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Full text of "Le peintre graveur"

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914 


LE 
PEL NRTR EE. 
GRAVEUR. 


PAR 


ADAM BARTESH. 


PREMIER VOLUME. 


A VIENNE, 


DE L'IMPRIMERIE DE J. V. DEGEN, 
LIBRAIRE PLACE ST. MICHEL. 
1803 


{ 
l 


PRÉFACE. 


L’estampe faite par un graveur d'après 
le dessin d'un peintre, peut être parfai- 
tement comparée à un ouvrage traduit 
dans une langue différente de celle de l’au- 
teur; et comme une traduction ne peut 
être exacte que quand le traducteur s’est 
pénétré des idées de l’auteur, de même 
une estampe ne sera jamais parfaite, si le 
graveur n'a le talent de saisir l'esprit de 
son original, et d'en rendre la valeur par 
les traits de son burin. Cependant le tra- 
ducteur et le graveur qui possèdent cette 
qualité , sont rares l’un et l’autre. 

À cet égard les estampes gravées par les 
auteurs, c'est-à-dire, par les peintres mê- 
mes, ont presquê toujours l'avantage sur 
celles des graveurs, en ce qu'il ne peut s'y 


a 2 


IV PRÉFACE. 


trouver rien qui soit contraire aux idées 
de l'inventeur. Légèrement tracées ou plus 
terminées, elles nous tiennent toujo urs 
lieu d'esquisses et de dessins primitifs : nous 
n'y rencontrons rien qui soit étranger à 
leur auteur, nous y retrouvons celui-ci 
tout seul, et nous n'y remarquons que le 
talent et l'esprit qui lui sont propres et 
particuliers. 

C’est pour cette raison que les gravures 
des peintres ont été toujours très recher- 
chées, tant par les véritables connoisseurs 
que par les artistes eux-mêmes. Ayant été 
pour la plus grande partie gravées à l’eau- 
forte , c'est-à-dire, d'une manière qui ne 
fournit guère un grand nombre d'épreu- 
ves, elles sont devenues, en général, très 
rares, et plusieurs d’entre: elles le sont au 
point, qu'on a de la peine à les trouver 
même dans les collections les plus riches. 

Des caiaiogues détaillés et exacts de ces 


sortes d’estampes ont par conséquent tou- 


Jours été pour les amateurs des guides dont 


PRÉFACE. V 
ils sentoient la privation avec d'autant plus 
de regret qu'ils leur étoient absolument né- 
cessaires pour connoître le nombre des piè- 
ces que chaque maître nous a laissées, pour 
se tenir en garde contre les copies qu'on 
en a faites, enfin pour faciliter les recher- 
ches à ceux qui désirent ces morceaux, et 
à ceux qui doivent les leur procurer. 

T'els sont les motifs qui nous ont engagé 
à entreprendre l'ouvrage dont nous pré- 
sentons le premier volume au public. 

Intimement persuadé, qu'une descrip- 
tion systématique des estampes faites par 


les peintres de toutes les écoles, depuis 


l’origine de l’art de la gravure jusqu'à nos 


jours, ne peut être l’entreprise d'un seul 
individu, nous avons cru rendre mos ef- 
forts plus utiles, en les employant à pub- 
lier successivement des descriptions des 
oeuvres de différens peintres, ne nous as- 
sujetissant ni à école, ni àchronologie, mais 
ayant seulement pour règle de choisir les 


arstes dont les estampes soat principale- 


VI PRÉFACE. 
mentrecherchées, etdont on n'a pasencore 
de catalogues, ou qui ne sont consignées 
tout au plus que dans des listes tout à la 
fois défectueuses et trop peu détaillées. 
C'est dans la riche collection de la bib- 
liothèque impériale et royale de la cour 
que nous avons puisé les matériaux de no- 
tre ouvrage ; «et pour lui donner toute la 
perfection qui dépendoit de nos efforts, 
nous avons consulté en outre toutes les 
collections que la ville de Vienne pouvoit 
nous offrir, et où nous espérions trouver 
les lumières et les notices désirées. Si ce- 
pendant quelque pièce de l’un ôu l'autre 
maitre étoit échappée à nos recherches, 
nous ne croirions pas pour cela encourir 
la sévérité de nos lecteurs, surtout de ceux 
qui savent qu'il y a peu de recueils d'es- 
tampes qui soient au complet, dans toute 
la signification du mot, particulièrement 
si on le rapporte à des oeuvres de maitres 
anciens; et nous nous flatterions d'avoir 


d'autant plus de droits à l'indulgence de 


PRÉFACE. VII 
ces lecteurs, que nous croyons leur avoir 
fourni de rares occasions de l'exercer. 

Nous avons mis à la tête de chaque cata- 
logue un essai sur la vie et les ouvrages de 
l'artiste respectif, dans lequel nous avonsta- 
ché de faire une analyse dela manière dont 
il s’est servi dans l'exécution de ses estam- 
pes. À l'égard desévènemensde sa vie, nous 
nous sommes fait une loi, de ne citer que 
ceux qui ontrapport àson art, et d'en écar- 
ter toutes les histoires et anecdotes futiles 
qui amusent aussi peu qu'elles instruisent. 

Chaque estampe y est décrite avec les 
détails suffisans pour que le lecteur puisse 
la reconnoiïtre sans difficulté. Partout où 
le langage n'a pu suflire à la clarté de nos 
explications, nous les avons marquées par 
des figures gravées sur une planche qui se 
trouve à la fin de l'ouvrage, et qui parlera 
de la manière la plus sensible aux yeux 
des lecteurs. On a donné à chaque pièce 
un numéro et une dénomination particu- 


lière repondant à son sujet, afin que les au- 


VIll PRÉFACE. 


teurs des catalogues de ventes, qui veulent 
en faire usage, soient dispensés de toute des- 
cription pénible et ultérieure, et que les 
amateurs puissent entreprendre leurs re- 
cherches avec plus de vitesse et de faculité. 

Il nous reste encore à observer, que la 
mesure dont on s'est servi pour désigner 
la grandeur des estampes, est-le pied'de 
Paris, et que les expressions de drorfe et 
de gauche que l'ona employées pour mar- 
quer l'emplacement des objets représen- 


tés, se rapportent à la main droite et à la 


main gauche du spectateur. 


PIERRE DE LAER. 


P ierre de Laer où Laar naquit à Laaren 
en Hollande, environ en 1613. On ignore 
quels furent ses maîtres , mais on sait qu'il 


voyagea de fort bonne heure à Rome, où 
le surnom de Bamboche lui fut donné, à 
cause de la singulière conformation de sa 
figure. Tant qu'il habita cette ville, il y vé- 
cut dans l'amitié la plus intime avec le Pous- 
sin, Claude le Lorrain et Sandrart, faisant 
le charme de leur ‘société par son génie 
pour la peinture, son talent distingué dans 
la musique, et son enjouement et ses 
moeurs aimables. Au bout de seize ans il 
retourna dans sa patrie, et s'établit à Har- 
lem, où 1l resta jusqu'à sa mort qui arriva 
en 1673 ou 1674. 

Bamboche a gravé vingt estampes qui 
représentent, pour la plus grande partie, 
des animaux. On y admire une grande 
variété dans les attitudes, une vérité frap- 
pante dans les caractères et un dessin ferme, 
joint à une pointe légère et pleine d’esprit. 
Ce qu'on y blâme, c’est qu'il a donné à 

À 2 


4 


ses chevaux des pieds beaucoup trop lourds, 


même pour des chevaux de charrue, tels 
que sont tous ceux que nous voyons dans 
ses estampes. 


ŒUVRE 
DE PIERRE DE LAER, 


1-68. DIFFÉRENS ANIMAUX. 


Surte de huit estampes, 


1. Tire. 
i) D'ans cette pièce qui sert de frontispice 
aux sept suivantes 5 EST représentée une fon- 
taine carrée, ornée d’une corniche. Placée 
au milieu, elle s'élève jusqu'au bord de la 
planche. L'eau coule par un tuyau vers la 
droite de l'estampe, dans un bassin qui s'é- 
tend jusqu'au bord. On voit au delà de ce 
bassin un buffle, une vache , un âne et un 
cheval qui s'abreuvent. Derrière ces ani- 
maux paroitun pâtre et une femme dont on 
ne voit que les têtes. En deçà un grand 
chien, avec les jambes de devant sur le bord 
du bassin, boit pareillement. L'espace à la 
gauche de l’estampe est rempli par un petit 
mur, dominé par un arbre dont les extré- 


G ŒUVRE 


mités se perdent dans le haut de la planche. 
Sur le devant, de ce même côté, est un 
grouppe composé d'un cochon vu face, 
d'un mouton qui tourne le dos, et d'un 
bouc dont on n'apperçoit que la tête. Sur 
la fontaine est une inscription qui com- 
mence ainsi : EX. M0 PRINCIPI D. FERDINANDO 
Afan de Ribera etc. etc. - Romae Superiorum 
licentia Aro. 1636. Au bas de la gauche, 
hors le bord, on ht: Perrus Dr Laer fe. 


Largeur : 6 pouces, 3 lign. Hauteur: 4 pouces, 5 lign. 


2. Les chevaux. 

2) Ce morceau représente un grouppe de 
trois chevaux de charrue, L'un d'eux vu 
de trois quarts est dirigé vers la gauche, 
le second, un peu plus loin , est tourné de 
ce même côté, et vu presque par derrière, 


le troisième, encore plus loin, est dirigé 
vers la droite et vu de trois quarts; il est 
caché par les deux autres, de sorte que 
l'on n'apperçoit que le haut de sa tête, un 


peu de son flanc et quelques parties de ses 
jambes. Un goujat vu par le dos est assis 
par terre, à la gauche de l'estampe, près 
d’un arbre dont une branche s'étend 
Jusqu'au milieu de la planche. Toutes ces 


DE PIERRE DE LAER, 7 
figures se trouvent sur un terrein un peu 
éleve et herbu , au delà duquel on voit dans 
le fond, tout près du bord de la droite, 
une retite maison communiquant par une 
porte } une cloison qui s'étend en largeur 
jusqu'au milieu de la planche, et au delà 
de laquelle s'élèvent des arbres et des 
buissons, 


Largeur:6 pouces, 4 lign. Hauteur: 4 pouces , 6 lign. 


3. Les boeufs. 

5) Le sujet de cette estampe est un bou- 
vier italien et un grouppe de trois boeufs. 
L'un de ces derniers vu par derrière est 
debout à la gauche, le second, aussi de- 
bout, se trouve un peu éloigné, presqu'au 
milieu de l’estampe; 1l est dirigé vers la 
droite, mais sa tête un peu retournée est 
vu entièrement de face. Le troisième en- 
fin, coucié, est vu de trois quarts, et tour- 
né vers h gauche, On voit à droite, à une 
petite distance, le bouvier qui dort à terre, 
couché sar son côté gauche. Sa tête atteint 
le deuxième plan, et ses jambes sont éten- 
dues vers le devant ; il est vu dans un rac- 
courci parfait. Tout ce grouppe est sur le 


bord d'une rivière qui coule dans la lar- 


S OEUVRE 
geur de la planche, et au delà de laquelle 
se présente une chaine de montagnes, au 
pied de l’une desquelles, qui est à dite, 
on apperçoit des fabriques romaines gar- 
nies d'arbres. 

Largeur : 6 pouces, 4 bign. Hauteur : 4 pouces, 6 lign. 


+0 


4. Les cochons et Les ânes. 


4) À la gauche de cette estampe,dansun 
endroit couvert de paille, est ungrouppe 


de trois cochons. L'un vu de tnis quarts 
est couché, un autre entièrement de pro- 
fil, est debout, le troisième, vers le mi- 
lieu du devant, est vu de face, et pareil- 
lement couché. Une vieille vue par le dos 
et filant, est assise sur une butte à gauche, 
un peu vers le fond. Deux ânes dont l'un 
est debout, l’autre couché, se voient sur 
la droite del’estampe, devant une cabane. 
Le fond à gauche offre quelques arbres et 
des buissons légèrement ébauchés. 


Largeur : 6 pouces , 4 lign. Hauteur: 4 pouces, 5 lign. 


5. Les chèvres. 
5) On voit vers le fond de la droite de 
ce morceau une cabane, et un peu plus 
en avant s'élèvent deux gros arbres , au bas 


DE PIERRE DE LAER. 9 
desquels est assis une jeune paysanne oc- 
cupée à dévider. À ses pieds reposent cinq 
chèvres et béliers dont trois sont dirigés 
vers la gauche, et deux vers la droite de 
l'estampe. Un de ces derniers est debout, 
les autres sont couchés. Sur le devant à 
gauche un bouc tourné vers la droite, est 
couché sur une petite élévation, au bas de 
laquelle se voit un tronc d'arbre et une 
branche coupés. Le fond montre une haie 
qui est contigue à la cabane, et qui s'étend 
sur toute la largeur de la planche. 


Largeur: 6 pouces, 4lign. Hautéur :4 pouces, 5 lign. 


G. Les chiens. 
6) Un chasseur au milieu de ses chiens. 
314 à LL EE © $ 
Placé à la gauche de l’estampe , il s'appuye 


de la main gauche sur un long bâton, et 


se baisse pour présenter à manger à un 
des trois lévriers qu'iltient à la laisse. Deux 
chiens d'arrêt sont couchés sur le devant 
à la gauche de l'estampe, et deux chiens de 
chasse accouplés, dont un à oreilles cou- 
pées, se voient aux pieds dü chasseur. A 
droite est une maison qu'on ne voit qu'en 
partie, et où l'on apperçoit un chat assis 


sur une fenêtre , d'où il regarde les chiens. 


10 OEUVRE 
Le fond à gauche offre la vue d'une mon- 
tagne plâte. 


Largeur: 6 pouces, 3 lign. Hauteur: 4 pouces, 5 lign. 


7. Les buffles. 

7) Ce. morceau représente un bouvier 
faisant marcher deux buffles. Un de ces 
animaux est tout-à-fait de profil, l’autre 
est vu de trois quarts, ayant la tête tour- 
née de face. Leurs pas sont dirigés vers 
la droite de l'estampe. Le bouvier qui les 
suit, est à gauche, tenant un bâton élevé, 
et ayant la bouche ouverte, Le fond re- 
présente une large rivière dont le bord au 
delà n’est que foiblement exprimé. 


Largeur: 6 pouces, 3lign, Hauteur: 4 pouces, 6 lign. 


F 8. Les mules. 

8) L'intérieur d'une grande écurie, dans 
laquelle deux mules entrent par une porte 
pratiquée au milieu du fond. On apper- 
coit derrière les mules un valet qui les fait 
rentrer; un chien marche à côté d'eux. 
Une crèche est dirigée sur la droite, et 


tout près d'elle une roue, un bât et une 
selle sont placés dans un coin au bas de 
l'auge, On distingue une charrue sur le de- 


DE PIERRE DE LAER. [Y 


vant à gauche, hors de la voûte qui sépare 


l'écurie , et une fourche, un balais, un cha- 
riot à fumier et plusieurs autres ustencils 
sont dispersés à terre. Ce morceau est d'un 
très bel effet, et les caractères des animaux 
y sont parfaitement rendus. 
Largeur: 6 pouces, 4 lign. Hauteur : 4 pouces, 5 lign. 
9-14. DIFFÉRENS CHEVAUX. 
Suïte de six estampes. 


Largeur: 3 pouces, 7 à 8 lign. Hauteur : 3 pouces, 1 à2lign. 


0. Le paysan conduisant un cheval. 

1) Le paysan est vu par le dos , marchant 
vers la gauche du fond. Il est dans un creux, 
de façon qu'on ne voit pas ses jambes. Il 
tient un bâton de la main droite, et de 
l'autre la longe du licou du cheval qui le 
sut. Un chien courant à côté du paysan 
aboye contre le cheval. Tout près du bord 
de la planche, à droite, s'élève un grand ar- 
bre sec. Vers le haut de la gauche est écrit: 


PD Laëerfe."1. 


10. Le cheval buvant. 
2) Un cheval vu de profil, s'abreuvant à 
une fontaine placée à la droite de l'estampe. 


12 OEUVRE 


Un paysan vu de face le tient par le licou; 
il est debout derrière la fontaine, sur une 
marche de laquelle il pose sa jambe droite. 
Au haut de la gauche est écrit: P D L 


fe. 


11. Le cheval qui pisse. 
3) Ce cheval est vu de trois quarts, et 


dirigé vers la gauche en avant; il a les jam- 


bes écartées et pisse. Un paysan enveloppé 
d'un manteau court, le tient par le licou. 
Cette figure placée tout-à-fait sur la gauche 
de l’estampe , ne se laisse voir qu'à moi- 


tié. On lit au haut de la droite: PDL fe. 5. 


12. Le cheval et le chien. 

4) Un cheval vu de profil, et dirige vers 
la gauche de l’estampe. Il est attaché par 
la bride à un tronc d'arbre, au bas duquel 
un grand chien est assis. On lit au haut 


de la droite: PDL fe. 4. 


15. Les deux chevaux au péturage. 

5) Ce morceau représente deux chevaux 
de charrue au pâturage. L'un, à la gauche 
de l’estampe, est vu de face, et courant au 
galop vers le devant, l'autre, vu par le 


DÉ PIERRE DE LAER. 15 


dos, a la tête baissée pour paître. Au haut 
de la droite est écrit: PDL fe. 5. 


14. Les deux chevaux morts. 

6) On voit dans cette estampe deux 
chevaux étendus morts, L'un vu en rac- 
courci est représenté de face, la tête diri- 
gée vers la droite, et les jambes de devant 
vers la gauche de l’estampe. L'autre dont 
on ne voit que la croupe et le ventre, ést 
couché dans le fond à la gauche de l’es- 
tampe. On lit au haut de la droite: PDL 
F0 0: 

19. La famille. 

Ce morceau est cé que Pierre de Laer a 
gravé avec le plus de soïn. On y voit surle 
devant à droite une femme de profil, assise 
et filant. Un homme dont on n'apperçoit 
que le buste, est debout à sa droite. De- 
vant elle un autre homme vu par le dos, 
est à genoux et s'incline; il tient un petit 
marteau, et semble raccommoder quel- 
que ustencil. Une jeune fille vue de face 
et placée vis-à-vis de lui, regarde ce qu'il 
fait; il en est de même d'un petit garçon 


dont on ne voit que la tête vers le bas du 
corps de la fille. Un âne vu dans le fond 


14 OEUVRE 
lèche un tonneau placé à la gauche de l'es- 
tampe. Le lointain offre la vue de deux 
bâtimens ruinés. Dans une marge, au bas 
de ce morceau, est écrit vers la gauche : 
P. V. LAER. F. 

Hauteur: 3 pouces, 6 lignes , y compris la marge. 


Largeur: 2 pouces, 11 lignes. 


16, Les deux paysans et le cheval. 

Ce morceau est le plus rare de l'oeuvre 
de san Laer, quoiqu'il soit celui qui lui ait 
le moins réussi. Il est gravé d’une pointe 
grossière et privé d'harmonie, l'eau-forte 
ayant trop mordu. On.y voit vers la droite 
un paysan debout, parlant à un autre qui 
est vu-par le dos et assis à terre devant lui. 
Près d'eux, au mibeu de l’estampe, est un 
vieux. cheval de charrue, vu: par derrière. 
Dans le ‘fond à droite, sur une colline , pa- 
roit un homme qui conduit un cheval de 

somme, et quitdirige ses pas vers le devant. 
Au bas de la planche, vers la gauche, est 
le chiffre de van Laer. 


Hauteur : 3 pouces 2 lign. Lärgeur : 3. pouces, 6lisn. 


17. Les deux cavaliers. 
Deux hommes à cheval, allant au galop 


DE PIERRE DE LAER. 15 
vers la droite de l'estampe. L'un, au milieu 
de la planche, tire un coup de pistolet sur 
l’autre qui le poursuit de près, et qui tire le 
sien. On découvre la tête du cheval d'un 
troisième cavalier, à travers quelques ar- 


bres qui sont à la gauche de l'estampe dans 


le fond. 


Largeur: 2 pouces , 10 lign.' Hauteur: 1 pouce; 1 lign. 


18. Le paysage. 

Un petit morceau légèrement gravé , re- 
présentant un paysage. Sur le devant à 
gauche s'élèvent deux arbres d'une gran- 
deur égale. Le fond offre la vue d'une mon- 
tagne qui s'étend vers la droite, en se per- 
dant dans le plus grand éloignement, e1 
au bas de laquelle règne une large rivière. 
IL y a au haut des déux arbres un nuage 
épais ; exprimé par des traits qui passent 
par dessus de feuillé. 

Largeur: 1 pouce, 10 lignes Hauteur: 1 pouce, 


3 lignes. 


19. La femme assise. 
Un très petit morceau en losange, où 
est représentée une paysanne assise sur 
une butte; elle est vue de profil, tournée 


16 OEUVRE 
vers la gauche de l’estampe , et tenant un 
bâton dans ses mains. 

Hauteur et largeur: 1 pouce, 9 lignes, mesurés d'un 


angle à Fautre. 


20. Le cavalier. 

Autre morceau très petit, de forme éar- 
rée: On y voit un homme à cheval, allant 
au galop vers lagauche, et tenant son bras 
étendu vers la droite de l’estampe. 


Hauteur et largeur: + pouce, 3 lignes. 


On joint ordinairement à Foeuvre de 
Pierre van Laer une estampe d’un très bon 
goût, gravée d’après un de ses dessins par 
Jean van Nooïdt , artiste contemporain de 
ce maître. Elle représente un troupeau de 

. moutons, composé de béliers, boues et 
chèvres,au nombrede sept, de deux boeufs, 
et d’un chien. L'un des boeufs, debout à 
la droite , est vu de face, l’autre, derrière 
lui, l’est presque par le dos. On apperçoit 
au milieu de l'estampe,: près: d'un arbre , 
une ‘paysanne qui arrive: du fond, por- 
tant deùx trayots. Au haut de la gauche est 


DE PIERRE DE LAER. 17 
écnt : Petrus van Laer inv. L V. N. feecit: 
10:4. 


Largeur : 8 pouces. Hauteur : 5 pouces, 10 lignes. 


:ette estampe est rare. L'on ne sache 
pat, que Jean var: Noordt ait gravé plus de 
deix morceaux, savoir celui-ci, et un se- 


coad , de la même grandeur , d'après Péerre 


Latman, qui présente un beau paysage or- 


né de ruines. 


pe me 


TABLE 
DES ESTAMPES GRAVÉES 


FAR 


PIERRE DE LAER. 


Nro. de 

oeuvre. 

1-8. Animaux (différens). Suite de huit estampes, 
3. Boeufs (les) 

7, Buflles (les) 

20. Cavalier (le) 

17. Cavaliers (les deux} 

10. Cheval (le) buvant. 

4. Cheval (le) et le chien. 

11. Cheval (le) qui pisse. 


9-14 Chevaux (différens). Suite de six estampes, 


D 


Chevaux (les) 

Chevaux (les deux) au pâturage. 
Chevaux (les deux) morts. 
Chèvres (les) 

Chiens (les) 

Cochons (les) et les ânes 
Famille (la) 

Femme (la) assise. 

Mules (les). 

Paysage (le) 


DENT 


nm 


3 


œ œ1o 


9. Paysan (le) conduisant/un cheval 
15. Paÿsans (les deux) et lé cheval. 


1. Titre de la suite de différens animaux 


qe me “mm pr 


SIMON DE VLIEGER. 


Simon de Vlieger fut un excellent peintre 
de marines, dont cependant on nesait rien, 
sinon qu'il travailla à Amsterdam vers l'an 
1640, et qu'il enseigna son art à Guillaume 
van Velde le jeune. 

Ses estampes au complet forment un 
oeuvre de vingt pièces qui, comparées en- 
tre elles, ne sont pas d’un mérite égal, mais 
qui prouvent toutes le beau talent de leur 
auteur. Il $6 retrouvé même, à l'égard des 
idées , dans /e ruisseau [ Nr. r.] et dans /e vite 
lage aux deux clochers [Nr. 2.1, quoique ces 
deux estampes soient d'une pointe négjli- 
gée, conduite par une main peu exercée 
et sans gout, et que nous ne doutions pas, 
qu'elles ne soient les premiers essais de 
gravure, faits par V/reger dans sa jeunesse. 

La forét claire [Nr. 3.], et plus encore /z 
langue de terre [Nr. 4.1 sont gravées d'une 
manière très approchante de celle dont 
Waterlo, plus moderne, a exécuté ses pay- 
sages. C'est la même légèreté dans le feuil- 
lé, les mêmes coups de burin dans les 
troncs et branches. 


#) 


» 


Le bois près du canal [Nr. 6. et /a mon- 
tagne verte {Nr. 7.] sont du nombre des 
plus belles estampes de Wlieger. Le trans- 
port du bled [Nr.5.]:exécuté d'une légèreté 
et d'un esprit rares ,semble mériter le pre- 
mier rang après ces deux estampes. 

Dans ia suite des animaux les oiseaux 
[Nr. 17. et 18.] l'emportent sur les quadru- 
pèdes, dont les chiens [Nr. 11.etx12.] sont 
les morceaux les moins importans. 

Les trois grands paysages [ Nr. 8. 9. et 10.] 
réumssent, pour ainsi dire, toutes.les di- 
verses, manières de Vlieger, et sont par 


conséquent très propres, à.nôus. faire con- 
noitre le goût qui fut particulier à cetartste 


ŒUVRE 
DE SIMON DE VLIEGER. 


1. Le ruisseau. 


P aysage. Un ruisseau coulant du milieu 


du fond vers la droite du devant dont il 
occupe toute la moitié. Son rivage en de- 
çà, quifait le devant à gauche, est au bas, 
vers l’eati, et presqu'au milieu de l'estampe, 
orné d'un grand arbre qui s'élève jusqu'au 
bord d'en haut. De ce même côté marche 
un homme vu par le dos, et portant un 
bâton sur son épaule. Le rivage opposé 
est couvert de buissons, d'où s'élève un 
arbre à haute tige. Au milieu de la droite, 
dans l’eau, sont écrites les lettres : S. D. V. 


Largeur: 5 pouces. Hauteur : 3 pouces, 5 lignes. 


2. Le village aux deux clochers. 
Ce morceau fait le pendant du précé- 
dent, et est gravé dans le même goût. Il 
offre la vue d'un village situé au pied d’une 


OEUVRÉE 


24 
montagne descendant de la gauche vers la 
droite de l'estampe. Au dessus des toits des 
maisons s'élèvent deux clochers terminés 
en pointe, ainsi que plusieurs arbres dont le 
village est orné. Vers la droite, au bord d'un 
chemin qui conduit du village jusque sur 
le devant, est un bouquet d'arbres dont 
les extrémités atteignent presque le bord 
supérieur de laplanche. Les lettresS. D. V. 
sont gravées au bas de la droite. 


3. La forét clarre. 

Sur la gauche de cette estampe est une 
forêt claire qui s'étend jusqu'au milieu. On 
apperçoit une mare sur le devant de ce 
même côté , et vers la droite, dans un che- 
min, un homme, avec un bâton sur son 
épaule, dirige ses pas vers le fond. Il marche 
dans'un creux , et n'est vu qu'à moîtié. Un 
pré ; vers la droite de l’estampe, est bordé 
de plusieurs arbres et arbrisseaux , et l'ho- 
rizon est terminé par une montagne à 
pente douce, couverte de bois. Ce mor- 
ceau est bordé d'un doùbie trait, hors du 
quel , autbas de la gauche, les lettres SDV 
sont marquées. 


+ 


Largeur : 4 poutes, 10 lign. Hauteur : 3 pouces, 2 lign 


DE SIMON DE VLIEGER. 
4. La langue de terre. 

Une langue de terre qui s'étend depuis 
le bord gauche jusque sur deux tiers en 
travers de la planche. Elle est couverte de 
beaucoup d'arbres de différentes gran- 
deurs, et baignée par une large rivière qui 
se perd dans le lointain, et sur le bord 
de laquelle on distingue, à droite de l’es- 
tampe , quelques maisons entourées d'ar- 
bres. On apperçoit un petit bâteau dans 
l’eau , attaché à gauche à un des arbres. Au 
bas de la droite, sont deux canards dans 
l'eau , et au dessous d'eux, sont gravées les 
lettres S D V. f 


Largeur: 4 pouces, 11 ben. Hauteur : 3 pouces, 4lign. 


o. Le transport du bled. 
A la droite de l'estampe, sur le bord 
de la mer, est un tas de gerbes destinées 
à être transportées au haut d'une espèce 


de rempart qui occupe les déux tiers de 


l'estampe , en s'éloignant ‘vers le fond. On 
voit un homme, avec une gerbe sous le 
bras, monter un escalier appuyé contre ce 
rempart, au haut duquel un autre homme 
semble être occupé à transporter dans une 


des maisons qui sont au rempart, des ger- 


26 OEUVRE 


bes semblabies qu'il prend d'un second 
tas, près d’un grandarbre planté au milieu 
du renipart. Près du rivage, dans l'eau qui 
s'étend sur toute la largeur du bas de l'es- 
tampe ; est un petit bâteau, où deux hom- 
mes sont occupés à débarquer un grand 
panier ; deux autres hommes travaillent sur 
le rivage. Les lettres S: de V. sont mar- 
quées au bas de la gauche. 


Largeur: 4 pouces, 1x lign. Hauteur :3 pouces, 1xlign. 


6. Le bois près du canal. 

Sur la droite de cette estampe est un 
petit bois entouré d'une haie, par le mi- 
lieu de laquelle un homme sort, en pas- 
sant à côté d'un autre qui s'appuye les 
coudes sur la barrière. Le long de la haie 
est le bord d'un canal qui remplit toute 
la largeur du bas de l'estampe, et se perd 
à gauche dans le lointain. On y apper- 
çoit une petite barque attachée au rivage 
près d'une langue de terre, sur laquelle 
s'élèvent, vis-à-vis de la haie, quelques 
grands arbres ; à côté du premier marche 
un homme couvert d'un manteau court. 
L'ouverture que laissent ces arbres et 


ceux du bois enclos, offre la vue de quel- 


DE SIMON DE VLIEGER. 27 
ques chaumières. Au bas de la gauche; dans 
l'eau, sont écrites les lettres S de V. 


Laryèur : 5 pouces ; $ lignes. Hauteur :!5 pouces. 


7. La montagne verte. 
Ce beau morceau représente une mon- 
tagne couverte en haut d'un joh bois, et 


oenée vers Le bas de buissons. Un ruisseau 


+. ! 
qui coule au pied de cette montagne, vers 


la droite, s'étend: au devant sur toute la 
largeur de la planche. On appercçoit, à côté 
d'un chemin quidescend de la montagne 
jusqu'au bas de la gauche, un paysan qui 
se repose, assis’ dans des broussailles, Les 
lettres S de V. sont marquées dans l'eau , 
au bas de la droite. 


Larpéur: 5 pouces, 7 lign. Hauteur : 4‘pouces, à lign. 


8. L'auberge. 

On voit sur la gauche de cette estampe 
une auberge dans un bâtiment délabré 
d'une vaste étendue , près de la porte du- 
quel ‘plusieurs hommés sont assis autour 
d'une table placée sous ue traille , et à 
une petite: distance ‘de ceux-ci sont quel- 
ques cavaliers: Cette ‘auberge est sur le 


bord d'une large rivière qui occupe la 


20 OEUVRE 

droîte. de l'estampe, et qui se perd dans 
le milieu du lointain. Vis-à-vis de l'auberge 
est. attache un bac, d'où l'on voit sortir 
un carosse attelé de deux chevaux, un ca- 


valier et quelques hommes à pied. Sur le 
milieu du devant on-voit un muletier as- 
sis à terre, parlant à un homme chargé 
d'une hotte, lequel sè repose, un garçon 
couché sur le ventre, cinq chèvres 'êt 
deux mulets. Les lettres S de V sont mar- 
quées dans l’eau , au bas de la droite. 


Targeur: ro pouces, 3 lignes. Hauteur: 6 pouces, 
6 lignes. 
9: Le bourg. 

Ce morceau qui faitle pendant du précé- 
dent, offre à gauche la vue d'un bourg dont 
les maisons s'étendent jusqu'au milieu de 
la planche, en tirant vers le fond. On voit 
au milieu du devant un pauvre estropié 
demandant l'aumône à des voyageurs as- 
sis dans un coche attelé dé trois chevaux, 
à côté duquel un goujat fait marcher trois 
boeufs: Sur la droite un chariot est arrêté 
devant une auberge qu'on ne voit qui 
partie ; à travers les branches d'un grand 
arbre qui s'élève près d'un puits, où un 
homme tire de l’eau, et près duquel il y 


DE SIMON DE VLIEGER. 2q 
a un bassin où deux chevaux s'abreuvent. 
Ce groupe est encore enrichi de quel- 
ques autres figures placées devant les che- 
vaux, et près de l'auberge, au dessous d’une 
treille. Tout-à-fait sur le devant, à droite, 
sont deux cochons. Lenom deS. DE VLIE- 
GER est gravé d’une taille extrêmement fine, 
àla gauche de la marge du bas de l’estampe. 


Largeur: 10 pouces , 3 lign. Hauteur: 6 pouces, 8 lign. 


10. Les pécheurs. 

Une partie du rivage de la mer, ôrné de 
beaucoup de figures en différens groupes. 
On yremarque à la gauche de l’estampe,un 
pêcheur qui arrivé, portant un poisson dans 
chaque main. Il passe à côté de deux hom- 
mes dont un jette.de l'avoine d'un panier à 
un cheval attelé à un chariot. Tout au mi- 
lieu, sur le devant, sont debout deux pè- 
cheurs dont un porte ‘un grand poisson , 
l’autre a les mains sur le dos. Vers la droite 
sont plusieurs femmes, pour la plupart as- 
sises à terre autour d’une petite élévation, 
derrière laquelle arrive un coche attelé 
de deux chevaux. Le lointain de ce côté 
offre la vue d'une barque de pêcheur avec 
une voile tendue , près d'un rivage élevé 


2ù OEUVRE à 

où l'on apperçoit un clocher qui: se ter- 
mine en pointe. Ce lointain n’est quetrès 
foiblement tracé à la pointe sèche, dé fa: 
con qu'on n’en voit presque rien dans les 
mauvaises, épreuves, Le nom deS$. deWre- 
ger xestiécrit. à la margerdu bas, vers ‘la 
sauche de l'estampe. | 


HLargeur-10 pouces. Hauteur: 6 pouces, 6 lignes. 


11-21. DIFFÉRENS ANIMAUX. 


Suite de'drx morceaux. 


11. Le levrter et le chien courant. 

1) Le,.levrier ayant la tête retournée 
vers la droite, est debout près d’un chien 
courant qui est couché, ayant sa:tète qui 
est.de face ,;un peu retournée et appuyée 
contre la terre, Tzun etl'autre ontlecorps 
dirigé vers la gauche de l'estampe. Le loin- 
tain à droite présente une: chaumière en 
iourée d'arbres. 


. Largeur: 5 pouces: Hauteur : 4 pouces, 3 lignes. 


12. Les deux lesriens. 
2) L'un placé à la gauche de lestampe 
se repose; son ‘corps .est vu presque de 
face , mais sa tête retournée est vue de pro- 


DE SIMON DE VLIEGER, 31 
fil. L'autre debout est tout de profil et di- 
rigé vers la gauche. Ori apperçoit, à une 
petite distance , vers le fond ; un chien cou- 
ran: qui dort, étant dirigé vers la droite, 


Lgeur: 5 pouces , 2 lign: Hauteur 4 pouces, 9 hHgn. 


13. Le cheval au péturage. 
3 Un cheval de travail au pâturage. Il 
est debout, vu de‘profil et dirigé vers la 
gauche. Il à des entraves aux deux jambes 
de devant, :et est placé devant la porte 
d'ure haie, fermée avec un cadenas. 


Lageur: 5 pouces, 5 lign. Hauteur: 4 pouces, 9 lign. 


14. Le cheval de traineau. 
54) Un cheval harnaché vu presque de 
trois quarts et dirigé vers la gauche. il 
Lu 

est sttelé à un petit traîneau chargé d'un 
tonneau, On voit à gauche, vers le fond, 
deux chevaux de charrue qui mangent 
dans une auge, et deuxi paysans dont l’un 
est assis, l’autre debout à côté d'un des 
chevaux. 

Lageur: 5 pouces, 6 lign. Hauteur : 4 pouces , 6 lign. 

15. Les moutons. 

je Y # ; 
5) Un groupe de trois moutons et d'un 


32 OEUVRE: 

bélier. ‘Une brébis pleine. au milieu de la 
planche, vue de profil et dirigée vers la 
gauche ; baisse la téêté pour broutér.. Pres 
d'elle, sur la gauche de l'estampe ; est un 
bélier debout, la tète haute, et vu.de face. 
Derrière la brébis se reposent deux mou 
tons placés l'un à:côté de l'autre, vus de 
profil, et dirigés vers la droite. Les lettres 
$ de V. sont marquées vers le bas de la 
droite de l'estampe, dans l'ombre. 


Largeur: 5 pouces ; 8 lign. Hauteur: 4 pouces, 8 lign. 


16. Les pourceaux gras. 

6) Deux pourceaux gras couchés dans 
une étable , l’un à côté de l’autre, et diri- 
gés vers da droite de l’estampe. Celui qui 
est couché vers le devant, ést vu presque 
de face, l'autre est de profil. Au haut de 
la gauche, sur-une planche, sont les let 
tres $S. DE V. écrites à rebours. 


Largeur : 5 pouces , 7 liga: Hauteur: 4 pouces ; 8 lign 


17. Les 'otes. 

7) Trois oïes sur le bord d'une large r1- 
vière. L'une placée vers la droite de l'es- 
tampe, près d'un buisson, est vue de trois 
quarts ,et dirigée vers la gauche; une autre 


29 


DÉ SIMON DE VLIEGER. 53 
vis-à-vis d'elle, est vue de profil et dirigée 
vers la droite, ainsi qu'une troisième qui se 
tient sur une patte , au haut d’une butte qui 
s'élève à gauche derrière la seconde oie. 
Les lettres $ de F. sont écrites au milieu 
du bas de l’estampe. 


Largeur : 5 pouces , 7 lign. Hauteur: 4 pouces, 8 lign. 


18. Les dindes, 
8) Vers la gauche de cette estampe une 


poule d'Inde vue de profil et dirigée vers 


la droite, mange dans une petite auge. De- 
vant elle est un coq d'Inde vu presque de 
face qui fait la roue. Vers le fond à gauche 
un autre coq d'Inde, placé sur un juchoir 
qui sort de la porte d'un poulailler, se 
gratte avec le bec derrière son aile gauche, 
et un quatrième dont on ne voit que la 
tête, paroît à la porte, Les lettres S de V. 
sont écrites à gauche , au bas de l’estampe. 
Largeur: 5 pouces, 9 lign. Hauteur: 4 pouces , 9 lign. 
19. Les chèvres. 

9) Sur la gauche de cette estampe est 
un bouc vu presque de face et dirigé vers 
la droite de l’estampe, où se reposent deux 
chèvres couchées l'une à côte de l’autre, 


fs 


I. Vo! | ep 


34. GEUVRE DE SIM. DE VLIEGER. 
et dirigées vers la gauche, ainsi qu'un che- 
vreau qui est couché au milieu d'elles, et 


qui retourne sa tête vers la droite de l'es- 


tampe. Le fond représente un pays mon- 


tueux. Au milieu du bas sont les lettres : 
S de \. 


Largeur: 5 pouces, 7 lign. Hauieur: 4 pouces, 10 lign. 


20. Le chien enchaîné. 

10. Un grand chien vu de profil, dirigé 
vers la gauche et enchaîné dans une loge 
qui se voit en partie à la droite de l'es- 
tampe. Le lointain à gauche présente la 
vue d’un petit village au delà d’une rivière, 
On appercçoit les lettres S. de V. à travers 
les tailles tout au bas de la droite, et au 
haut , vers la gauche, est écrit: Just. Dan- 
ckers Exc. 


Largeur: 5 pouces, Slign. Hauteur: 4 pouces, 10 lign 


LR AUS DO CEA 
DES ESTAMPES 


DE SIMON DE VLIEGER. 


N ro. dé 


l'oeuvre. 
11-20. Animaux (différens). Suite de dix estampes: 
. Auberge (l) 
. Bois (le) près du canal. 
. Bourg (le) 
3. Cheval (le) an pâturage. 
. Cheval (le) de traîneau 
. Chèvres (les) 
20. Chien (le) enchaîné. 
8. Dindes (les) 
3. Forêt (la) claire. 
t. Langue (la) de terre. 
Levrier (le) et le chien courant. 
. Levriers (les deux) 


. Montagne (la) verte. 


19. Moutons (les) 


| 
| 
| 
| 
| 


17. Oies (les) 

10. Pécheurs (les) 

16. Pourceaux (les) gras. 
1. Ruisseau (le) 


. Transport (le) du bled. 


[ù 


. Village (le) aux deux clochers. 


dm 22 Een 4 


PAUL POTTER 
ET 


MARC DE BYE. 


P ul Potter eut à sa mort la réputation 


d'un peintre célèbre , et cependant toute 
la durée de sa vie nefut pas même de vingt 
neuf ans. 

Il naquit à Enkhuisen en 1625. Il eut 
pour maitre son pere Paul, peintre mé- 
diocre qu'il surpassa, pour ainsi dire, dès 
qu'il eut appris les premiers principes de 
son art. Il fut dès 14 à 15 ans un mai- 
tre habile, et de suite un artiste du pre- 
mier rang. Une application continuelle au 
travail, qui cependant ne suflisoit pas à 
tous les ouvrages que les amateurs lui de- 
mandoient , altéra sa santé : 11 mourut d'une 
maladie de langueur en 1654. 

Paul Potter a gravé dix huit estampes qui 
font les délices de tous les connoisseurs. 
Si l’on considère qu'il n'avoit que dix huit 
ans, lorsqu'il grava /e vacher [Nr. 14.] et 
dix neufs ans, lorsqu'il fit /e berger [Nr. 15.] 
on est étonné du génie extraordinaire de 
ce maitre, et on conçoit à peine, comment 


à cet âge 1l a pu produire des ouvrages qui 


40 

feroient la gloire de l'artiste le plus ingé. 
nieux et le plus consommé dans la pratique. 
Correction parfaite dans le dessin, vériti 
frappante dans les caractères des animaux, 
intelligence remarquable dans la composi- 
tion , heureux effet du clair-obscur joint à 
une pointe sûre et moelleuse, tout enfin 
est réuni dans ses productions, pour les éle- 
ver au rang des véritables chefs-d'oeuvres 
de l'art. 

Potter a gravé lés peaux de ses vaches et 
dé ses chevaux à petits traits courts qu'il 
n’allongeoit guere que dans les ombres 
larges, et 1l savoit en exprimer les raies du 
poil d'une manière admirable. Le travail de 
sa pointe est d'une grande netteté et très 
serré, de façon qu'on n'y découvre presque 
pas le burin, avec lequel il l'a repasse en 
quelques endroits. Les petits fonds dans ses 
suites d'animaux sont faits avec goût et lé- 
gèreté, et les plantes sur le devant de l’es- 
tampe Nr. 14. ainsi que Zabucaïa [Nr. 16.] 
démontrent une pratique dans la gravure 
à l'eau-forte, telle qu'on ne la rencontre 


que très rarement dans les estampes faites 


par des peintres. 


ŒUVRE 
DE PAUL POTTER. 


1-0, DIFFÉRENS BOEUFS ET VACHES. 


Suite de hurït estampes. 


Ces estampes sont numérotées au coin du bas de la 


droile. 


1. Le taureau. 
Ce taureau dirigé vers la droite est vu de 
profil. Sa tête ornée d'une touffe de poil en- 
tre les deux cornes est vue de trois quarts. 
Il a l’encolure grosse , il est fort charnu et 
d'une couleur presque noire. À une petite 
distance de cet animal, à la gauche de l’es- 
tampe, estun pande mur, de la forme d'un 
piedestal, à côté duquel s'élève un arbre 
dont l'extrémité est perdue. Dans le fond 
à droite on voit une paysanne qui trait une 
vache vue presque de face. Une autre vache, 
vue de profil est tournée vers la gauche, 


est tout auprès couchée à terre. Le terrein 


42° ŒUVRE 

sur lequel ce petit groupe et le taureau se 
trouvent , fait le bord d'un large fleuve, au 
delà duquel on appercçoit, à gauche dans le 
lointain, une ville, et vers le milieu de l’es- 
tampe, deux barques à voiles qui passent 
le fleuve. On lit vers le haut du mur : Pau- 
lus Potter F. 1650, et au milieu du bas : 
Clement de Jonghe excud. 


Largeur : 5 pouces, 3 lign: Hauteur: 3 pouces, 11 lign 
o le) 


2. La vache debout près de celle qui est 
couchée. 


2) On voit vers la gauche de cette es- 


tampe une vache debout, dirigée vers la 


droite. Sa tête tournée vers le spectateur 
est vue entièrement de face. Dans un pe- 
üt éloignement, vers la droite, est une 
autre vache couchée. Celle-ci est vue par 
le dos, et a la tète tournée un peu vers 
la droite. Ces deux animaux sont sur un 
terrein, où l'on distingue, vers la gauche 
dans le fond , une petite élevation deterre. 


Largeur : 5 pouces 1 lign. Hauteur: 3 pouces, 8 lign. 


2. La vache couchée prés de la barrière de 
quatre planches. 
3) Cette vache couchée est vue de pro- 


19 


DE PAUL POTTER. 49 
fil et dirigée vers la gauche. Elle à la jambe 
droite tendue en avant, l’autre retirée. On 
voit à une petite distance de la bête, à la 
droite de l’estampe, une partie d'une bar- 
rière de quatre planches attachées l'une au 
dessus de l’autre à un palis enfoncé dans 
la terre et appuyé de l’autre côté par un 
bâton. La vache est sur un terrein qui fait 
le bord d'une large rivière , au delà de la- 
quelle on apperçoit, tout près du bord 
gauche de l’estampe, un village et quel- 
ques vaches qui pâturent sur le rivage. 


Largeur: 5 pouces , 1 lign. Hauteur: 3 pouces, 8 lign. 


4. La vache qui pâture. 

4) Ce morceau représente une vache 
vue de profil et dirigée versla gauche. Elle 
lève un peu la jambe gauche de devant, 
et a la tête baissée contre la terre pour pà- 
turer. Elle semble diriger ses pas vers le 
fond à gauche, où il ya une autre vache vue 
de face et couchée au pied d'un arbre dont 
on ne voit que deux branches, le reste 
s'élevant au dessus du bord de l’estampe. 
Le fond à droite montre un village, où 
l'on voit une église avec un clocher ter- 


mincé en pointe. Ce village est situé sur le 


44 OEUVRE 

bord d'une rivière que l'on appercçoit en 
partie vers le milieu de la planche, et au 
delà de laquelle on distingue, dans le plus 
grand éloignement, un autre village etun 
mouhn à vent. 


Largeur: 5 pouces, 2 lign. Hauteur : 3 pouces , 8 hign 


5. La vache avec la corne crochue en 

devant. 

5) Cette vachevue de trois quarts est di- 
rigée vers la gauche de l'estampe. Sa corne 
gauche est crochue en devant, et l'on en 
voit, ainsi que de l'oreille, une ombre portée 
sur le cou de la bête. Elle a Le pied gauche 
de derrière posé un peu en avant, et la 
queue tournée sur le flanc, comme pour en 
chasser les mouches. Ily à à gauche de l'es- 
tampe, aux pieds de l'animal, un tronc d'ar- 
bre couché de biais, en tirant vers le fond. 
Au delà du tronc on voit , tout près du bord 
de l’estampe, une plante à larges feuilles , 
et derrière celle-ci,une petite élèvation de 
terre qui s'applanit à mesure qu'elle avance 
dans le fond , au milieu duquel on apper- 
coit, dans le plus grand éloignement, un vil- 
lage avec un clocher terminé en pointe. 


Largeur : 5 pouces, 2 lign. Hauteur : 3 pouces, 8 lign. 


DE PAUL POTTER. 45 


6. La sache qui pisse. 


6) Ce morceau représente une vache 


qui pisse. Elle est vue presque par derrière, 
mais tournée un peu vers la gauche. Ily a 
devant elle deux moutons dont un couché 
est vu de profil et dirigé vers la gauche, 
l'autre, tout près du bord gauche de l’es- 
tampe, est debout et vu par derrière. Ces 
trois animaux sont sur un terrein élevé, 
au delà duquel on apperçoit , à la droite, 
dans le plus grand éloignement , un village 
garni d'arbres et trois vaches dans un pré. 

Largeur: 5 pouces, 2 lignes. Hauteur:3 pouces, 


10 lignes. 


7. Les deux boeufs qui se battent. 

7) On areprésenté sur ce morceau deux 
boeufs qui se battent. L'un d'eux, vu un 
peu par derrière, est tourné vers la droite, 
l'autre, devant lui, a le corps tant soit peu 
dirigé vers le même côté, mais sa tête est 
tournée vers la gauche et vue presque de 
face. Celui-ci agite sa queue, et semble 
être l’aggresseur. L'un baisse la tête qu'il 
oppose à celle de l’autre, et leurs cornes 
se croisent. On voit sur le devant à droite 
un bâton sur la terre, et à gauche dans 


46 OEUVRE 
l'éloignement, on apperçoit un petit bois 


qui avance dans le fond, en tirant vers la 


droite. 


Largeur: 5 pouces, 3 lign. Hauteur : 3 pouces, 10 lign 


8. Les deux vaches vues par derrière. 


8) On voit à la gauche de cette estampe 


une vache debout vue par derrière. Elle 


a la tête haute, et regarde vers le fond. 


Une autre vache, pareillement vue par le 


dos, est couchée auprès d'elle, au milieu de 


l'estampe. Sa tête vue de profil est dirigée 


vers la droite. L'on n'apperçoit qu'une de 


ses cornes, laquelle est crochue en devant. 


Il y à à gauche, à une petite distance, une 


espèce de barrière qui consiste eri une $9- 


live dont les deux bouts sont posés sur 


deux palis , qui ont la forme d’une fourche, 


et qui sont enfoncés dans la terre, l'un 


tout près du bord à la gauche, l’autre au mui- 


lieu de l’estampe. Au delà de cette barrière, 


tout à la gauche de la planche, s'élève une 


petite maison couverte de chaume, et à 


! . . “1! 1 
côté, quelques arbrisseaux qui s etenden 


vers la droité Jusqu'au milieu de la planche. 


Dans le lointain à droite un paysan àcheval, 


vu par le dos, va au devant d'un homme 


DE PAUL POTTER. 47 
qui fait marcher deux moutons devant lui. 


Le groupe de ces petites figures est sur la 


pente d'un terrein élevé, au delà duquel 


on distingue un village dans le plus grand 
éloignement. 
Largeur: 5 pouces, 1 lign. Hauteur: 3 pouces, 8 lign. 

Il y a trois différentes épreuves de ces 
huit estampes. 

Les premièressont avant l'adresse de Cle- 
ment de Jonghe ; on y lit seulement: 2. 
Potter inv. et excud. 

Les secondes portent l'adresse de CZe- 
ment de Jonghe ; etles motsefexcud. après 
le nom de 2. Potter sont effacés. 

Les dernières épreuves enfin portent 
l'adresse de Æ de Wir marquée au haut de 
la droite. 


9-14. DIFFÉRENS CHEVAUX. 


Suite de cinq estampes *). 


1. Le cheval de la Frise. 
1) Un cheval de la Frise, gris pommelé, 


*) I ÿ a de bonnes copies de ces cinq estampes, qui 


sont gravées dans le même sens. On les: reconnoit aisé- 


OEUVRE 


40 
vu de profil et dirigé vers la droite de l’es- 
tampe. Sa crinière est divisée en trois par 
ties tressées et liées ensemble - avec un 
noeud de ruban. Il est debout dans un 
grand pré, devant une ville que l'on voit 
dans le lointain et qui occupe en travers 
le fond de l'estampe. Le ciel est entière- 


ment par l'inscription suivante : Ex Formis N. Visscher 
cum Privil. la quelle se trouve sur chaque pièce au bas 
de la droite , hors le bord de l'estampe , excepté le mor- 
ceau qui représente le courtaud, où cette inscription est 
au milieu du bas, et en dedans du bord de la planche. 
Ces copies portent aussi un numero qui se trouve au coin 
du bas de la droite. Pour faire une suite d'une demi-dou- 
zaine , ce même NN. Visscher a ajouté une sixième pitce 
qui porte le numero 4, et qui représente un étalon et une 
jument. Celle-ci vue presque de profil et dirigée vers 
la gauche, tourne la tête vers le spectateur , l'autre est 
tout en profil et dirigé vers la droite. Il a la tête haute et 
la bouche ouverte, comme pour hennir. Sur le devant 
à gauche s'élève le tronc d'un arbre donton ne voit qu'une 
seule branche peu feuillée. Ces deux chevaux sont sur un 
terrein qui fait le bord d'un large fleuve , au delà duquel, 
vers la droite, on voit des buissons, et dans le plus grand 
éloignement, une petite tour terminée en pointe. Au mi- 
lieu du bas de la planche on lit: Pauius Poïter f: nom 
faussement apposé, vuque le mauvais dessin de ce mor- 
ceau prouve clairement, qu'il n'est pas fait d'après l'inven- 
lion de P. Potter. 


DE PAUL POTTER. 49 
ticrement:couvert et très noir. On lit au 
bas de la droite: Paulus Potter f. 1652. 

Il y a deux épreuves de cette estampe. 
Dans la première qui est beaucoup plus 
rare, la queue du cheval n'atteint pas l'om- 


bre portée des pieds de devant. Dans la 


seponde: la queue est allongée de façoñ 
qu'elle passe par dessus la dite ‘ombré 
portée. 

Largeur: 8 pouces, 6 lignes. Hauteur: 5 pouces, 


8 lignes 


10. Lé cheval Lennissant. 

2) Un cheval gris tisonné, vu de profil'et 
dirigé vers la gauche. Il a la queue retirée 
et laisse reposer sa jambe gauche de der- 
rière. Sa tête élevée ét sa bouche entr'ou- 
verte font voir qu'il hennit. Dans un petit 
éloignement , à la droite de l’estampe, est 
un autre cheval, vu de profil et dirigé vers 
la droite. Il a la tête haute et tournée vers 
le spectateur.’ Le terrein sur lequel ces 
deux chevaux se trouvent, fait le rivage 
d'an grand fleuve qui coule er travers, lé 
long de toute la planche, et -au délà du 
quel, dans lé milieu, se présente la vue 
d'un village garni de beaucoup d'arbres. 

I. Vol. D 


AR OEUVRE 
Vers le bas de la droite onlit: Paulus Pot 
ter f. 1052. 


Largeur : 8 pouces, 8 lign. Hauteur: 5 pouces, 8 lign 


11. Le courtaud. 

3) Un guilledin d’Angleterre,vu de profil 
et dirigé vers la gauche , excepté la tète qui 
est tournée vers le spectateur et vue pres- 
que de face. Il est miroité, sa queue est 
écourtée, et sa crimière Coupée jusqu'a un 
petit reste que l'on voit au garrot. Ce che- 
val est dans un pré dont le fond présente 
un village garni d'arbres. Vers la gauche 
de l’estampe , sur une petite élévation un 
peu éloignée, est un autre cheval sembla 
ble, vu par derrière. Vers le bas de la 
gauche on lit: Paulus Potter. f. 1652. 


Largeur : 8 pouces, 5 lign/ Hauteur : 5 pouces, 7 lign 
(o} E ; 6 E ? D 


12. Les chevaux de charrue. 

4) Ce morceau représente deux chevaux 
de charrue qui pâturent. L'un vu presque 
par derrière, est placé à la gauche de l'es- 
tampe, un peu de biais, en tournant la tête 
versie fond. L'autre à côté du premier, au 
milieu de l'estampe, est vu presque de profil 
et dirigé en avant, en tirant vers la droite. 
ne, 


DE PAUL POTTER. b1 
Ils ontitous deux l'air très fatigué, et:se 
tiennént tranquillémenit debout sur unter: : 
rein un peu élevé ; au delà duquel est un 
grand pré terminé par un village qui s'é: 
tend depuis le bord droit jusqu'au milieu 
de la planche. Parmi plusieurs vaches qui 


pâturent dans ce pré, on en chstingue par- 


ticuhèrément deux qui sont vers la: droite, 
et dont l’une est debout, l’autre couchée. 
À la gauche de l'estampe s'élève un arbre 
sec. et presque entièrement écorcé, au- 
quel tient une haie qui s'étend jusqu'au 
bord gauche de la planche. Au basde l'es: 
tampe, un peu vers la droite, on lit: Puu- 
lus Potter f. 1652. 


Largeur: 8 pouces, 8 lign. Hauteur: 5 pouces, 8 lign:: 


15. La mazette. 

5) On voit à la droite de cette estampe 
un cheval élancé et amaigri de faim et de 
travail, Il est vu de profil et dirigé vers la 
gauché, Ruiné dés jambes, 1l à la tête bais- 
sée, les yeux à demi fermés et la queue 
dépilée et rongée. À une petite distance à 
gauche, on voit un cheval mort couché à 
travers d'un chemin qui conduit au milieu 
de l’estampe, en tirant vers le fond. Ses 


D 2 


52 OEUVRE 

jambes de derrière pendent dans un fossé 
pratiqué le long du chemin. Au delà de 
ce fossé il y a une petite colline surmontée 
de quelques buissons secs. Un gränd chien, 
à côté du cou du cheval, le flaire, un autre. 
tout près du bord gauche de la planche, 
et duquel on ne distiñigue qu'une partie 
du devant avec les jambes, semble déja 
l’entamer. Le fond qui n'est que très lé- 
gèrement marqué, représente une rivière 
qui, à commencer de la colline , s'étend 
en travers de tout le reste de l’éstampe, 
laquelle est terminée à l'horizon par une 
petite hauteur. Sur le devant, un peu vers 
la droite, est un os décharné!, près duquel 
on lit: Paulus Potter f. 1652. 


Largeur: 8 pouces, 7 lign. Hauteur: 5 pouces, 7 lign. 


14: Le vacher. 

On voit à la droite de cetté estampe une 
colliné surmontée de quelques arbres, et 
du haut de laquelle un homme fait mar- 
cher trois vaches en droite ligne vers le 


spectateur, Deux autres voches dont l’une 


dirigée un peu vers la droite, est couchée, 
et l’autre tournant la tête vers la gauche, 
est debout, sont au devant de l’estampe, 


DE PAUE POYTER. 55 
au pied de la colline.  Au:delà d'un petit 
(ossé on voit à gauche un groupe de trois 
autres vaches. L'une d'elles vue de profl 
et l’autre presque de face, sont couchées et 
tournées ‘vers la droite, la troisième dé- 
bout est vue par derrière. Sur le devant à 
droite on voit des plantes à larges feuilles, 
et à gauche on lit: Pawlus Potter In. et fe- 
cit A9 1645. 


Largeur : a pouces , o hgn. Hauteur :,6 pouces , 8 lien. 
Le 9 : u y o 4 1 8 


Il y a deux épreuves de cette estampe. 


La première est: celle que l’on vient de 

décrire, et elle est extrêmement rare. 
La seconde diffère de la première: 

im. En ce qu'elle n'a que 7 pouces, 6.-k- 
gnes de large, la planche ayant été ro- 
gnée à la gauche de 2 pouces, 3 lignes. 

2do. Le groupe de trois vaches y est en- 
uèrement éflacé, et l’on voit à sa place 
une pétite eau, et au delà un pré bordé 
vers le fond par quelques maisons et 
arbres. é 

30. [Il y a aussi plusieurs changemens dans 
la vache qui est debout et dirigée vers la 
gauche. Les plus remarquables consis- 
tent en ce que le contour depuis le cou 


EP 


b4 OEUVRE 


jusqu'à la croupe: est moins onduleux 
que dans la première épreuve ; et que 
les cornes dela vache sont un peu plus 
longues. 

4. Sur lé devant à gauche on lit: Poulus 
Potter inv. et f. a649*). 


15. Le berger. 

Ce morceau fait le pendant du précé- 
dent. On y voit vers la droite , sur une pe- 
tite colline, un berger jouant de la flûte. 
Il'ést à genoux, se penché en avant, et ses 
jambes sont croisées. Sa houlette est àterre 
à sa droite, et son chien: est assis derrière 
lui. Huitmoutons et béliers dont quelques 
üns sont couchés, se voient aû bas de la 


*) Mr. lé Cornte de Frres possède dans sa superbe col- 
lechion d'estampes une épreuve de ce morceau qui est 
d'une rareté extrême. ÆEn.voici les particularités princi- 
pales. C'est une épreuve toute première, à l'eau-forte 
seulement. Le dos et la croupe de la vache qui est cou- 
chée à la gauche de l'estampe et tournée vers la droite , 
sont presqu'en blanc. Le terrein |où le nom de Potter et 


l'année 1643 sont écrits, et qui après le mot fecrt est en- 


trecoupé, se trouve en blanc et sans aucun travail, jus- 
qu'à la moitié de la planche ; enfin le nom de P. Potter 


et l'année n'y sont pas marqués. 


DE PAUL POTTER. 55 
collme. Deux autres moutons accouplés 
se reposent dans un petit éloignement à 
gauche, et un bélier dirigé vers ce même 
côté, descend de la colline. Le lointain re- 
présente un champ sur lequel ‘on distin- 
gue un laboureur conduisant la charrue: 
Plus: loin , dans toute la largeur de l'es- 


tampe , est une montagne basse, sur la- 


quelle se voit, tout près du‘ bord à gauche, 
une église entoürée d'arbrisseaux. Un pe- 
tit bois commençant ‘vers'le milieu de la 
planche et s'étendant vers la droite, der- 
rière la colline; paroïit être contigu à un 
autre dont l'entrée sur le haut'de la col: 
line est fermée par deux solives attachées 
en travers entre deux arbres. Au bas du 
bord , vers la droite, est écrit en lettres 
gravées à l’eau-forte: Pauwelus Potter 1nv. 
et f. ac 1644, et un peu plus vers le mi- 
heu , en lettres gravées'au burin: C/ement 
de Jonghe excudit. 


Largeur: g pouces, 9 lign. Hauteur : 6 pouces, 7 lign. 


16. La tête de vache. 
Ce petit morceau représente: une tête 
de vache vue presque de face, et tournée 


vers la gauche de l’estampe. La bête est 


56 OEUVRE 
censée être debout, au delà d'une haie dont 
une partie s'étend sur toute la largeur du 
bas de l'estampe. Un tronc d'arbre dont 
on ne voit qu'une seule branche peu feuil- 
léé, s'élève à gauche, un peu de biais, 
jusqu’au coin d'en haut, De ce même côté, 
derrière le tronc d'arbre, paroiît une par- 
tie de boccage dont quelques feuilles sor- 
tent. de l'autre côté.,-.entre la tête de la 
vache et la haie. Au dessus du cou de la 
vache, on distingue ‘un petit oiseau en 
l'air qui se, dirige vers la’ gauche , au bas 
de, laquelle on ht: Poser fe, Ce mor- 
ceau est un, des plus rares de l'oeuvre de 
P. Potter. 

Hauteur: /3 pouces, 8 lignes: Largeur: 2 pouces, 


2 lignes, 


On a de ce morceau une copie peu ex- 
acte, mas assez bonne pour pouvoir s'y 
méprendre , quand on n'a pas l'occasion 
de la confronter avec l’estampe originale. 
Elle est reconnoissable en ce que le nom 
de P Porter ne s'y trouve point, et que le 
petit oisean n'a point de tête. D'ailleurs 
elle a une ligne de moins en hauteur et 


en lar peur. 


‘ 2! 
< AN 
se 


W ho 


Lo 


DE PAUL POTTER. 

17. La vache couchée près de l'arbre. 

Ce morceau représente uné vache cou- 
chée, dirigée vers la gauche. Son corps est 
vu de trois quarts, la tête l'est presque de 
face. Ily a sur le devant à gauche un arbre 
qui ne laisse voir qu'une partie. de son 
tronc qui est penché de ce même côté, 
et d'où s'échappe vers le haut une seule 
branche qui a peu de feuilles. Les racines 
de l'arbre sont découvertes, et elles s'éten- 
dent jusqu'au milieu. de la planche. Der- 
rière la vache, à la droite de l'estampe, 
un boccage tire vers la gauche jusqu'au 
muheu. Il en sort deux petits arbres qui 
s'élèvent jusqu'au haut de la planche. où 
se perdent leurs extrémités. On distingue 
à la gauche un petit lointain composé d'un 
pré et d'un village garni d'arbres. Ce beau 
morceau est gravé d'une manière très lé- 


gere, et se distingue parlà des autres piè- 


ces qui sont la plüpart très finies; il est 
extrêmement rare. 

Largeur: 5 pouces, 2 lignes Hauteur: 3 pouces, 
ro lignes *). 


*) L'auteur de cet ouvrage a gravé une copie de cette 


estampe. Il la marquée exprès de son nom en toutes let- 


58 OEUVRE 


| 16. Zabucaïa. 

On voit à la gauche de ce superbe mor 
ceau le tronc d'un arbre penché vers là 
gauche. Une branche chargée de feuilles 
et de fruits sort de la partie la plus infé- 
rieure du tronc,et s'élève jusqu'au haut 
de la planche dont eile occupe presque 
toute la surface. Près de cet arbre, vers la 
droite de la pièce , est un singe assis àterre, 
et dirigé vers la gauche. Il a la patte gauche 
fourrée dans un fruit de cet arbre qui est 
uné espèce de grosse noix, pour en tirer 
les graines dont il en tient une de la patte 
droite, prêt à la mañger. On lit au haut de 


tres vers le milieu du haut. Comme,on l'a trouvée exacte 
et quelle pourroit tromper les amateurs, si on en effaçoit 
le nom , il croit devoir les avertir, de bien examiner l'en- 
droit de son emplacement ,'et d'être sur leurs gardes, s'ils 
y découvrent les moindres traces de rature. Le motif qui 
l'a engagé à faire cette copie, fut le désir de faire çon- 
noître d'aussi près que possible aux amateurs une estampe 
si précieuse, qu'on ne rencontre que très rarement, et 
qui est loujours payée à des prix excessifs. 

C'est par celte méme raison qu'il a aussi gravé les co- 
pies de l’estampe de Henré Roos Nr. 39, de Jean le Dur 
Nr. 10, d'Adrien van de Velde, Nr. 19 et 20, de Jean 


Baptiste Weenix Nr! ret An "et de l'unique estam pe de 
D 
He 


Al 
Wouwermans 


DE PAUL POTTER. 59 
l'estampe, en tirant vers la gauche, le 
mot: ZABUCAIA, et vers la droite: Paulus 
Potter fecit. 1650. 

Ce morceau est un dés plus beaux de 
l'oeuvre de Porter. L'on me ‘sauroit assez 
admirér le goût et la finesse de pointe, 
avec laquelle l'arbre et l'animal sont exé- 
cutés. Il est très rare. 


Hauteur : 7 pouces , 8 lign. Largeur : 5 pouces, 8 lign. 


Cet arbre nommé au Brésil: Zabucaïrax 


ou Jacapucaïa, et par Linné, Lecythus ma: 
jor où ollaria , est extrèmement grand, et 
se trouve dans les forêts au milieu du pays 
en très grande quantité. Leurs fruits ont 
la grandeur d'une tête d'enfant, et con: 
sistent en une coquille dure , boiseuse et 
brune, dans laquelle le fruit et renfermé 
dans quatre cellules, dont chacune con: 
tient une graine de semence, de la gran- 
deur d'une prune, ayant un pepin blanc 
d'un goût excellent. Le dessin d'une 
branche de cet arbre se trouve gravé en 
bois dans la médecine du Brésil par Prison *). 


*). Historia naturalis Brasiliae, Lugd. Bat, 1646. fol. 


6o OE UVR E 


A l'égard du singe , les peu d'auteurs qui 
en parlent, ne $ont point d'accord entre 
eux. Marggrave *) l'appelle: cercopithecus 
barbatus Guineensis ,etnousrapporte, qu'à 
Congo cet animal est nomme: EXquime. 
Il en donne un dessin qui, quoique mal 
gravé en bois, est exactement conforme à 
l'estampe de Potter. LinnéV'appelle Diana ; 
mais la figure qu'il.en. joint à sa descri- 
ption **) est tout-à-fait différente de celle 
de Marggrave.Ces deux auteurs s'accordent 
cependant dans la description de la couleur 
de ce singe, et l’un et l'autre lui donnent 
une barbe et une poitrine blanches, ce 
que l'on ne trouve point marqué sur notre 
estampe. 

En supposant que le dessin de Porter ait 
ete fait d'après nature, ce qui est rendu 
plus que vraisemblable par l'exactitude et 
le détail que l’on y rencontre, et qui sem- 
blent démontrer que le travail n’est point 
un fruit de l'imagination, l'on ne peut que 
se Joindre au sentiment de Buffon ***) se- 
lon lequel le singe de Porter et l'exquima 


*) Hist. nat. Brasil. Lugd. Bat. 1648. fol. Page 227. 
**). Act. Stockh. 754. pag. 210. Tab. 6. 
***) Hist. natur. À Amst. 1770. Tome XIV. Page 161. 


DE PAUL POTTER. 6: 
de Marggrave qui pour la figure , comme 
nous l'avons déja observé, sont très ex- 
actement conformes, représentent une va- 
riété du coaïta. Voïci ce qu'il dit: «L'ani- 
mial que Marggrave appelle exquima, ést 
d'une espèce très voisine de celle du coar- 
ta’; et même n’en ést peut-être qu'une sim- 
ple variété; 1l me paroît, que cet auteur 
a fait une faute, lorsqu'il a dit, que l’ex- 
quima étoit de Guinée ét de Congo; la’ fi 
gure qu'il en donné, suflit seule pour dé- 
montrer l'erreur ; Car cét animal y est re- 
présenté avec la queue recoquillée à l’ex- 
trémité ; caractère qui n'appartient qu'aux 
seuls sapajous , et point aux gzenons qui 
toutés ont la queue lâche : or nous sommes 
assurés, qu'il n'y a en Guinée et à Congo 
que des genons et point de sapajous ; par 
conséquent l'exquima de Marggrave n'est 
pas, comme il le dit, une gzenon ou cercopr- 
thèque de Guinée, mais un sapajou à queue 
prenante, qui sans doute y avoit été trans- 
porté du'Brésil : le nom d'exquima ou qur- 
ma, en Ôtant l’article ex, et qui ‘doit se 
prononcer guorma, ne s'éloigne pas de 
quoatta, et c'est-ainsi, que plusieurs au- 
teurs ont écrit le nom de coaïfa : tout con- 


ai 


O2 OEUVRE 
court donc.à faire croire, que cet ea xqur- 
ma de Marggrave, qu'il a dit être,une gue- 
non Où cercopithèque de Guinée, est un sa- 
pajou du Brésil, et que ce n'est qu'une va- 
riété dans l'espèce du coaite, auquel il res- 
semble par le naturel, par la grandeur, 
par la couleur et, par la queue pr Mante: 
la,seule, différence remarquable c'est, que 
l'exquime a du poil blanchâtre sur le ven- 
tre, et qu'i porte au dessus du: menton 
une barbe blanche, longue de deux doigts. 
Nos coaitas n'avoient ni ce poil Ne ni 
cette barbe, mais ce qui me fait présumer 
que cette différence: n'est qu'une variété 
dans l'espèce du ;çcoaita, c'est que j'ai re- 
connu par le témoignage des voyageurs 
qu'il yen a des blancs et des noirs, ie uns 
sans. barbe , et d'autres avec une barbe etc. 
Buffon continue :: nous ne pouvons aussi 
nous dispenser d'observer, que si l'animal 
indiqué par M. Linnaeus , sous le nom de 
Diana, est en effet, comme il le dit, l'exqui- 
ma de Marsgrave, 1 a manqué dans sa de- 
scription le caractère essentiel , qui est la 
queue prenante, et qui seul doit décider, 
si ce Diana est du genre des sapajous, ou 


de celui des guenons, et par conséquent 


DE PAUL POTTER. 63 


sil se trouve dans l’ancien ou dans le nou- 
veau. continent.» 

«Indépendamment de cette variété dont 
les caractères sont très apparens, il y a 
d’autres variétés moins sensibles dans l'es- 
pèce du coaila ; celui qu'a décrit M. Bris- 
son, avoit du poil blanchâtre sur toutes 
lés parties inférieures du corps, au lieu 
que ceux que nous avons vus, étoient en- 
tièrement noirs, et n’avoient que très peu 
de poil sur ces parties inférieures, où l'on 
voyoit la peau qui.étoit noire comme le 
poil. Des deux coaitas dont parle M. Ed- 
wards, Vun étoit noir ,et l'autre étoit brun ; 
on! leur'avoit donné, dit 1l, le nom de 
Singe-araignée , à cause de leur queue et 
de leurs membres qui étoient fort longs et 
fort minces: ces animaux sont en effet 
fort éflés du corps et des jambes, et mal 
proportionnés. » 

Ce que Buffon allègue sur l'erreur de 
Marggrase qu donne à son exquima la 
Guinée pour patrie, est constaté aussi par 
l’estampe de Porter, parce que le singe y 
est représenté mangeant du fruit de za- 
bucaia, arbre qui se trouve au Brésil, et 
point en Guinée ou à Congo. 


64 OEUVRE 


Suite ‘dé’ huit! morceaux avec des Bocufs 
et des vaches, faussement attribués 
à Paul Potter. 


La gravure de ces huit morceaux à été 
toujours attribuée à Paul Potter, quoiqu'elle 
porte un carâctère entièrement différent 
dela pointe dont toutes les estampes de 
cet artiste sont exécutées. En :exami- 
nant les pièces 1, 5, 6, 7 et 8, on ne peut 
‘presque pas douter qu'éllés ne soient gra- 
vées par Jean Visscher, surtout quand on 
les compare avec ses quatre éstampes gra- 
vées d’après Berchem, et décrites par Win- 
ter sous les numéros 112-115, dans les 
quelles le bétail est traité exactement de 
la même manière. Il est plus difficile de 
nommer le graveur des trois autres pièces, 
savoir dés numéros 2, /et5.Ce dernier, Nr. 
>, n’est point achevé, l'eau-forte y a trop 
opéré, ét l'a rendu dur ; les numéros 2 et 
4au contraire sont d’uñ fini trop précieux; 
mais tous les trois n’ont rien de commun 
avée la taille de quelque artiste connu. Fou- 
jours il est cértain, que des mots: Poulus 
Potter f. lesquels sont d’ailleurs écrits d'un 
caractère différént de celui de toutes les 


DE PAUL POTTER. 65 
planches gravées par Potter lui-même , ne 
peuvent tout au plus désigner autre chose, 
hormis que ces huit morceaux ont été gra- 
vés d’après des dessins de .P. Potter, mais 
non , que celui-ci les a gravés lui-même, 
comme Clement de Jonghe, le possesseur 

des planches paroit avoir eu l'intention de 


faire accroire aux amateurs peu exercés, 


1. Le boeuf tachèté \ÿ 

Un boeuf tacheté , vu de profil et di- 
rigé vers la droite. Le terrein sur lequel 
il se trouve, un peu plus élevé à droite 
que de l'autre côté, forme le bord d'une 
large rivière que l’on voit à gauche, et au 
delà de laquelle on distingue une grande 
tour carrée qui s'élève au dessus de plu- 
sieurs maisons d'un village garni de beau- 
coup d'arbres. Vers la gauche du bas on 
Lt: Paulus Potter f, et dans le milieu: C/e- 
ment de Jonghe excudit. 


Largeur : 5 pouces, 3 lign. Hauteur : 3 pouces, 8 Lign. 


2, La vache à traire. 
Une vache vue de profil, marchant vers 


*) Ces huit morceaux sont numérotés au coin du haut 


de la droite 
4 Ve 4 EH 


66 OEUVRE 

la gauche. Elle à la tête tournée un peu à 
droite vers le fond, et son pis est très rem 
pli. À gauche on voit, dans le lointain, une 
paysanne qui trait une vache vue presque 
de face et dirigée vers le spectateur. Une 
autre vache vue de profil et tournée vers 
la droite, est tout auprès couchée à terre *) 
Le pré sur lequel ces trois bêtes sont en 
pâture, est le bord d’un large fleuve, au 
delà duquel on apperçoit à droite, dans 
le plus grand éloignement, une ville, et 
au milieu de l'estampe deux barques à voi- 
les qui traversent le fleuve. Il y à, à la droite 
de l’estampe, un petit devant couvert d'her- 
bes, et de ce même côté on voit, à une pe- 
tite distance, un pilot planté de biais et en- 
touré d’'herbages. 


Largeur: 5 pouces, 2 lign. Hauteur: 3 pouces, 10 lign. 


La vache couchée près de la haïe. 
Une vache couchée sur le gazon; diri- 
gée vers la droite, son corps est vu de pro- 


*) Ce petit groupe, ainsi que tout le fond de cette 
| *. . , ® ' 4 
pièce, est une copie de ce que l’on voit sur l'estampe dé- 
crite au Numéro 1; avec la différence, que les objets sur 
celle-là sont dessinés un peu plus grands, placés en sens 


contraire , et ombrés de l’autre côté. 


DE PAUL POTTER. 67 
fil, et sa tête presque de face. Elle a la 
jambe gauche tendue en avant. On voit 
derrière elle, à gauche de l'estampe, une 
partie d’une haie de trois planches clouées 


à un palis , l’une au dessus de l’autre. Un 


bâton est posé contre cette haie. 
Largeur: 5 pouces, 2 lignes. Hauteur: 3 pouces, 


8 lignes. 


4. Le boeuf près du tronc d'arbre. 

Ce boeuf dirigé vers la droite est vu tout 
à fait de profil. Son attitude tranquille et 
ses yeux presque fermés lui donnent l'air 
assoupi. À une petite distance on voit cou- 
ché par terre un tronc d'arbre qui s'étend 
depuis le bord de ia droite jusqu’au milieu 
de l’estampe. Près de l’un des bouts de cet 
arbre, à la droite de l’estampe, sort de ter- 
re une plante à larges feuilles. Le fond à 
gauche présente un pré, sur lequel on dis- 
tingue une vache tout près du bord gauche 
de la planche, et trois autres vers le milieu. 
Ce pre est bordé par une hauteur escarpée 
qui règne sur toute la largeur de la planche, 
ense perdant à gauche dans le lointain. On 
apperçoit une petite ville au dessus de la 
hauteur, vers le milieu de l'estampe , et 


= ir 
al <» 
À 


68 OEUVRE 

quelques maisons et arbres d'un autre en- 
droit, se voient à gauche dans le plus grand 
éloignement. 


Largeur : 5 pouces, 3 lign. Hauteur: 5 pouces , 1x lign 


5, Le boeuf près de la barrière de trois 
planches. 

Ce boeuf est dirigé vers la gauche de l'es 
tampe ; son corps est vu de profil, et sa 
tête presque de trois quarts. Il est sur une 
petite élévation de terre herbue qui des- 
cend tant soit peu vers le côté gauche. 
On voit à droite, à une petite distance de 
l'animal, une partie d'une barrière de trois 
planches attachées l’une au dessus de l’au- 
tre à des palis enfoncés dans la terre. Un 
petit arbre s'élève au delà de la barrière, 
tout près du bord de la planche. Le fond 
à gauche présente un pré, sur lequel on 
voit deux vaches dont une est debout, l’au- 
tre couchée. De ce même côté, dans le 
plus grand éloignement, est un village qui 
s'étend depuis la gauche jusqu'au milieu 
de l'estampe : il est garni de beaucoup d'ar- 
bres, et l’on y distingue une église avec un 
clocher terminé en pointe. 


Largeur: 5 pouces ;4 lign. Hauteur: 4 pouces. 


DÉ PAUL POTTER. ba 

6. La vache debout dans la haute herbe. 
Cette vache dirigée vers la droite est vue 
tout à fait de profil. Elle est debout sur un 
terrein couvert d'une herbe si haute, que 
l'on ne voit point le sabot de ses pieds. Il 
y à vers la droite une motte contigue au 
terrein élevé, sur lequel se trouve l'animal. 
Plus loin on voit une espèce de haie qui 
s'étend sur toute la largeur de la planche, 
et au dessus de la quelle sortent, vers le mi- 
lieu de l’estampe, deux poutres placées de 

biais qui se croisent. 

Largeur: 5 pouces, 2 lignes. Hauteur: 3 pouces, 


+ à = 
Q 1grnes. 
J 0 


7. La vache couchée près de l'arbre. 

Ce morceau représente une vache qui se 
repose. Couchée sur le gazon, elle est tour- 
née vers la gauche et vue de trois quarts. 
Sa bouche entrou'verte montre qu'elle ru- 
mine. On voit à droite un arbre peu feuil- 
lé, incliné vers la gauche, et dont une 
branche s'étend jusques vers le milieu de 
la planche. 


Largeur: 5 pouces, 2 lign. Hauteur : 3 pouces, g lign. 


OEUVRE DE PAUL POTTER. 
8. Le jeune boeuf. 
Un jeune boeuf vu de profil et dirigé 
vers la gauche. Il a des grandes taches gri- 


ses sur le nez, au milieu du cou, sur le flanc 
et sur le haut de la croupe. Le devant à 
gauche presente une plante à grandes feuil- 
ies, près de la quelle un tronc d'arbre est 
renversé. 


Largeur : 5 pouces, 2 lign. Hauteur: 3 pouces, glign 


A: BubiE 


DES ESTAMPES GRAVÉES 


PAUL RE OMEE 


Nro. de 
( 


l'oeuvre. 
. Berger (le) 
. Boeufs (diflérens) et vaches. Suite de huit mor- 
ceaux. 
7. Boeufs (les deux) qui se battent. 
. Cheval (le) de la Frise. 
. Cheval (le) hennissant, 
. Chevaux (différens) Suite de cinq morceaux. 
. Chevaux (les) de charrue 
. Courtaud (le) 
3. Mazctte (la) 
. Taureau (le) 
. Tête (la) de vache. 


5. Vache (la) avec la corne crochue en devant 


- Vache (la) couchée près de l'arbre. 
3. Vache (la) couchée près de la barrière de qualre 
planches. 
. Vache (la) debout près de celle qui est couchée 
. Vache (la) qui pâture. 
5. Vache (la) qui pisse 
Vacher (le) 
. Vaches (les deux) vues par derrière. 


. Zabucaiïa. 


Pièces faussement attribuées à Paul Potter 


3. Boeuf (le jeune) 
. Boeuf (le) près de la barrière de trois planches. 
. Boeuf (le) près du tronc d'arbre. 
. Boeuf (le) tacheté. 
… Vache (la) à traire. 
. Vache (la) couchée près de l'arbre 
. Vache (la) couchée près de la haie. 


. Vache (la) de bout dans la haute herbe 


LISTE DES ESTAMPES 


GRAVÉES 


PAR MARC DE BYE. 


Nous avons jugé à propos, de joindre à 
la description de l'oeuvre de Paul Potterune 
liste des estampes de Marc de Bye, parce 
que la plus grande partie de celles-ci a été 
gravée d'après les dessins de ce maitre, et 
que par cette raison les amateurs rangent 
aussi communément les oeuvres de ces 
deux artistes l’un à la suite de l’autre. 
Marc de Bye. noble d'origine, fut élève 
de Jaques van der Does et contemporain de 
P. Potter. L'oeuvre de ses estampes qui est 
à la bibliothèque impériale de Vienne, est 
composé de cent six pièces dont 61 sont 
gravées d'après P: Potter, 16 d'après Marc 
Gérard, et 29 suivant toute apparence d'aà- 
près ses propres dessins. Quoique l'on y 
blame une certaine froideur causée par la 


74 OEUVRE 

taille maigre et monotone qui y règne, et 
par le défaut de l'emploi du burin ou de la 
pointe sèche, si propre à produire l'har- 
monie, l'on est cependant généralement 
d'accord, que M. de Bye a su mettre une 
grande vérité dans les caractères des dif- 
férens animaux qu'il a représentés, et que 
ses estampes méritent à cet égard d'être 
recommandées à l'attention de tous ceux 
qui s'appliquent à l'étude de la peinture 


d'animaux. 


PIÈCES GRAVÉES 
D'APRÈS PAUL POTTER. 


1-0. DIFFÉRENS CHÈVRES ÉT BOUCS. 
Suite de huit estampes. 


Largeur : 5 pouces , 3 lignes. Hauteur : 4 pouces 


1. 

1) Un Jeune bouc debout vu de profil, 
dirigé vers la droite et regardant vers le 
fond. Sur un morcean de pierre , appuyé 
contre deux arbres qui s'élèvent à la gauche 
de l’estampe, est écrit: P. Porter inv. M. 
de Bye fec. Nic. Visscher excud. 


DE MARC DE BYE. 
F4 

2) Un bouc couché, vu par le dos, et re- 

tournant la tête vers la gauche de l’estampe, 
7 

3) Autre buvant dans un ruisseau. Il 
est vu de profil, et tourné vers la droite 
de l’estampe. 

# 

4) Autre couché, vu presque de face , 

et dirigé vers la droite. 
5: 

5) Autre descendant d'une petite élé- 
vation de terre. Il se dirige vers la gauche ; 
sa tête vue de face est tournée vers le spec- 
tateur. 

6, 

6) Une chèvre couchée, vue de trois 
quarts , et dirigée vers la gauche. A sa droite 
est un chevreau qui n’est vu qu'à mi-corps. 

. 


7) Un chevreau tetant une chèvre: cel- 


le-ci est vue presque par derrière, et di- 


rigée vers la gauche. 
8. 
8) Une chèvre couchée, vue de profil, 
dirigée vers la gauche, et retournant sa 
Le 


tête vers le fond. 


70 { )E { V R É 


9-16 DIVERSES VACHES ET BOEUFS. 
Première suite de huit eslampés. 


Largeur: 5 pouces, 3 lignes. Hauteur : 4 pouces, 


9: | 

1) Titre. Un vacher vu par le dos, s'ap- 
puyant de ses deux coudes sur un petit 
mur, derrière lequel on voit s'élever deux 
petits arbres, et paroôître la tète d'une va 
che. Sur le mur est écrit: P. Porter inv. M 
de Bye f. N. Visscher excu. 

10. 

2) Une vache debout, vue de profil, et 

dirigée vers la gauche. 
11. 

3) Autre couchée, vue par le dos, ayant 
le corps dirigé vers la droite, et latête re- 
tournée vers la gauche. 

12. 

4) Autre debout, vue de profil, et tour- 
née vers la droite. Elle est devant une 
barrière composée de quelques planches 
attachées au tronc d'un arbre qui s'élève 
sur le devant de l'estampe. On apperçoit 
une autre vache dans le fond à droite ; cel- 
le-ci est vue de trois quarts, et dirigée un 
peu vers la gauche. 


DE MARC DE BYE. 


I 


—J] 


13: 

5) Un boeuf debout, vu de profil, et 

dirigé vers la gauche. [Voyez Nr. 106.] 
14, 

6) Une vache couchée, vue de profil, 

et dirigée vers la droite. 
19. 

7) Autre debout, vue de profil, et di- 
rigée vers la gauche. On voit dans le loin- 
tain à gauche un bouquet de deux arbres. 

16. 

8) Autre couchée, vue de face , et ayant 

la tête un peu retournée vers la gauche. 


17-24. DIVERSES VACHES ET BOEUFS. 
Deuxième suite de huit estampes. 


Largeur: 5 pouces, 3 lignes. Hauteur: 4 pouces 


17. 

1) Titre. Quelques ruines d'un bâtiment ; 
sur un petit mur est écrit: P. Pofter an. 
Au milieu du bord de la planche à gauche 


paroît la tête d’une vache *). 


*) Si Les numéros de notre description ne s'accordent pas 
avec ceux marqués au bas des épreuves publiées par Nico- 


laus Visscher, e’esi que nous avons fait notre description 


70 OEUVRE 
10: 

2) Un boeuf debout, vu presque par le 
dos, et retournant la tête vers le specta- 
teur. On voit sur le devant à droite un 
tronc d'arbre rompu. 

19. 

3) Une vache vue de profil, dirigeant 
ses pas vers la gauche, et tournant un peu 
la tete vers le fond. 

20: 

4) Autre debout, vue de profil, et di- 
rigée vers la droite ; dont le fond offre un 
bâtiment tombé en ruines. [Voyez Nr.105.] 

a 

5) Deux vaches qui reposent. L'une vue 
de profil, est dirigée vers la gauche, l’autre 
de face, retournant sa tête vers la droite. 

22, 

6) Une vache couchée, vue de trois 
quarts, et dirigée un peu vers la droite, 
dont le fond représente un hameau. 

23. 

7) Une vache qui pisse, vue presque par 

le dos, et dirigée vers la gauche. Un tau- 


CS “+ PRE. "ENT _ tam tétein, 


sur des premières épreuves avant les numéros , avant le 


nom de Marc de Bye et avant l'adresse de N. Visscher.: 


L 
| 
- 
À 
- 
. 


DE MARC DE BYE. 79 
reau qui porte une espèce de joug sur le 
cou, la lèche par derrière. 

8) Un mouton à demi-tondu, quibroute. 
Il est vu de profil, et dirigé vers la gauche 
de l’estampe. 


25-32, DIVERSES VACHES ET BOEUFS. 
Troisième suite de huit estampes. 


Targeur: 6 pouces. Hauteur: 4 pouces, 7 à 9 lignes. 


ab. 

1) Titre. Sur la gauche est une fontaine, 
derrière laquelle est une vache dont on ne 
voit que la tête, qui s'incline vers la terre. 
Sur un des côtés de la fontaine est écrit: 
P. Potter ins. M. de Bye f. Nic. Visscher 
excudit. 

26. 

2) Un boeuf debout, vu de profil, et di- 
rigé vers la droite. Le fond à droite repré- 
sente la vue d'un village et d’un pré avec 
plusieurs tas de foin. 

98 


és | 


{ 
3) Une vache couchée, vue de profil, 


dirigée vers la gauche, et retournant sa 
tête vers le fond, 


80 ŒUVRE 
2, 

4) Une vache pleine debout, vue de 

trois quarts , et dirigée vers la droite. 
29. 

5)-Autre debout, vue presque par der 

rière , et dirigée vers la droite. 
30. 

6) Un boeuf debout, vu de profil, et di- 
rigé vers la droite. Le fond à gauche offre 
la vue d'un village avec un clocher pointu. 

LE 

7) Une vache debout, vue de profil, et 
dirigée vers la gauche ; elle baisse la tête, 
pour brouter une herbe qui sort près 
d'une pierre. 

32 

5) Deux taureaux qui se battent. L'un 
à la gauche de l'estampe est vu de profil, 
et tourne vers la droite; l’autre à droite 
est vu presque par le dos, et retourne sa 
tête contre son adversaire. 


DE MARC DE BYE. 81 
0. DIFFÉRENS LIONS, OURS, LOUPS ET 
COCHONS. 


Suite de huït estampes. 


Largeur: 6 pouces. Häuteur : 4 pouces, 8 à 9 lignes. 


33. 

1) Titre. Une grosse pierre de la forme 
d'un mur ruiné près d'un arbre qui s'élève 
à la gauche de l’estampe. Sur le devant à 
droite est un lion couché, dont on ne voit 
que la tête et les-deux pattes. Sur la pierre 
est écrit: Paul Potter ins. Marc de Bye fe- 
cit. Nic. Visscher excudit. 

34. 

2) Un lion couché, vu de profil, et di- 

rigé vers la gauche. 
35. 

3) Un loup debout, avec la tête'de face, 
et le corps de trois: quarts, dirigé vers la 
droite. ; 

36. 

4) Autre vu de trois quarts, et dirigé 
vers la droite. 

37: 

5) Un ours assis, vu de profil, et dirigé 
vers la gauche: 


I. Vo! 


GEUVRE 
36. 


6) Autre assis, vu de face. 


7) Deux cochons couchés près d'une 
haie qu'on voit en partie sur la gauche de 
l'estampe , ainsi qu’une auge qui est sur le 
devant de ce même côté. 

40. 

8) Une grande truie vue presque de 
face, et se relevant de terre.; On voit un 
hameau: dans le fond à gauche. 


41-40. .LES LÉOPARDS. 
Suite de huit estampes. 


Largeur: 6 pouces. Hauteur : 4 pouces; 8 à 9 lignes. 


41. 

1) Titre. Un gros morceau de, pierre, 
au dessus duquel -paroît un léopard dont 
on ne voit que la tête et les pattes. On ÿ 
lit: Paul Potter delineavit ad vivum ; et vers 
le bas de la planche: W. de Bye fecit. N. 
Visscher excud. 

42. 

2) Un léopard couché et dirigé, vers la 
droite. Son corps est de profil ; et sa tête 
de trois quarts. Sa queue traine le long 


de ses pattes de derrière. 


DE MARC DE BYE. 
23. 

3) Autre couche, vu en raccourci et 
presque de face, dirigeant sa tète un peu 
vers la droite. 

44. 

4) Une femmellé de léopard debout, 
vuë de profil, et dirigée vers la droite ; 
elle a la tête baissée, et lèthe un morceau 
de viande: , 

85: 

5) Uné autre vue de profil, et dirigée 
vers la gauche.‘ Elle repose sur la partie 
postérieure de son corps. 

46. 

6) Un léopard couché, dirigé vers la 
gauche. Son corps est dé ‘trois quarts, 
mais sa tête est vue de face. 

47. 

7) Autre debout. Son corps vu de trois 
quarts ! est dirigé vers la gauche, mais sa 
tète est retournée vers la droite; il porte 
sa patte droite sur un os, et semble rugir. 

48. 

8) Autre couché, vu de trois quarts, et 
dirigé vers la droite. L'on ne voit que la 
naissance de sa queue, 


OEUVRE 
49-56. LES LIONS. 


Suite de huit eslampes. 


Largeur :, 7 pouces, 10 lignes. Hauteur: 6 pouces. 


49- 

1) Titre. Une grande pierre couronnée 
de verdure, sur la quelle on Hit: P. Porter 
inventor. Marc. de Bye fecit. c\91ocLx1v. A 
la gauche de l’estampe s'élève un:grand ar- 
bre dont on ne voit que le tronc. Un lion 
vu de face s'avance, ayant la patte gauche 
en avant de la partie basse de la pierre, 

; sur laquelle est écrit: N. Wrsscher excudit, 
5o. 

2), Un lion reposant sur, la partie postc- 
rieure. de son corps. Il est dirigé vers la 
droite , sa tête est retournée et vue de face. 

Br. 

:3) Autre vu presque par derrière ; -di- 
rigeant ses pas vers la gauche, et retour- 
nant sa tête vers le fond. 

4) Autre couché dont le corps est vu 
de profil et dirigé vers la droite. Sa tête 


retournée est vue de face. 
53, 


5) Autre couché, vu en raccourci et 


DE MARC DE BYE. 85 
presque de face, ayant la tête un peu tour- 
née vers la droite. 

bé: 
6) Un lion en fureur, ayant sa gueule 
ouverte, montrant les dents et agitant sa 


queue. Il marche vers le devant ‘de la 


gauche. 
D 
7) Autre couché. Son corps est vu de 
profil, et sa tête de face. Il est dirigé vers 
la gauche. 
56. 
6) Autre vu presque par derrière, et 
dirigeant ses pas vers la droite du fond. 


57 -6Go. LES CHASSES. 
Suite de quatre pièces. 
Largeur: 8 pouces, 5 lignes. Hauteur: 5 pouces, 
8 lignes. 
57e 

1) Un taureau furieux courant vers la 
droite, et poursuivi par trois dogues. Au 
milieu du haut de la planche un aigle por- 
tant une banderolle, sur laquelle on lit: 
P. Potter inv. M. de Bye fecit. Au bas de la 
marge est écrit: N. Visscher excudit, 


66 OEUVRE 


58. 

2) Un loup se défendant contre cinq 
chiens. On apperçoit, dans le fond à droite, 
un chasseur armé d'une pique qui accour! 
avec un chien. 

59: 

3) Un sanglier assailli par quatre chiens. 
On voit, dans le lointain à droite, un chas- 
seur à cheval qui arrive au galop: 

6o. 

4) Un ours se défendant contre six 
chiens près d'un arbre qui s'élève vers la 
droite de l’estampe. 


PIÈCES GRAVÉES 
D'APRÈS MARC GERARD 


61-75. DIFFÉRENS OURS. 
Suite de seize estampes. 


Largeur : 5 pouces, Hauteur: 4 pouces. 


Gr. 

1) Titre. Le reste d'un: piedestal tombé 
en ruines, auprès duqueliest un ours élevé 
sur ses pattés de, derrière, portant .sa 
gauche sur une pierre, où on hit: Marc 


DE MARC DE BYE. 67 
Gerard inv. crotouix. Marc de Bye fecit. 
c1919CLXIV. Au bas de la planche est écrit: 
Nrcolaus Visscher excud. 
G2. 
2) Un ours debout, vu de profil et di- 
rigé vers la gauche du fond. On voit une 


pierre sur le devant de la droite, et un 


arbre dans le lointain de ce même côté. 
65. 

3) Autre couché, léchant quelque chose 
qu'il tient de sa patte gauche. Le devant 
de la droite est orné d’une plante. 

764. 

4) Autre debout devant une plante. Il 
est vu presque de face, et tourné un peu 
vers la droite. 

65. 

5) Autre couché, buvant dans une es- 
pèce d’écuelle. Il est vu de profil, et di- 
rigé vers la gauche. 

66. 

6) Autre debout, vu de face. Ilases deux 
pattes de devant écartées, et tourne sa tête 
baissée vers une herbe qui est à droite sur 
le devant de l'estampe. 

G7. 


7) Autre couché, vu presque de face et 


88 OEUVRE 

tourné un peu vers la droite. Il boit dans 

une écuelle qu'il tent de ses deux pattes. 
68. 

8) Autre vu de profil, dirigeant ses pas 
vers la gauche, 

69. 

g) Autre couché, vu de trois quarts, et 
tourné vers la gauche. IL s'appuyé sur sa 
patte gauche tendue, et a la droite recour- 
bée comme s'il la léchoit. Il y a une‘ herbe 
sur le devant à gauche. 

70. 

10) Autre couché, vu par le dos, et re- 

tournant sa tête vers la droite. 
TL. 

11) Autre couché, vu presque de face, 
tourné un peu vers la droite, et buvant 
dans une écuelle qu'il tient de sa patte 
gauche. 

72. 

12) Autre dans une attitude rampante, 
vu de face, et tournant. la tête vers une 
pierre qui est à droite sur le devant. 

13) Autre couché, vu de profil, ettour- 
né vers la gauche. Il à sa patte droite re- 


courbée comme pour la lécher. On voit 


DE MARC DE BYE. 89 


sur le devant à gauche un morceau de 
corniche. 
74 

14) Autre à demi-couché , vu presque de 

face ; et tourné un peu vers la gauche. 
79: 

15) Autre couché, vu de profil, et tour- 
né vers la gauche. Sa patte droite est ten- 
due en avant, et sa langue lui sort du 
museau. 

76. 

16) Autre couché et dormant; il est di- 

rigé vers la gauche. 


PIÈCES GRAVÉES 
PAR 
MARC. DE BYE 
D'APRÈS SES PROPRES DESSINS. 


77: 
Un chien métis engendré d'un chien 
loup et d'un basset. Il est debout, vu de 
profil, et dirigé vers la droite. Sur une pièce 


qui estsur le devant à gauche, estécrit: fecit 
Marc de Bye 1660. Et au bas de la planche: 


N. Visscher excudit. Ce morceau est rare. 


Largeur : 8 pouces , {lign. Hauteur: 6 pouces, 7 lign. 


go OEUVRE 
70. 

Le muletier ; 1l est debout entre un mu- 
let chargé étendu par terre, et un cheval 
marron qu'il frappe d'un bâton , en le te- 
nant.de sa main gauche par la bride. Dans 
la marge du bas est écrit, à gauche: Mar- 
cus de Bye inventor et fecit, et à droite: Nz- 
colaus Visscher excudit. 

Largeur: 6 pouces, 5 lignes. : Hauteur: 4 pouces, 


10 lignes. 


79-99. DIFFÉRENS MOUTONS. 


Suite de seize eslampes. 


Largeur: 5 pouces 1 à 3 lignes. Hauteur: 4 pouces 


79: 

1) Titre. Deux moutons dont l'un boit 
dans le bassin ‘d’une fontaine ornée du 
buste d’un sphinx. Sur le bassin est écrit: 
M. de Bye fecit. 1664., et plus haut: N. 
Visscher excud. 

80. 

2) Un mouton couché, vu presque de 
face , ayant le corps dirigé un peu vers la 
droite, Un autre, vu presque par derrière, 
descend dans une rivière qui est à gauche 
dans le lointain. 


DE MARC DE BYE. 91 
O1. 

3) Une brébis debout, dirigée vers la 
gauche, accompagnée d'un agneau qui 
la tette. 

82. 

4) Un mouton couché, dirigé vers la 
gauche, et retournant sa tete sur son 
épaule, pour se gratter. 

83. 

5). Un mouton qui broute , vu presque 
de face, et dirigé vers la droite. Un autre 
est couché à gauche vers le fond. 

84. 

6) Deux moutons couchés à côté l’un 
de l’autre. Un troupeau de plusieurs au- 
tres moutons paroîït dans le fond à droite, 
et dans le lointain à gauche, la vue d'un 
bâtiment au sommet d'une montagne. 

65. 

7) Un mouton debout qui broute. Il est vu 
presque par derrière, etdirigé vers la droite 
du fond. Un autre mouton, vu de trois 
quarts , et dirigé aussi vers la droite , est de- 
bout à une petite distance du premier. 


06, 


8) Un bélier couché, vu de profil, et 


dirigé vers la gauche, 


OEUVRE 
87: 

9) Une brébis debout, vue presque par 

le dos, et dirigée vers la droite. 
68. 

10) Un mouton couché, vu de profil, 
et dirigé vers la droite ; un autre, vu par 
le dos, est couché tout près de lui. 

89. 

11) Une brébis qui pisse, vue presque 
par derrière ét dirigée vers la droite ; à 
une petite distance, du même côté, une 
autre marche vers le fond. On apperçoit 
dans le lointain à gauche une bergère 
qui file, 

ji 

12) Un mouton couché, vu presque 
de face, un autre vu de trois quarts et di- 
rigé vers la gauche, est couché derrière et 
tout près de lui. 

ge 
15) Un mouton qui broute, vu presque 


de profil, et dirigé vers la droite; un au- 


tre vu de face. est couché derrière lui, vers 
le fond à gauche. 
di 92: 
14) Une brébis pleine, couchée, vue pres- 
que de profil, et dirigée vers:la gauche. 


| 
| 
| 


DE MARC DÉ BYE. 95 
Une autre est couchée à sa droite, et re- 
tourne sa tête vers le fond. On voit dans 
le lointain à gauche un berger conduisant 
son troupeau. 
93. 

15) Un mouton couché, vu presque par 
le dos, et dirigé vers la gauche. Un autre 
vu de face ,.est debout près de lui. 

94: 

16) Un mouton sortant d'un étable qui 

est à la gauche de l’estampe. 
99. 

Une vache qui se lèche ; elle est debout 
et vue par lé dos. Elle retourne sa tête, 
pour se lécher la croupe. 

Hauteur : 5 pouces , 2 lignes. Largeur : 4 pouces, 
096. 

Une vache couchée , vue par le dos, re- 
tournant sa tête , pour regarder derrière 
elle. 

Largeur: 5 pouces, 2 lignes. Hauteur : 4 pouces. 
97: 

Un boeuf vu de profil et dirigé à droite, 
un: peu vers le fond. Il est debout devant 
une souche qui est sur le devant à droite, 
et d'où sortune petite branche peu feuillue. 


Largeur: 5 pouces , 2 lign. Hauteur { pouces, 2 lign” 


OEUVRE 


Q 
99: 
Un boeuf debout, vu de profil et dirigé 


04 


v 


vers la droite, 
Largeur: 5 pouces, 2 lign. Hauteur : 3 pouces , rrlign. 

Ces quatre morceaux sont rares. 

pe 5 N 

Un groupe de trois moutons. L'un est 
couché, vu de profil, et tourné vers la 
gauche ; le second, pareillement couché, 
est vu par le dos’, et dirigé vers le fond ; le 
troisième est deboutet vu par derrière. Au 
bas de la droite est écrit: M. De Bye. 1657. 

Largeur : 4 pouces, 1 lign. Hauteur : 3poucés; ir lign. 
100. | 

Un mouton qui se repose. I est vu de 
profil, et dirigé vers la droite. Au.bas de 
la planche, vers le milieu, est le nom W. 
de Bye. 

Largeur: 4 pouces. Hauteur: 2 pouces’, 7 lignés. 
101. 

Deux chiens. couchés qui dorment. L'un 
vu presque de profil, estdirigé vers la droite, 
l'autre de face , es st couché Hu rière le pre- 
mier. On ht au mil ü du bas de laplanche: 


M. de Bye (655, : ) 


Largeur: 4 pouées, 4:lignes. Hauteur : # pouces. 


10 lignes 


DE MARC DÉ BYE. 92 
102: 

Un épagneul dormant. Il est vu de pro- 
fil ,.et dirigé vers la droite. 

Largeur : 3 pouces, 10lign. Hauteur: 2 pouces ,6 lign. 

103. 

Un bouc couché, vu presque de face, 
se, grattant la tête avec sa patie gauche 
de derriére. Vers le milieu du bas de la 
planche est le nom: #7. De Bye. 

Largeur : 3 pouces, 7 lign. Hauteur : 2 pouces, 9 lign. 

10%. 

Une vache couchée, vue de face. On 
voit à druite une partie de haie; et au bas, 
vers le milieu , on lit: M. De Bye 1657. 

Largeur : 4 pouces. Hauteur:2 pouces, 10 lignes, 

109. 

Une vache debout, vue de profil et dt 
rigée vers la droite. Ce morceau est la pre- 
mière planche de la pièce que de Bye a 
gravée depuis une seconde fois, et qui est 
décrite au numéro 20. L’eau-forte ayant 
manqué, la taille y est foiblement expri- 
mée. Du reste ce morceau diffère encore 
du Nr. 20, en ce que l’on apperçoit dans 
le fond à droite, un bouquet de deux ar- 
bres à longues tiges, auprès desquels sont 
deux figures placées derrière une barrière. 


96 ŒUVRE 
L( 06, 

Un boeuf debout, vu de profil et dirigé 
vers la gauche. Cette estampe est aussi une 
première planche mal réussie du dessin, 
d'après lequel de Bye a ensuite gravé le 
morceau déérit au Nr. 13. Elle diffère’de 
celui-là en ce que l’on voit un morceau de 
tronc d'arbre près du pied droit de der- 
rière du boeuf. 


107. Saint Eustache. 

Ce Saint ést au milieu de l'estampe , un 
genou-en térre, dirigé vers la droite ,ét éle- 
vant sa tête vers le cerf qui est au haut d’une 
colline, ayant un crucifix entre ses cornes. 
On voit le cheval du Saint à la gauche , et 
deux chiens de chasse , à la droite de l'es- 
tampe. Dans la marge du bas est écrit: 
Anth. Tempestinventor. Marcus de Byé fecit. 
Nicolaus Visscher excud. 

Hauteur: 5 pouces, 3 lignes. La marge du bas: 8 lign. 


Largeur: 3 pouces , 7 lignes. 


Note. Les estam pes de Marc de Bye avec 
l'adresse de Schenck junior sont postérieu- 


DE MARC DE BYE. 97 


res aux épreuves marquées du nom de 


Nic. Visscher ; elles sont souvent très foi- 
bles. Les meilleurs sont eelles avant toute 
adresse , el avant les ñnumérôs ; mais elles 


sont rares,“ 


Nro. de 


l'oeuvre. 
106. 
. Bocuf debout devant une souche. 
. Boeuf debout vu de profil. 
. Bouc couché qui se gratte la tête. 
. Chasses. Suite de quatre estampes. 
. Chèvres et boucs (diflér.) Suite de huit estampes. 
. Chien (le) 
. Chiens (deux) qui dorment. 
. Epagneul dormant. 
. Eustache (Saint) d'après A. Tempest. 
. Léopards (les) Suite de huit estampes. 
56. Lions (les) Suite de huit estampes. 
ko. Lions, ours, loups et cochons (différens) Suite 


Ê 
15-32, 


og 


—_— 


T A B TL: E 
DES -ESTAMPES, GRAVÉES 
PAR MARC DE BYE. 


Boeuf debout. Répétition de Nr. 13. 


dé huit estampes. 


. Mouton qui se repose. 

4. Moutons (différens) Suite de seize estampes. 

. Moutons (groupe de trois) 

. Muletier (le) 

. Ours (différens) Suite de seize estampes. 

. Vache couchée. 1657. 

>. Vache couchée retournant sa tête. 

. Vache debout. Répétition de Nr. 20. 

. Vache qui se lèche. 

. Vaches et boeufs (diverses) Première suite de 


huit estampes. 


. Vaches et boeufs (diverses) Seconde suite de 


huit estampes. 
Vaches et boeufs (diverses) Troisième suite 
de huit estampes. 


J. VAN DEN HECKE. 


Jean van den Hecke naquit au bourg de 
Quaremonde près d'Oudenarde vers 1626. 
Il voyagea de bonne heure à Rome, où il 
acquit la réputation d'un habile peintre en 
fleurs, fruits, paysages, animaux et'vases 
de métal. ‘Après un séjour de plusieurs 


années en Italie-il retourna dans sa pa- 
trie, et s'établit à Anñvérs , où il vivoit en- 


core en 1660. 

Nous n'avons jamais vu plus de quatôt, 
ze estampes gravées par ce maitre, aussi 
nous avons tout sujet de croire, qu'il n’en 
a pas fait davantage. Les principales sont 
les douze pièces d'animaux décrites sous 
les numéros 1 à 12. Ces animaux sont très 
agréablement groupés , et pour la plus 
grande partie bien dessinés. L'artiste a su 
exprimer le vrai caractère de ses différens 
chiens, mais ses moutons et ses vaches ne 
lui ont pas réussi: les têtes des unes et des 
autres sont mal dessinées, sans exception. 
Le travail de sa pointe est confuÿ , et dé- 
cèle une main timide. Évitant les contre- 


102 
tailles dans les peaux des animaux, rer 
den Hecke y faisoit les ombres fortes avec 
des traits continués qu'il courboïit suivant 
les muscles, et qui en devenoient ondo- 
yans d'une manière désavantageuse. Il se 
servoit du burin pour ces ombres, mais 
il ne le manioit, pas avec succès. 

Les maraudeurs {Nr. 13.] estla meilleure 
estampe que nous avons de la pointe de 
cet artiste: elle ést dessinée avec goût, et 


gravée d'une manière légère: et très spiri- 
tuelle, Nous sommesobligés, de dire tout 
le contraire de la pièce Nr.:14. (/e trou- 
peau). quoiqu'elle soit : la plus. rare de 


l'oeuvre. 


ŒUVRE 


DE JEAN VAN DEN HECKE. 


1-12, DIFFÉRENS ANIMAUX. 
Suite de douze estampes. 


Largeur: 6 pouces. Hauteur ; 3 pouces, 9 à 11 lignes. 


1. Titre. 
1) Un'äne, un cheval, un :boeuf et plu- 
sieurs moutons etichèvres s'abreuvant dans 
le bassin d’une fontame: Sur le piedestal 
d'une pyramide placée à la gauche de l'es: 
tampe estécrit: Magnificentissimo Préncipi 
Paulo Jordano Duci -etc. Patrono suo plurt- 
zum colendo Hanc Zoographiam Consecra- 
bat Humillimus cliens quam ipse inuehit et 
Jecit aqua fort: Joannes van dèn Hecke 1656. 
2. Les moutons. 

2) Petit troupeau de six moutons, dont 
trois au milieu se reposent, et deux à 
gauche et un à droite se tiennent debout. 


104 ŒUVRE 
Ces trois derniers sont dirigés vers la droite 
de l'estampe. 


3. Les'chèvres. 

3) Une chèvre debout, vue de profil et 
tournée vers la’ droite devant elle deux 
autres chèvres qui se reposent. Sur le de- 
vant à gauche deux écureuils, et dans le 
fond à droite un‘arc-eñ-ciel. 


4. Les-chevaux ef les boeufs. 

4) Sur le devant à droite un cheval vu 
de trois quarts, dirigé vers le spectateur, 
en tirant un peu sur la gauche. Dans un 
petit éloignement à gauche deux boeufs qui 
se reposent , et au milieu d'eux un cheval 
debout qui broute. 


5. Le chien et la chienne: 
5y Un chien flairant une chienne, Cel- 
le-i baisse saitête, L'un et l'autre sont di- 
rigés vers la droite. Dans le fondune ca- 
bane avec un toit couvert de chaume et 


terminé en pointe 


6: Les deux chiens en repos. 
6) Sur la droite un chien d'arrêt tacheté 


DE JEAN VAN DEN HECKE. 05 
est couché et tourné vers la gauehe de l'es- 
tampe. Vis-à-visun chien delaméme es- 


pèce « assis sur ses pattes de derrière. 


7. Le chien près de la fontüine. 

7) Un clüen de chasse buvant dans le 
bassin d'une fontame. ILest vu de profil 
“et tourné vers la droite. Dans le fond à 
gauche un troupeau-de vaches, ânes et 
moutons qui se reposent. » 7 


8. Le chénil. 

8) Sur:la gauche du fond'un chiénil à % 
porte duquel est un groupe de sept chiens 
de chasse. Sur le devant à droite deux lev- 
“iers, dont l’un .couché, l’autre assis sur 
ses lpattes: de derrière , sont hardés ensem- 
ble: On apperçoit quatre autres chiens 
dans le fond de ce même côté: 


9: né trois vadhes. 

9) A: gauche une vache couchée ; vue 
de profil et dirigée vers la gauche; une au- 
tre dans le milieu debout et dirigée de 
même ; à droite une troisième couchée et 


vue de face. 


106 OEUVRE 


10. Les vaches en repos. 

10) Sur le devant à droite une vache 
couchée, vue de profil et dirigée vers la 
gauche; du même côté, vers le fond, une 
autre vache vue presque de face, ayant le 
corps tourné vers la droite. Derrière elle 
trais autres debout dans un creux. 
ir. Le cheval de charrette. 

11) Un cheval harnaché, vu de profil et 
tourné vers la droite; il est devant une 
charrette à deux roues, dans laquelle il 
mange du foin. Dans le lointain la vue d'un 
willage. 


12. Les ânes. 

12) Sur le devant à gauche un âne jhar- 
naché, vu de face et tourné un péu vers 
la gauche. Un éhien quiest dans le coim 
de ce même côté, aboye après lui. Dans 
le fond, vers la droite , uné charrette à trois 
roues, et à côté:un âne qui lèveisa tête, et 
semble braire. 


19. Les maraudeurs. 
Sur le bord d'une rivière qui serpente 
du côté droit vers le milieu dans le fond, 


DE JEAN VAN DEN HECKE. 107 
un homme tué est étendu àterre, sa tête 
vers:la rivière: Son bras droit-est posé sur 
son ventre, et son-pied gauche est.en!con- 
traction. À côté de dui, tout-à-fait sur la 
gauche de la planche, un soldat penché se 
saisit de ses vêtermens. À une petite dis- 
tance un homme monté à chevalet se di- 
rigeant vers le fond, s'entretient avec: un 
soldat qui marche à côté de lui. Un cheval 
de sommele suit et un autre le précède. 

Largeur : 7 pouces, 9 lign. Häuteur: 5 pouces , 6 lign. 
Ce morceau. est, le plus beau de :tous 
ceux. que van den Hecke.à gravés. 


14... Le troupeau. 
Untroupeaude plusieurs vaches etmou- 
tons, parmi lesquels on voit aussi un cheval, 
occupe. toute. la moitié droite de cette es- 
tampe. Un pâtre vu par le dos.et assis à 
terre au milieu de l'estampe, semble. vou- 


loir retenir une fille qui porte sur sa tête 


un, grand.pot au lait, tandis qu'une autre 
fille trait une vache près d'eux. On voit 
dans 1e fond à gauche, sur un petit pont 
de pierre, un troupeau de moutons précé- 
dé d'un berger et d'une femme, et un 


charriot à deux roues attelé d'un cheval 


rm 


| 
| 
| 


108 OEUVRE DE JEAN VAN DEN HECKE. 
sur lequel une paysanne est montée. De 
ce mème côté, vers le devant, est un grou- 
pe de quelques chèvres et d'un âne. On 
lit à droite, dans la marge du bas: Joun- 
nes van den Hecke tunior fe. aqua forti. Ce 
morceau est très rare ; il est cependant le 
moindre de l'oéuvre dé cet artiste, et pa- 
roit être de $es commencemens. 


Pièce fadssement attribué à Jean van den 
Hecke. 

Cinq vaches au pâturage dont trois sont 
couchées et deux debout. Une de celles- 
ci, vue de profil et tournée vers la gauche, 
broute sur le devant au milieu. Un peu 
vers le fond est une fille portant sur sa tête 
un grand pot au lait, et un autre , un peu 
plus petit, à son bras droit. Elle ‘est di- 
rigée vers une autre fille qui est débout 
devant elle, 

Cé morceau est sans coñtredit gravé par 
Theodore van Kessel d'après un dessin de 
Jean van den Hecke. 


Targéur: 7 nouces, 8 bon. Hauteur : » nouces , 9 lign. 


DES ESTAMPES 
DE JEAN VAN DEN HECKE. 


mms 


Nr 0, de 
l'oeuvre. ‘ 


12. Anes (les). 
1-12: Animaux (différens) Suite de douze estampes. 
3. Chénil (le) 
; Cheval (le) de charrette. 
, Chevaux (les) et les boeufs. 
3. Chèvres (les) 


; Chien (le) et la chienne. 


Chien (le) près de la fontaine. 


>. Chiens (les deux) en repos. 

,. Maraudeurs (les) 

+ Moutons (les) 

! Titre de la suite de différens animaux. 
+, Troupeau (le) 

« Vaches (leshén repos. 


g. Vaches (les trois) 


Pérez 


L'auteur des pièces marquées de ces let. 
tres n’est pas connu. Le catalogue de la 
vente de Jean Lucas van der Dussen [Am- 
sterdam 1774. T. IE page 163.1 et depuis 
quelques autres catalogues hollandois l'ont 
nommé Paul van Hecke, quoique lhis- 
toire des artistes ne fasse aucune mention 
d’un arüste de ce nom. 

Suivant toute apparence ce nom, com- 
me plusieurs autres encore , doit son ori- 
gine à quelque marchand qui l’a controu- 
vé, pour augmenter la valeur de ces es- 
tampes, en cédant ainsi à la foiblésse d’une 
grande partie dés amateurs qui, S’attachant 
trop aux noms des artistes’, ne font aucun 
cas des estampes des maîtres anonymes , 
fussent elles même des chefs-d'oeuvres 
de l'art. 


En examinant ces estampes, on ÿ ap- 
perçoit quatre manières de gravure très 


OŒUVRE DE P, V. H. YI'L 


différentes. Les numéros 3,4 et6 montrent 
une pointe maigreet un peu tatonnée, tan- 
dis que les numéros 1, 5iet 8 sont: gravés 
d'une manière plus large et plus hardie. 
Les numéros 2ret ? ont quelque ressen- 
blante avec ces dernières pièces, mais la 
taille y est moins spirituelle et elle décèle 
une touté autre main. Les numéros 9 et 
10 enfin sont exécutés d’une pointe quine 
paroît avoir rien de commun avec toutes 
les pièces précédentes: le dessin. y est en- 
core moins correct que dans Îes numéros 4 
et 6, et la taille annonce encore plus d'inex- 
périence. Cette quadruple différence est si 
essentielle qu'elle s'oppose à ce qu'on puis- 
se attribuer toutes ces estampes à un seul 
maître ; nous sommes au contraire persua- 
dés, qu'elles ont été faites par quatre mai- 
tres tout-à-fait différens. Nous ne saurions 
les nommer avec certitude, mais nous ne 
croyons pas risquer des conjectures mal 
fondées, en attribuant à P/erre de Laar les 
Nros. 1, 5 et 8, dont nous explhiquons les 
lettres P V H par Pierre van Harlem, nom 
qu'on a aussi donné à cet artiste, et Îles 
numéros 4 et 10, dont les lettres ? v H 
sont différentes des précédentes, en ce que 


ŒUVRE 


112 


là lettre jf s'y trouve ajoutée, ! à Paui var 
Hillegaert ; peintre: dé paysages idont on 
sait qu'ila vécu à Amsterdam, et qu'il est 
mort-en. 1658. Les numéros 2 et 7 ‘sont 
d'un anonyme de peu demérite. A l'égard 
dese pièces %,:4-et:6, nous ne ‘doutons 
pas, qu'elles’ ne soient, de Jonk heer, vu 
que la pointe enest parfaitement ressem- 
blante à celle des deux-pièces qu'on a de ce 
maitre, -et.où son nom':est marqué. en tou- 
tes léttres.ssie: 


1. LB1DIPFÉRENS : CHIENS. 
Suite de huit estämpes. 
Largeur: 051 pouces , 3 à 4 lignes. ‘Hauteur: 4 pouces, 


2 lignes 


inur ououë Le dogé de chien, 
Pres à, -O11/ ulie de l'est: % 4 
1.) Presque saumuleu de, lestampe est 
une loge de .chieh dans laquelle xestcou- 
ché un grand-chien qui dort: Sur la gau-. 
che se voient quatre chiens en différentes 
atütudes;.et deux autres sont à droite; 
l'un de ces derniers tire: quelque chose 
d'un paniér suspendu au mur qui s'élève 
derrière la‘loge. Vers'le, haut de celle-ci 
est écrit en lettres retournées: PV.H.1et 


DE APE Vu. 113 
l'année 1654. Au bas.de l'estampe, à droite, 
on lit: Clement de Jonghe excudit. 


2. La couple de chiens. 
2) Sur Ja droite de l'estampe un chien 


de chasse est assis sur, ses. pattes de der- 
rière près d'un petit arbre. Il est dirigé 


vers la gauche, mais: sa, tête est retournée 
vers la droite. Un autre chien attaché à 
celui-ci par une laisse. et vu presque de 
profil, est debout. sur la gauche de l'es- 
tampe, et dirigé vers la droite. 


3. La chienne chaude. 

3) Un grand chien couvrant une chien- 
ne ; ils sont vus presque.de profil, et tour- 
nés un peu vers la droite du fond. Un au- 
ire chien dirigé vers la gauche, se presse 
d'approcher pour flairer la; chienne. Un 
arbre-avec quelques branches s'élève. sur 
le devant.à droite, | 


4. Les deux chiens qui se battent. 
4) Le dogue , sur lagauche de l'estampe, 
a visiblement le dessus, sur son adversaire 
qui est un grand levrier ; élevé sur ses pat- 
I. Vol “hrs H 


114 OEUVRE 
tes de derrière, ilie mord à l'épaule gauche, 
et semble vouloir le terrasser, 


5. La chienne et ses petits. 

À la droite de l'estampe, près d'une cloi- 
son d’ais, une chienne est debout près de 
sa loge, où l’on apperçoit deux de ses pe- 
tits, un troisième qui la tette, et deux au- 
tres vers la gauche, dont un est couché. 
La chienne retourne sa tête vers une 
femme qui paroît à gauche au delà d’une 
haie, et qui porte dans son jupon un au- 
tre petit chien, vers lequel un jeune gar- 
con étend ses deux bras. 


6. Le chien enchatné et debout. 

6) Un gros chien debout, vu de trois 
quarts et dirigé vers la gauche. Il est en- 
chainé à sa loge placée à la droite de 
l'éstampe contre un mur. Un levrier s'ap- 
proche de lui avec crainte, en retirant sa 
queue, et en rampant presque à terre. 


Fa Les trois chiens et la charogne. 
7) Sur la droite de l'estämpe, près d'un 
arbre , deux chiens décharnent la tête d'un 
cheval mort. L'un d'eux, vu presque par 


DE  P. V. H. 115 


le dos, retourne laisienne, en montrant 
lès dents à un troisième chien qui accourt 
du côté gauche avec une grande impétuo- 
sité, comme sil vouloit s'emparer de la 


proie. 


8. Les chiens en chasse. 

8) Deux grands levriers accouplés. L'un 
d'eux, vérs là gauche, se repose sur ses 
deux pattes de derrière, près d'un ais, au 
bout duquelil y a du gibiersuspendu. L’au- 
tre vu de profl, est vis-à-vis de lui. Sur 
le devant à gauche est un chien de chasse 
dans une attitude qui exprime de la gaieté. 
Il est dirigé vers la droite, baisse son de- 
vant , mais lève la tête et semble aboyer. 


9. Le chien enchatné et couché. 

Un gros chien à longues oreilles ; couché 
devant sa loge qui est à la droite de l'es- 
tampe, et à laquelle il est enchaîné. Son 
collier est garni de pointes de fer. On voit 
dans le fond à gauche un autre grand 
chien qui semble s'approcher. On lit dans 
le haut à gauche les lettres p. v. H. f. et 
vers le milieu: C/emendi de Jonghe excudit. 


Largeur : 6 pouces , 5lign. Hauteur: 4 pouces, 9 lign. 


H 2 


116 OÈUVRE 


10. Les trois chiens.) 


Ce morceau représente sur la gauche de 
l'estampe un grand levrier vu de trois 


quarts, et dirigé Vers la gauche, ayant la 
tête retournée vers la droite. À côté de lui 
un chien de chasse est assis sur ses pattes 
de derrière, ayant la même direction. Un 
troisième:est couché entre eux deux, ayant 
sa tète posée sur ses deux pattes de devant. 
Dans le fond à droite paroissenti deux au- 
tres chiens qui se dirigent vers ka gauche, 
et que l’on ne voit qu'à mi-corps. Les lettres 
P VH j. sont marquées au haut de la droite. 

Largeur : 6 pouces, 5 lign.! Hauteur: 5 pouces, 1 lign. 

Ces deux estampes se trouvent ordinai- 
rement numérotées au bas dé la droite, 
savoir Nr. 9. porte le numéro 1, et Nr. 10 
est marqué du numéro 5. Elles ont été ainsi 
jointes ensemble originairemént par quel- 
que marchand d’estampes à deux pièces 
de la même grandeur, mais gravées par 
J. Jonck heer, peintre absolument incon- 
nu; elles portent les numéros 2 et 4, En 
voici la description : 


1. Les trois leyriers. 
Deux levriers accouplés. L'un est vu de 


DE P. V.H. 117 
profil et dirigé vers la gauche, l'autre de- 
vant lui, vu de face, baisse la tête, com- 
me s'il léchoit quelque chose à terre. Un 
troisième, vers la droite de l'éstampe, vu 
par derrière; satisfait son besoin. Au bas 
de ce même côté est écrit: d'une pointe 
très-fine:: J. Jonck heer:f: Le numéro: 2 
est marqué hors le bord de l’estampe. 


Largeur:°6 pouces, 5 Lign. Hauteur: 4 pouces, 30 lign. 


2. Les quatre levriers. 

Au milieu de: cette estampe un levrier 
couché et dirigé vers la gauche, se grate 
la tête avec sa patte gauche: derderrière, 
Devant lui un second chien! vu par der- 
rière, et ayant sa tête retournée vers la 
gauche , est accouplé à un troisième qui 
est vu de trois quarts et dirigé vers la droite. 


Au milieu de la planche, dans un petit 


éloignement, on en voit un quatrième, de- 
scendant d'une petite élévation de terre, 
et dirigeant ses pas vers la droite du fond. 
Les mots: J. Jonck heer f. sont écrits au 
bas de la gauche, et le numéro 4 est mar- 
qué à droite, au coin hors de l'estampe. 
Largeur : 6 pouces, 4 lign. Hauteur : 4 pouces, 10 lign. 


À la suite de ces deux estampes marquées 


OEUVRE DE PF. H. 


118 
du nom de Jonck heer, nous en ajoutons 
une troisième qui ne porte: pas son nom, 
mais qui estincontestablement dece même 


artiste, Sa dimension étant la: même que 
celles des pièces 3, 4 et 6, nous ne dou- 


tons pas,.que ces morceaux n'aient été ori- 


sinairement destinés \à former une suite. 


3, Les deux dogues qui se mordent. 
L'un d'eux, sur la gauche de l'estampe, 


qui paroiït être le vainqueur, a sa patte 


gauche de devant posée sur le dos de son 


adversaire qu'il mord dans le cou, tandis 
qu'il retire sa jambe droite que: l'autre 


mord à son tour: Ce dernier: est à moitié 
terrassé , et paroît succomber, 


TABLE DES ESTAMPES 
MARQUÉES DES LETTRES 
PME CURE 


Nro. de 
l'oeuvre. 


. Chien {la loge de) 

. Chien (le) enchaîné et couché, 
. Chien (le) enchaîné et debout. 
. Chienne (la) chaude. 

. Chienne (la) et ses petits. 

. Chiens (la couple de) 


. Chiens (les) de chasse. 


- Chiens (les deux) qui se battent. 


1o. Chiens (les trois) 


. Chiens (les trois) et la charogne. 


H. VERSCHURING. 


Henri Verschuring naquit à Gorcum en 


1627. Il apprit les premiers principes de 
la peinture chez Govertz, et passa ensuite 
à Utrecht dans l’école de Jean Both qu'il 
quitta au bout de six ans, pour faire un 
voyage en Italie. Comme il en revenoit, 
il trouva à Paris un de ses compatriotes 
qui alloit à Rome, et qui l’'engagea à y re- 
tourner avec lui. Il y resta encore trois an- 
nées, et revint enfin danssa patrie en 1655. 
La candeur de ses moeurs et ses talens lui 
gagnerent l'estime de ces concitoyens qui 
lui conférerent la dignité de bourgue mai- 
tre. Il mourut en 1690 sur mer où un 
orage fit périr le navire qui le portoit. 

Verschuring est célèbre par un grand 
nombre de beaux tableaux qui représen- 
tent des batailles, des attaques de voleurs, 
et des villages pillés par des soldats. 

On n'a de lui que quatre estampes qui 
sont très rares. Ce sont des ébauches des- 
sinées avec beaucoup d'esprit, et gravées 
d'une main vite et légère. 


ŒUVRE 


DE HENRI VERSCHURING. 


x. La bataïlle. 

Au milieu de ce sujet deux cavaliers s'a- 
vancent au galop vers le devant à gauche ; 
l'unx est couvert d’un casque et armé d'ün 
bouclier, l’autre est nu-tête, et sonne d'un 
cor, comme. pour rallier ses frères d’ar- 
mes. Ils semblent fuir dé la bataille qui se 
livre dans le fond à droite, autour: d'une 
pyramide. Sur le devant à gauche un 
homme se hâte d'enlever la housse de son 
cheval blessé et renversé. Au bas de la 
droite est écrit: #1. serschuring f. 

Hauteur :.7 pouces, 4 lign. Largeur 5 pouces } 6 lign. 

Cette estampe a été retouchée# peut- 
être par Verschuring même. On la recon- 
noit en ce que la tête et le cou du cheval 
du guerrier, qui porte un écusson, sont 
généralement couverts de tailles. 


126 OEUVRE 
. Les voyageurs. 

On voit au milieu de cette estampe une 
femme montée sur un âne, soutenant un 
jeune garçon assis devant elle , et tournant 
sa tête vers un h@émimé qui est à cheval à 
côté d'elle. Leurs pas sont dirigés vers la 
droite de ‘Féstampé: Le fond à} gauche 
offre un rocher escarpé, au baut duquel on 
apperçoit deux figures. Sur le devant de 
ce méme côté est un grand chien qui 
aboye contre les deux voyageurs: Au bas 
de ladroite est écrit: H.verschuring f. Cette 
estampe à la même grandeur que la pré- 
eédente. 

3..Les deux ‘chiens. 

Petit morceau légèrement gravé. Il y a 
sur la gauche un levrier vu par le dos, et 
levant la tête comme pour hurler; sur la 
droite est un dogue couché qui retourne 
là sienne vers le:levrier: Au bas de la 
gauche est le monogramme de 4. Verschu- 
ring, composé des trois lettres H.vV.s. en- 
trelacées. 


Largeurs 5 pouces, 2lign. Hauteur : 2 poucés, 1 lign. 


4. Les trois chiens. 
Autre morceat de la mème grandeur 


DE HENRI VERSCHURING. 127 


que le précédent, et gravé dans le même 
goût. On y voit sur la droite un levrier 
debout, dirigé vers la droite , etretournant 
sa tête vers un chien couché et vu par le 
dos. Un troisième chien qui ressemble à 
un chien courant, est debout vers le fond 
à gauche. Au bas de ce même côté est le 
chiffre de l'artiste. 


128 


PAR RCE 


DES ESTAMPES GRAVÉES 


HENRI VERSCHURING. 


Nro. de 


l'oeuvre. 
1. Bataille (la) 
. Chiens (les deux) 


. Chiens (les trois} 


D = © 


. Voyageurs (les) 


JEAN HENRI ROOS. 


Jean Henri Roos naquit en 1631 à Otter- 
dorf dans le bas Palatinat. On ne sait pas, 
quand et comment 1l vint à Amsterdam, 
mais: il n’avoit que neuf ans, lorsque Ju- 
Lien du Jardin, peintre d'histoire de cette 
ville, l'engagea pour sept années d’appren- 
üssage. De chez ce premier maître il passa 
chez Adrien de Bye, où il perfectionna ce 
talent qui depuis l'a mis au rang des plus 
fameux peintres d'animaux et de paysages. 
On ignore, en quelle année Roos quitta la 
Hollande, mais il est sûr qu'il s'établit en 
1671 à Francfort, où il demeura jusqu'à la 
fin de $es jours. Il périt malheureusement 
dans l'incendie de sa maison en 1685. Nous 
ne saurions déterminer au juste le nom- 
bre des estampes, que cet artiste a gravées 
lui-même : celles que nous avons eu sous 
les yeux, et qui sont détaillées dans ce ca- 
talogue , montent à trente neuf pièces. ÆEl- 
les nous font connoitre 1. Roos comme un 
artiste que peu d’autres ont égalé dans son 
genre; et que peut-être aucun n'a surpassé. 
Ses animaux frappent autant par la vérité 


des caractères que para variété et le na- 


I 2 


152 


turel des attitudes, quelques difficiles qu'el- 


les soient. En examinant sa pointe, on y 
admire la main d'un artiste consomrié dans 
la pratique du dessin, et dans le:manie- 
ment du crayon : le moindre trait, chaque 
point sert à l'expression de caractère , et 
semble être indispensablement à sa place. 
Personne n'a jamais su mieux rendre la 
laine des moutons, et mieux en entrecou- 
per les parties: le fleuret, les locquets et 
le riflart de ces animaux , le poil et les lou- 
pes de chèvres , tout enfin y.est traité dif- 
féremment, et tout porte également l'em- 
preinte de la plus frappante vérité. 

Ce qui ajoute encore à la beauté de ces 
groupes d'animaux, c'est que F1. Roos les 
a placés dans de très jolis fonds: un agréa- 
ble paysage, quelques fois un beau tronc 
d'arbre, une partie de haie, des ruines an- 
tiques, des fabriques, une plante à gran- 
des feuilles sur le devant, et différens au- 
tres accessoires, toujours employés à pro- 
pos, et gravés avec une pointe spirituelle 
et délicate, rendent ces belles pièces encore 
plus intéressantes, et élèvent, pour ainsi 
dire, chacune d'elles à la perfection d'un 
tableau dont la composition est entière. 


em 


29 
199 


ŒUVRE 


DE JEAN HENRI ROOS, 


DIFFÉRENS MOUTONS ET CHÈVRES, 
Suile de neuf pièces gravées en 1671. 
Largeur : 5 pouces, à 5 pouces, 3 lignes. Hauteur : 


4 pouces, 6 à 8 ligues. 


1. Titre. 
1) Un piedestal ruiné, derrière lequel s'é- 
lève à gauche un gros arbre. A droite, vers 
le bas, paroït un jeune bouc qui est dans 
un creux, de manière qu'on ne voit pas 
ses jambes. Sur le piedestal est écrit: Dem 
Wol Edlen GestrengenV'est undt Hochführ- 
nehmen Herren Johan Philips Fleuschbein 


son Kleeberg dem Jüngeren, meinem Gros- 
günstigen Hochgeehrten Heren, Patron, Undt 
Fürderer. H. Roos fecit. 1671. Sur le devant 
à gauche sont les armes de Jean Philippe 
Fleuschbein sculptées en bas relief sur une 
pierre adossée contre le piedestal. 


134 OEUVRE 


2. Le mouton et le bélier. 

2) Sur la gauche est un mouton couché 
qui dort. Son corps est dirigé vers la droite, 
et sa tête retournée vers le devant. Vis-à- 
vis est un bélier debout, vu presque par le 
dos et dirigé vers la gauche du fond qui 
offre la vue d’une grosse tour ronde, en- 
tourée de plusieurs arbres renfermés d'une 
haie. 

3. Les deux chèvres. 

3) Sur la gauche de la planche est une 
chèvre debout, vue de profil et dirigée vers 
la droite. Vis-à-vis d'elle une autre qui 
est couchée, et dont ie corps est dirigé 
vers la gauche, retourne sa tête pour se 
gratter le dos. On voit dans le fond, à 
droite , quelques arbres ét une tour carrée. 


4. Le petit berger. 

4) À la gauche une chèvre vue par le 
dos est couchée sur un fragment d'archi- 
tecture ; à quelque distance, vers la droite, 
un petit garçon avec un bäton qu'il tent 
de ses deux mains, fait marcher deux mou- 
tons vers le devant. Les jambes de ces deux 
animaux, couvertes par une élévation de 
terre, ne se voient pas. Dans le fond, à 


DE JEAN HENRI ROOS. 135 
gauche, s'élève un arbre , et vers le mi- 
lieu, on appercçoit une partie d'une espèce 
de château. 


5. Le mouton et la chèvre. 

5) Sur la gauche de ce morceau est un 
mouton debout, vu presque par le dos et 
dirigé vers la droite; vis-à-vis de lui une 
chèvre vue de face est couchée devant une 
plante à grandes feuilles. 


G. La chèvre montrant le dos. 

6) Au milieu de cette estampe est couchée 
une chèvre vue par le dos et dirigée vers 
la droite, où l’on voit, dans le fond , un mor- 
ceau d'architecture, avec quelques plantes 
au bas. À gauche, à une petite distance de 
la chèvre, est un mouton debout, vue de 
face. Le fond de ce côté offre la vue d'un 
rocher escarpé. 


7. Les deux moutons au pied de l'arbre. 
7) Deux moutons nouvellement tondus 
couchés l'un à côté de l’autre , au pied d'un 


arbre qui s'élève à la droite de l'estampe. 
Celui qui est le plus près de l'arbre, est vu 
presque de face, l’autre qui est plus en 


336 OEUVRE 

avant, est de profil, à la tête levée , et la 
jambe droite de devant tendue. Is sont 
tous deux dirigés vers la droite. 


8. Le mouton dormant. 

8) Un mouton couché qui dort, ayant 
la jamhe gauche de devant tendue. Il est 
vu de profil et dirigé vers la droite de l'es- 
tampe. Tout près de lui, sur la gauche, 
est un bélier debout, vu de trois quarts, 


-et dirigé vers le devant de la droite. Dans 


le fond de ce même côté droit est un mor- 
ceau d'architecture ruiné, au pied de deux 
arbres dont les troncs se croisent. 


9. La chèvre et la haie. 

9) Sur la gauche de cette estampe est 
une chèvre debout, vue de profil et diri- 
gée vers la droite. Elle a Les jambes de der- 
rière posées sur une plante à grandes feuil- 
les. Devant elle un mouton vu presque de 
face et dirigé vers la gauche, se repose 
au bas d’une petite haïe faite de deux plan- 
ches attachées en largeur, d'un bout à un 
palis, et de l’autré au tronc d'un arbre tortu 
qui s'élève près d'un autre, qui est plus 
droit, à la droite de l’estampe. 


DE JEAN HENRI ROOS. 137 

Cette suite est ce que nous avons de plus 

beau de la pomte admirable de Henri 

Rocs. Il paroïit qu'il l'a gravée dans son 
meilleur tems. 


10 = 17. DIFFÉRENS MOUTONS ET CHÈVRES; 
Suite de huié morceaux gravés en 1665. 
Largeur: 6 pouces, 6 à 7 lignes. Hauteur: 5 pouces, 


1 à 5 lignes. 


10. Le berger caressant son chien. 

1) Ce morceau qui sert de titre, repré- 
sente un jeune berger qui caresse son chien. 
Vu de profil et dirigé vers la droite, il est 
assis au milieu de l’estampe, près du dégré 
d'un piedestal qui est placé de biais à la 
gauche , et où est écrit: Quelques animaux 
tirés au vif, et gravés sur le cuivre, avec es- 
tude et travail par J.H. Roos. M. DC, LXF. 
Le chapeau du berger et sa gibecière sont 
posés sur le dégré, et la houlette y est ap- 
puyée. Au coin du piedestal, derrière le 
dos du berger, s'élève un arbre dont on 
ne voit que le tronc ; quelques autres ar- 


bres et une montagne se voient dans le 


lointain à droite. 


138 OUVRE 

1r. Les moutons et l'arcade en ruines. 

2) Vers la gauche est une brébis debout, 
vue presque par le dos et dirigée vers le 
fond à droite. Elle retourne sa tête vers 
son agnelet qui la tette. Près d'elle, tout-à- 
fait à la gauche de l’estampe, est un mou- 
ton couché, vu presque de face. Vers la 


droite, un troisième mouton vu par le dos, 


est couché au bas des ruines d'une arcade 
de pierres carrees. 


12. Le buste au bas de la pyramide. 

3) Près d'une pyramide qui est à la 
gauche de l'estampe , et qui est ornée vers 
le bas d'un buste d'empereur romain scul- 
pté en bas relief, se repose. un bouc vu 
presque de face , et tendant la jambe droite 
de devant. Une brébis à peu près dans la 
même attitude, est couchée derrière lui, 
et plus loin, à la droite de l'estampe, sont 
deux agneaux donc l'un dort couché et 
dirigé vers la gauche , l'autre est debout. 
Dans le fond s'élèvent différens arbres sur 
toute la largeur de la planche. 


13. Le bélier et les deux moutons. 
4) Vers la gauche de ce morceau un bé- 


9 


DE JEAN HENRI ROOS. 199 


lier debout vu de trois quarts et dirigé vers 
la droite du devant, frappe de sa jambe 
gauche de devant un mouton couché, vu 
presque de profil, et dirigé vers la gauche. 
Un autre mouton ayant sa tête appuyée 
sur le dos du premier, est couché à la 
gauche du bélier: Dans le fond à droite 


s'élève une petite colline, et à gauche se 
présente la vue de quelques fabriques, sur 
le bord d’une large rivière. 


14. La hate. 

5) Sur la gauche de l'estampe se repose 
un bouc vu presque de profil, et dirigé 
vers un mouton vu par le dos et couché 
sur le devant à droite, au-pied d'un arbre 
dont on ne voit le tronc qu'en partie. À 
la gauche du bouc, au milieu de l’estampe, 
est debout un mouton vu presque de face, 
et dirigé vers la droite du dévant, Une haie 
de planches attachées à un tronc d'arbre 
sec, qui s'élève vers la droite de l’estampe. 
s'étend jusqu'au côté gauche, en s'éloignant 
vers un roc, avec lequelelle communique. 


19, Le muletier sous la porte. 
6) Dans le milieu de ce morceau un mou: 


140 OŒUVRE 


ion vu presque de trois quarts et dirigé 


vers la droite du devant, est couché au 
pied d'un arbre qui se penche vers la droite, 
et dont on ne voit que le tronc. Derrière 
ce mouton , à la gauche de l’estampe, un 
autre, nouvellement tondu, est debout, vu 
de prof! et dirigé vers une grande porte 
qui est dans le fond à droite, et par la- 
quelle entre un muletier marchant à côté 
de son mulet chargé. À travers les jambes 
du mouton qus est debout, on apperçoit 
un troisième animal semblable qui est cou- 
ché et vu de trois quarts. 


16. La chèvre à la sonnaïlle. 

7) Vers la gauche de cette estampe est 
debout un mouton vu de profil et tourné 
vers la droite du fond. A'sa gauche estcou- 
ché un autre mouton qui‘est vu presque 
par le dos et dirigé vers la gauche, à sa 
droite se repose une chèvre vue presque 
de face, dirigée vers la droite du devant, 
et ayant une sonnaille au cou. Il y a dans 
le fond à gauche plusieurs arbres qui s'é- 
tendent vers la droite dans le lointain, où 
l'on apperçoit quelques fabriques. 


DE JEAN HENRI ROOS. 


17. La chèvre et le bouc. 

8) À la gauche de cette estampe est une 
chèvre debout vue de profil et dirigée 
vers la’droite. Elle «est accompagnée: de 
son chevreau qui tette. Devant elle se re- 
pose ün bouc: vude: profil et tourné vers 
la droite. À une petite distance de ces deux 
animaux, du milieu de-lestampe, est de - 
bout un petit agñeaw vu de face. On voit 
dans de fond à droite plusieurs arbres, par- 
mi lesquels on apperçoit une église avec 
un clocher terminé en pointe, 


18 - Bo. DIFFÉRENS ANIMAUX. 
Suîte deltreize estampes ,°ÿ compris Le titré. 
- Hauteur: 9 pouces , à 7 pouces, 3 lignes. Largeur: 


5 pouces, gà 15 lignes. ‘8 


18. Titre. 

Une grande pierre carrée, brisée en plu- 
sieurs endroits , sur laquelle est écriten let- 
tres allemandes: DenWoledlen Ehrensesten, 
HochvndV'orgeachten Herrèn, Hrn : Nicolao 
Ruland eic. etc. Au bas de cette pierre, à 
gauche, sur le devant, est un stylobate, et 
à côté dé celui-ci, un morceau du fut d'une 
colonne. On trouve rarement ce titre, 


142 ŒUVRE 


19. Le boeuf, la chèvre et le bélier. 

1) Presqu’au milieu de ce morceau est 
couché un boeuf vu de face et tourné un 
peu: vers la gauche. Près de lui, un peu 
plus vers le devant, se repose une chèvre 
vue de profil: et dirigée vers la droite. 
Dans le fond de ce mêème:côté un’ bélier 
vu presque dé face, est debout près d'un 
mur de pierres carrées qui est à la gauche 
de l’estampe., ‘et derrière lequel s'élève un 
arbre. 


20. Les moutons près de la haie. 

2) Il. y a sur la droite de cette estampe 
un groupe de trois moutons. qui se repo- 
sent. L'un, qui est plus avancé; est vu 
presque ‘de face, et'a la jambe droite de 
devant tendue, le second, plus éloigné, est 
vu par le dos et dirigé vers la droite, le 
troisième enfin, encore ‘plus éloigné, est 
aussi vu de face. Sur la gauche de l’estampe, 
près du premier mouton , ‘est debout une 
chèvre vue par le dos. Dans le fond de ce 
même côté, est une haie. faite de deux 
planches attachées en largeur à un palis 
qui est au milieu de l'estampe. Le lointain 


à droite offre la vue d'un ancien bâtiment , 


DE JEAN HENRI ROOS, 143 


le long duquel un berger fait marcher son 
troupeau. 


21. Le petit château au sornrmiet d'un roc 


escaTpé. 

3) Vers la gauche de l'estampe, près 
d'une butte, au bas de laquelle est une 
plante à grandes feuilles, est couchée une 
chèvre vue par le dos et dirigée un peu 
vers la gauche de l’estampe. Devant elle, 
vers le fond; se reposént deux moutons 
vus prèsque dé face. Un bélier à gran- 
des cornes ,' vu dé face'et tourné un peu 
vers la gauche, est debout à la droite de 
l'estampe, où le fünd présente un grand 
rocher escarpé / au sommét duquel est un 
petit château: 


22. Les chèvres ét les chevreaux. 

4) Sur la gauche est debout une chèvre 
qui pisse. Elle est vue de trois quarts et 
dirigée vers la droite.’ À une petite dis- 
tance d'elle, sur la droite de l'estampe, 
une aütre chèvre est couchée, vue pres- 
que de facé , et retournant sa tête élevée 
vérs la première. Près d'elle, tout-à-fait à 
droite, se reposent ses deux chevreaux. 


144 OË U VRE 


Au milieu du devant est une plante à gran- 
des feuilles, et un morceau d'un tronc d'ar- 
bre jetté de biais. Dans le fond à droite, 
s'élèvent quelques arbres au dessus d'un 
mur qui les renferme, 


23. Le groupe de cing moutons. 

5)-Une brébis vue presque de profil. et 
dirigée vers la gauche ; elle est couchée.et 
entourée, de trois, agneaux dont l'un, vu 
par le.des; est couché derrière sa mère, 
sur laquellé:il'a saftête appüyée, les deux 
autres ,: vus: de face, se [reposent devant 
elle. Un: mouton vu de: face, est debout à 
la gauche de l'estamipe où l'on voit, dans 
le fond ; plusieurs arbres au haut d'un roc 
escarpé qui fuit vers la droite.dans.le loin- 
tain, et qui est contigu à un ancien bâtr- 


ment tombé.en ruines. 


24. Les muletiers. 
6) Sur.:la gauche de cette estampe est. 
une chèvre .éouchée, vue, de profil et di- 


rigée Vers la.droite, où se repose un mou- 
ton vu de:face: qui a la jambe droite .de 
devant tendue |! et qu'un jeune mouton ; 
vu:pareillement de face, semble vouloir 


DE JEAN HENRI ROOS. 145 
éveiller emle frappant de ses deux jambes 
de devant. Un autre mouton enfin, vu 
aussi de face, est couché au côté gauche 
de la chèvre. On voit dans le fond plu- 
sieurs muletiers avec leurs mulets, traver- 
sant une des quatre voûtes d’un bâtiment 
ruiné d’une vaste étendue, 


25. Les moutons près de la colonne. 


7) Sur la droite de cette estampe un bé- 


lier vu par le dos, est couché derrière un 
mouton qui est vu de face, ayant le corps 
tourné vers la gauche. Un autre mouton, 
vu de profil et dirigé vers la droite, est 
couché à gauche , entre le premier mou- 
ion etune butte, au delà de laquelle s’é- 
lève une colonne. Le fond à droite pré- 
sente un berger faisant marcher son trou- 
peau dans un chemin creux. Sur le devant 
de ce même côté se voit un tronc d'arbre 
abattu, et une plante à grandes feuilles. 


26. Le taureau couché. 

8) Sur la gauche de ce morceau est cou- 
ché un taureau vu de face. Devant lu, 
vers la droite, se repose une chèvre vue 
de face, et un peu plus vers la gauche, une 


1 Vol. K 


146 OUVRE 

brébis vue de profil et dirigée vers la droite. 
Cette dernière est accompagnée d’un petit 
agneau. On voit dans le fond, à droite, un 
troupeau sortir d'une grande porte!par la- 
quelle on appercçoit quelques fabriques. 


27. Les moutons en repos. 

9) Près des ruines d'un mur épais de 
pierres: carrées qui s'elève à la gauche de 
cette estampe, se repose un troupeau de 
cinq moutons. L'un, le seul qui soit de- 
bout, est vu de face, portant sa têtehaute, 
et ayant le corps dirigé un pew vers la 
droite. Le second, plus en avant, est aussi 
de face, mais il a le corps tourné vers la 
gauche; plus en avant encore est un troi- 
sième vu de profil et tourné vers la droite. 
Près de la tête de celui-ci un quatrième , 
vu par le dos , regarde dans le fond, et le 
cinquième qui retourne sa tête élevée vers 
la droite , est couché au milieu de ce der- 
nier et de celui qui est debout. Le fond 
offre la vue d'un pays montueux avec un 
pont depierres, sur lequel marchéun päy- 
san à Côté d'un autre qui est monté à cheval. 


Le devant à gauche est orné d'une plante 


à grandes feuilles. 


DE JEAN HENRI ROOS. 147 
28. L'âne et les moutons. 

10) Sur une butte de terre qui forme le 
devant à la gauche de cette estampe, est 
un âne debout vu par derrière. A sa droite 
se reposent quatre moutons couchés très 
près les uns des autres, au bas d'un roc 
au delà duquel, vers le fond, s'élèvent 
deux arbres. Celui des moutons qui est le 
plus avancé, est'vu de profil et dirigé vers 
la gauche, le second l’est de face, le troi- 
sième tourne le dos , et se trouve vis-à- 
vis d'un quatrièmé' qui ést aussi vu de 
face, ayant la tête un peu tournée vers la 
droite. + 


20. L'énesse et le bouc. 
11) Une ânesse couchée vue de face, 


ayant le corps dirigé vers la droite de l’es- 
tampe ; -elle est accompagnée d'un petit 
âne vu de face et couché près du flanc de 
sa mère. Derrière ces deux animaux, à 


gauche, un bouc vu dé trois quarts et di- 
rigé vers la droite du devant, est debout 
près d'un mur de pierfes carrées qui s'é- 
tend jusqu’au milieu de la planche. Dans 
le fond à droite s'élève un arbre. 


K » 


— 


140 OEUVRE 
30. Les moutons au pied de l'arbre. 

12) Au pied d'unarbre qui s'élève à la 
gauche de cette estampe, un mouton est 
deboût à; côté d’un autre qui se repose 
derrière un troisième qui est debout et 
dirigé vers la droite.-du devant. Devant ces 
trois animaux un bélier à grandes cornes 
recourbées est couché devant uné:plante 
à grandes/feuilles. Ces quatre animaux sont 
vus plus ou moins de face. Lèée fond pre- 
sente une haie faite de trois planches at- 
tachées l’une au dessus dé l’autre. 

IL y a deux sortes d'épreuves: de. cette 
suite de douze estampes. 

La première est celle que nous venons 
de décrire, et qui n'est point numérotée. 

Là séconde est divisée, en: deux suites 
de six pièces. Le titre allemand Nr. 18 y 
ést tout-à-fait supprimé. Au Nr. 19 est 
écrit sur ;le mur: Beestboekje door: J. IT. 
Roos.: Le. deel, et au bas est cette adresse : 
IH. Sweerds. ext. Au Nr. 25, surle socle de 
la colonne, est écrit : Beestboekye door J. H. 
Roos..24e deel, et au bas la même adresse 


de A. Swéerds. Enhn les numéros 25 jus- 


ques 50 somt marqués au bas, des lettres 
db,C; de, f. 


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DE JEAN HENRY ROOS. 149 


31. La bergère. 

À la gauche de cette éstampe , sur une 
petite élévation de terre , une bergère est 
assise | vue de profil, dirigée vers la droite 
et tenant ‘un’ bâton de sa main gauche. 
Près d'elle, sur le devant ,:se reposent un 
bélier ‘et une chèvre; celui-là est vu de 
face, celle-ci par le dos. Vis-à-vis de-ce 
groupe; ‘vers ‘la droite,’ est debout une 
vache vue de trois quarts'et tournée un peu 
vers la gauche. Le fond dé te même côté 
offre la vue d'un mur de pierres carrées 
d'un bâtiment ruiné:: Cette belle estampe 
est du meilleur tems.de H. Roos; elle est 
très rare. 


Hauteur: 7 pouces. Jargcur: 5 pouces, 1 ligne. 


32. Le petit troupeau près de l'étable: : 


Cette estampe rare ne laisse pas de déee- 
ler le génie de notre excellent artiste, quoi- 
que la pointe peu exercée, avec laquelle 
elle est exécutée, et qui diffère infiniment 
de ses autres pièces, palticulièrement de 
celles que l’on à décrites aux' numéros 
1-9, prouve clairement qu'elle soit de ses 
premiers essais de gravure. Au milieu de la 
planche, sur un terrein bordé, dansle fond 


150 OEUVRE 

à gauche par une étable près de laquelle 
s'élèvent deux arbres, et par une haïe qui 
s'étend en largeur jusqu'au bord droit , est 
un boeuf debout vu de profil et, tourne 
vers la gauche de l'estampe. À sa droite 
est couché un mouton vu de profil, et à 
sa gauche , une chèvre vue presque par lé 
dos qui se dirigent l’un et l'autre vers la 
droite. Devant la chèvre est un mouton 
debout vu de face, et un bélier couché qui 
dort ayant sa tête recourbée vers la jambe 
gauche de derrière. Le nom de Fhoos f. 
est écrit au miheu du bas de l'estampe. 


Largeur: 6 pouces, 4 lign Hauteur 5 pouces, 4 lign. 


33. La vache. 

Une vache debout vue de profil et di- 
rigée vers la gauche du fond; elle porte 
à son cou une sonnaille attachée à une 
longue courroie. Devant ses jambes de de- 
vant est couché un mouton vu de trois 
quarts et tourné vers la gauche du devant. 
Cette estampe , he des premières produc- 
tions de Æ. Roas, est retouchée au burin 
à la croupe dé la vache, où l'eau-forte a 
manqué, 


Largeur: 6 pouces, 5 lign. Hauteur : 4 pouces , 8 lign. 


DE JÉAN HENRI ROOS. 
34. La fileuse. 


Au milieu de cette estampe qui est pa- 


reilement de la première mamière de H: 
Roos, une-paysanne assise est occupée à 
filer au fuseau. Elle est vue de profil et 
dirigée vers la droite d'où vient le jour. 
Elle est entourée de trois moutons et de 
deux chèvres qui se reposent, à l'exception 
d'une chèvre qui est debout à la droite de 
la femme. Dans le fond à gauche an voit 
en partie , une chaumière avec une porte 
ouverte au dessus de laquelle une: poule 
est perchée. Près de cette porte s'élèveun 
gros ‘arbre en dedans d'une haie qui s'é- 
tend en largeur vers la droite de l'estampe, 
et hors de laquelle on apperçoit un jeune 
garcon portant un bâton ‘sur son épaule. 
Au bas de l'estampe, vers la droite, est 
écrit: ÆRooss fecit. 


Largeur : 6 pouces. Hauteur: 4 pouces, 4 lignes. 


55. La chèvre. 

Sur le devant à gauche, près d’un pie- 
destal qui est à la droite de l'estampe, et 
sur le socle duquel on lit: Johann Henri- 
cus Roos in. et fecit. est couchée une chè- 
vre vue de profil et dirigée vers le tronc 


194 OEUVRE 


38. Le berger et son troupeau en repos. 


Presqu'au milieu de cette estampe un 


berger endormi, vu de trois quarts, ayant 
la tête couverte d’un grand chapeau rond, 
et portant un bâton passé sous son aisselle 
droite, est assis à terre, dirigé versladroite 
de l'estampe , et adossé contre un piedes- 


tal qui est à gauche, et au dessus duquel 


est un morceau de colonne, un terme et 
un grand vase antique orné en bas relief 
d'un mascaron et de deux petits génies ou 
amours. Au bas de ce piedestal , vers le de- 
vant à gauche, est le troupeau du berger 
qui consiste en deux chèvres, un bélier à 
grandes cornes et quatre moutons dont 
un est debout. Le fond offre la vue d'un 
pays montueux où l'on voit un paysan à 
côté de son mulet, et plus loin ‘un ber: 
ger qui fait marcher un petit troupeau. 
Au milieu da bas de l'estampe, un peu 
vers la gauche , est écrit: Æhoos fecit 1664. 
_Ce morceau est très rare. 


Hauteur: 12 pouces. Largeur: 9 pouces, 3 lignes. 


39. La vache et le taureau. 
Sur la droite, au bas d'un mur qu'on 
ne voit qu'en partie, est couchée une vache 


À Barisch sc. 


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DE JEAN HENRI ROOS. 155 
vue par le dos, et tournant sa tête vers le 
fond à gauche d'où arrive un taureau vu 
presque de face. Il est dans un creux, de 
façon qu'on né voit pâs ses jambes. Der- 
rière lu s'élève une colline. Ce morceau 
est du meilleur'tems de H. Roos, la taille 
en est simple et exécutée avec une pointe 
extrêmement spirituelle. On peut le ran- 
ger parmi les pièces les plus rares de ce 
maitre. 


Largeur : 5 pouces, 2 lign. Hauteur : 3 pouces, 5 lign. *) 


*) L'auteur de cet ouvrage a gravé de cette estampe 


une copie que l'on a trouvée exacte , mais qui #st facile 
de reconnoître en ce que son nom y est marqué en toutes 
lettres au haut vers la droite, Voyez la note, page 57, 


à l'article Nr. 17 de Paul Potter. 


TABLE 


DES ESTAMPES 


: DEHENRI ROOS. 


Nro. de 
l'oeuvre. 
Ane et les moutons. 
: l'Anesse et le bouc. 
. Animaux (différens). Suite de treize estampes. 
. Bélier (le) et les deux moutons. 
. Berger (le) caressant son chien. 
. Berger (le) et son troupeau en repos. 
. Berger (le petit) 
. Bergère (la) 
. Boeuf (le) la chèvre et Le bélier. 
Buste (le) au bas de la pyramide. 
. Château (le petit) au sommet d'un roc escarpé. 
35. Chèvre (la) 
16. Chèvre (la) à la sonnaille. 
9. Chèvre (la) et la haie. 
17. Chèvre (la) et le bouc. 


6. Chèvre (la) montrant le dos. 


Nro. de 
l'oeuvre. 


. Chèvres (les) 

. Chèvres (les deux) 

. Chèvres (les) et les cheyraux. 

. Fileuse (la) 

. Haie (la) 

. Mouton (le) dormant. 

. Mouton (le) et la chèvre. 

. Mouton (le) et le bélier. 

. Mouton (le) tondu, et le bélier. 

. Moutons et chèvres (différens). Suite de neuf 


estampes. ; 


. Moutons et chèvres (différens). Swte de huit 


estampes. 
. Moutons (le groupe de cinq) 
0. Moutons (les) au pied de l'arbre. 
7. Moutons (les deux) au pied de l'arbre. 
7. Moutons (les) en repos. 
. Moutons (les) et l'arcade en ruines. 
. Moutons (les) près de la colonne. 
. Moutons (les) près de la haie, 
. Mulctier (le) sous la porte. 
. Muletiers (les) 
. Taureau (le) couchée. 
. Titre de la suite des différens moutons et chèvres 
en neuf estampes. 


. Titre de la suite des différens animaux 


196 


Nro. de 


l'oeuvre. 
32. Troupeau (le petit) 
33. Vache (la) 


. Vache (la) et le taureau. 


CARLE DU JARDIN. 


] 


Carle du Jardin! le plus célèbre élève de 
N. Berchem, naquit à Amsterdam en 1635, 
11 alla de bonne heure à Rome où ses ta: 
bleaux furent bientôt récherchés: et payés 
très cher. En retournant dans sa patrie, 
il passa par Lyon où il épousa une femme 
déja âgée, mais dont la fortune le mettoit 
en état de payer les dettes que ses ex- 
cessives dépenses lui avoient fait contrac- 
ter, et partit avéc elle pour Amsterdam. 
Dégoûté bientôt de sa vieille épouse, il la 
quitta, sous le prétexte d'accompagner un 
de ses amis jusqu'au port du Texel,et il s'y 
embärqua effectivement pour’ Livourne: 
De retour à Rome, les beaux ouvrages qu'il 
y avoit laissés, lui en procurant beaucoup 
denouveaux, il recommencça le mêmetrain 
de vie qu'il avoit méné pendant son pre- 
mier séjour. Quelque tems après il passa 
de Rome à Venise où il mourut presque 


à son arrivée, en 1678. 


On à de cet excellent artiste cinquante 


une estampes dorit les unes représentent 
I, Vo. 1 


162 
des sujets d'animau*, les autres des pay- 
sages: elles ont été gravées entre les an- 
nées 1652 et 1660. Il est remarquable que 
les pièces marquées de la première de ces 
dates, égalent parfaitement celles qui fu- 
rent faites plus tard, non seulement pour 
la beauté du dessin, mais aussi pour la lé- 
gèreté de la pointe, et l'on est étonné 
d'apprendre par cès mêmes estampes, à 
quel haut dégré de perfection Du Jardin 


\ 


étoit déja parvenu à l’âge de 17 ans. 


Les cochons [Nr. 15 et 16] les chevaux, 
| Nr. 4] la vache dans /e berger derrière 
l'arbre, [Nr. 23] l'âne dans /a paysanne 
dans l'eau {[Nr. 27] /es mulets [Nr. 29] etc. 
sont autant de preuves de l'étude que du 
Jardin avoit fait de ces animaux. Formes, 
attitudes, mouvemens, tout les caractérise 
avec une vérité frappante. Ses moutons et 
ses chèvres décèlent le même géme, et ce 
n'est que la critique la plus sévère qui puisse 
trouver dans quelques uns de ces derniers 
animaux, un peu de manière. Du reste les 
eaux-fortes de cet artiste méritent sans con- 
tredit un des premiers rangs parmi les plus 
belles estampes qui aient été produites par 


163 


des peintres; et s’il a été surpassé dans ses 


paysages, il ne l'a guere été dans ses sujets 


d'animaux, où l'expression et la vérité des 
caractères et la conduite d’une pointe fine 
et spirituelle sont également admirables. 


Nous avons décrit ces estampes suivant 
les numéros que l'éditeur y avoit marqués; 
mais nous avons omis celle marquée du 
numéro 1, parce que cette estampe a êté 
incontestablement dessinée et gravée par 
Nic. Berchem, et non par Du Jardin. Elle 
est la même dont Æ. Winter a donné ia 
description dans son catalogue de l'oeuvre 
de Berchem, sous le Nr. G. 


On a quatre différentes épreuves des es- 
tampes de C. Du Jardin. Les premières ne 
sont point numérotées, et les adresses de 
G. Falk et P. Schenck ne s'y trouvent pas. 


Les secondes portent ces deux adresses, 
etelles sont numérotées. 


Les troisièmes sont celles , où les adres- 
ses de G. Falk et P. Schenk. ont été et- 
facees. 


L : 


164 

Les quatrièmes ; et les plus mauvaises 
épreuves , sont celles parmi lesquelles les 
numéros 25, 24, 25; 26, 29, 30, 31, 32, 
33 et 34 ont un pouce de moins de hau- 
teur. 


ŒUVRE 


DE CARLE DU JARDIN. 


1. lrontisprce. 

Une fontaine tombée én ruinés et garnie 
d'arbrisseaux des deux côtés. L'eau coule 
d'un tuyeau dans un bassin carré, ajusté 
au bas de la fontaine, et en sort par un 
trou pour se jetter dans un autre bassin 
semblable, placé devant le premier, mais 
plus petit. Sur le mur de la fontaine est 
écrit: K. DV IARDIN /e. ef Excud. 1652. G. 
Falk et P. Schenck ex. 


Hauteur : 5 pouces , 6 lignes. Largeur : 5 pouces. 


2. Les mulets. 

Deux mulets chargés dirigeant leurs pas 
vers le devant. L'un'est vu de trois quarts, 
l’autre qui le suit, est tout-à-fait dé face. 
Dans le fond à droite un homme monté 
à cheval fait marcher devant lui deux au- 
tres mulets vers la gauche de l'estampe. 


166 ŒUVRE 
On lit au haut de la droite, en lettres re- 
tournées: K. DV. I. je. 


Hauteur: 5 pouces, 6 lignes. Largeur: 5 pouces. 


3. La vache et le veau. 

]ne vache qui se repose, vue par le dos. 
Derrière elle, sur la gauche de l’estampe, 
est couché un veau, vu pareillement par 
derrière, mais ayant la tête tournée de 
profil. Le fond présente à droite quelques 
maisons, et du côté opposé, un jardin! en- 
touré d'une haïe, Au haut de la gauche 
est écrit: K. DV. I. je. 


Hauteur: 5 pouces, 6 lignes. Largeur: 5 pouces. 


4. Les deux chevaux. 

Un cheval de charrue , exténué de fati- 
gues, dormant à terre. Il est vu par der- 
rière en raccourci, le dos vers la droite, 
et les pieds vers la gauche de l’estampe. 
À une petite distance, un autre cheval vieux 
et maigre, vu presque par le dos, descend 
dans un creux, en se tournant un peu vers 
la gauche de l'estampe. Dans le lointain à 
droite paroit une maison enfermée d'un 
mur et eritourée d'arbres. On lit au haut 
de la gauche: K. D. 1. je. 


Hauteur ;: 5 pouces, 6 lign. Largeur: 5 pouces 
2 Le) le] P 


DE CARLE DU JARDIN. 167 


5. Les chiens. 

Deux chiens de chasse couchés à terre. 
L'un est dirigé vers la droite, ayant ses 
jambes étendues vers le devant, l’autre, 
derrière lui, vers la gauche du fond, est 
couché recourbé, avec la tête retournée 
vers ses jambes de derrière. Un peu plus 
vers le fond, à la droite de l'estampe , se 
voit un attirail de chasse où l’on distin- 
gue un filet, une cage avec un appeau, un 
fusil de chasse , une’ arbalète etc. Sur la 
gauche est une haie destinée à cacher l'oi- 
seleur.. Au haut de la droite est écrit: K. 
DV. I. fe. 


Hauteur: 5 pouces, 6 lignes. Largeur: 5 pouces, 


6. Les deux ânes. 

Deux ânes debout dirigés vers la droite 
de l’estampe. I’un est vu de profil, l'au- 
tre presque de face. Une maison à deux 
petites fenêtres occupe toute la largeur du 
fond. On y apperçoit sur la gauche un 
chien qui arrive par une grande porte. 
Les lettres 1. D. K. f. et l’année 1652 sont 
marquées au haut de la droite, sur le mur 
de la maïson. 


Hauteur: 5 pouces, 6 lignes. Largeur: 5 pouces. 


166 OEUVRE 
7. La chèvre. et les deux moutons 

Au milieu de cemorceau un mouton vu 
par derrière est couché entre ün autré 
mouton et une chèvre qui sont vus de face. 
Une haie derrière laquelle s'élèvent quel- 
ques arbres , s'étend depuis la droite jusque 
au milieu de l’estampe, en tirant vers le 
fond. Dans le lointain à gauche paroït un 
berger tournant le dos et assis sur une pe- 
üte élévation. On lui voit un bâton éleve 
dans les mains, et un autre passé à travers 
d'un panier qui est à terre à côté de lui. 
Les lettres Kk. DV. L f. et l’année 1653 sont 
écrites au bas de la gauche. 


Hauteur : 5 pouces, 6 lignes. Largeur: 5 pouces. 


8. Les trois cochons couchés devant l'étable. 

Sur le devant de ce morceau se voient 
trois cochons dont l’un est tourné vers la 
gauche, les deux autres vers la droite de 
l’estampe. Ils sont étendus sur du fumier , 
et semblent dormir. On apperçoit deux 
autres cochons à une auge placée devant 
la porte d’une étable qui est à la gauche du 
fond. Les lettres K: DV. 1. fe. etl'année 1652 
sont marquées au haut de la droite. 


Hauteur : 5 pouces, Glignes. Largeur: 5 pouces. 


DE CARLE DU JARDIN. 169 


9. Le bourg à la montagne. 

Vue d'une montagne, au haut delaquelle 
est situé un château qui s'étend presque 
sur toute la largeur de la planche, et qui 
est entouré d'un mur descendant vers la 
droite, suivant la pente de la montagne. 
Celle-ci est ornée de plusieurs arbres plan- 
tés séparément vers le haut, mais plus 
étroitement vers le bas de la gauche. On lit 
au haut de la droite : K. DV IARDIN. 1658 ec. 

Largeur: 5 pouces ; ? lign. Hauteur: 4 pouces, 5 lign. 

10. Les deux hommes et la pièrre dans 
l'eau. 

Le devant de ce morceau offre un ruis- 
seau qui s'étend sur toute la largeur de la 
planche. Vers la droite un homme mar- 
Chant dans l’eau, parle à un autre qui.sem- 
ble faire des efforts pour remuer une grosse 
pierre jettée dansl'éeau. Sur le bord du ruis- 
seau, à la droite de l’estampe , s'élève un 
roc surmonté de deux arbres; le reste de 
ce bord qui se tire vers la gauche dans le 
fond, est orné d'arbrisseaux et d'arbres touf- 
fus, au delà desquels sélèvent des mon- 
tagnes. On apperçoit une petite chüte 
d'eau vers le milieu du ruisseau. Au haut 


70 ŒUVRE 


de la gauche est écrit: KAR. DV IARDIN 
je: 16586. 


Largeur: 5 pouces, g lign. Hauteur : 4 pouces, 6 lign. 


11. L'homme qui se chausse. 

Sur un terrain qui occupe les deux tiers 
du devant à la gauche de la planche, on 
voit un homme qui, un genou enterré, 
rajuste quelque chose à sa chaussure. Un 
autre homme enveloppé d'un manteau est 
debout devant lui. Celui-ci est accompagné 
d'un chien assis derrière lui. Le terrain 
sur lequel se trouvent ces figures, fait :le 
bord d'un ruisseau qui s'étend sur toute 
la largeur de la planche, et dont les bords 
au delà sont ornés d'arbrisseaux. Le deu- 
xième plan de ce paysage est formé par 
une élévation qui s'incline vers la droite, 
et au haut de laquelle on voit, au milieu 
de l’estampe, deux restes de bâtimens rui- 
nés et une petite maison: Une autre élé- 
vation descendant vers la gauche forme 
le troisième plan, et une montagne haute 
et escarpée s'élève au milieu du fond. On 
lit au haut de la droite: K. DV 1ARDIN je. 


1658. 


Largeur: 5 pouces, 8 lign. Hauteur: 4 pouces , 6 lign. 


DE CARLE DU JARDIN, 171 
12. Le temple en ruines. 

Ce morceau représente un temple ou 
autre bâtiment ruiné qui est placé au mi- 
lieu de l’estampe, sür une élévation au 
bas de laquelle coule un ruisseau vers la 
droite jusqu'en avant, et dont le bord au 
delà est orné d’ärbresi et d'arbrisseaux. 
À la gauche, sur un devant élevé qui de- 
scend vers la droite, un homme assis à 
terre et vu presque par le dos, semble 
dessiner le bâtiment ruiné vers lequel son 
regard est dirigé. Un autre homme debout, 
derrière lui, paroït s'en aller, en retour- 
nant sa tête vers le dessinateur. Le fond à 
gauche offre la vue de trois petites mon- 
tägnes dont celle du milieu va en s’élevant 
vers le bord droit de la planche. On litau 
haut de la droite: K. DV IARDIN f. 1658. 


Largeui: 5 pouces, 8 Hign. Hauteur: 4 pouces, 5 lign. 


19. Les quatre chèvres. 

Au milieu de ce morceau est une chèvre 
debout vue de profil et dirigée vers la droite 
de l'estampe; une autre tournée vers la 
droite $e repose près d'elle, un peu plus 
vers le fond. Vers le devant de la droite 
sont couchés à côté l'un de l’autre, deux 


192 OEUVRE 
chevreaux donti#elui qui est le plus près 
du spectateur, est vu de trois quarts et 
tourné vers la gauche; l'autre vu presque 
par le dos est difigé vers Ja droite. Dans 
le fond de ce côté on apperçoit la barrière 
d’une haie près de laquelle s'élève un°ar: 
bre. Au haut de la droite est écrit: K. pv 
LARDIN /f. 

Largeur: 5 pouces, 7 lign. Hauteur: 4 pouces, 5 lign 

14. Les quatre moutons. 

Un groupe de quatre moutons devant 
une bergerie. Deux de ces animaux, vis- 
a-vis l'un de l’autre, sont couchés ensem: 
ble devant la porte ouverte de l'étable qui 
est à la gauche de l'estampe , et au coin de 
laquelle s'élèvent deux arbres dont l'un 
est beaucoup’ plus gros que l’autre: À une 
petite distance est un jeune mouton de- 
bout, ayant son corps dirigé vers la droite 
du fond , et sa tête retournée vers le spec- 
tateur ; un autre mouton dont la tête ne 
se voit pas, est couché à ses pieds de de- 
vant. Le fond du côté droit offre des brous- 
sailles. Le nom de X. du Jardin et l'année 
1675 sont marqués sur la porte de l’étable. 


Largeur : 5 pouces, 8 lign. Hauteur : 4 pouces, 6 Hign. 


DE CARLE DU JARDIN, 


15. Les deux cochons. 

Sur la gauche de cette estampe un pour- 
ceau gras, vu en raccourci, est étendu sur 
du fumier , le devant dirigé vers le specta- 
teur. À une petite distance de lui, en ti- 


rant vers le fond, paroit un autre cochon 


qui est debout, vu presque par derrière, 
tourné un peu vers la droite, et ayant la 
tête baissée. Sur la gauche on apperçoit 
une haie, et derrière elle, une ctable, au 
coin de laquelle s'élève un arbre dont on 
ne voit que le tronc. Le devant à droite est 
orné de quelques plantes à grandes feuilles. 
Le nom K. DV JARDIN: 7e. et l’année 1656 
sont marqués sur une des planches de 
l'étable. 

Largeur: 5 pouces, 5lign. Hauteur: 4 pouces, 4 lign: 

D 

16. Les trois cochons près de la haïe. 

Un groupe de trois cochons près d’une 
haie. L'un dort étendu sur la droite de l’es- 
tampe , ayant la tête dirigée vers la gauche. 
L'autre est couché derrière et tout près de 
lui, ayant la tête haute et tournée vers le 
côté droit. Le troisième debout, de profil 
et tourné vers la gauche se voit au milieu 
de l'estampe, à une petite distance des 


174 OEUVRE 


deux premiers. Le fond à droite présente 


une haie qui s'étend en s'éloignant jus- 


qu'au milieu de la planche, et derrière la- 


quelle s'élèvent deux arbres, On lit au haut 
de la gauche : K.'DV IARDIN fe. 


Largeur: 5 pouces, 5 lignes. Hauteur: 4 pouces, 


F4] CPR 
4 lignes. 


19: Les arbres à racines découvertes. 
‘Toute la moitié de la droité de ce mor- 


ceau est occupée parune élévation deterre 


surmontée de deux arbres dont les troncs 


se croisent , et dont les racines sont en par- 


Ue decouvertes. Au bas de cette élévation 


ést un ruisseau qui s'étend en avant sur 


toute la largeur de la planche, où ses bords 


sont ornés, des deux côtés, d'arbres touf- 


fus. Sur un petit pont qui le traverse, on 


apperçoit deux chèvres et un homme qui 


les fait marcher vers la droite de l’estampe. 


Sur le deuxième plan de ce paysage est 


une grande montagne ornée de plusieurs 


arbres à son sommet qui est plat. Elle s'é- 


tend depuis le bord droit jusqu'aux deux 


tiers de la planche, Le lointan. à gauche 


offre la vue d’une autre montagne qui dif- 


fère de la première en ce qu'elle est es- 


DE CARLE DU JARDIN, 179 
carpée, nue et plus haute. On lit tout au 
bas de la droite: K. DV IARDIN f. 1659. 


Largeur: 6 pouces, 6 lignes. Hauteur : 5 pouces, 1 lign 


18. Les quatre montagnes. 

Le devant de ce morceau offre la vue 
d'un pays assez plat, orné de trois bouquets 
d'arbres dont l'un est au milieu, le second 
sur la droite de l'estampe, et le troisième 
dans le fond , entre les deux premiers. Le 
lointain est composé de quatre montagnes 
de différentes hauteurs, élevées l’une der- 
rière l’autre. On voit un petit bois au pied 
de la première, etun château à son sommet. 
Un troupeau d'environ douze moutons re- 
pose sur le devant à droite, de l’autre côté 
on appérçoit un âne vu par derrière, Au 
haut de la gauche est écrit: K. DV IARDIN 
Je. 1659. 


Largeur: 6 pouces, 4 lign. Hauteur: 5 pouces, x lign. 


19. Le goujat et les deux ânes. 

On voit vers la droite du fond de ce pay- 
sage un ruisseau formant une chüûte d'eau, 
et se repandant en avant.sur toute la lar- 
geur de la planche. Sur le bord, vers le 


milieu du morceau, on appercoit un gou- 


176 OEUVRE 

jat vu par ie dos, et deux ânes dont l'un 
se repose, l’autre setient debout. Un grand 
arbre dont on ne voit que le tronc, s’é- 
lève du côté gauche. Le bord opposé for- 
mé en partie par des roches, est orné de 
buissons parmi lesquels se distingue un 
beau groupe d'arbres qui est tout au mi- 
lieu de la pianche. On lit au haut de la 
droite: K. DV IARDIN /e. 1660. 


Largeur: 6 pouces, 6 lign. Hauteur: 5 pouces, x lign. 


20. Lès deux muletiers. 

Ce paysage est reconnoissable par un 
irès grand arbré qui est à la droite de l’es- 
tampe sur le devant, et qui s'élève jusqu’au 
bord supérieur de la planche, en se pen- 
chant vers le milieu. Une montagne es- 
carpée, mais plate dans le haut, s'étend, au 
deuxième plan, depuis la droite jusqu'aux 
deux tiers de la planche; elle est ornée à 
droite de quelques arbres, et au bout, vers 
la gauche, se voient deux mulets suivis 
d'un muletier. Au milieu de l'estampe un 
autre mületier faisant pareillement mar- 
cher deux mulets chargés et quelques chè- 
vres, passe à gué une rivière qui coule au 


bas de la montagne. Ces animaux dirigent 


DE CARLE DU JARDIN. 77 


leurs pas vers la droite sur le devant. Le 
bord de la rivière qui,. vers la gauche, se 
üre dans le fond , est orné de buissons au 
dessus lesquels s'élève un pays montueux 
dansle lointain. Onlit au haut dela droite : 
K. DV IARDIN 1656 ÿe. 


Largeur: 6 pouces, 6 lign. Hauteur: 5 pouces, 2 lign, 


21. L'homme accompagné de son chien. 

Le devant de ce morceau est le bord 
d'une rivière lequel s'étend sur toute la 
largeur de la planche. Il y a sur la gauche 
un roc orné d'arbrisseaux par le bas, et 
surmonté d'un gros arbre qui s'élève jus- 


qu'au bord supérieur de la planche. Vers 


le milieu paroît un paysan vu par le dos, 
accompagné d'un chien qui marche à sa 
droite. Le bord opposé est orné de quel- 
ques arbres, au delà desquels s'élève une 
montagne aride et pelée qui occupe toute 
la largeur du lointain. On lit au haut de la 
droite : K. DV IARDIN 1659 Je. 


Largeur: 6 pouces, 6 lign. Hauteur : 5 pouces, 2 lign. 


22. Le bouvier et ses trois boeufs. 
Près d'un rocher qui occupe le côté 
gauche dece morceau, un ruisseau partant 
T. Vol. M 


170 OQEUVRE 

du fond, tombe sur une grande pierre 
platte qui se voit au milieu du devant en 
travers. Le rocher est orné par lebas d'un 
buisson, au milieu duquel s'élève un bou-- 
quet d'arbres. Le bord du ruisseau, à la 
droite de l'estampe, est ‘un terra élevé 
sur lequel on voit trois boeufs dont un est 
debout, les deux autres se reposent. Près 
d'eux un bouvier vu par le dos, est. assis 
à terre, ayant un chien à son côté. Ce 
mème bord est plus bas vers le fond , et 
couvert d'un buisson très épais qui s'étend 
jusqu'au bord droit de la planche, et au 
dessus duquel s'élèvent plusieurs: arbres 
touffus: Au haut de la gauche est écrit: 
K. DV JARDIN /e. 1660. 


Largeur : 6 pouces, 6 lign. Hauteur: 5 pouces, 3 lign, 


23. Le berger derrière l'arbre. 

Sur la droite de cette estampe une vache 
vue de face est couchée au pied d'un arbre 
derrière lequel paroït un berger , ayant un 
bâton posé sur son bras droit, Onne voit 
que sa tête et son côté droit. De l’autre 
côté de: l’estampe repose une Brébis vue 


presque de profil et dirigée vers la gauche. 


Un'agnelet regardant l# vache. est couché 


oO 
Le, 


DE CARLE DU JARDIN. 179 


au milieu de l’estampe. Le fond à gauche 
offre la vue de quelques fabriques situées 
au haut d'une montagne qui s'étend jus- 
qu'au milieu de la planche, en se tirant 
dans le lointain. On lit :au haut de la 
gauche : K. DV IARDIN fe. 1656. 


Largeur ; 6 pouces, 7 lign. Hauteur : 5 pouces 7 lign. 


24. Les deux boeufs. 

Ce morceau représente deux boeufs dans 
un pré. L'un d'eux, vu de profil et dirigé 
vers la droite, se frotte le cou contre un 
pieu fiché dans la terre; l'autre vu par le 
dos, est debout vers la gauche de l'estampe, 
à une petite distance du premier. On lit au 
haut de ce même côté: K. DV IARDIN. 1055. 


Hauteur: 6 pouces, 7 lign. Largeur: 5 pouces, 8 lign. 


25. Les deux chevaux près de la charrue. 

Sur le devant à gauche de ce morceau, 
un cheval vu par le dos est debout devant 
une charrue placée en largeur. À une pe- 
tte distance, du côté opposé, est un autre 
cheval vu de profil et dirigée vers la droite 
du fond. Il à la tête baïissée pour brouter. 
Le terrain est plat, à l'exception d'une col- 


line qui s'élève dans le lointain au milieu 
M 2 


mr Dé 


180 OUVRE 

de la planche. Au haut de la gauche est 
un monogramme composé des lettres K. 
D. 1; le mot fec. et l’année 1657. 


26. Le boeuf et l'âne. 

Ce morceau représente un boeuf vu pres- 
que de trois quarts et tourné un peu vers 
le devant de la gauche. Il est accompagné 
d'un âne vu de profil et dirigé un peu vers 
le fond, de façon que la tête de celui-ci 
paroit vis-à-vis du flanc de l’autre. Le loin- 
tain offre une montagne qui vaens'élevant 
vers la droite, et qui est séparée du terram 
où sont les deux animaux, par un vallon 
d'où sortent plusieurs buissons. Au haut 
de la droite est écrit: K. D. IARDIN fec. 


Largeur : 6 pouces, 10 lign. Hauteur: 5 pouces, 1olign. 


27. La paysanne dans l'eau. 

Sur la gauche de ce morceau est une pay- 
sanne passant un ruisseau qui occupe toute 
la largeur du devant. Elle n’a pour tout 
vêtement qu’une longue chemise qu'elle 
relève par devant, et dont elle tient le bout 
avec sa main droite. Ses pas sont curigés 
vers le spectateur, son corps est de face, 


mais sa tête est un peu tournée vers la 


DE CARLEÉ DU JARDIN. 10E 


droite. De sa main gauche elle fait un si- 
gne par lequel elle semble appeller auprès 
d'elle un chien qui, en aboyant, saute aux 
jambes de derrière d’un âne chargé qui 


passe l’eau à côté de la femme. Celui-ci vu 
de profil et dirigé vers la droite de l'es- 
tampe , baisse la tête pour s’abreuver. En- 
tre ses jambes on apperçoit un bélier qui 
sort de l'au, en se dirigeant vers le fond 
de l’estampe où s'élève , à la droite, un ro- 
cher surmonté d'un buisson. On lit au haut 
de la gauche: K. DV IARDIN fc. 


Largeur: 7 pouces, 4 lign. Hauteur : 6 pouces, 1 lign. 


28. Le champ de bataille. 

Un homme tout-à-fait dépouillé et nu, 
est étendu mort sur le devant de l'estampe: 
en largeur. Dans un petit éloignement un 
autre homme pareillement mort, mais vé- 
tu, est couché sur le visage, Un cavalier 
passant devant eux et dirigeant sa marche 
vers le devant de la gauche, retourne la 
tête pour les regarder. On apperçoit der- 
rière lui, au milieu de l'estampe, un 
homme portant sur le dos un paquet de 
dépouilles qu'il soutient de ses deux bras 
élevés. Dans le fond à droite est un cheval 


18: OŒUVRE 


a 


mort, et plus loin une hauteur sur la- 


quelle on voit une troupé de cavalerie 


armée de piques, courir au galop vers le 
lointain en tirant sur la gauche. ‘Au haut 
de: la gauche est écrit: K. DV.I..fe. 1652. 


Largeur: 7 pouces, 3 lign. Hauteur: 6 pouces, 3 Ken. 
Le) / I ? Le) I 9 le) 


29. Le: mulet aux clocheltes. 

Ce morceau représente un mulet et deux 
ânes dans un pré. Le mulet est debout et 
dinigé vers la droite; il porte ‘un hcou au- 
quel sont attachées quelques clochettes. 
Dans le fond à droite un âne vu par der- 
rière est couché vis-à-vis d’un autre qui 
est aussi couché. Plus loin encore, de ce 
même côté, on apperçoit quelques arbres 
dans un enclos de paille. Dans une petite 
marge, au bas de l'estampe, est écrit: K. 
DV IARDIN. 1653 fe. 


Hauteur : 7 pouces, lignes. Largeur : 6 pouces. 


50. Le boeuf. debout et le veau couché. 

Dans le milieu de ce morceau est un 
boeuf debout dirigé vers la gauche du fond. 
À une petite distance, de ce même côté, 
se repose un veau dont le corps est tourné 
vers la droite, la tête vue de face. Plusloim 


DE CARLE DU JARDIN. 103 
encore est un pâtre assis à terre, vu par 
le dos, Le fond à droite offre la vue d’un 
village au bas d'une montagne. On lit au 
haut de la droite: K. DV FARDIN ec. 1658. 


Häuteur :'7 pouces, 3 lignes. Largeur: 6 pouces. 


51. La bergère parlant à son chien. 
Unebergère gardant son troupeau. Elle 
est assise: presqu'au milieu de l'estampe, 
tenant un fuseau à la main. Son corps est 
de face ; mais sa tête est de profil et tournée 
vers son chien qui est assis à sa gauche et 
la regarde. Le troupeau occupe la droite 


de l'estampe : il consiste en une vache qui 


se repose, ayant la tête de face, le corps 
tourné vers la droite, et en trois moutons 
dont. un s'avance vers une haie de paille 
qui s'étend obliquement depuis le milieu 
jusqu'au bord droit de l'estampe. Le lom- 
lain présente la vue d'une montagne or- 
née de différens bouquets d'arbres, et sur 
le sommet de laquelle on apperçoit une 
maison. Sur le devant à gauche un arbre 
avec peu de branches s'élève jusqu'au haut 
de la planche, où l'on lit: K. DV 1ARDIN 
Jec. 1653. 


Largeur: 8 pouces, Hauteur: 7 ‘pouces. 


184 OŒUVRE 
32. L'âne entre deux moutons. 

Paysage montueux dont le devant s'e- 
tend sur toute la largeur de la planche. II 
y.a sur la gauche une butte surmontée de 
deux arbres qui s'élèvent jusqu'au: haut du 
bord. Sur la droite on appercoit, dans l'om- 
bre, un âne de face qui se repose, et deux 
moutons céuchés à ses côtés. Dans le pe- 
tit terrain, de ce même côté, qui va én 
descendant vers le milieu, un homme ac- 
compagné d'un chien fait marcher devant 
lui un âne chargé. Le lointain offre la vue 
d'une grande montagne dont le sommet 
s'élève en partie jusqu'aux nuages, et qui 
vers le milieu de la droite est parsemé de 
plusieurs groupes d'arbres. Au pied de 
cette montagne, un peu en avant, est un 
village entouré d'un grand nombre d'ar- 
bres touffus, On lit au haut de la droite: 
K. DV IARDIN fe. 10655, 


Largeur: 8 pouces. Hauteur: 7 pouces. 


33. Le troupeau de moutons et chèvres. 
Ce morceau représente un mouton vu 


par le dos, un autre vu de prolil et dirigé 
vers la gauche, et deux chèvres vues de 
face et placées à côté de chaque mouton. 


DE CARLE DU JARDIN. 105 
Ces quatre animaux sont couchés très près 
l'un de l'autre. Une troisième chèvre vue 
de profil et dirigée vers la droïte, est de- 
bout sur le côté gauche de l’estampe. Le 
lointain est formé par une montagne d'une 
vaste étenduc,;sur laquelle on appérçoit 
dans le plus grand: éloignement un: trou- 
peau de moutons et son berger. 
Largeur: 7 pouces, 10 lignes: Hauteur: 7 pouces, 


1 ligne. 


34. Les vaches, Le taureau et le veau. 

Le milieu de cette estampe est occupé 
par une vache debout vue presque de pro- 
fil et tournée vers la gauche de l’estampe. 
Un veau montrant le dos est couché de- 
vant ses pieds, et derrière elle paroît un 
taureau vu de face et tourné un peu vers 
la droite. Le devant à gauche est orné de 
quelques plantes et chardons, et d’un tronc 
d'arbre jetté auprès. De ce mème côté, 
sur une colline qui s'élève dans le lointain, 
sont deux autres vaches dont l'une est cou- 
chée et dirigée vers la gauche, l’autre de- 
bout et vue par le dos. 

Largeur : 7 pouces, 10 lignes. Hauteur : 7 pouces, 


1 ligne. 


186 OUVRE 


35: Le moüton couché près de la: haie de 
planches. 
: Un mouton couché vu presque de face; 
ayant la:tête haute et dirigée vers la droite 
de l’estampe ; et tendant son pied droit en 
avant. De ce même côté: vers lé fond ; est 
le bout ‘d'une: haie qui est composée de 
quatre planches attachées en largeur à deux 
troncs d'arbres. On:lit au haut de la gauche : 


K. D. L. fe. 


1 . "PRIE À A : . à 
Largeur: 3 pouces, 6 lign. Hauteur: 2 pouces, 7 lign. 


36. Le mouton couché près duwtronc d'arbre. 

Un mouton couché vu presque de face, 
æyant la tête tournée vers la droite, ét ten- 
dant la jambe gauche de derrière en avant. 
On voit à la gauche de l’estampe run tronc 
d'arbre avec quelques bouts‘de branches. 
Les lettres K:D. 1. fe. sont écrites à rebours 
au haut de la droite. 


Largeur: 3 pouces , 6 lign. Hauteur: 2 pouces , 8 lign. 


37. Le mouton couché. : 

J]n mouton couché dorit le corps est vu 
de profil, la tête de face. Il est dirigé vers 
la gauche de l'estampe où il y a, presque 
sur le devant, une plante à grandes feuilles. 


DÉË CARLE DU JARDIN. 187 


Dans le fond à gauche on apperçoit un 
village. Les lettres K. D. L fe, et l’année 
1655. sont marquées au haut de la gauche. 


Largeur: 3 pouces, 6 lign. Hauteur : 2 pouces, 9 lign. 


38. Le mauton.et les mouchés: 
Un mouton couché vuidé profil et di- 
. ñ e , j É À T 
rigé vers la droite de:l estampe. Une dou- 
zaine de mouches voltigent autour de sa 
tête. On hit au haut de la planche, un peu 
vers la gauche: K: DV IARDIN fe: 1655. 


Largeur : 3 pouces , 9 lign. Hauteur: 2 pouces, 9 lign. 


39. Les moutons près de la haïe de paille. 


Un mouton couché vu de profil ; dirigé 
vers la droite de l’estampe et baissant sa 
tête. Vers le fond de la droite on voit en 
partie une haïe composée de she Lit pa- 
lis et de paille envergée. 


Largeur: 3 pouces, 9 lign. Hauteur: 3 pouces, 9 lign. 


4o. Les deux moutons. 

Un mouton debout vu presque par der- 
rière , dirigé vers la gauche du fond, 
portant la tête haute. Un autre mouton vu 
de face est couché vis-à-vis de lui vers la 
gauche de l’estampe, Au haut de ce même 


108 OEUVRE 
côté est écrit: K. DV FARDIN J. La lettre f 
est à rebours. 


+ Largeur: 3 pouces, 7 lign. Hauteur: 2 pouces, g hign. 


41. Le chien et le chat. 

Vers la droite de cette estampe est un 
chien couché et dormant. Il est vu de pro- 
filet dirigé vers la gauche. De ce même 
côté, à une petite distance, est un chat 
qui dort pareillement. On le voit par le 
dos, mais sa tête est retournée et vue de 
face. Tout le fond est couvert de‘hachures 
tracees en différens sens, et confondues 
par J'eau-forte vers le bas, où elles for- 
ment uné masse noire très crue. 


Largeur: 2 pouces, 9 ign. Hauteur: 2 pouces, 1 lign. 


42. La brébis et son agnelet. 
Une brébis debout vue presque par le 


dos et dirigée vers la gauche du fond. De- 


vant elle est couché son agnelet vu par le 
dos. Dans le lointain à droite on apper- 
coit une maison entourée d'arbres: Les 
lettres K. DV EL fec. sont marquées au haut 
de ia gauche. 

Largeur: 3 pouces, 6 lignes. Hauteur: 2 pouces. 


9 lignes, 


DE CARLE DU JARDIN. 109 
43. La famille. 

Un vieillard à barbe et à moustaches, 
vu de face et dirigé un peu vers la droite 
de l’estampe. Il porte sur son dos un pa- 
quet attaché avec une corde qui lui passe 
sur la poitrine. À sa gauche paroït une . 
jeune femme, et à sa droite un jeune gar- 
con qui regarde en bas, et qui a la tête 
couverte d'un chapeau rond. Ces trois fi- 
gures ne sont vues qu'à mi-corps. Au haut 
de la gauche est écrit: K. DV 1, 


Hautour : 2 pouces, 3 lign. Largeur: 1 pouce, 9 lign. 


44. Les études de têtes. 

Une petite planche avec quelques études 
de têtes griffonnées légèrement, et avec peu 
de goût. On y voit versle haut de la droite le 
profil d'un vieillard à grande barbe , et à cô- 
té celui d'une femme , dirigés l’un et l’autre 
verslagauche del’estampe. Dans le bas de ce 
mème côté sont deux profils de jeunes gens 
qui se regardent. Sur le côté gauche de la 
planche on voit la tête et le dos d’un pay- 
san, et plus bas quelques autres griffonne- 
mens. Dans le milieu de la planche on ap- 
perçoit un paysan monté à cheval , vu par 


le dos. Cette figure n'est que foiblement 


199 OEUVRE 

tracée sur le cuivre, et à ce qu'il paroit, 
sans l'emploi de l’eau-forte , c'est pourquoi 
on ne la distingue qu'avec beaucoup de 
peine. 


Largeur : 2 pouces, 3 lign. Hauteur : 1 pouce, a{lign. 


45. Le berger et son .chien. 

Un petit morceau toujours foible d'é- 
preuve, l'eau-forte ayant manqué. Il re. 
présènte une montagne au pied de: la- 
quelle, vers la droite de l’estampe, est un 
bouquet d'arbres. Presqu'au milieu, vers 
le devant, un berger assis sur une pierre, 
et tenant un long bâton ,; s'amuse avec son 
chien qui saute pour attraper ce que son 
maître semble lui présenter de sa main 
tendue. 


Largeur: 2 pouces, 1 lign. Hauteur: 1 pouce, 8lign. 


46. Les bâtimens avec la tour carrée. 
Sur la droite du dévant de ce morceau 
est un mur derrière lequel s'élèvent plu- 
sieurs arbres. Le fond offre la vue de quel- 
ques maisons dont une estsurmontée d'une 
tour carréé assez haute, qui occupe le mi- 
heu de la planche. 


Largeur: 2 pouces, r lign. Hauteur : 1 pouce, glign. 


DE CARLE DU JARDIN. TOT 
47. Le petit paysage aux deux chèvres. 
Petit paysage représentant un village 
orné. de plusieurs arbres et d'une grande 
tour ronde qui se voit vers la droite de 
l'estampe. Du côté opposé, sur le devant, 
on apperçoit deux chèvres dont une est 
couchée, l’autre ronge un arbre sec qui 
s'élève le long du bord de la planche. 


Largeur: 2 pouces; 1 lign. Hauteur: 1 pouces; g lign. 


48. Les chèvres sur le rivage. 

À travers de deux grands rochers qui 
de chaque côté de ce morceau s'élèvent 
jusqu'au haut de la planche, se montre 
une largerivière, régnant au pied de mon- 
tagnes escarpées qui fuient vers la droite 
dans le lointain, et dont les sommets sont 
ornés d'arbres et d'arbrisseaux. On distin- 
gue deux chèvres sur le devant à droite, 
et deux autres sur le bord de l’eau, vers le 
milieu de l'estampe. 


Largeur : 2 pouces; 1 lign. Hauteur: 1 pouce, 9 lign 


49. Le cheval de somme. 
On voit dans le milieu de cette estampe 
un paysan conduisant un cheval de somme, 
et dirigeänt ses pas vers le fond. Sur le 


102 OEUVRE 


devant à gauche est assis une femme vue 
par le dos, ayant àson côté un grand chien, 
et tenant un bâton. Sur la droite, dans le 
lointain qui semble être le bord d'une ri- 
vière , paroissent quelques higures. 


Largeur : 2 pouces, 1 lign. Hauteur : 1 pouce, 9 lign 


5o. Le chariot devant l'auberge. 

Paysage d'une étendue assez vaste , dans 
le lointain duquel on voit une grande mon- 
tagne qui occupe toute la largeur de la 
planche. À droite, sur une petite hauteur 
qui forme le devant, on apperçoit un cha- 
riot arrêtant près d'un auberge, plus, deux 
hommes dont un porte un bâton sur l'é- 
paule , et quelques animaux. 


Largeur : 2 pouces , 1 lign. Hauteur : 1 pouces, 8 lign. 


51. (b2). Le savoyard. 

Un garçon savoyard debout au milieu 
de la planche, jouant du violon qu'il tient 
de la main droite.-Vis-à-vis de hu, vers 
la droite de l’estampe, est son chien qui 
danse sur ses deux jambes de derrière, et 
contre lequel deux autres chiens aboyent. 
Dans le fond, un mur au delà duquel s’é- 


lèvent quelques maisons, s'étend sur toute 


DE CARLE DU JARDIN. 193 


la largeur de la planche. Au haut de la 
gauche est écrit: K. DV IARDIN ec. 1658. 


Hauteur : 6 pouces. Largeur : 4 pouces, 3 lignes. 


52. Portrait de Vos, poëte hollandors. 

Il est représenté à mi-corps et vu de 
face. Sa tête est couverte d'une calotte , et 
ses cheveux longs lui pendent jusqu'aux 
épaules. Il a le corps enveloppé d’un man- 
teau, et tient de sa main gauche un rouleau 
de papier. Au haut de la gauche est écrit: 
K. DV IARDIN F. Dans la marge du bas sont 
quatre vers hollandois qui commencent : 
ainsi: Zoo spant Natuur door Vos een re- 
genboogh van dichten etc. Ce morceau est 
très rare. 

Hauteur : 6 pouces, la marge d’un pouce, 3 lignes y 


comprise. Largeur : 4 pouces, 8 lignes. 


mt, on meme 


TABLE 
DES E48:T.. À M PoR;S 


DE CARLE DU JARDIN. 


N ro. de 
l'oeuvre. 


32. l'Ane entre deux moutons. 

6. Anes (les deux) 
37. Arbres (les) à racines découvertes. 
46. Bâtimens (les) avec la tour carrée 
23. Berger (le) derrière l'arbre. 
45. Berger (le) et son chien. 
31. Bergère (la) parlant à son chien. 
30. Boeuf (le) debout et le veau couché. 
26. Bocuf (le) et l'âne. 
24. Bocufs (les deux) 

9. Bourg (le) à la montagne. 
22. Bouvier (le) et ses trois bocufs. 
42. Brébis (la) et son agnelet. 

28. Champ (le) de bataille. 


5o. Chariot (le) devant l'auberge 


Nro. de 
l'oeuvre. 


49. Cheval (le) de somme. 


. Chevaux (les deux) 
5. Chevaux (les deux) près de la charrue. 
. Chèvre (la) et les deux moutons. 
3. Chèvres (les quatre) 
. Chèvres (les) sur le rivage. 
. Chien (le) et le chat. 
. Chiens (les) 
5. Cochons (les deux) 
. Cochons (les trois) couchés devant l’étable, 
. Cochons (les trois) près de la haie. 
. Etudes (les) de têtes. 
. Famille (la) 
. Frontispice. 
. Goujat (le) et les deux ânes. 
21. l'Homme accompagné de son chien. 
. l'Homme qui se chausse. 
. Hommes (les deux) et la pierre dans l’eau. 
. Montagnes (les quatre) 
37. Mouton (le) couché. 
. Mouton (le) couché près de la haie de planches. 
. Mouton (le) et les mouches, 
. Mouton (le) près de la haie de paille, 
36. Mouton (le) près du tronc d'arbre. 
. Moutons (les deux) 


4. Moutons (les quatre) 


196 


Nro. de 
l'oeuvre. 


Mulet (le) aux clochettes. 
Muletiers (les deux) 
Mulets (les) 


Paysage (le petit) aux deux chèvres. 


. Paysanne (la) dans l'eau. 


. Savoyard (le) 


Temple (le) en ruines. 
Troupeau (le) de moutons et chèvres. 
Vache (la) et le veau. , 


Vaches (les) le taureau et lc veau. 


. Vos (Portrait de) 


mt re tr 


JEAN LE DUCQ. 


Jean Le Ducq né à la Haye en 1636, fut 
élève de Paul Potter dont il imita la ma- 
nière de peindre à s'y méprendre. Mais 
quelque fut le succès avec lequel ce mai- 
tre cultiva la peinture, il la quitta pour 
prendre le parti des armes: il eut une 
place d'enseigne et devint capitaine. Il ne 
paroît cépendant pas qu'il ait conservé 
cet état, car on sait qu'il fut directeur de 
l'académie de peinture de la Haye en 1671, 
et qu'il vécut long-tems dans cette ville. 
L'année de sa mort n'est pas connue. 


Le Ducq a gravé dix estampes dont les 
principales forment une suite de huit mor- 


ceaux qui représentent différens chiens, 
décrite aux numéros 1-8. On y admi- 
re l'expression frappante et les caractères 
vrais de ces animaux, ainsi que leurs at- 
titudes neuves et choisies d'une manière 
ingénieuse. Ses estampes nous rappellent 
celles de Paul Potter, mais il y à dans la 
représentation de ses animaux une espèce 


200 
de durete qui ne se trouve pas dans ceux 
de son maitre. A l'égard de sa pointe , elle 
n'est ni si nette, mi si délicate. 


ŒUVRE 


DE JEAN LE DUCQ. 


1-0. DIFFÉRENS CHIENS. 
Suite de huit estampes. 


Largeur: 6 pouces, x à 7 lignes. Hauteur: 5 pouces. 


1. Titre. 
1) Ony voit sur la droite un morceau d'ar- 


chitecture qui s'étend jusqu'au milieu de 
l'estampe , et dont la partie supérieure est 
ornée d'un bas-relief où sont représentés 
trois chiens, sur l’un desquels est monté 
in enfant soutenu par un autre qui est de- 
bout près de lui. Sur la partie inférieure 
est écrit: 10H. LE DUCQ Fecit 1661. La 
gauche de l’estampe offre la vue d'un pays 
montueux, avec une rivière qui forme une 
petite cascade, et dont le bord à gauche, 
assez élevé, est surmonté d'arbres. En 
haut, dans le coin à gauche, est marqué 
le numéro 1. 


OEUVRE 


1 
© 
LL 


2. Le chien en repos. 

2) Un chien de l'espèce de ceux qu’on 
appelle courants, couché sur le côté gauche 
de l’estampe, vers lequel son corps est di- 
rigé, tandis que sa tête retournée et baissée 
est vue de face. À une petite distance, de 
ce même côté, est debout un pareil chien 
vu presque par derrière, ayant son corps 
dirigé un peu vers la droite , et sa tête re- 
tournée vers la gauche. Dans le fond à 
droite on voit un homme avec un bâton 
sur l'épaule, marchant à côté d'un autre 
qui est à cheval, dirigeant ses pas vers la 
droite en avant. En haut, dans le coin à 
gauche, est écrit: J. le Ducq fe. 1661; et 
dans celui à droite est le chiffre 2. 


3. Le chien et la chienne. 

3) Un: chien flairant une chienne ; celle- 

ei dirigée vers la droite, a la tête retournée 
et vue de face; l’autre , dirigé vers lagauche, 
passe sa tête , en se baissant , entre les deux 
jambes de derrière de la chienne qui lève 
un peu la droite. Dans le lointain à gauche 
on apperçoit, au milieu de plusieurs ar- 
bres, une église avec un clocher qui se ter- 


mine en pointe. Sur la droite, dans un 


DE JEAN LE DUCQ. 203 
moindre éloignement, est une chaumière 
devant laquelle s'élève un grand arbre en- 
touré d'arbrisseaux. On lit au haut de la 
gauche : J. LeDucg fe. et l'année 166r écrite 
à rebours ; à droite est marqué le chiffre 3. 


4. La chienne et son petit. 

4) La chienne est couchée sur son flanc, 
les pieds vers la gauche, et la tête vers le 
fond-de l’estampe. Son petit, couché sur le 
ventre, la tette, Le fond de ce morceau re- 
présente un paysage où il ya, sur la droite, 
des rochers escarpés, garnis de quelques 
arbrisseaux, et à gauche, un lointain ter- 
miné par quelques montagnes. Au haut de 
la gauche est écrit: J. le Ducg fe. 1661, et 
à droite est le chiffre 4. 


9. La viande disputée. 

9) Deux mâtins se disputant un morceau 
de viande qu'ils s'efforcent de s'arracher 
l'un à l’autre. Celui de la gauche, dont le 
corps est vu de face , a la tête retournée vers 


son adversaire qui est à droite et vu de trois 
quarts. Ils tirent avec violence un morceau 
de viande dontils ont chacun un bout dans 


la gueule, On voit dans le fond à droite, 


204 ŒUVRE 

sur un terrain élevé, un verger entouré 
d'une haie. Au haut de la gauche est écrit: 
J. le Ducq fe. 1661, et à droite est le nu- 


méro 5. 


6. Les chiens envieux. 

6) Un chien enviant àun autre une poule 
qu'il est prêt à dévorer. Le premièr , placé 
à la gauche de l’estampe et vu de trois 
quarts; retourne sa tête vers l’autre qui 
est presque au milieu de l'estampe, gardant 
une poule ou autre volaille déplumée, 
couchée devant lui. Leurs gueules ouvertes 


et leurs nez ridés expriment à merveille 


le murmure envieux de l’un et de l’autre, 
et la queue élevée du premier marque en 
particulier , d'une manière distincte, le dé- 
sir qu'il a de la volaille , aussi bien que le 
dos courbé, la queue rétrécie et la tête 
baissée de l'autre montrent la crainte qu'il 
a de perdre sa proie. On voit dans le fond 
à gauche une partie d'une petite maison 
avec une fenêtre, et à droite sont quel- 
ques bouquets d'arbres. Le nom J. Le 
Ducg fe., Yannée 166: et le chiffre 6 sont 
marqués au haut de la droite. 


DE JEAN LE DUCQ. 


‘9. Les chiens qui se mordent. 

7) Cette estampe, en vérifiant le proverbe 
italien: Fra due litiganti il terzo gode, serm- 
ble représenter la:seconde partie de l'his- 
toire des deux chiens de la pièce précé- 
dente. Des murmures ils en viennent à la 
guerre ouverte, et tandis qu'ils se mor- 
dent, un üers leur happe le morceau pour 
lequel ils se battent. Les deux chiens oc- 
cupent la droite de l’estampe, lun d'eux, 
tout-à-fait renversé sur le dos, se défend 


avec ses jambes tendues contre l'autre qui 


a ses deux pattes de devant posées sur lui. 
De ce même côté, à une petite distance, 
on voit un troisième chien, emportant la 
poule disputée dans sa gueule, et s'enfu- 
yant vers le fond, regardant derrière lui 
vers les deux combattans. Le fond pré- 
sente la vue de quelques bâtimens ruinés 
dont un est au haut d’une colline, au bas 
de laquelle coule ‘une rivière. On lit au 
haut de la droite: J. Le Ducq fe. 1661. et 


le numéro 7 


8. Le chien buvant. 
8) On voit sur la droite de cette estampe, 
devant une roche, un bassin carré sur le 


206 OEUVRE 

bord duquel est assis un chasseur tenant 
un fusil de la main droite, et retournant 
sa tête qui est de face, vers un chien qui, 
élevé sur ses deux jambes de derrière, et 
portant celles de devant sur le bassin , y 
boit. Versla gauche de l’estampe est € tés 
un autre chien qui relève la tête, et dirige 
ses regards vers le spectateur. On lit sur 
le bassin: J. L. Ducg fe! et le Nr. 8. est mar. 
qué au ‘haut de la gauche. 


4: Le loup poursuivi. 

Sur la droite de cette estampe un loup 
se sauve , emportant sur son dos un agneau 
dont il tient la jambe gauche de devant en- 
tre ses dents. Il est poursuivi d'un berger 
armé d'une pique qu'il tient de la main 
droite. Le fond à gauche présente une col- 
line avec plusieurs moutons quipäturent. 
Au bout de cette colline, presque au mi- 
lieu de l’estampe, un autre berger debout, 
avec sa houlette à la main, parle à une 
femme assise à terre devant lui. Le lointain 
à droite offre la vue d'une rivière qui coule 
au bas de hautes montagnes. Cette estampe 
quine porte ni nom niannée, est très rare. 


Largeur: 4 pouces, 4 lign. Hauteur: 6 pouces, 7lign. 


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A Bartschk se. 


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DE JEAN LE DUCQ. 207 
10, Le chien debout devant celui qui dort. 
Au milieu de l’estampe un chien, dont le 

corps est de profil et dirigé vers la droite, 

mais dont la tête retournée et vue de face, 
est debout devant un autre chien qui dort 
couché sur son côté droit, de façon qu'il 
montre son ventre. On ne voit pas ses jam- 
bes de derrière vu qu'elles sont coupées 
par le bord droit de l'estampe. Sur le de- 
vant à gauche un tronc d'arbre sec est éten- 

du à terre. On lit au dessus: J. Le Ducq f. 
Largeur: 5 pouces, 7 lign. Hauteur: 4 pouces, 9 lign. 
Cette estampe qui est extrêmement rare, 

paroit être la première que Le Ducq a gra- 
vée. On y remarque moins de pratique 
dans la conduite de la pointe que dans les 
autres pièces que nous avons de ce maitre. 
Du reste il y règne le même esprit et la 
même vérité *). 


oo 


*) L'auteur de cet ouvrage a gravé de cette estampe une 
copie que l’on a trouvée exacte, mais qui est facile de re- 
connoître en ce que son nom y est marqué en toutes let- 
tres au haut de la gauche. Voyez la note page 57. à l'ar- 
ücle de Nr. 15. de Paul Potter 


TABLE 
DÉS ESTAMPES GRAVÉES 


PAR JEAN LE DUCQ: 


Nro de 
l'oeuvre. 


8. Chien (le) buvant. 
30. Chien (le) debout devant celui qui dort. 
3. Chien (le) et la chienne. 

4: Chienne (la) et son petit. 

1-8 Chiens (différens) suite de huit esiampes, 

6. Chiens (les) envieux. 

7. Chiens (les) qui se mordent. 

9. Loup (le) poursuivi. 

1. Titre de la suite de différens chiens. 


9. Viande (la) disputée. 


ADRIEN 
VAN DE VELDE. 


rien van de Velde füt ün de ces génies 
qui se manifestent de bonne heure, et se 
développent avec une rapidité qui ne con- 
noît point d'obstacles. Dès son enfance, 
toujours le charbon à la main, van Velde 
barbouilla, de la cave au grenier, les murail- 
les de la maison: mais ce qu'il y a d’extra- 
ordinaire , c'est que sa passion à tracer tou- 
jours les mêmes objets, montroit, à n’en 
pas douter, le genre dans lequel 1l excel- 
leroit. Il dessinoit avec goût, et par préfé- 
rence des chèvres, des moutons et des 
vaches. Wynants en, fut étonné; il le prit 
dans son école , bien sûr deson succès. De 
si rares dispositions ne sont guère trom- 
peuses. La femme de Wynants fut encore 
plus hardie dans'ses conjectures ; en voyant 
tous les dessins de van Velde, elle dit à son 
mari: #OUS CTOYEZ AVOIT un écolier, ce sera 
votre maïtre. La suite a vérifié sa prédiction. 
D'après les conseils de son maitre, rar 
jh ALS 


212 
Velde s'apphqua"säns relâche à l'étude de 
la nature. Ses progrès furent des plus ra- 
pides, comme on en peut juger par les es- 
tampes Nros. 17, 18, 19, 20 et 21 qu'il fit 
à peine âgé de quatorze ans. Aidé par son 
rare génie, 1l devint bientôt un excellent 
peintre de paysages et d'animaux. Son as- 
siduité et la facilité avec laquelle il travail- 
loit, faisoient espérer qu'il enrichiroit un 
jour tous les cabinets des superbes pro- 
ductions de son'pinceau, lorsqu'une mort 
prématurée l’enleva le 2r. janvier 1632, à 
peine âgé de 33 ans. 


Le nombre des estampes que ven Velde 
à gravées, ne nous est pas exactement con- 
au: mais en combinant les notices qu'on 


en trouve dans les catalogues de vente 


hollandois, on ne les fait pas monter au 


delà dé vingt deux pièces. Nous n’en avons 


jamais pu vôI e vingt et une, lesquel- 
mais pu voir qu at et lesquel 


les ont été gravées en trois différentes an- 


nées, et où l’on reconnoît aussi trois ma: 


nières differentes. 


Les numéros 17,18, 19, 20, et 21 sont 


exécutés d'une pointe fine et un peu mai- 


219 
gre ; les hachures sont très serrées, l'herbe 
dans le paysage est griffonnée, et le feuillé 
des arbres est négligé et :sans goût. Ces 
cinq estampes qu'Adrien, comme nous 
l'avons marqué plus haut, a gravées à l'âge 
de quatorze ans, portent l'année 1653. 


Les numéros 1 à 10 ont été gravés entre 
les années 1657 et 1659, lorsque notre ar- 
uste avoit dix-huit à vingtans. Nous voyons 
par ces morceaux, que san Velde avoit 
déja atteint une grande supériorité. On ne 
voit rien à mettre au dessus pour la cor- 
rection du dessin, la vérité des caractères 
des animaux, leurs attitudes, la justesse 
des muscles et la perfection soignée du 
plus petit détail. La pointe décèle la fer- 
meté d'un maitre exercé, elle est plus 
libre que dans les pièces de l'an 1653, 
et les traits moins serrés sont plus ex- 
pressifs. 


Les numéros 11 à 16 enfin portent l'an- 
née 1670. Adrien les avoit gravés deux 
ans avant sa mort, lorsqu'il étoit dans sa 
plus grande force. Le dessin y est admi- 


rable , les hachures sont encore plus lar- 


214 
ges, etchaque trait porte caractère, les ter- 
rains et les herbes sont faits d'une pointe 
nourrie, à peu de frais et d’un goût ex- 


cellent. 


ŒUVRE 


D’ADRIEN VAN DE VELDE. 


1-12. DIFFÉRENS ANIMAUX. 
Suite de dix estampes. 


Largeur: 4 pouces, 11 lignes. Hauteur: 4 pouces. 


1. Le vacher et le taureau. 
1) Ce morceau représente un taureau vu 
de profil et tourné vers la droite de l’es- 
lampe. Un vacher debout, montrant- le 
dos, sonne d'un petit cor qu'il tient de la 
main gauche, et s'appuye du bras droit 
tendu sur la croupe du taureau, tenant la 
longe du licou dont cet animal est bridé, 
Le fond offre un paysage avec un lointain 
où l’on apperçoit quelques vaches dans un 
pré. On lit au haut de la gauche: 4. FF. 
f. 1659, et vers la droite: Just. Danckerts 
exc. 

>. La vache couchée. 
2) Une vache couchée sur le gazon. Elle 


216 OCEUVRE 


est vué de face, a les cornes très courtes, 
et semble ruminer. On apperçoit dans le 
fond à droite, une autre vache vue de pro- 
fil ettournée vers la gauche’, ainsi que deux 
moutons qui broutent. Derrière ces trois 
animaux s'élève une petite colline surmon- 
iée de quelques arbres. Il y a sur le devant 
à droite une plante à grandes feuilles, et 
vers la gäuche est écrit sur une pierre 
brute: Adrien van de Velde f. 1657. 


5.,Les trois boeufs. 

3) Un boeuf vu de profil et tourné vers 
la gauche de l'estampe. A une petite dis: 
tance, sur la gauche, un autre boeuf, vu 
par le dos, se repose sur le gazon. Plus 
loin encore, à droite, est un troisième 
boeuf broutant. Au bas de ses jambes de 
devant on apperçoit un mouton; plusieur 
autres boeufs ou vaches sont au pèturage 
dans le plus grand éloignement, vers le 
milieu de l'estampe. On lit au bas de la 


gauche, près d'un bâton: 4. Velde f. 


4. Les deux vaches et le mouton. 
4) Une vaché à grand pis rempli, vue 


tout-à-fait de profil, et dirigé vers la gauche 


D'ADRIEN VAN DE VELDE. 217 
dé l'estampe. Son attitude est tranquille, 
et elle: a l’air de ruminer. Dans le lointain 
à gauche, une autre vache se repose-sur le 
gazon; celle-ci est. dirigée un peu vers la 
gauche, ayant la tête de face. Près de ses 
jambes de derrière est couché un mouton 
vu par le dos. Vers le bas de la droite, 


près d’un bâton, on lit: 4. WF. f. 


5, Les trois vaches. 

5) Une vache marchant vers la droite 
du fond. Son corps est de profil, et sa tète 
retournée se présente de trois quarts. Dans 
le fond à droite, au pied d'un arbre sec, 
et qui a peu de branches, on apperçoit 
deux autres vaches dont une baisse la tête 
pour brouter, L'une et l’autre est vue de 
profil, et dirigée vers la gauche de l'es- 
tampe. Les lettres À. FF. f. se voient au 


Baut de la gauche. 


6. Le boeuf dans l'eau. 

6) Un boeufvu de trois quarts, dirigé vers 
le devant de l’estampe, en tirant vers la 
gauche. Il est dans un ruisseau dont l’eau 
basse surmonte à peine la corne de ses 
pieds. Dans le fond, sur la gauche de l'es- 


218 ŒUVRE 


tampe, on apperçoit un boeuf debout, di 
rigé vers le fond, et près de lui un autre 
qui se repose. Un peu plus loin encore se 
voient deux moutons. La marque 4W.F. f. 
est écrite au haut de lagauche de l’estampe. 


7. Le cheval. 

7) Un cheval broutant, vu de profil et di- 
rigé vers la droite de l’estampe. Dans le mi- 
lieu du fond un autre cheval est vu de trois 
quarts el tourné un peu vers la gauche, On 
apperçoit un mouton à ses pieds. Deux au- 
tres, dont un tourne le dos, sont sur la 
mème ligne, à la gauche de l'estampe. Plus 
loin encore on remarque, au milieu, un ha- 
meau entouré d'arbres, et plusieurs mou- 
tons dispersés dans un pré. On lit au bas 


de la gauche les lettres: 4. WF. f. 


8. Le veau. 

8) Ce morceau représente un grand veau 
broutant, vu tout-à-fait de profil, et tour- 
né vers la gauche de l’estampe. A une pe- 
lite distance, vers la droite, on remarque 
un tronc d'arbre renversé, à la coupure 
duquel on lit en lettres retournées: 4. W. 


Velde f. 1659. On appercçoit deux vaches 


D'ADRIEN VAN DE VELD£. 219 


et trois moutons dans le lointain, au mi- 
lieu de la planche. 


9. Les chiens. 

9) Deux mâtins qui se battent. L'un 
d'eux, qui a le dessus, a ses deux jambes 
de devant posées sur l'autre qui, renversé 
à terre, retourne la tête, la gueule ou- 
verte, pour mordre son adversaire. Dans 
le fond à gauche deux autres chiens ron- 
gent une carcasse. Plus loin encore on ap- 
perçoit un chien courant vers la gauche 
de l’estampe. Au haut de la gauche est 
écrit: À. V. Velde f. 1657. 


10. Les chèvres. 

10) On voit sur la gauche de ce mor- 
ceau une chèvre qui se repose. Sa tète est 
de face, et son corps est de trois quarts 
‘et dirigé un peu vers le devant. Un che- 
vreau vu pareillement de trois quarts, mais 
tourné vers la droite, est couché derrière 
elle, Ils sont l'un et l'autre au bas d’une 
petite élévation de terre; au haut de la- 
quelle, à la droite de l’estampe, une brou- 
ette est renversée. Sur la gauche s'élève 
une espèce d'étable qu'on ne voit qu'en 


220 OEUVRE 
partie. Le nom 4. F. Felde f. est écrit au 
haut de la droite. 


11. La vache et les deux moutons au pied 
d'unxarbre. 

Une grande vache broutant, vue de pro: 
filet dirigée vers la droite de l’estampe. De 
ce mème côté, à une petite distance , on 
rémarque deux moutons dont l'un , vu de 
face , se repose, ét l’autre , vu presque par 
derrière et tourné vers le fond, est de- 
bout. On lit au milieu du bas: 1670. A. v. 
V.F. Ce morceau, ‘un des principaux de 
l'oeuvre de san Velde, «est un véritable 
chef-d'oeuvre. La vérité des caractères, la 
beauté des formes, la correction du dessin, 
lé mouvement des muscles, le goût de la 
pointe , le clair obscur, tout y est d'une per- 
fection inimitable. 


Largeur : 6 pouces, 3 lign. Hauteur : 4 pouces, 6 lign. 


12. Le boeuf pre et les trois moutons. 

Ce morceau qui est de la même beauté 
que le précédent, représente un boeuf pie 
qui broute. IL est vu de trois quarts, et 
tourné un peu vers la gauche. Derrière lui, 


vers la droite de l'estampe, se voient deux 


D'ADRIEN VAN DE VELDE. 224 


moutons qui sereposent. L'un est:vu pres- 
que de profil, et dirigé un peu vers le de- 
vant de la droite, l'autre vu par derrière, 
est tourné vers le fond de ce même côté. 
À une petite distance\ où appercçoit des 
buissons qui‘s’étendent sur toute la lar- 
geur de la planche, en fuyant versile côté 
gauche où l’on remarque un’‘troisième 
mouton debout, tournant le dos, et dirigé 


un peu vers la droite. On lit au bas de la 


gauche : A. V. V.F.'et au dessous : 1670. 


Largeur: 5 pouces, 11 lign. Hauteur : 4 pouce, rolign. 


13. Les deux vaches au pied d'un arbre. 

Ce superbe morceau représenté, deux 
vaches dans un pré, au pied d'un arbre 
qui s'élève, au milieu de l’estampe. L'une 
debout, est vue de profil et dirigée vers la 
gauche, l’autre de face, est couchée derrière 
elle, vers la droite d’où vient le jour. Le 
terrain gazonné où ces deux animaux se 
trouvent , est le bord d'une rivière que l'on 
apperçoit en partie sur la droite de l'es: 
tampe , et au delà de laquelle s'élèvent quel- 
ques petits arbres. Au bas de la gauche est 
marqué: A. V. V. F. Ce morceau exécuté 
dans le même goût que les deux préce- 


es RÉPRÉE À ue Ve TETE Pole TRE Er DRE 


222 OEUVRE 
dens, paroît avoir été gravé dans la même 
année. 


_ TRI : x F7 N “fi lon 
Largeur: 5 pouces, glign. Hauteur: 4 pouce, 7lign 


14. La brébis. 

Ce morceau est igravé dans la mèmean: 
née que les trois pièces! précédentes, et 
avec le même esprit, mais il les surpasse 
encore par la délicatesse de la pointe. Il 
représente une brébis allaitant un agnelet, 
Elle. est vue presque par derrière ; dirigée 
un peu.vers. la gauche, et retournant sa 
tête baissée vers l'agnelet qui tette. Un au- 
tre agneause repose dans le fond à gauche, 
près d’une plante qui s'élève derrière lui. 
On lit au bas de la droite: A. v. V. F. 1670: 


Largeur: 3 pouces, 6 lign. Hauteur: 2 pouces, 6 lign. 


15. Les deux moutons. 

On voit sur la droite de ce morceau un 
mouton couché, montrant le dos et tour- 
nant la tête vers un autré qui se repose à 
uné petite distance sur la gauche de l'es- 
tampe. Le corps de celui-ci est vu de trois 
quarts et dirigé un peu vers le devant. Sa 


tête est vue de face, et l'on y apperçoit deux 
petites cornes. Dans le fond à gauche s’é- 


D'ADRIEN VAN DE VELDE. 229 
lève un arbrisseau semblable à un églan- 
tier. On lit au bas vers la gauche: A. V:v. 
F. 1670. 

16. La chèvre. 

Sur la gauche se repose une chèvre vue 
de profil et dirigée vers la droite ; derrière 
elle sélève une plante à larges feuilles. 
Vers le fond à droite, un agnelet debout 
dirigé vers la gauche, se grate le.:dos avec 
les dents. Les lettres A V. V.sont marquées 
au ba de la gauche. 

Largeur : 3 pouces, 9 lign. Hauteur: 2 pouces, 6 lign. 

Ces six morceaux vont ordinairement 
ensemble, comme formant une suite. Ils 
sont :rès rares, particuhèrement ce der- 
nier qui l’est au plus haut degré. 


17. L+ berger et la bergère avec leur troupeau. 

On voit sur le devant de ce morceau, à 
gauche , un berger qui dort. Il est vu par 
le dosetcouché àterre sur son côté gauche. 
À une petite distance, un peu plus vers le 
fond, une bergère est assise sur un panier 
. renversé. Elle est vue presque par le dos, 

et dirgée vers la droite de l’estampe; elle 

caress: de ses deux mains un chien qui est 
devan: elle, ayant ses deux pattes de de- 


224 OEUVRE 
vant. posées sur lés genoux de la femme: 
Derrière.elle un arbre see s'élève jusqu’au 
haut de la planche. Vers la droite de Fes- 
tampe est un groupe.composé d’une vache, 
de trois moutons et de deux chèvres, La 
vache’est debout , vue de profil et dirigée 
vers lagauche. À ses pieds se reposent deux 
moutons dont un a la tête appuyée sur Le dos 
de l'autre. Une chèvre vue presque par der- 
rière , est debout dévant la vache. Dans un 
creux, à une petite distance, paroissent 
un troisième mouton et une autre chèvre. 
On lit au haut de la gauche: Agryaen 

Vande, Velde, fe, et, Ex, 1653.::Ce mor. 
ceau est très rare. 


Largeur : 9 pouces, 11 lign. Hauteur: 7 pouces, 5 lign 


18, La porte du bourg. 

Ce morceau représente la place d'un 
bourg’ dont on voit la porte au milieu de 
l'estampe. En deça de cette porte on re- 
marqué un paysan qui rentre, marchant 
à côté d'un âne chargé d'un panier. Il est 
accompagné d'une femme montée sur un 


autre âne que suit un jeune garçon à pied: 
Deux moutons précèdent les ânes. On ap- 


perçoit sur la gauche de l'estampe quatre 


PF 


D'ADRIEN VAN DE VELDEÉ. 22; 
paysans assis sur deux banes, près d'une 
grande table placée à la porte d'ün cabaret. 
Leurs gestes font voir qu'ils salüuent les 
arrivans et leur parlent. On lit aü haut de 
la gauche : 4... Velde f. 1653. Le chiffre 
3 est à rebours. 


Hanteur et largeur: 4 pouces, 6 lignes. 


19. Halle des chasseurs. 

Cette estampe qui sert de pendant à la 
précédente, est de la même grandeur. Sur 
la gauche, près de troïs colonnes suppor- 
tant un architrave ruiné, un chasseur à 
cheval et vu par le dos, reçoit de la main 
gauche quelque chose qui lui est présentée 
par un homme ‘qui est debout près d'une 
des trois colonnes, et qui paroît être un 
cabaretier. Un autre chasseur debout , en- 
tre le cheval du premier et le sien, boit 


dans une coupe qu'il tient de ses deux 


mains , ayant son fusil appuyé contre son 
épaule-gauche. Un garçon chasseur vu par 
le dos, ayant son fusil et un cor de chasse 
attachés sur le dos, est debout à côté du 
deuxième cheval, et tient quatre grands 
levriers en lesse. Dans un creux, à une 
petite distance, deux figures dirigent leurs 
I. Vol. P 


L 


22b GEUVRE 

pas vers le fond à droite, sur un chemin 
qui conduit à un bâtiment, près duquel 
on apperçoit à demi un homme à cheval, 
etun paysan marchant à côté de lui. On 
litau hautde la gauche: 4. F. Velde f. 1653. 


20. Le paysan et la paysanne. 

Sur la gauche un paysan vêtu d'une ca- 
misole et couvert d'un bonnet, s'appuye 
sur un bâton qu'il tient de ses deux mains ; 
il est vu de profil et dirigé vers une femme 
qui passe à côté de lui. Celle-ci vue de face 
et dirigée vers la droite du devant, porte 
un panier à son bras gauche ; elle est ac- 
compagnée d'un chien qui marche à côté 
d'elle, On voit dans le fond à gauche une 
chaumière près d'un grand arbre sec, et 
au milieu, entre le paysan et la femme, 
sont deux moutons dont un est vu par le 
dos. Ce morceau est extrêmement rare. Il 
ne porte point de date , mais il n'y a presque 
pas de doute qu'il ne soit de l’année 1653, 
vu qu'il ést gravé exactement dans le même 
goût que le Nr, 17. 


PA ARS A ' D lee nat EN à & 
Heutcur: 4 pouces, 7 lign. Largeur: {pouces, 5 lign. *). 


*) L'auteur de cet ouvrage a gravé une copie de cette 
estampe ainsi que de la suivante. Ces copies ont été trou- 


4 Z. Bartscli se. 


À Bartsch sc. 


* 


EX ——_— sis 


D'ADRIEN VAN DE VELDE. 227 
1. Le paysan à cheval. 

Presque au milieu de ce morceau un pay- 
san à cheval, enveloppé d'un large man- 
teau et couvert d'un grand chapeau rond, 
se dirige vers le devant de la gauche. Un 
autre paysan, ayant sur son épaule un bà- 
ton qu'il tient de la main gauche, et re- 
tournant sa tête vers la droite, le suit à 
pied. A une petite distance, derrière celui- 
ci, marchent un mulet chargé, un boeuf 
bridé et un homme portant un bâton de 
ses deux mains. Ces deux hommes et les 
animaux étant au delà du: terrain élevé 
où se trouve le paysan monté à cheval, on 
ne voit les jambes ni des uns ni des autres. 
On apperçoit dans le fond à droite un ber- 
ger avec son troupeau, passant devant une 
chaumière entourée d'arbres. Sur le de- 
vant de ce côté est le reste d'une espèce 
de barrière brisée. Au haut de la droite 
est écrit: À. . Velde f. 1653. Ce morceau 
est le plus rare de l'oeuvre. 


Largeur: 7 pouces, 4 lign. Hauteur: 6 pouces, 4:lign 


re Renan 


vées exactes, mais 1l est facile de les reconnoïtre en ce que 
son nom y estmarqué en toutes lettres au haut de la droite. 
Voyez la note page 57. à l'article Nr. 17. de Paul Pouter. 


P > 


TABLE 
DÉS ESTAMPES GRAVÉES 
PAR ADRIEN VAN DE VELDE. 


N ro. de 
l'oeuvre 


: Animaux (diflérens) Suite de dix estampes. 
17. Berger (le) et la bergère avec leur troupeau. 
6. Boeuf (le) dans l'eau. 
12. Boeuf (le) pie et les trois moutons. 
3. Boeufs (les trois) 
14. Brébis (la) 
7. Cheval (le) 
16. Chèvre (la) 
10. Chèvres (les) 
9. Chiens (les) 
19. Halte des chasseurs. 
15: Moutons (les deux) 
21. Paysan (le) à cheval. 
20. Paysan (le) et la paysanne. 
38. Porte (la) du bourg, l 
2. Vache (la) couchée: 
17. Vache (la) et les deux moutons au pied d'un arbre. 
. Vacher (le) et le taureau. 


. Vaches {les deux) au pied d'uñ arbre 


PU 
En CN 1 


. Vaches (les deux) et le mouton. 
. Vaches (lés trois) 


. Veau (le) 


on 


J, VAN DER MEER 


LE JEUNE. 


ŒUVRE 


DE JEAN VAN DER MEER 


LE JEUNE. 


Cet excellent artiste s’est appliqué particu- 


lièrement à peindre des moutons, genre 
dans lequel il à surpassé Berchem et tous 
les autres peintres hollandoïis. Il n’a gravé 
que deux estampes qui sont très rares. 


1. La brébis couchée. 

Une brébis couchée sur la gauche de 
l’'estampe, vue presque de face, ayant la 
tête baissée, et les yeux presque fermées. 
Elle est accompagnée de deux agneaux cou- 
chés à sa gauche, dont l’un est vu pareil 
lement de face, retournant sa tête vers la 
droite , et ayant sa jambe gauche de devant 
tendue en avant; l'autre couché derrière 
celui-ci, est vu de profil et tourné vers la 


232 OEUVRE 
gauche. Au bas du côté gauche est écrit: 
JT. v. der meer de jonge f. 1685. 
Largeur: 4 pouces, 8 lign. Hauteur: 3 pouces, olign. 
On rencontre quelques fois des contre- 
épreuves de cette estampe qui ont la force 
et la netteté d’une véritable épreuve, et 
que l’on ne reconnoit qu'en cé que l'écri- 
ture y est à rebours. 


2. La brébis debout. 

Dans le milieu de cette estampe est une 
brébis debout, ayant le corps dirigé vers la 
droite , et la tête retournée vers la gauche. 
Elle est accompagnée de deux agneaux 
dont l’un vu par le dos, tete, l'autre vu 
presque de face, est couché derrière sa 
mère. Sur la droite de l'estampe sont cou- 
chés deux moutons dont l’un est vu par 
lé dos, l’autre, en avant de celui-ci, vers 
le fond , est de profil et dirigé vers la droite. 


Tous ces animaux se trouvent dans un pay- 
sage où l'on distingue, à gauche , deux 
grands arbres plantés l'un devant l’autre. 
Au bas de la gauche est-écrit à rebours: 
J + der meer de jonge. f. 1685. 

Ce morceau est extrêmement rare. Les 

M 1*_e@ a e SALE ar 
animaux. et le paysage y sont gravés d'un 


“+ 


A. Bartsh sc.1803.- "LT 


DÉ JEAN VAN DER MÉER LE JEUNE. 233 


goût et d'une légèreté également admira- 
bles. On doitseulement regretter que l’eau- 


forte y ait un peu trop mordu, et qu'elle 
ait fait des taches trop noires dans les om- 
bres fortes, telles que celles sur le front et 
sur le bas-ventre de la brébis. 


Largeur: 7 pouces, 2 lign. Hauteur: 6 pouces, 1 lign. 


HERMAN 
SAFT-LE VEN. 


Herman Zachtleven où Zaftleeven, mais 
appellé proprement Safi-leven, naquit à 
Rotterdam en 1609. Les particularités de 
sa vie sont absolument incomnues : tout ce 
qu'on en sait, c'est qu'il vécut long-tems à 
Utrecht. On ignore aussi l'année de'sa 
mort, que d'Argenyille fixe en 1685, sans 
nous donner sur cela d'autre autorité que 
la sienne. 

Nous ne saurions déterminer au juste le 


nombre des estampes que cet artiste a gra- 
vées : suivant les renseignemens que four- 
nissent les divers catalogues de vente hol- 
landois, elles montent à plus de trente 
pièces. Céllés que possède la bibliothèque 
de la cour imp. et royale, y'compris aussi 
celles que nous avons eu occasion devoir 


dans d’autres collections , sont au nombreé 
de ‘trente cinq dont nous donnons ici là 
description. 

Les estampes de Safi-leven ont été gra- 
vées entre les années 1640 et 1669, comme 
nous l’apprenons :par les dates qu'elles 


238 

portent presque toutes. Jugeant parlà, que 
cet artiste n'acommencé à graver qu'à l’âge 
de trente et un ans, on conçoit aisément 
pourquoi toutes ses estampes sont d'un 
mérite presque égal ; on n’y trouve ni l'in- 
expérience du jeune homme, ni la déca- 
dence du vieillard. Parmi ces pièces il n'y 
en a qu'une seule [Nr. 32] dont la pointe 
peu exercée et très différente de celle des 
autres , démontre clairement qu'elle est des 
commencemens de Safi-leven, si même 
peut-être elle n’est son premier essai. 

Il arrive presque communément, que 
les artistes, en avançant en âge, aiment à 
mettre du fini dans leurs ouvrages, mais 
ce qui est rare, c'est que Safi-leven à l'âge 
de 58 ans, où la vue commence déja or- 
dinairement à baisser, ait pu produire des 
estampes dont les détails sont d'une telle 
finesse , qu'on a de la peine à les déméler, 
même avec la vue la plus perçante, sans 
le secours d'une loupe. Telles sont les piè- 
ces 18, 19, 20 et 21, qui portent seules la 
date de 1667. 

Cet artiste ne s’est pas contenté de nous 
donner les belles productions de sa pointe, 
telles que la première opération de l'eau- 


239 
forte les a rendues; il les a presque tou: 
jours retravaillées jusqu'au point d'y re: 
pandre un très bel eflet de clair-obscur; 
quelque vaste que soit l'étendue de ses 
superbes lointains, 1l y a soigné les grada: 
tions des plans avec la plus grande exac- 
titude. Dans le cas, où le détail ne lui per- 
mettoit pas d'épargner les parties claires, 
en les garantissant contre l’eau-forte par 
le moyen du vernis, il faisoit mordre foi- 
blement toute la planche, et la soumet- 
toit une seconde fois à cet acide, après y 
avoir repassé de sa pointe, les ombres for- 
tes et ce qu'on appelle les coups. Du reste 
il seroit difficile de suivre et d'analyser la 
marche de son procédé, puisqu'il n'a eu 
aucune manière fixe, et qu'à cet égard, il 
a gravé en véritable peintre. Peu difficile 
dans le choix des moyens, il saisissoit indif- 
féremment tous ceux dont il pouvoit at- 
tendre le succès désiré. Il n’a cherché que 
la vérité, 1l l'a rarement manquée, et l'a 
toujours rendue avec goût. 

Ce qu'il y a de particulier dans quel- 
ques unes de ses estampes, c'est qu'il les 
a ornées de ciels bien soignés quoique 
faits à l’eau-forte. De tels ciels se trouvent 


240 

rarement dans les planches faites par des 
peintres, parce que ceux-ci n’ont ordinai- 
rement ni la patience, ni-la pratique re- 
quises pour vaincre les difficultés que 
l’éau-forte oppose à un traitement aussi 
délicat. 


ŒUVRE 


D'HERMAN SAFT-LEVEN. 


1. Portrait d'Herman Saft-leven. 
Tr , , pa na $ 
Herman Saft-leven est représenté à mi- 


corps et de face, ayant une petite calotte 
sur la tête; ses oreilles sont couvertes de 
deux grands toupets de cheveux frisés. Il 
porte de petites moustaches, et une petite 
barbe au dessous de la lèvre inférieure. Il 
üent un petit rouleau dans la main droite 
qu'il a sortie de dessous un large manteau 
dont il est enveloppé, et qui est garni, au 
haut, d’un rebord de couleur noire. Dans 
la marge du bas est écrit en lettres ca- 
pitales: HERMAN SAFTLEVEN, et plus bas, 
vers la gauche: D. Saftlesen pinx. 1660. 
Cette date nous apprend qu'Herman Saft- 
leven avoit alors l’âge de cinquante un ans. 

Hauteur : 5 pouces, sans la marge qui a 11 lignes 


Largeur : 4 pouces , 2 lignes. 


I. Vol Q 


pÉ2 OEUVRE 
2-10. DIFFÉRENTES FIGURES D'HOMMES E7 
DE FEMMES. 
Suite de neuf estampes marquées de l'année 1647 et du 
chiffre de l'artiste. 


Hauteur : 1 pouce, 10 lign. Largeur: 1 pouce, 4 lign. 


2, Le mercier. 
1) Un mercier vu de profil, dirigeant 
ses pas vers la droite, et portant devant 
lui un panier avec de la mercerie, Dans la 


marge du bas est écrit: Bedrieger, c'est-à- 


dire: Trormpeur. 


3. Vieïllard lisant dans un livre. 

2) Il est debout, vu de profil et dirigé 
vers la droite. Il porte une barbe longue, 
a la tête couverte d'un chapeau rond, et 
le corps d'un manteau court. Waerheyft, 
c'est-à-dire: Vérité. 


4. Jocrisse. 

3) Un paysan assis, vu de profil et di 
rigé vers la gauche; il semble compter des 
grains qu'il laisse tomber dans un pot pla- 
cé sur ses genoux. Gorttentelder, c'est-à- 


dire: Compieur de gruau, jocrisse etc. 


D'HERMAN SAFT-LEVEN. 
5. Le tâte-poule. 

4) Autre paysan vu presque par le dos 
et dirigé vers la gauche ; il est assis sur une 
butte, et a sur ses genoux une poule qu'il 
tâte. Hennetgster, c'est-à-dire : un Jean qui 
fait tout. 

6. Le buveur. 

5) Garçon buvant dans une cruche, tan- 
dis qu'il laisse écouler un tonneau qui est 
à droite, et devant lequel il est debout. 
Ursvyper (Uitzuiper) ce qui signifie valet 
qui mange ou ruine son maitre. 


7. La charité. 
6) Une paysanne assise, dirigée vers la 


gauche, et ayant sur ses genoux un petit 
enfant: Lrefde , c'est-à-dire : charité. 


8. La patience. 
7) Un homme qui pêche à la ligne. Il 
est assis sur une butte, et dirigé vers la 
gauche. Patiencie, c'est-à-dire: Patience. 


9. Le pouilleux. 
8) Il est assis sur une butte, et dirigé 
vers la droite. Il a ses jambes écartées, et 
cherche ses poux dans son sein. Lursse- 


Q 2 


9 
244 ŒUVRE 
uanger, c'est-à-dire: homme qui cherche 
des poux. 


10, Gueux qui cherche les puces de son chien. 

9) II est assis à terre et dirigé un peu 
vers la droite. Il a entre ses jambes écar- 
tées un grand chien, à qui il cherche les 
puces. Vloyeuanger (Vloovanger) c'est-à- 
dire: qui cherche des puces. 


11. Le paysan. 

Paysan vu de profil, dirigeant ses pas 
vers la droite de l’estampe; il porte sur le 
dos un petit paquet de ramilles, attaché à 
un bâton qu'il tient sur l'épaule. Le chiffre 
de l'artiste est vers le bas de l’estampe, à 
droite. 


Hauteur : 1 pouce, 5 lign. Largeur: 1 pouce, 2 lign. 


12-17. DIFFÉRENS PAYSAGES EN LARGEUR. 
Suile de six estampes. 


Largeur: 4 pouces, 4 à 6lign. Hauteur: 3 pouces, 1 lign: 


12. Le bâteau. 
1) On voit dans ce morceau un bâteau 
à un petit mât, sur une large rivière qui 
occupe le côté gauche et presque toute la 


D'HÉRMAN SAFT-LEÉVEN. 245 
largeur du bas de l’estampe. Ce bâteau est 
attaché à un palis sur le bord à droite, où 
sont plusieurs rochers garnis en partie d'ar- 
bres. D'autres rochers qui forment le bord 
opposé delarivière , s'élèvent versla gauche 
dans le lointain , où l’on apperçoit aussi 
deux autres bâteaux qui font voile vers le 
devant. Le chiffre de Saft-leven est mar- 
qué à gauche, dans le coin du bas de l'es- 
lampe. 


15. L'homme monté sur un âne. 

2) Ce morceau qui est très légèrement 
gravé, représente la vue d'un vaste pays. 
Sur la droite est une haute montagne dont 
la partie supérieure se termine en un ro- 
cher escarpé et coupé en trois masses; la 
partie inférieure est en plusieurs endroits 
garnie d'arbres, et au pied de cette mon- 
tagne est une ville située à quelque dis- 
tance d’une rivière, qui s'étend jusqu'au 
bas de la droite de l'estampe. Sur le devant 
à gauche, qui est entièrement dans l'om- 


bre, un homme monté sur un âne, passe 


à côté de plusieurs gros quartiers de ro- 
chers. Le chiffre de l'artiste est marqué au 
bas de l'estampe,, vers le milieu. 


240 OEUVRE 
14. Le fendeur de bors. 


3) Sur le devant à gauche un homme 


s'occupe à fendre un des quatre troncs d’ar- 
bres qui sont étendus devant lui. Sur le 


deuxième plan qui est élevé, un groupe 
de plusieurs grands arbres semble être le 
commencement d'un boïs qui est supposé 
s'étendre vers la gauche. Dans le fond à 
droite un chemin creux conduit, en mon- 
tant, à un rocher escarpé, surmonté de fa- 
briques. Le lointain offre la vue d’un pays 
plat, terminé par quelques hautes monta- 
gnes. Le chiffre et l'année 1646 sont mar- 
qués à la droite du bas. 


15. Les ruines. 

4) Sur le deuxième plan de ce morceau 
est un ancien bâtiment tombé en ruines, 
placé de biais, et fuyant vers le fond à 
gauche. Sur le devant à droite, à une pe- 
tite distance d’un haut mur qui est totale- 
ment ombré, un homme est assis à terre, 
tenant un bâton. Vers le milieu du bas est 
une pierre, sur laquelie on lit: Z. 6. invent. 
et f. 

16. Le fanal. 


») Vue d'une rivière qui s'étend jusque 


D'HERMAN SAFT-LEVEN. 247 
sur le devant à gauche, où il occupe plus 
de la moitié de la planche. De trois bà- 
teaux que l’on y apperçoit à différentes 
distances, l’un est attaché au bord droit, 
près d’un grand fanal qui s'élève au milieu 
de l’estampe. Dans le fond de ce côté sont 
les ruines d’un bâtiment avec une voûte 
d'une étendue considérable. Sur le devant 
un homme debout pêche à la ligne. Le 
côté gauche offre la vue du bord opposé 
de la rivière, formé par une chaine de 
montagnes. Le chiffre de l'artiste et l’an- 
née 1640 sont marqués au bas, dans le 
coin à gauche. 


17. Le pays montueux. 

6) Au milieu de ce morceau s'élève un 
rocher garni en haut de quelques grands 
arbres. Un autre rocher très escarpé, est 
vers le fond , à la droite de l'estampe; il 
est surmonté d'une maison contigue à 
une tour ronde dont le toit se termine en 
pointe. Sur le devant à droite, près d'un 
tronc d'arbre qui est dans l'ombre, marche 
un homme portant un paquet sur le dos. 
Il dirige ses pas vers le rocher du milieu, 
sur un chemin conduisant par dessus ce 


248 OÉUVRE 
rocher, vers la gauche , dans le lointain, le- 
quel offre la vue d'une colline , au sommet 
de laquelle on apperçoit une maison, et, 
dans le plus grand éloignement, une chaîne 
de hautes montagnes. Les marques du chif- 
fre de l'artiste et d’une année se trouvent 
au bas, dans le coin à gauche, mais elles 
sont à rebours et difficiles à lire. 


18. Le paysage à la grande rivière. 

Un vaste pays avec la vue d'une grande 
rivière qui serpente depuis la droite Jusque 
à la gauche dans le fond de l'estampe. Sur 
le bord au delà, qui fait le lointain, estune 
chaîne de hautes montagnes, au bas de 
l'une desquelles, vers le milieu du mor- 
ceau, est une ville dont la haute tour car- 
rée se distingue particulièrement. Vis-à-vis, 
et en decà de la rivière, sont deux villages 
dont un est remarquable par un clocher 
qui se termine en pointe. Sur le côté 
gauche s'élève un haut rocher, garni au 
bas de beaucoup d'arbres. Sur le deuxième 
plan sont de petites collines couvertes de 
bois, au bas desquelles, sur la gauche de 
l'estampe, on apperçoit quelques maisons. 
Sur le devant à droite un homme est assis 


D'HERMAN SAFT-LEVEN, 249 
au haut d’une colline entièrement ombrée. 
Le chiffre de l'artiste et l'année 1667 sont 
marqués à gauche dans la marge du bas. 


Largeur : 4 pouces, 6 lign. Hauteur : 3 pouces, 6 lign. 


19. Le laboureur. 

Ce morceau fait le pendant du précé- 
dent, et a la même dimension. Sur le de- 
vant à droite est la porte d'une haie, près 
de laquelle un paysan est assis sur une 
pierre ; deux autres paysans qui parlenten- 
semble , sont debout à une petite distance; 
tout au milieu du bas est une souche. Le 


deuxième plan représente un champ où 


un homme laboure. Ce champ va en mon- 
tant vers la droite du fond où s'élève un 
grand rocher escarpé, surmonté de fabri- 
ques et orné au bas de beaucoup d'arbres 
au dessus lesquels on apperçoit quelques 
maisons. Plus loin, derrière ce rocher, est 
une haute montagne richement couverte 
de bois au travers duquel on apperçoit 
quelques maisons. Sur la gauche de l'es- 
tampe, au bas du champ, et un moulin 
près d’un ruisseau traversé par un petit 
pont, où marche un homme portant un 
sac de farine sur ses épaules. Derrière le 


250 OEUVRE 
moulin est une partie d'arbres touffus, qui 
se joint aux arbres dont le bas du rocher 
escarpé est garni. Par dessus ces arbres, à 
la gauche de l'estampe, s'ouvre la vue d'un 
vaste lointain qui présente une ville située 
au bord d’une rivière, et au pied d'une 
grande montagne couverte en partie de 
bois. 

Ces deux estampes sont de véritables 
chef-d'oeuvres de gravure ; la dernière 


principalement est faite avec un art in- 
comparable. Il n'y a que quelques traits 
sur le devant, qui soient tracés à l'eau- 
forte, tout le reste est uniquement gravé 


à la pointe sèche; malgré cela cette es- 
tampe est exécutée avec un goût et une 
vérité , jointe à une harmonie de clair-ob- 
scur, qui sont d'autant plus admirables 
que la finesse du détail y est portée au plus 
haut degré. Aussi ces deux estampes sont 
très rares, particulièrement les belles épreu- 
ves, vu que l'ouvrage délicat y doit avoir 
été bientôt effacé, 


20. Les deux béteaux. 
Deux bâteaux chargés, vus de face et at- 
tachés l’un derrière l’autre, sur une rivière 


D'HERMAN SAFT-LEVEN. 2bx 
qui s'étend sur toute la largeur du bas de 
l'estampe. Ils passent devant un rocher qui 
est à la droite de l’estampe, et au haut du- 
quel est une baraque. Un peu plus bas est 
pratiquée une espèce de balcon où l'on 
voit un homme parlant un batelier qui 
est debout au milieu du deuxième bâteau. 
Dans le fond à gauche, sur le bord opposé 
de la rivière, s'élève une haute montagne 
couverte de bois, surmontée de fabriques 
et garnie au bas de quelques maisons. Le 
lointain représente un pays montueux, le 
long duquel la rivière continue son cours 
vers la droite. Dans la marge du bas, à 
gauche, est le chiffre et l'année 1667. 
Hauteur: 4 pouces, 4 lignes. Largeur: 3 pouces 


8 lignes. 


21. La maison au bas du rocher. 

Sur la droite de ce morceau qui fait le 
pendant du précédent, un grand rocher 
garni de quelques arbres et arbrisseaux, s'é- 
lève jusqu’au bord supérieur dela planche ; 
à son pied, au milieu de l'estampe, est une 
maison entourée de beaucoup d'arbres ; vis- 
à-vis, au delà d'un chemin creux qui va 
de biais depuis la droite vers le fond à 


252 OEUVRE 


gauche, un paysan fait marcher devant lui 
son âne chargé de deux paniers: il passe 
devant un homme et une femme qui se 
reposent sur une butte. Le lointain qui se 
présente sur la gauche, offre la vue d’une 
large rivière serpentant au milieu d'un pays 
plat qui, dans l'éloignement, se change 
en uné chaîne de hautes montagnes. Dans 
la marge du bas est le même chiffre et 
la même année que dans la pièce précé- 
dente. 

Ces deux estampes qui approchent, pour 
la délicatesse du travail, des deux pièces 
précédentes [Nr. 18 et 19.] sont superbes 
et très rares. 


22-925, LES QUATRE SAISONS. 
Suite de quatre estampes. 
Largeur : 4 pouces, 11 lignes. Hauteur: 4 pouces, 5 li- 


gmes , non compris les marges de 6 lignes. 


22. Le printems. 
1) Vue d’une large rivière dans laquelle 
plusieurs jeunes gens s'amusent à nager; 
trois autres, dont un se déshabille, sont 
sur le bord, à la droite de l'estampe. On 
voit dans le fond deux fanaux, et vers la 


D'HERMAN SAFT-LEVEN. 299 
droite, un fort au haut d’un grand rocher 
escarpé. Dans la marge du bas est écrit: 

VER aperil terras, producit in aequora puppes 
Allectat juvenes corpora mer gere aquis, 


H. Safileven Invent. et sculpsil. Anno 1650. 


23. L'été. 

2) Paysage dans lequel plusieurs paysans 
sont occupés à moissonner. On voit sur le 
devant à droite, un jeune garçon parlant à 
deux moissonneurs qui sont à terre, à l'om- 
bre d’un rocher, et dont l’un boit dans un 
pot. Au milieu du fond, s'élève un grand 
rocher escarpé dont la cime est ornée de 
plusieurs maisons. Le lointain à droite 


offre la vue d’une large rivière. Dans la 


marge du bas est écrit: 
Gratior Agricolas AEST AS, dum grana flavescunt 
Et cupida messis falce resecta cadit. 


ER Saftleven Invent. et sculpsit. Anno 1650. 


24, L'automne. 

3) Paysage montueux. Sur la gauche sont 
des vignes où l’on vendange ; sur la droite, 
vers le devant, deux hommes s'occupent 
à remplir des tonneaux. Au milieu du fond 
estune maison avec un escalier en dehors, 


254 OEUVRE 
au dessous duquel on appercçoit un homme 
pressant le vin dans un grand tonneau. 
Dans la marge du bas est écrit: 
Vitibus AUTUMNUS turgentes detrahit uvas, 
Dulcia tum nudo sub pede musta fluunt. 


H. Safileven Invent. et sculpsit. Anno 1650. 


25. L'hiver. 

4) Plusieurs hommes pâtinant sur un 
canal, le long des murs d'une ville (vraisem- 
blablement Utrecht) qui sont à la gauche 
de l’estampe. Ces murs sont garnis de deux 
tours rondes ; au toit de la première on ap- 
perçoit un colombier. Le lointain à droite 
offre la vue d'une maison entourée de bois. 
On lit dans la marge du bas : 

Frigida venit HIEMS, glacies cum frenat aquarum 
Cursus, et pedibus lubricu praebet iter. 
H. Suftleven Invent. et sculpsit. Anno 1650. 


26. Le paysan en repos. 

Sur la droite de cette estampe un paysan 
vu presque de face, est assis à terre. Il a le 
corps tourné un peu vers la gauche, et la 
tête retournée vers la droite. Il a entre ses 


genoux une grande cruche qu'il tient de 
ses deux mains. Dans le fond à gauche, -un 


D'HÉRMAN SAFT-LEVEN. 255 
laboureur herse un champ. Lui et le cheval 
qui traîne la herse, dirigent leurs pas vers 
le fond. Au bas de la droite est le chiffre 
de Saftleven et V'année 1646. On lit dans 
la marge du bas quatre vers latins qui com- 
mencent ainsi: Terra factus homo terram 
proscindit arator etc. 

Hauteur : 7 pouces, 9 lignes, non compris la marge 


qui porte 1 pouce, 7 lignes. Largeur : 6 pouces. 


27. Le bors. 

Ce superbe morceau représente l'entrée 
d'un bois. Sur la gauche , au bas d’une col- 
line, deux arbres, à côté l'un de l’autre, 
s'élèvent jusqu'au bord supérieur de la 
planche. Un sentier qui est au bas de la 
gauche de l’estampe , se tourne entre ces 
deux arbres etune butte couverte de brous- 
sailles, vers la droite dans le bois. Au milieu 
du fond, un chasseur faisant signe de son 
bras droit étendu , parle à un autre qui s’ap- 
proche de lui, le fusil sur l'épaule. Il y a sur 
la gauche un petit lointain qui offre la vue 
d'une rivière, dont les bords sont en par- 
tie garnis d'arbres. Fout au bas dela gauche 
est le monogramme de Æ. Safi-leven et 
l'année 1644. Cette estampe, d'abord foi- 


256 EUVRE 
blement gravée, a été retouchée une se- 
conde fois à l’eau-forte par A. Safi-le- 
ven même. 

Hauteur : g pouces, 10 lignes. Largeur: 8 pouces, 


2 : o LNJ 
3 lignes. 


28. Le grand arbre. 

Ce morceau qui fait le pendant du pré- 
cédent, est du nombre des plus beaux que 
nous ayons de Saf7-léven. A est très rare. 
Sur le devant à droite, s'élève un grand ar- 
bre qui se penche un peu vers la gauche, 
et dont le branchage s'étend presque sur 
toute la partie supérieure de la planche. A 
quelque distance de cet arbre, presque au 
milieu de l'estampe, un homme assis sur 
une butte, et étendant son bras droit, parle 
à un voyageur qui passe devant lui, sur un 
chemin qui occupe le devant de la gauche 
de l’estampe. Un troisième homme appuyé 
sur un bâton, est debout à côté du premier. 
Le devant de ce morceau est une hauteur, 
de laquelle on découvre un superbe loin- 
tain qui représente un paysage d'uñe vaste 
étendue, entrecoupé par une large rivière 
dont les bords sont alternativement ornés 


de collines, de villages et de belles parties 


| 


D'HÉRMAN SAFI-LEVEN. 257 


d'arbres. Au bas de la gauche est le chiffre 
de l'artiste, et l’année 1647. 


Hauteur: 9 pouces, 5 lign. Largeur: 8 pouces, 2 lign. 


29. La porte de femmes blanches. 

Ce morceau représente la vue d’une des 
portes de la ville d'Utrecht qui est nom- 
mée Write wrouwen-poort, c'est-à-dire: la 
porte de femmes blanches. Cette porte 
forme une grosse tour carrée, bâtie sur un 
pont de pierre qui traverse un canal et 
qui communique par un petit pont-levis 
avec les murs dont une partie se fait voir 
sur la droite de l’estampe. On apperçoit 
deux hommes debout sur le pont-levis ; 
un troisième qui porte un bâton sur l'é- 
paule, s'approche de la porte, à la gauche 
de l’estampe. Près de ce dernier, un jeune 
garçon à cheval semble descendre dans le 
canal où un autre guée deux chevaux, 
sur un desquels il est monté, Au milieu 
de la marge du bas est écrit: De Witte 
wrouwen-poort, à gauche, le monogramme 
de l'artiste, et à droite: A° 1646. 

Hauteur : 10 pouces, 3 lignes, y compris la marge de 


10 lignes. Largeur: 8 pouces, 7 lignes. 


I. Vol. R 


250 OEUVRE 


30. Le porcher. 
Superbe paysage représentant une chaine 
de plusieurs montagnes à pentes douces qui 
fuient à droite dans le lointain, où l’on voit 
la moitié du soleil qui se lève. Sur le de- 
vant, au milieu de l’estampe, un homme, 
un bâton à la main et un paquet sur le dos, 
fait marcher devant lui quatrecochons qui 
dirigent leurs pas vers la gauche. Sur le 
deuxième plan sont deux hommes char- 
gés chacun d'une hotte; Fun marche vers 
la droite, l’autre vers la gauche du fond, 
où un paysan conduit un cheval de somme, 
en se dirigeant vers la droite. Un chariot 
attelé de deux chevaux paroit sur le troi- 
sième plan ; au milieu de l’estampe. Les 
différens plans.de ce paysage sont entre- 
coupés de grandes parties d'arbres, par 
dessus lesquels se font remarquer des fa- 
briques dispersées ça et là Le chuffre et 
l'année 16/9 sont marqués au bas de l’es- 
tampe , vers la gauche. 


2 


. Largeur: 9 pouces, 11 lignes. Hauteur: 8 pouces. 


31. Vue de Nieuwenrode. 
Vue du village de Nieuwenrode sur la 
rivière de Vecht à Utrecht. La rivière s'é- 


D'HÉRMAN SAFT-LÉVEN. 259 


tend sur toute la largeur du devant de l'es- 
tampe. On y voit, vers la droite, un pe- 
tit bâteau avec deux hommes. Près du bord 
est un bâtiment à différens corps de logis, 
orné d'une tour qui s'élève au milieu de 
l'estampe. Le fond à droite présente une 
rue du village, bordée d'arbres des deux 
côtés. Sur le bord de la rivière marche un 
jeune enfant près de sa mère, et à quel- 
que distance de ces deux figures sont deux 
hommes dont un pêche à la ligne. Le 
chiffre de Safi-leven et l'année 1653 sont 
marqués dans l’eau, au bas de la droite. 


Largeur: 10 pouces, 6 lign. Hauteur: 5 pouces, 9 lign 


32. Le chemin par dessus la montagne. 

Au milieu du devant un paysan avec une 
hotte sur son dos, et assis à terre près d'un 
arbre rabougri, parle, en élevant sa main 
droite, à un homme vu par le dos, qui passe 
devant lui, sur un chemin qui conduit vers 
la gauche du fond, à une montagne gar- 
nie au haut de beaucoup d'arbres. Sur le 
même chemin, à la moitié de la monta- 
gne, marchent à côté l’un de l’autre, deux 
autres hommes qui portent chacun un pa- 
quet sur le dos ; deux autres figures encore 


R 2 


266 ŒUVRE 


se voient au sommet. Cette montagne est 


paigneée à droite par une petite rivière qui 


s'étend en largeur jusqu’au bord droit de 
l'estampe, et qui vers le fond est traversée 
parun petit pont de bois sur lequel marche 
un homme. La partie du bord opposé de 
l’eau est garnie de plusieurs arbres rangés 
en largeur. Au delà du pont, le lointain pré- 
sente un vaste pays dont la vue se perd 
dans le plus grand éloignement, et qui est 
terminé à droite par une immense mon- 
tagne. Le chiffre de l'artiste, écrit à re- 
bours, est au milieu du bas de l'estampe. 


Largeur: 10 pouces, 8 lign. Hauteur : 7 pouces, 8 Lign. 


35. Les éléphans. 

Sur le côté droit de cette estampe est un 
éléphant debout, vu presque de face et di- 
rigé un peu vers la droite. Un autre, vu de 
profil et tourné du même côté, est debout 
dans le fond à gauche. Le lointain offre la 
vue d’un vaste désert. Il y a sur le devant 
à gauche, une plante à larges feuilles, et à 
droite, un chardon. Le chiffre de 1'aruste 
et l’année 1646 sont marqués au milieu du 
bas de l'estampe. 


Largeur: 16 pouces, 5 lign. Hauteur: 13 pouces, 5 lign 


D'HERMAN SAFT-LÉVEN. 261 


34. La femme trayant la vache. 

Ce morceau représente un village riche- 
ment orné de grands arbres qui fuient à 
droite dans le lointain. Sur le devant à 
droite, une femme trait une vache vue 
presque par derrière, et dirigée vers la 
gauche. À une petite distance une autre 
vache est couchée , et une troisième, près 
d'elle, semble mugir. Entre le village et 
ce groupe de vaches, est un pré coupé 
dans sa largeur par un chemin qui con- 
duit de la droite à la gauche, vers une bar- 
rière pratiquée devant une maison. Dans 
la marge du bas, à droite, est écrit: Safr- 
Leven f. Dans les épreuves postérieures le 
devant à gauche est fort chargé de tailles 
de burin. 

Largeur : 7 pouces. Hauteur: 5 pouces, 5 lignes, y com- 
pris la marge de 6 pouces. 

55. Vue de la ville d'Utrecht; en trors 
feuilles. 


Trois feuilles destinées à être collées en 


largeur , et faisant un grand morceau qui 
représente la vue de la ville d'Utrecht. Le 
devant, depuis le milieu jusqu'à la droite, 


est orné de différentes figures. Au milieu, 


°02 OEUVRE 


un dessinateur, vu par le dos et assis, des- 
sine la vue de la ville sur une planche qu'il 


tient sur ses genoux, et à laquelle un bà- 
ton sert d'appui. Un chasseur accompa- 
gné de trois levriers, est debout à côté, et 
regarde. Les autres figures sont un homme 
parlant à une femme, une vieille ayant un 
panier au bras, un homme enveloppé d’un 
manteau, marchant en avant, enfin un 
paysan qui porte un paquet sur son dos. 
Au haut, dans les deux coins, sont les ar- 
mes de la ville d'Utrecht; au bas de la 
planche, vers la gauche, près d'une par- 
tie de quelques arbrisseaux, est le chiffre 
ordinaire de Saft-leven et l'année 1648. 
Ce morceau qui est exécuté d’une pointe 
aussi spirituelle que légère, est très rare. 
Les principaux bâtimens de la ville sont 
marqués des lettres de l'alphabet, desti- 
nées sans doute à être rapportées à une 
explication *) 

Hauteur : 10 pouces, 8 lignes. Largeur: 4 pieds, 2 
pouces , 2 lignes; c'est-à-dire: le morceau de la gauche 
porte 10 pouces, celui du milieu, 20 pouces, et celui de 
la droite, 20 pouces, 2 lignes. 


JE + marne ut 


#) Cette explication se irouve-t-elle dans la marge de 


D'HÉRMAN SAFT-LÉVÉN. 263 


36. Vue de la ville d'Utrecht, en quatre 
_feurlles. 
Autre vue de la ville d'Utrecht, prise du 
côte opposé. Elle est partagée en quatre 
feuilles destinées à être collées en largeur. 


Nous les désignerons ici par quelques su- 
jets dont les devants sont ornées. On re- 
marque sur la première feuille quatre pay- 
sans au sommet d'une petite colline, un 
chasseur accompagné de cinq chiens, et 
un homme à cheval. La deuxième feuille se 
distingue par un carosse attelé de quatre 
chevaux. La troisième est richement ornée 
de figures, parmi lesquels on remarque une 
marchande de poissons, entourée de plu- 
sieurs hommes. Sur la quatrième enfin sont 
représentés deux chariots, l’un à quatre 
roues et attelé de deux chevaux, l’autre à 
deux roues et trainé par un seul cheval. 
Au bas de la droite est une espèce de ban- 
derolle , sur laquelle est écrit: Herrnan Saft- 


CES 


l'estampe, ou dans quelque ouvrage imprimé, pour le- 
quel cctte estampe a été faite? — Voilà ce que je no sau- 
rois dire. L'épreuve que j'ai devant mes yeux, la seule que 
j'aie jamais vue, n'a pas de marge, et mes recherches sur 
un ouvrage, pour lequel cette estampe auroit pu être des- 
tüinée , ont été inutiles. 


264 OLUVRE 
leven Inue. sculp. etexcud. 1669. Dans cette 
estampe les bâtimens principaux sont pa- 
reillement marqués des lettres de l'alpha- 
bet, comme dans la précédente. 
Hauteur : 13 pouces. Largeur: 5 pieds, 10 pouces, c'est- 
à-dire : 
Le morceau de la gauche: 14 pouces, 8 lignes. 
Le deuxième . . . . 14 pouces, 8 lignes. 
Le troisième. . . . , 15 pouces, 1 ligne. 
Le morceau de la droite: 14 pouces, 9 lignes. 
Cette estampe estde beaucoup inférieure 
à la précédente. L'eau-forte y a trop mor- 
du, et tout le travail en est dur et sec. 


PIÈCE FAUSSEMENT ATTRIBUÉE 
À H. SAFI-LEVEN. 


Les morssonneurs. 

On place ordinairement parmi les es- 
tampes d'Herman Saft-leven, cette pièce 
qui tout au plus a été faite d'après un des- 
sin de ce maître, mais qui n'ést certaine- 
ment pas gravée par lui-même. On voit 


sur la terrasse qui occupe tout le devant 
de la planche, à droite, un bouquet d’ar- 
bres qui s'élève jusqu’au bord supérieur 
de l'estampe; vers la gauche, un paysan 


D'HERMAN SAFT-LEVEN. 265 
vu par le dos et-tenant une faux, est de- 
bout près d'un autre qui, assis à terre, boit 
dans une cruche. Dans le fond de ce côté 
deux moissonneurs travaillent dans un 
champ qui s'étend, en montant, vers la 
gauche. Dans le lointain, vers la droite, 
deux cavaliers vont au galop, vers un bos- 
quet qui entoure une montagne à pente 
douce , à la gauche de l’estampe. Ce mor- 
ceau est gravé à l’eau-forte d'une manière 
rude, et chargé de beaucoup de traits et 
de points de burin, qui le rendent sec 
et dur. 


Largeur: 10 pouces, 2 lign. Hauteur: 8 pouces 


266 


Ce 


D ES ES. TA tMPMP IE. 


D'HERMAN SAFT-LEVEN. 


Nro. de 
l'oeuvre. 
26. Arbre (le grand) 
24. l'Automne. 
12. Bâteau (lc) 
20. Bâteaux (les deux) 
27. Bois (le) 
6. Buveur (le) 
7. Charité (la) 
32. Chemin (le) par dessus la montagne 
33. Eléphans (les) 
23. l'Eté. 
16. Fanal (le) 
34. Femme (la) trayant la vache. 
4. Fendeur (le) de bois. 
2. Figures d'hommes et de femmes. Suite de neuf es- 
tampes. 


10. Gueux (le) qui cherche les puces de son chien. 


N ro, de 


l'oeuvre 

25. l'Hiver. 

13. l'Homme monté sur un âne 

4. Tocrisse. 

19. Laboureur (le) 

21. Maison (la) au bas du rocher. 
2. Mercier (le) 

31. Nieuwenrode (vue de) 
8. Patience (la) 

17. Pays (le) montueux. 

18. Paysage (le) à la grande rivière. 
11. Paysan (le) 

26. Paysan (le) en repos. 

30. Porcher (le) 

29. Porte (la) de femmes blanches, 
1. Portrait d' Herman Saft-leven. 
9. Pouilleux (le) 

22. Printems (le) 

19. Ruines (les) 

>2—25 


6. d'Utrecht (Vue de la ville) en quatre feuilles. 


5. Saisons (les) Suite de quatre estampes 
. Tâte-poule (le) 
. Vieillard Lisant dans un livre. 


. d'Uirecht (Vue de la ville) en trois feuilles. 


JEAN VAN AKEN. 


Jean van Aken est un artiste d'un grand 
mérite, dont cependant on ignore et la 
patrie, et le tems où il a vécu. Nous con- 


noissons de lui vingt estampes gravées 
d'une pointe légère et très spirituelle, qui 
approche beaucoup de celle d'Herman 
Safi-lesen dont les estampes semblent lui 


avoir servi de modèles. 


ŒUVRE 


DE JEAN VAN AKEN. 


1-6. DIFFÉRENS CHEVAUX. 
Suite de six estampes. 
Largeur: 3 pouces, 7 lignes. Hauteur: 2 pouce , 8lignes 


NB. Ces estampes sont numérotées au haut de la gauche. 


1. 
1) Un cheval vu presque par derrière, 
tourné un peu vers la droite et mangeant 
les petites branches d'un arbre. Dans le 
fond un autre cheval de face est dans un 
creux, de manière qu'on ne le voit que 
jusqu'au poitrail. A gauche deux paysans 
sont assis àterre. On lit au milieu du haut: 
L.v. Aken fecit, et vers la droite du bas est 
écrit: Clement de longe excud. 
2. 
2) Autre vu presque de face et tourné 
un peu vers la gauche. Un second cheval, 
I. Vot, S 


274 OEUVRE 


ur lequel un paysan est monté, et qui se di- 
ou vers la droite, est dans le fond à gauche 
Y 

3) Autre sellé, vu de profil, et tourné 
vers la droite où il est attaché par la bride 


à un tronc d'arbre. 


/ 
4 


4) Autre vu de profil, et dirigé vers la 
gauche où, dans le fond, un paysan est 
couché à terre près d’une butte. 

5: 

5) Autre vu presque de profil, et tourné 
vers le devant de la droite où l’on voit, 
dans le fond, un second cheval qu'un pay- 
san mène par la bride. 

6. 

6) Un cheval qui pisse. Il est vu de pro- 
fl, et dirigé vers la droite où l'on voit, 
dans le fond, un cheval qui tourne le dos. 


7 - 16. DIFFÉRENS PAYSAGES. 
Suite de dix estampes. 


Largeur : 5 pouces, 3 lignes. Hauteur: 3 pouces, 8 lign 


NB. Ces estampes sont numérotées au haut de Z2 droite 


7. Le petit pont. 
1) Sur la gauche de ce morceau s'élèvent 


DE JEAN VAN AKEN. 275 


des rochers escarpés d'une hauteur im- 
mense, au pied desquels sont plusieurs 
maisons entourées d'arbres, et situées près 
du bord d’une rivière qui coule du milieu 
du lointain jusqu’au devant, où elle s'étend 
sur toute la largeur de la planche. On voit 
dans le fond un petit pont de bois dont 
l'extrémité, à droite , repose sur un terrain 
garni de rochers et surmonté de plusieurs 
arbres. On lit au haut de la gauche: Z. var 
Aken fecit, et au bas: Clement de Jonghe 
excud. 
8. Le petit bäteau. 

2) Presqu'au milieu de l’estampe est un 
petit bâteau avec deux rameurs, sur unlac 
entouré de rochers escarpés qui forment 
trois masses. Celle de la gauche, qui est 
garnie au bas de plusieurs arbres, au des- 
sus desquels sortent quelques maisons, est 
la plus grande ; une moins haute, qui est 
couverte d'ombres, s'élève au côté oppo- 
sé, et la troisième se voit dans le fond. 


9. Le pays raboteux. 
3) Paysage dont tout le premier plan 
consiste en tertres, bosses et élévations de 
différentes formes. Qn apperçoit vers la 


; 
S 2 


276 OEUVRE 

gauche un homme tenant un bâton , et fai- 
sant marcher un animal qui ressemble à 
un mouton. Un peu plus dans le milieu 
paroît une autre figure, sur un chemin qui 
conduit vers le fond, à un village dont on 
distingue quelques maisons et deux églises 
avec leurs tours. 


10. Le bouquet d'arbres au haut de la 
colline. 

4) Sur le devant de ce morceau, vers le 
milieu de la planche, un paysan debout 
parle à un homme assis à terre, et mon- 
trant le dos. Sur le second plan est une col- 
line douce, surmontée d’un bouquet d'ar- 
bres, au bas de laquelle, vers la droite, 
on apperçoit un homme monté à cheval, 
qui se dirige vers le fond, dans un che- 
min creux qui conduit à un village orné 
d'arbres. 

11, La chasse au cerf. 

9) A la gauche de cette estampe est un 
bois sur une colline, du haut de laquelle 
un chasseur à cheval, accompagné de deux 
chiens, poursuit un cerf qui fuit dans un 
ruisseau. Un autre cavalier court à toute 
bride sur le devant à gauche, à côté d’une 


DE JEAN VAN AKEN. 277 


butte. Le lointain à droite offre la vue d’un 
village orné de verdure. 


12. Les ruines. 

6) Ce morceau représente un vaste bà- 
üment ruiné, devant lequel on voit un 
ène et quelques chèvres et moutons qui 
paissent. Sur le devant à gauche s'élève le 
reste d'un ancien mur délabré, au haut 
d’un monticule d'où descend un bouc vers 
ie milieu de l’estampe. A droite est un che- 
min qui conduit da»s le fond. 


13. La colline creusée. 
7) Sur la droite est une colline creusée 
de façon qu'elle forme un enfoncement. 


Son sommet est garni de quelques arbres 
et arbrisseaux. Au bas, un chemin étroit 
qui commence sur le devant, conduit vers 
le fond, au milieu de la planche où l’on 


apperçoit un berger assis à terre, entouré 
de quelques moutons. À gauche, dans le 
lointain, paroït une montagne très légère- 
ment tracée. 


14. L'homme qui se repose près du chemin. 
0) Vue d'une rivière dont les bords sont 


278 OEUVRE 


garnis d'arbres et d’arbrisseaux. Elle coule 
du fond jusqu'au devant, où elle s'étend 
sur toute la moitié droite-de l'estampe. Sur 
le devant à gauche un homme se repose 
à côté d’un chemin qui conduit, en mon- 
tant, vers un haut rocher escarpé , au bas 
duquel on apperçoit un homme marchant 
à côté d'un autre qui est à cheval. 


15. Le pays montueux. 

9) Vers la droite de l’estampe unhomme 
portant sur le dos un paquet traversé d'un 
bâton qu'il tient sur l'épaule, marche en- 
tre des rochers garnis de verdure, sur un 
chemin , dansle retour duquel on apperçoit 
un homme à cheval. Cette partie du pay- 
sage est une colline , au bas de laquelle, à la 
gauche de l’estampe, coule une rivière tra- 
versée par un petit pont qui est assis à l’au- 
tre bord sur des rochers hauts et escarpés. 


16. L'homme à cheval, sur de devant. 

10) Sur la gauche de l’estampe un che- 
min conduit en droite ligne à une coltine, 
au haut de laquelle est une maison entou- 
rée d'arbres. Cette colline est baignée par 
une rivière qui, venant de la droite du fond, 


DE JEAN VAN AKEN. 279 
coule jusqu'au bas de la planche dont elle 
occupe toute la moitié. Sur le devant, 


presque au milieu, est un paysan à cheval 
qui semble descendre dans l'eau. 


17. Les voyageurs à chevat. 

Sur la droite de ce morceau est une mon- 
tagne rocailleuse, garnie de quelques ar- 
bres, et surmontée d'un château ruiné. 
Elle est baignée par une rivière qui coule 
du fond à gauche vérs le devant, où elle 
se tourne à droite, passant par dessous un 
petit pont de pierre qui communique avec 
le devant, et sur lequel un homme por- 
tant un paquet sur le dos, marche vers le 
fond. Au milieu du devant un paysan vu 
par le dos, est assis à terre. A quelque dis- 
tance un jeune garçon mène un cheval 
dans la rivière. Un peu plus vers la droite 
un homme accroupi arrange un paquet 
près de son cheval de somme, et tout-à-fait 
sur la droite on voit arriver un paysan 
monté sur un âne, à côté d'une femme as- 
sise sur un mület. Au bas de la gauche est 
écrit: Z. ». Aken inve. et fecit. 

Largeur: 9 pouces, 6 lignes. Hauteur: 6 pouces 


10 lignes. 


| ŒUVRE 


200 


18-21. VUES DU RHIN. 
Suite de quatre estampes, gravées d'après Herman 
Saft-leven. 
Largeur 10 pouces. Hauteur: 7 pouces, 10 lignes, 
à 8 pouces. 


Ces estompes sont numérotées au haut de la gauche. 


18. Les paysans en conversation au haut de 
la colline. 

1) Ce morceau représente le Rhin ser- 
pentant au milieu de la planche , dans une 
vallée entourée de hautes montagnes es- 
carpées. Au haut d’une colline, qui fait à 
droite le devant, un homme debout et ap- 
puyé sur son bâton, s'entretient avec un 
autre qui est assis sur une butte, au bord 
d'un chemin. À une petite distance un 
paysan marche à côté d'un autre qui est à 
cheval. L'un et l’autre dirigent leurs pas 
vers le fond. Plusieurs autres figures, par- 
mi lesquelles on distingue principalement 
un homme marchant à côté de son âne 
chargé , paroissent à gauche, dans un che- 


min. Au bas de ce même côté est écrit : 
FH. S. inventer. Lan +. Aken Jecit. Clement de 
Jonghe excudit. 


DE JEAN VAN AKEN. 201 


19. L'homme portant le paquet sur le dos. 

2) Sur la gauche de ce morceau, un 
homme portant un paquet sur le dos, des- 
cend d'une montagne qui compose le de- 
vant. Un autre qui est chargé d’une espèce 
de hotte, paroit plus bas. L'un et l'autre 
descendent dans un chemin, au bas d'une 
montagne couverte de bois et baignée par 
le Rhin qui coule du fond vers le bas de la 
droite de l’estampe. Le bord opposé con- 
siste en une chaîne de montagnes qui fuient 
dans le lointain. Au milieu du bas est écrit: 


EL. S. inventer. I. v. Aken fecit. 


20. La pêche aux écrevisses. 

3) Une rivière qui s'étend sur toute la 
largeur du bas de l’estampe. Vers le mi- 
lieu du devant, où l’eau est très basse, est 
un petit bâteau dans lequel un homme ar- 
range quelque chose; un autre s'en ap- 
proche à gué, et un troisième semble cher- 
cher des écrevisses dessous une des pier- 
res que l'eau a détachées d'un rocher es- 
carpé, à la droite de l’estampe. Le fond à 
gauche est animé par plusieurs figures, dont 
on voit les unes dans une nacelle et un 
bâteau couvert, les autres sur le bord de 


282  OEUVRE DE JEAN VAN AKEN. 


l'eau, près des montagnes escarpées qui 
s'étendent vers la droite, sur plus de la 
moitié de l’estampe, en fuiant vers le fond. 
Ces montagnes sont en partie garnies 
d'arbres, et une d'elles est surmontée d'un 
château. Le lointain à droite offre la vue 
de trois vaisseaux qui vont à voiles sur la 
rivière, dans la partie où elle a le plus de 
largeur. Au bas de la gauche est écrit: 2. 
S. inventer I. v. Aken fec. 


21. Le repos des voyageurs. 
4) Au milieu d'une colline qui fait le 
devant de ce morceau, un homme tenant 
un bâton, est debout près de trois autres 
qui se reposent au bord d'un chemin. L'un 
d'eux rajuste sa chaussure, le second est 
derrière lui adossé contre sa hotte, et le 
troisième s'appuye sur un paquet. Dans le 
fond à droite deux cavaliers et un homme 
marchant à pied, dirigent leurs pas vers 
une large rivière qui s'étend sur toute la lar- 
geur de la planche, en baïgnant une chaine 
de hautes montagnes, au pied d'une des- 
quelles, dans le lointain à gauche, paroit 
la vue d'une ville. Au bas de la gauche est 
écrit: A. S. êne. I. +. Aken fecit. 


_ —_— 


TABLE 


DES ESTAMPES GRAVÉES 


JEAN VAN AKEN. 


Nro de 


l'oeuvre. 
8. Bâteau (le petit) 
. Bouquet (le) d'arbres , au haut de la colline. 
. Chasse (la) au cerf. 
. Chevaux (différens) Suite de six estampes. 
. Colline (la) creusée, 
. l'Homme à cheval, sur le devant. 
. l'Homme portant le paquet sur le dos. 
. l'Homme qui se repose près du chemin. 
+ Pays (le) montueux. 


+ Pays (le) raboteux. 


, Paysans (les) en conversation au haut de la 


colline. 


284 
Nro. de 


l'oeuvre. 


20. Pêche (la) aux écrevisses 


. Pont (le petit) 

. Repos (le) des voyageurs. 
. Ruines (les) 

. Voyageurs (les) à cheval. 


. Vues du Rhin. Suite de quatre estampes. 


J. ALMELOVEEN. 


Jean Almeloveen est dunombre des artistes 
dont la vie est inconnue. Nous avons de 
lui trente sept estampes. Les douze vues de 
villages hollandois [1-12.] et principale- 
ment /es quatre saisons [13-16.] toutes d’a- 
près Herman Saft-leven sont les meilleures. 
il y a si bien rendu le goût de la pointe de 
Saft-leven, qu'on pourroit les prendre pour 
des gravures faites par cet artiste même. 
Nous ne pouvons donner le même éloge 
à ses autres estampes, et encore moins à 
celles qu'il a gravées d'après ses propres 
dessins, qui à tous égards ne sont guère 
que médiocres. 


ŒUVRE 


DE JEAN ALMELO VEEN. 


_ ESTAMPES GRAVÉES 
D'APRES HERMAN SAFT-LEVEN. 


1-12. VUES DE VILLAGES HOLLANDOIS. 
Suite dé douze estampes, 
Hauteur : 2 pouces, 7 à 8 lignes; la marge de 5 pouces 
non comprise. Largeur : 1 pouce, 11 lignes. 
NB. Les noms des villages sont écrits dans là marge du bas 


de l'estampe. 


1. Capel. 
1) Au milieu de l'estampe un bâteau à une 
voile se dirige en avant, un peu vers la 
gauche. Au milieu du bâteau un homme 
vu par le dos, est assis vis-à-vis du bâtelier 
qui tient le gouvernail. On apperçoit un au- 
tre homme sur la gauche, derrière le mât. 
Le fond présente la vue de Capel dont on 
T. Vol, F 


2Q0 ŒUVRE 


ne distingue qu'un clocher terminé en 
pointe, qui s'élève à la droite de l’estampe. 
Dans la marge du bas est écrit, à gauche 
le chiffre de Saft-leven et le mot znvent.. 
et à droite: J. Almeloveen fec. 


2. laarsveld. 

2) Sur la droite estune église ornée d'un 
grand clocher qui se termine en pointe. 
Plus en avant, de ce même côte, est une 
petite maison entourée d'arbres et d'ar- 
brisseaux, sur le bord d’un canal où un 
bâteau avec un mât, mais sans voile, est 
attaché à une espèce de barrière dont on 
voit une partie à la gauche de l'estampe, 
et au delà de laquelle paroissent un homme 
et une femme qui causent ensemble, 


3. Langerack. 

3) Vers la gauche de l’estampe un petit 
bâteau à une voile peu tendue, se dirige vers 
le fond. Il n'y a dans ce bâteau que deux 
hommes assis vis-à-vis l’un de l’autre, A la 
droite du fond s'élève une église ornée 


d'une haute tour pointue et entourée d'ar- 


bres. On apperçoit de ce même côté une 


DE JEAN ALMELOVEEN. 2091 
petite barque avec deux figures qui sem- 
blent traverser le canal. 


4. Krimpen. 

4) Une tour carrée et pointue qui s'é- 
lève au dessus de plusieurs arbres, désigne 
le village de Krimpen dans le fond à gauche. 
Vers le devant, au milieu de l’estampe, un 
bâteau à deux voiles vogue vers le specta- 
teur , et un autre, à une voile seulement, 
se voit à droite dans le fond. 


5. De Hoeck van kleyn Ammers. 

5) Sur la gauche de l'estampe un bâteau 
hune voile se dirige vers le devant. À droite 
est la vue d’une maison entourée d'arbris- 
seaux, au dessus desquels s'élève un bou- 
quet de quelques grands arbres. Cette mai- 
son est située sur le bord d’un canal dans 
lequel on voit une petite barque vuide , at- 
tachée au rivage, et une autre’avec deux 
hommes, qui se dirige en avant. 


6. Loopitk. 
6) Au milieu de l’estampe un petit bä- 
teau va à voile vers la gauche du fond, qui 
offre la vue d’un village dont on distingue 


du 
a 


292 ŒUVRE 

à gauche , un moulin à vent, au milieu. une 
. maison, et à droite, une haute tour carrée, 
surmontée d’un toit pointu. 


7. Thienhoven by Ameyde. 

7) Sur le devant un bäteau chargé est 
arrêté au rivage qu'on voit en partie à 
la droite de l'estampe, et sur lequel un 
homme vu de profil et assis, semble écou- 
ter ce qu'un bâtelier qui est debout au haut 
du bâteau, lui dit en faisant signe de son 
bras droit élevé. Un peu plus vers le fond 
une église et une maison entourées d'ar- 
bres, se voient au sommet d'une colline 
qui forme ici le bord d'un canal dont la 
vue se perd dans le lointain à gauche, et 
où l'on apperçoit un petit bâteau avec 
deux figures. 


8. Groot Ammers. 
8) Deux hommes dont l’un debout , l’au- 
tre assis, rament dans un petit bâteau qui 
est à la droite de l’estampe. Ils passent de- 


vant une espèce de jettée que l’on voit en 
partie du côté opposé. Le fond offre la vue 
d'un rivage garni en largeur de beaucoup 
d'arbres. Au delà de ceux qui sont à gauche, 


DE JEAN ALMELOVEEN. 293 
s'élèvent les toits de quelques maisons, 
et une haute tour d'église qui se termine 
en pointe. 


9. Schoonhoven. 

9) Un canal où l’on voit à gauche un 
bâteau qui va à voile vers le fond. Il n'y a 
dans ce bâteau qu'un seul homme qui est 
debout à la poupe. Une petite barque de 
profil, avec deux hommes, se voit à droite 
dans le fond, le long du bord orné sur 
toute la largeur de beaucoup d’arbres, au 
dessus desquels s'élève à gauche, une maï- 
son, vers le milieu, une grande tour car- 
rée, et à droite, une église avec un petit 
clocher terminé en pointe. 


10, Lekker-kerck. 

to) Autre vue d'un canal où un bâteau 
qui est au milieu de l’estampe, se dirige 
vers la gauche. Sur le devant de ce bâteau 
un bâtelier debout travaille avec un long 
croc; à la partie opposée un autre, assis 
près du gouvernail, parle à un homme 
placé vis-à-vis de lui. Le fond offre la 
vue d'un village richement orné d'ar- 
bres, au dessus desquels s'élèvent quel- 


294 ŒUVRE 


ques maisons, et vers la droite, la tour 
d'une église. 


11. Lecxmond. 

11) Presque au milieu de ce morceau un 
petit bâteau avec deux hommes dont l’un 
rame, traverse une rivière qui serpente 
dans le lointain. La partie la plus proche 
du rivage, à gauche, est élevée et garnie 
au haut d'un bouquet d'arbres. Dans le 
fond se présente Lecxmond , village riche- 
ment orné d'arbres, au milieu desquels 
sort une église avec une tour carrée, sur- 
montée d'une flèche, 


12. éréeskerck. 
12) Deux hommes dans un petit bâteau. 
L'un est debout, l’autre se penche, comme 
pour étendre des filets. Sur la gauche on 


voit en partie une jettée composée de pier- 
res et de palis. Le village de Sreeskerck oc- 
cupe toute lalargeur du fond. Onremarque 
son église à la gauche, au dessus des ar- 
bres dont ie village est orné; sa grande 
tour est terminée en pointe. 


DE JEAN ALMÉLOVYEEN. 299 
13-10. LES QUATRE SAISONS. 
Suile de quatre eslampes en losange. 


Hauteur et largeur: 2 pouces, 10 lignes. 


13. Le printems. 

1) Une large rivière entre deux bords 
montagneux dont la vue se perd dans le 
lointain. Sur le devant un pêcheur qui 
tourne le dos, est assis sur une butte. Au 
bas de l’estampe, en guise d'exergue, est 


5 
écrit: Ver. H.5. invent. J. Almeloveen fec. x: 


14. L'été, 

2) Pays montueux d'une vaste étendue, 
entrecoupé par une rivière. Sur le de- 
vant trois moissonneurs travaillent dans 
un champ qui est à gauche. On lit au bas: 
Aestas. 2. 


15. L'automne. 


3) Une chaine de montagnes qui se per- 
dent dans le lointam, et dont quelques 
unes sont garnies de vignobles. Le som- 
met de celle qui est la plus proche, est 
surmonté d'un bâtiment avec deux tours. 
Sur le devant un homme est occupé à ven- 

er, et à une petite distance, un autre 


. 296 OEUVRE 


portant une hotte sur le dos, parle à une 
femme. On lit au bas: Aufumnus. 3. 


16. L'hiver. 

4) Sur le devant de ce morceau, un 
homme travaille à fendre un tronc, près 
d'un groupe de trois arbres qui sont à la 
droite de l’estampe. On voit plusieurs pay- 
sans pâtiner sur une large rivière, au delà 
de laquelle est un village orné de beau- 
coup d'arbres qui, par un contresens de 
l'artiste, sont pour la plus grande partie gar- 
nis de feuilles. Au bas est écrit: Hzems. 4. 

Ces quatre morceaux sont gravés d'une 
pointe spirituelle qui approche de très près 
de celle d'A. Saftleven. Les bonnes épreu- 
ves où le travail délicat des lointains est 
bien exprimé, sont très rares. 


17-20. DIFFÉRENTES VUES DE RIVES. 
Suite de quatre morceaux numérotés au bas de la droil 
Largeur : 5 pouces, 9 à 10 lignes. Hauteur: 5 pouces 


2 lignes, non compris la margc de 6 lignes. 
: P o 


17. La barque. 
1) Vers le devant de la gauche est une bar- 


que avéc quelques rameurs, sur une rivière 


L 


DE JEAN ALMÉLOVEEN. 297 
qui remplit toute la largeur du bas de l'es- 
tampe. Lebord droit qui fuit vers la gauche 
dans le lointain , est garni de deux villages 
situéssur les côtes d’une montagne. Plus en 
avant sort de l’eau une espèce de tour ronde 
tronquée, au haut de laquelle se voient 
deux figures. Dans la marge du bas estécrit, 
à gauche : Æ. 5, invent., et à droite : J. A/me- 
loveen fec. 

18. Le radoubeur. 

2) À droite, vers le devant de l'estampe, 
un pêcheur est occupé à radouber une 
barque renversée sur le bord d'une large 
rivière. Derrière lui deux hommes s’entre- 
tiennent, assis sur des poutres, et vers le 
fond deux autres debout, parlent ensemble. 
Une seconde barque est dans l’eau, près 
de la première, et entre les deux est une 
nacelle. Le bord droit fuit dans le lointain 
à gauche, l’autre qu’on ne voit qu’en par- 


üe, et qui forme une langue de terre, est 


garnx d'un village. 


19. Le béteau déchargé. 
3) Une rivière coulant du fond de la 
gauche vers le devant où elle s'étend sur 
tonte la largeur de la planche, Un petit 


à 
29 OEUVRE 

bâteau que deux hommes déchargent, est 
près du rivage à gauche, au haut duquel 
un homme et un enfant marchent vers 
une tour d'église qui s'élève du bas du loin- 
täin, Un autre homme et un enfant regar- 
dent dans ie bâteau, du haut d'un mur pra- 
tiqué au rivage. Le bord opposé qui paroit 
dans le fond à droite, présente la vue d'un 
château , au sommet d’une montagne dont 
le bas est entouré d’un mur et de quelques 
maisons. Un peu plus en avant, de ce mème 
côté , un bâteau chargé va à voiles. 


20. La barque chargée. 

4) À la droite de l’estampe, sur un quai 
de pierres carrées, qui avance dans l’eau, 
et où l'on voit plusieurs hommes et quel- 
ques ballots, un matelot roule un tonneau 
vers une barque, dans laquelle se trouvent 
trois autres marimers qui l'aident. Vers le 
fond , de ce même côté, s'élève une mon- 
tagne garnie de quelques maisons. Elle est 
baignée par l'eau et, formant un angle sail- 


lani, eile interrompt le rivage qui reparoit 
en largeur dans le lointain. Le bord op- 
posé n'est vu qu'en partie dans le fond. 
C'est une montagne escarpée vers l’eau, 


DE JEAN ALMELOVEEN. 299 
et garnie vers son milieu, de verdure au 
dessus de laquelle s'élève une tour. 


ESTAMPES GRAVÉES 
PAR JEAN ALMELOVEEN 
D'APRÈS SES PROPRES DESSINS. 


21-26. DIFFÉRENS PAYSAGES. 
Première suite de dix estampes. 

Largeur: 7 pouces, 1 lign. Hauteur: 5 pouces, 3 lign. 
Ces estampes sont numérotées au bas de la droite , et mare 
quées: Joan. ab Almeloveen inv. et fec. 

21: 

1) Un petit port. Sur la gauche une ville 
dont les murs sont garnis de quelques tours. 
Quatre hommes se promènent au milieu du 
devant. 

22. 

2) Sur la gauche un champ où deux 
hommes moissonnent. Au milieu du de- 
vant un paysan parle à un autre qui porte 
un paquet sur le dos. 

23. 

3) Une ville sur une hauteur qui est à 
la droite de l’estampe. Vers le devant à 
droite marchent trois figures dont celle du 
milieu paroît être une femme. Deux autres 


figures les suivent à quelque distance. 


CEUVRE 


24. 
4) Près de cinq arbres qui s'élèvent sur 
le devant à gauche ,un homme de condition 


se promène à côté d’une dame. Un valet 


les suit. On voit un peu plus vers le milieu, 


un homme avec une hotte, un chien qui 


court, et une femme montée à cheval. 


4 
29. 


5) Une rivière entre deux bords mon- 


tagneux. À droite un bâteau à une voile. 


Près d'un rocher qui fait le devant à gauche, 
un homme à cheval s'avance vers un autre 
qui se promène avec une femme. 

26. 

6) Vers Le fond à droite une montagne 
garnie à mi-côte d'un village. Vers le de- 
vant, près d'une colline qui est au milieu 
de l’estampe, un homme, une femme et 
uné jeune fille marchent de front. On voit 
deux autres figures à quelque distance , 
vers le fond. 


27-32. DIFFÉRENS PAYSAGES. 
Seconde suite de six estampes. 
Largeur: 5 pouces, 6 à 7 lign. Hauteur : 3 pouces, 4lign 
27. 
1) Paysage d’une vaste étendue, au mi- 


DE JEAN ALMÉLOVEEN. 3o1 


lieu duquel est une grande rivière. Sur le 
devant à droite un homme portant un pa- 
quet sur le dos, parle à un autre qui est 
debout devant lui. Au bas de la gauche est 
écrit : Joan. ab Almeloveen inv. et fec. 

28. 

2) Une large rivière entre deux bords 
montagneux. Au milieu du devant est une 
petite maison, devant laquelle sont plu- 
sieurs figures. Au bas de la droite estécrit: 
Johan. Almeloveen inv. et fec. 

29. 

3) Trois bâteaux sur une rivière qui oc- 
cupe le côté droit de la planche. Sur le 
bord à droite s'élève un arbre près d'une 
maison. Au bas de la gauche est écrit : Joan. 
Almeloveen Inv. et fecit. 

30. 

4) Une large rivière qui occupe le côté 
droit de l’estampe. On y voit quatre bar- 
ques dont deux vont à voiles. Le bord à 
gauche offre la vue d'une chaîne de hautes 
montagnes. Sur le devant à gauche sont 
plusieurs hommes près d’un cabaret qu'on 
ne voit qu'en partie. La même inscription 
que dans le Nr. 29. 


9 
JI. 
? 


5) Sujet semblable. Une large rivière, 
au mikeu de laquelle est une île avec un 
grand rocher. Sur le devant à gauche s'é 
lève un arbre près d’un cabaret. Ce mor. 
ceau ne porte pas le nom de l'artiste. 

32: 

6) Ce morceau, qui est aussi sans nom, 
est peu terminé. On y voit sur le milieu 
du devant quatre hommes qui parlent en- 
semble. À gauche, au delà d’un ruisseau, 
s'élèvent plusieurs rochers chauves. 


33 - 36. DIFFÉRENS PAYSAGES. 
Troisième suite de quatre eslampes. 
Largeur: 5 pouces, 8 à 9 lign: Hauteur: 3 pouces, 9 Lgn. 
99 
33, 
1) Une petite rivière avec un bâteau 
qu'un homme tire à mont par une corde. 
Ce morceau est marqué au bas. de la 


gauche : J. 4.7, 


ue 
04. 


2) Vue d'une rivière qui serpente au 
milieu de la planche. Elle est traversée vers 
la gauche par un pont de pierre à trois 
arches. Sur le bord à droite s'élève une 
haute montagne escarpée, et plus en avant, 


DE JÉAN ALMÉLOVEEN. 303 


un rocher surmonté d'une petite forte- 
resse, 
si 

3) Autre rivière serpentant au milieu de 
la planche. Ses bords sorit garnis de plu- 
sieurs montagnes. On voit une ville au bas 
d'une colline qui est à droite. Au milieu 
du devant, sur une élévation de terre, deux 
hommes debout parlent ensemble. 

36. 

4) Autre rivière serpentant du milieu du 
fond , et se divisant, vers le devant, en 
deux bras dont l’un se dirige à gauche, 
l'autre à droite. Ce dernier est traversé par 
un pont de pierre, au delà duquel on ap- 
perçoit un village au bas d'une chaine de 
hautes montagnes. 

Au bas de chacune de ces trois planches 
est écrit: Johan Almeloveen jn. et fec. 


97: 

Les portraits du Pape Clément X, et de G:i- 
bert Voet. 

Le Pape est à la gauche de l'estampe, 

Voet à la droite; ils sont vus jusqu'aux ge- 

noux, et se tiennent serrés l'un contre 


l’autre. Le Pape a dans sa main droite un 


304 OEUVRE DE JEAN ALMEÉLOVEEN. 
papier , sur lequel est écrit: C/emens X. nat. 
1590. Gisbertus Voetius nat. 35. Mari. 1289. 
Vers le bas de la gauche est placé, sur un 
pupitre, un livre ouvert où sont gravées 
les armes du Pape et de Voet. Celles de ce 
dernier sont exprimées par un pied qui 
signifie en hollandois Voer. Tout au bas est 
un autre livre ouvert qui s'étend sur toute 
la largeur de la planche, et où l’on lit six 
vers hollandoiïs qui commencent amsi : Var 
Éeren sat, san Jaren vol etc. J. J. Almelo- 
seen In. et fec. Dans le fond à gauche, par 
dessus l'épaule du Pape, paroît le dôme de 
St. Pierre de Rome, et à droite, celui de 
la cathédrale d'Utrecht. Ce morcrau est 
mal gravé. 


Hauteur : 6 pouces, 2 lign. Largeur: £ pouces, 7 lign. 
: 5 5 E DT 


TABLE 


DES ESTAMPES GRAVÉES 


D'après Herman Safileven. 
Nro de 


l'ocuvre. 
5. lAutomne. 

. Barque (la) 

. Barque (la) chargée 

. Bâteau (le) déchargé 

. Été. 

. l'Hiver 

. Printems (le) 

. Radoubeur (le) 

13-16. Saisons (les) Suite de quatre estampes 


17-20. Vues (différens) de rives. Suite de quatre estampes 


VOL: Ü 


PAS 
900 

N ro. de 
l'oeuvre, 
3-12. Vues de villages hollandoiïs. Suite de douze 


estampes. 


D après ses propres dessins. 
51-26. Paysages (différens) Première suite de six es- 
tampes. 
S sn ù ! 
27-32. Paysages (différens) Seconde suite de six es- 
tampes. 


33-36. Paysages (différens) Troisième suite de quatre 


estampes. 


37. Portaits du Pape Clement X. et de Gibert Voet. 


JAQUES RUISDAEL. 


Jaques Ruysdael où Rursdael naquit à Har- 
lem vers l'an 1635. Il fit assez de progrès 
dans les écoles latines, et ‘étudia la méde- 
cine et la chirurgie; Houbraken prétend 
même, qu'il s'étoit déja distingué par plu- 
sieurs opérations heureuses; cependant il 
paroit que son penchant pour l’art de la 
peinture l’emportoit sur toutes les autres 
études, car 1l est certain, qu'il y a des ta- 
bleaux de lui qu'il a faits à l’âge de douze 
ans, et qui surprennent tous les connois- 
seurs. Les ouvrages de Berchem, son com- 
patriote, lui plurent tant qu'il alla cher- 
cher cet artiste à Amsterdam. On ne dit 
pas que Berchem fut son maitre, mais on 
assure qu'ils devinrent étroitement liés 
d'amitié. Ruisdael alla enfin demeurer à 


Harlem, où il mourut en 1681, âgé envi- 
ron de 45 à 46 ans. 

Cet artiste n’a gravé que sept estampes 
dont celles décrites aux numéros 1 à 4, sont 
les plus recherchées: elles montrent la vi- 
tesse et la légèreté extrêmes de la main de 


310 

leur auteur. On diroit qu'elles sont moins 
dessinées qu'écrites. Le feuillé est un grif- 
fonnement spirituellement confus, com- 
posé de zigzags continués, qui servent à 
merveille à représenter la vraie nature dont 
toutes les formes ne doivent pas être trop 
clairement déterminées ; si l'on veut évi- 
ter le risque de tomber dans ce que l'on 
appelle manière. Il n'y a rien de ce que 
l'on nomme méthode , mais il y règne par- 
tout un goût rare et la plus grande vérité. 


ŒUVRE 


DÊÉ JAQUES RUISDAEL. 


x. Le petit pont. 
Sur la gauche de estampe est une 
chaumière fort délabrée, à la porte de la- 
quelle on apperçoit une figure. Elle est si- 
tuée sur le bord d'un ruisseau qui coule 
depuis le fond vers le devant à droite, où 
sa largeur occupe toute la moitié de l’es- 
lampe. Sur un petit pont qui, à une pe- 
tite distance dela chaumière, communique 
avec le bord opposé qu'on ne voit qu’en 
partie sur la droite de l’estampe, marche 
un paysan suivi d'un chien, dirigeant ses 
pas vers ce même côté. Plus en avant, le 
tronc d'un gros arbre est étendu en lar- 
seur, avec un bout vers la chaumière et 
l'autre dans le ruisseau. Derrière et au côté 
gauche de la chaumière sont plusieurs ar- 
bres qui s'élèvent au dessus du toit. Dans 


312 OEUVRE 
la marge du bas, presque au milieu, est 
écrit: Pursdael f. 


Largeur : 9 pouces, 9 lign. Hauteur : 6 pouces, 10 bgn 


2. Les deux paysans et leur chien. 

On voit dans ce morceau un arbre im- 
mense qui fixe principalement l'attention ; 
il est divisé vers le haut en deux grosses 
branches dont l'une est brisée en haut, 
l’autre tout-à-fait sèche et penchée vers la 
droite. Il a les racines presque découver- 
tes, et s'élève, au milieu de l’estampe, 
d'une langue de terre un peu élevée, au 
bas de laquelle coule un petit ruisseau de- 
puis le fond jusques sur le devant: , et dont 
la rive opposée est ornée de buissons touf- 
fus. Sur le devant à gauche deux paysans 
vus par le dos et suivis d’un chien , mar- 
chent dans un chemin qui conduit vers 
une colline couverte d'arbres et d’arbris- 
seaux. Dans le fond à droite on apperçoit 
en partie une chaumière qui s'élève d’un 
creux, et sur le devant de ce même côté, 
un tronc d'arbre jetté de biais repose sur 
une grosse pierre. On lit au milieu de la 


marge du bas: Rursdael f. 


Largeur: 10 pouces, Hauteur ; 6 pouces, 8 lignes 


DE JAQUÉS RUISDAEL. 313 


3. La chaumière au sommet de la colline. 

On voit à la gauche de cette estampe 
une chaumière placée au sommet d’une 
grande colline ornée de plusieurs arbres, 
parmi lesquels il y en a un qui se distingue 
par sa grandeur immense, etson inclinaison 
vers le bord droit de l’estampe qu'il atteint 
presque de l’extrèmité de ses branches. La 
colline est baignée par une rivière qui s’é- 
tend sur toute la largeur du devant, et au 
delà de laquelle est un village dont les ar- 
bres nombreux dont il est orné, ne lais- 
sent voir que deux chaumières, l’une der- 
nière l’autre, età une petite distance de cel- 
les-ci, une église avec un clocher qui se 
termine en pointe. Derrière ce village pa- 
roît une haute montagne qui va en s’éle- 
vant vers le bord droit de l'estampe. On 
lit au milieu de la marge du bas : Rursdael. 


Largeur : 9 pouces, 11 lign. Hauteur :6 pouces, 11 lign. 


4. Les voyageurs. 

Ce morceau qui est très rare, représente 
une forêt, au milieu de laquelle coule un 
ruisseau qui, vers le devant, s'étend sur 
toute la largeur de la planche. Son bord 
à gauche, est couvert de grands arbres 


314 ŒUVRE 

touffus qui s'élèvent jusqu'au haut de l’es- 
tampe, et parmi lesquels on en remarque 
particulièrement un très gros dont les ra- 
cines sont arrosées par l’eau. Le bord op- 
posé est pareillement garni d’un bois épais, 
mais celui-ci y laisse, le long du ruisseau, 
un chemin sur lequel on voit une femme 
qui porte un paquet rond et plat sur sa 
tête, et un autre semblable sous son bras 
droit; à sa gauche, un homme armé d'une 
hallebarde et accompagné d'un chien, et 
à sa droite, un paysan avec un sac sur son 
dos. Cestrois voyageurs marchent de front, 
dirigeant leurs pas vers la droite de l’es- 
tampe. À côté du paysan on distingue ur: 
arbre tellement incliné sur le ruisseau, 
que les extrèmités de ses branches vien- 
nent se mouiller à la surface de l’eau. Sur 
le devant à droite, dans une des parties 
de la rive, basse en cet endroit, et percée 
par l'eau en différentes manières, est écrit : 
Ruisdael. 


Largeur: 10 pouces. Hauteur: 6 pouces, 10 lign. *) 


a 


*) I y a dans le cabinet de Mr. le Comte de Fries une 
épreuve extrêmement rare de ce morceau. En voici les dif- 
férences les plus remarquables. 1mo. Presque toute la partie 


DE JAQUES RUISDAEL, 


5. Le champ bordé d'arbres. 
Ce morceu représente un champ de bled 


qui s'étend presque sur toute la partie 
gauche de l’estampe, où il avance jusqu'au 
devant; il est bordé, vers le fond, d'une 
chaîne d'arbrisseaux , parmi lesquels s’élè- 
vent quelques arbres dont on remarque 
particulièrement un vieux chène à gros- 
ses branches, mais peu feuillu. Presque au 
milieu du devant on apperçoit une souche, 
et un peu vers la droite le tronc d’un ar- 
bre renversé. On lit au haut de la droite: 
Ruysdael fe. et au bas du même côté : F. 
V.W. excud. C'est-à-dire: Franciscus van 
Wyngaerde excudit. 

Largeur: 5 pouces, 5 lign. Hauteur: 3 pouces, 8 lign. 

On trouve quelques fois une première 
épreuve de cette estampe, tirée de la 
planche, avant qu'on y ait renforcé les 
ombres fortes par des traits de burin que 


gauche est moins chargée d’ombres, particulièrement le 
tronc du grand arbre. 2do. Les contours de deux troncs des 
arbres qui s'élèvent au dessus de la femme qui porte un 
paquet rond sur la tête, et de l'homme qui marche à côté 
d'elle, sont moins ombrés. 3tio. Le ciel au haut de la droite 
de l'estampe n'est exprimé que par quelques traits légers, 
au lieu que dans les autres épreuves on y voit un nuage 
de forme evele, ombré de hachures en différens sens. 


316 OEUVRE 

l'on distingue particulièrement dans le 
tronc d'arbre renversé. Aussi cette pre- 
mière épreuve ne porte ni nom ni adresse. 


G. Le bouquet de trois chénes. 

Ce paysage qui est de forme presque 
carrée, représente un bouquet de trois 
grands chênes placés en triangle sur une 
petite hauteur, au bas de laquelle est un 
ruisseau qui occupe la moitié gauche de 
l'estampe, en s'étendant jusqu'au devant. 
La rive de ce ruisseau est ornée de plu- 
sieurs arbres, parmi lesquels on remarque 
particulièrement trois saules plantés l'un 
à côté de l’autre, dont un est penché au 
dessus de l’eau, et derrière lequel on ap- 
perçoit les ruines d'un vaste bâtiment. Au 
milieu de l’eau sont deux canards; et sur 
le devant à droite le tronc d’un arbre sec 
est étendu sur le gazon , près d’une grosse 
pierre, contre laquelle un branchage pa- 
reillement sec est appuyé. Au milieu de la 
marge du bas est écrit: Ruisdael in.f. 1649, 
avec le chiffre 4 à rebours, et à gauche sont 
les lettres: Fv. W.ex. qui signifient : Fran- 
ciscus van Wyngaerde excudit. 


Largeur: 5 pouces, 5 lign. Hauteur : 4 pouces, 6 lign 


DE JAQUES RUISDAEL. 217 
7. Le ruisseau traversant le village. 

On voit dans ce paysage un ruisseau cou- 
lant du milieu du fond jusque sur le de- 
vant de l’estampe, en se tournant un peu 
vers la droite. Sa rive gauche, formée par 
une petite hauteur qui s'incline doucement 
jusque dans l'eau, est ornée de différens 
arbres, et vers le fond, d'environ six sau- 
les plantés à la file, et tout au bas. Sur le 
devant à gauche, s'élève une maison haute 
qu'on ne voit qu'en partie. Sur le bas du 
devant de cette maison qui présente une 
face étroite , on remarque une porte, plus 
haut, une fenêtre avec un volet ouvert, 
et dans le pignon, un pigeon perché sur 
un bâton. Vers le milieu du devant on ap- 
perçoit quelques poutres qui, par leur 
forme et leur emplacement, semblent être 
une barrière destinée à fermer aux cha- 
riots le passage à travers le ruisseau. Sur 
la rive opposée, c'est-à-dire, à la droite 
de l’estampe, on voit vers le fonà une pe- 
tite maison, et derrière elle, des arbres 
sortant au dessus d'un enclos. Une autre 
maison, si légèrement tracée qu'on n'en 
distingue presque pas la forme , se voit en- 
core plus loin, et tout-à-fait au bord droit 


318  OEUVRE DE JAQUES RUISDAEL, 
de l'estampe. Au bas, dans une marge 
d'environ 5 lignes, qui est couverte de tail- 
les griffonnées en différens sens, on lit, 
quoiqu'avec beaucoup de peine: Aursdael 
in. fe. 16 » », les deux autres chiffres n'é- 
tant point exprimés. 

Largeur: 10 pouces, 3 lign. Hauteur: 6 pouces, 8 lign. 

Ce morceau gravé d'une pointe moins 
exercée que les six pièces précédentes, ne 
permet pas de douter, que ce ne soit le 
premier essai de Rursdael. Néanmoins il 
décèle le goût spirituel et distingué de son 
excellent auteur, et il est d'autant plus re- 
cherché qu'il est très rare. 


members rem à 


DES 


TABLE 


PAR JAQUES RUISDAEL. 


Nro. de 
l'oeuvre. 


6. 
. Champ (le) bordé d'arbres. 


EURE 3, | 


. Voyageurs (les) 


Bouquet (le) de trois chênes. 


. Chaumière (la) au sommet de la colline. 


. Paysans (les deux) et leur chien. 


Pont (le petit) 


. Ruisseau (le) traversant le village. 


ESTAMPES GRAVÉES 


GUILL. DE HEUSCH. 


Guillaume de Heusch naquit à Utrecht en 
1638. Il fut élève de Jean Both, dont il imi- 
ta la manière. Il alla en Italie, pour se per- 
fectionner dans la peinture; ses tableaux 
furent recherchés et vendus fort cher, ce 
qui le détermina à rester long-tems à Rome. 
Il revint cependant à Utrecht, où il finit 
ses jours dans un àge fort avancé. 


Cet artiste a gravé dix estampes qui re- 
présentent des paysages. Il suffit d'y jetter 
les yeux, pour y reconnoiître d’abord l'élève 
et l’imitateur de Jean Both. C'est à peu 
près le même genre de paysage, la même 
ordonnance dans les parties, la même es- 
pèce d'arbres légers, pour la plus grande 
partie, à hautes tiges, et le même goût 
dans le traitement de la pointe, de ma- 
nière que, si les estampes de Heusch ne 
portoient pas le nom de leur auteur, on ne 
pourroit guère les attribuer à d'autre ar- 
üste que Jean Both. Cependant, comme 
elles sont en tout point inférieures aux 


X, 2 
É #4 


n 4 


224 


estampes de cet habile maître, on ne pour- 


roit jamais les regarder que comme ses 
premiers essais. Le grand chevrier [Nr. 5.] 
est Ja plus belle pièce de cet oeuvre. 


ŒUVRE 
DE 


GUILLAUME DE HEUSCH. 


4 


1-4. DIFFÉRENS PAYSAGES. 
Suite de quatre eslampes en hauteur. 


Hauteur: 9 pouces, 3 à 5 lignes. Largeur: 8 pouces, 


9 à 6 lignes. 


r. Le pont de prerres. 


1) Au bas d'un rocher qui est à la droite 
de l’estampe, et dont la partie supérieure 


est couverte d'arbres etd'arbrisseaux, coule 
un ruisseau dont le rivage opposé s'étend 
jusqu'au milieu de l'estampe où il forme 
un angle, depuis lequel il se tire vers la 
droite du devant. Ce bord est orné d’un 
groupe de trois arbres à l'endroit de son 
repli, c'est-à-dire, presque au milieu de 
l'estampe ; un autre groupe de trois arbres 
très souples s'élève sur le devant à gauche 
jusqu'au haut du bord de la planche. En- 
tre ces deux groupes d'arbres, un peu vers 


ou 


A» 


02D.::;: OEUVRE 

le fond , quatre figures, parmi lesquels on 
distingue un petit garçon portant une gi 
rouette , se voient sur une butte , près d'un 
large rivière sur laquelle est bâti un pont 
de pierres à trois arches. Le lointain offri 
la vue d’un pays montueux où l'on re: 
marque un grand rocher fort escarpé , une 
petite maison isolée, une tour ronde et 
un berger avec son troupeau. Les mots 
De Heusch fe. sont écrits à la droite du 
haut de l'estampe. 


2. Le muletier. 

2) Tout au milieu de cette estampe, sur 
un Chemin qui tournoye de la droite du 
fond vers la gauche du devant, marche un 
muletier tenant un bâton de la main droite, 
et menant par la bride son mulet chargé. 
Ce chemin forme à gauche le rivage d’un 
ruisseau qui coule du fond , et qui tombe en 
cascade entre le rocher qui forme le bord 
de l’estampe à gauche, et un boccage qui 
est au milieu. On apperçoit un autre mu- 
let et un homme qui le suit, dans le fond 
à droite. Sur le devant de ce côté est un 
groupe de trois arbres de haute tige, et à 
leurs pieds, une grosse pierre entourée de 


DE GUILLAUME DE HEUSCH, 327 


plantes et de buissons. Au haut de la gauche 
est écrit: De Heusch fe. 


3. Le grand chevrier. 

3) Le devant de ce paysage forme le ri- 
vage d'une rivière qui s'étend sur toute la 
largeur del’estampe. Cette rivière est basse 
et peu large à droite, mais d'une grande 
étendue à gauche. La totalité de son rivage 
opposé, qui a plusieurs replis, est garnie 
d'arbres et d'arbrisseaux qui laissent la vue 
d'un lointain formé par une chaîne de 
montagnes. Un groupe d'arbres très hauts 
s'élève d'une petite île qui est dans la ri- 


vière , presque au milieu de l’estampe. Sur 
le devant est une souche entourée de plan- 


tes à très grandes feuilles. On voit une 
chèvre versla droite , et près du bord de la 
planche, de ce même côté, un chevrier qui 
se tient debout en s'appuyant surun bâton. 
Un homme à côté d'un cheval de somme 
qui sort de la rivière où elle est basse, en 
avançant vers le devant, parle avec un mur- 
letier qu'il a rencontré, et dont on apper- 
coit les deux mulets gagnant lebord oppo- 
sé de l’eau qu'ils viennent de traverser. Au 
haut de la gauche est écrit: De Heusch fe. 


328 OÉUVRE 
4. Le petit chevrier. 

4) Sur la droite du devant de ce pay- 
sage est un petit rocher, au haut duquel 
s'élève un groupe de deux arbres très hauts. 
Vers le milieu un petit chevrier vu par le 
dos, semble parler à une femme qui passe 
devant lui. Une de ses chèvres, vue par le 
dos, est debout près du rocher du devant, 
et une autre, ainsi qu'un mouton, se voient 
à quelque distance, vers la droite, près des 
buissons touffus dont est garni le bas d’une 
colline qui est au deuxième plan de ce pay- 
sage, et au haut de laquelle quatre arbres 
sont plantés de façon que deux se trouvent 
au milieu l’un devant l’autre, le troisième 
à gauche et le quatrième à pareille distance 
au côté opposé. D'une autre colline, plus 
haute que la première, et qui s'étend pres- 
que sur toute la largeur du fond, une chüûte 
d’eau tombe dans une rivière qui est entre 
les deux collines, et qui s'élargit à gauche 
vers le lointain, où se présente la vue d'un 
vaste pays terminé à l'horizon par quel- 
ques montagnes. On lit au haut de la 
gauche: De Heusch fe. 


DE GUILLAUME DE HEUSCH. 329 
5-8. DIFFÉRENS PAYSAGES. 


Suite de quatre estampes en largeur. 


Largeur: 8 pouces, 4 à 5lign. Hauteur : 6 pouces, 7 àglign. 


9. Les deux boeufs. 

1) our le deuxième plan de ce paysage 
est une petite colline qui s'étend depuis 
le côté gauche jusqu'aux deux tiers de la 
planche, en fuyant vers le fond. Elle est 
baignée par un ruisseau, et garnie au bas 
d'arbres et d'arbrisseaux de divers genres 
et de différentes grandeurs. Sur le devant 
à droite, près d’un groupe d'arbres qui s’é- 
lèvent jusqu'au haut de l’estampe, un bou- 
vier fait marcher devant lui deux boeufs. 
[l'est vu par le dos, parlant à un paysan, 
à qui il montre quelque chose de sa main 
gauche étendue. Le chemin où ce groupe 
se trouve, devient tortueux vers le milieu 
du fond où l’on apperçoit deux muletiers 
et leurs mulets chargés. Toute la moitié du 
devant à gauche est couverte de différentes 
plantes à grandes feuilles. On lit au haut 
de ce même côté: G. D. Heusch fe. 


G. Le dessinateur. 
2) Au milieu de ce morceau qui fait le 


330 OÉUVRE 


pendant du précédent, un homme vu pat 
le dos est assis sur une butte, tenant un 
portefeuille ou une planche, sur laquelle 
il semble avoir tendu du papier pour dessi- 
ner. Il est accompagné d'un paysan qui le 
regarde. Ces deux figures se trouvent près 
du bord d’un ruisseau qui, sur le devant à 
gauche , est couvert d'arbrisseaux, d'entre 
lesquels s'élèvent cinq arbres très hauts. 
Le rivage opposé du ruisseau est une mon- 
tagne garnie, vers le bas, d'arbres et de buis- 
sons, mais chauve vers le haut. On apper- 
çoit à gauche, à travers les troncs des cinq 
arbres du devant, un lointain offrant la 
vue d’un vaste pays terminé par une chaîne 
de montagnes. Au haut de la droite est 


écrit: G. D. Heusch fe. 


7. Le pélerin et le berger. 

3) Ce paysage est traversé par une large 
rivière qui se dirige du fond de la gauche 
vers la droite de l’estampe, et dont un bras 
s'étend jusque sur le devant. Il y a sur 
cette rivière un pont à quatre arches , pour- 
vu à sa tête d’une grande porte, et com- 
muniquant avec le terrain qui sépare la 
rivière de son bras dont on vient de par 


DE GUILLAUME DE HEUSCH. 531 
ler, ét duquel un petit pont de bois est 
jetté au pied d'une montagne escarpée qui 
s'élève à la gauche de l’estampe. Sur le de- 
vant qui forme le rivage en deçà du bras 
de la rivière, sont, vers le milieu, deux 
arbres très hauts, et vers la droite, un ber- 
ger vu de face et assis sur une grosse pierre, 
Il s'entretient avec un pélerin qui est de- 
bout vis-à-vis de lui. Presque au coin du 
bas de la planche est un mouton ; deux au- 
tres se voient à quelque distance, près de 
l'eau. Au haut de la droite est écrit: G. D. 
Heusch. 

8. L'ânrer. 

4) Au milieu de ce paysage une jeune 
femme vue par le dos, traverse un ruisseau 
qui s'étend presque sur toute la largeur 
du bas de l’estampe. Le bord opposé de ce 
ruisseau est formé à droite par des rochers, 
au dessus desquels quatre grands arbres 
accouplés s'élèvent jusqu'au haut de l'es- 
tampe. Vers la gauche, tout près de l’eau, 
un ânier debout à côté de son âne charge, 
paroît se disposer àtraverser le ruisseau. 1] 
y a sur le devant de la gauche un arbre 
dont on ne voit que le tronc. Le fond offre 


la vue de deux grandes montagnes chauves 


332 OÉUVRE 
qui fuient dans le lointain à gauche, et au 
bas desquelles un pays étroit, orné de dif- 
férens groupes d'arbres, est baigné par le 
ruisseau. On lit au haut de la gauche: G. 
D. Heusch f. Les lettres 6. D. H. dans ces 
quatre estampes sont entrelacées en forme 
de monogramme. 


9. Pan et Syrinx. 

Au milieu de cette estampe Pan est re- 
présenté Les bras ouverts, courant après Sy- 
rinx qu'il poursuit, et qui s'enfuit vers la 
droite dans les joncs d'un marais, au bas 
d’un rocher escarpé, orné au haut d'ar- 
brisseaux. Au coin de ce rocher, derrière 
Pan, s'élève un grand arbre jusqu’au bord 
supérieure de la planche. Le fond à gauche 
offre la vue d'une large rivière dont le 
bord au delà est formé par des rochers 
couverts de buissons. Le lointain est com- 
posé de trois montagnes. Sur le devant à 
gauche sont quelques quartiers de rocher 

couverts d'herbes. Au haut de la même 
côté est écrit: De Heusch fe. 

Largeur: 5 pouces, 10 lignes. Hauteur: 4 pouces, 


8 lignes. 


DE GUILLAUME DE HEUSCH. 333 
10. La fileuse. 


Sur la gauche de ce morceau est une 
colline, au milieu de laquelle sont quatre 
arbres plantés presque à la file. Elle est es- 
carpée vers le devant, et baignée par un 
ruisseau garni de joncs et de buissons, ainsi 
que de deux grands arbres qui s'élèvent à 
gauche, tout près du bord de la planche. 
Dans le fond à droite une vieille bergère 
debout file au fuseau; plus loin trois va- 
ches en diflérentes attitudes se voient près 
d'un petit bois, au delà duquel s'élèvent 
des montagnes qui fuient à gauche dans le 
lointain. Au haut de la droite est écrit: De 


Heusch fe. 


Largeur: 6 pouces, 1 lign. Hauteur: 5 pouces, 1 lign. 


N ro de 


oeuvre. 
8. l'Anier. 
. Boeufs (les deux) 
. Chevrier (le grand) 
4. Chevrier (le petit) 
. Dessinateur (le) 
. Fileuse (la) 
. Muletier (le) 
Pan et Syrinx. 


. Pélerin (le) et le berger. 


. Paysages (différens) en hauteur, Suite de quatre 


estampes. 
. Paysages (différens) en largeur. Suite de quatre 
estampes. 


A SUR NI ER 
. Pont (ie) ae pierres. 


JEAN MIELE. 


Jean Miele naquit en Flandres en 1599. Il 
eut pour premier maître Guérard Séghers 
dont il étoit un des meilleurs élèves, lors- 
qu'il pritle parti de faire un voyage à Rome. 
André Sacchi,ayant vu quelques copies fai- 
tes d'après de bons tableaux par ce jeune 
artiste , le reçut dans son école, etemploya 
son pinceau à ses propres ouvrages. Sorti 
de chez ce maître, il s'acquit la réputation 
d’habile peintre par différens ouvrages con- 
sidérables qui lui furent confiés. Il obtint 
en 1648 une place à l'académie de Rome. 
Enfin Charles Emmanuel Duc de Savoye V'ap- 
pella à sa cour, le nomma son premier 
peintre, et le décora de l'ordre de S. Mau- 
rice. Il mourut en 1664. 

Jean Miele s’est fait connoître d'une ma- 
nière avantageuse dans le genre de l'his- 
toire par diflérens grands tableaux de mé- 
rite, dont plusieurs églises de Rome sont 
ornées. Cependant il est encore plus connu 
par ses sujets grotesques, auxquels il te- 
noit par un goût décidé qui ne le quitta 
jamais. Ses estampes qui décèlent cette 
prédilection, nous le montrent comme 
peintre de bambochades. 

Nous n’en avons jamais pu trouver que 
neuf, mais nous n’osons soutenir qu'il n’en 
I. Vol. à: 


338 


ait pas gravé d'avantage. Cependant les re. 
cherches qne nous avons inutilement faites 
à cel égard, nous portent à croire que 
l'oeuvre de cet artiste se reduit en effet à ce 
petit nombre, ou que du moins les pièces 
qui se seroient dérobées à nos perquisi- 
üons, ne peuvent l’excéder de beaucoup. 
Quoique les caractères des animaux que 
l'on voit dans les pièces 1,2 et 3, ne soient 
pas d’une vérité frappante, tout le reste de 
ces trois estampes montre un dessin ferme 
et une pointe légère et spirituelle. Une 
main plus ferme encore et même hardie, 
se fait remarquer dans les sujets de batail. 
les 4, 5, et 6, ou toutes les figures, même 
les plus éloignées, ont de l'expression et 
sont tracées d’une manière piquante et à 
peu de fraix. La diversité des attitudes deces 
figures , et la sage disposition de leurs beaux 
groupes donnent à ces trois estampes un 
intérêt d'autant plus admirable qu'elles ne 
sont faites presque qu'au trait, et que Jean 
Miel, pour tout clar-obscur, si indispen- 
sable cependant dans des compositions ri- 
ches en figures distribuées sur plusieurs 
plans, ne s’est servi que de quelques mas- 
ses de demi-ombres très légères, dont l'ha- 
bile emploi seul a pu produire l'effet désiré 


ŒUVRE 


DE JEAN MIELE, 


1. Le berger. 

- Un berger jouant de la cornemuse, assis 
sur un tronc d'arbre abatu. Il est placé sur 
la droite de l'estampe, vu de trois quarts, 
et tourné un peu vers la gauche. Vers ce 
même côté, à une petite distance, on voit 
trois chèvres dont une debout est dirigée 
vers la droite, les deux autres couchées 
sont tournées vers la gauche. Le chien du 
berger est à droite, entre le tronc d'arbre 
et une petite haie qui s'étend du côté droit 


jusqu'aux deux tiers de la largeur de la 


planche , en se tirant vers le fond. Sur le 
devant à droite, près des pieds du berger, 
sont une gibecière et une gourde. Au bas 
de la gauche est écrit: Gno. (Giovanno pro- 
prement Groyanni , c'est-à-dire : Jean) Wre- 
le fecit et inv. 

Largeur: 7 pouces, 7 lign. Hautur: 5 pouces, 2lign. 


Y 2 


540 ŒUVRE 
2. La vieille. 

Une vieille femme assise, vue presque de 
face et dirigée un peu vers la gauche , cher 
chant les poux à une petite fille qui penche 
la tête sur ses genoux. À la gauche de l’es- 
tampe, près de l'enfant, est un bât, et à 
une petite distance, un peu plus vers le 
fond, un âne vu de trois quarts et dirigé 
vers la gauche. Dans le fond à droite on 
voit en partie une chaumière, devant la- 
laquelle s'élève un arbre. Derrière la vieille, 
à la droite de l’estampe , est une poule avec 
ses poussins enfermés dans un panier , et 
vers le devant du même côté, un chât cou- 
ché. On lit au haut de la gauche : G. Miele 
Jecit. Mème grandeur que le morceau pré 
cédent. 


5. L'épine dans la plante du pied. 

Un paysan italien, assis sur une butte 
qui est à la gauche de l’estampe. Il a sa 
jambe gauche posée sur son genou droit, 
pour retirer une épine de la plante de son 
pied. Un panier, dans lequel on voit une 
bouteille, est placé derrière son dos, et 


près de lui, sur le devant à gauche, se re 


pose son chien. Le fond à droite repré 


DE JEAN MIELÉ. S74: 
sente quelques collines, sur une desquelles 
on apperçoitun homme parlant à un autre 
qui fait marcher trois vaches. Les mots 
Miele fec.sont écrits sur une pierre, au bas 
de la droite. Même grandeur que les deux 


morceaux précédens. 


4. Le siège de Mastricht, par Alexandre 
de Parme 1579. 

Cette ville est représentée sur toute la 
largeur du fond de l'estampe. Les Espa- 
gnols distribués en plusieurs groupes de 
figures nombreuses sont OCCUPÉS à divers 
travaux de siège et à combattre les Belges 
qui font une sortie. On distingue sur le 
devant à droite un capitaine blessé (Fabio 
Farnese) porté sur un brancard. Il y a au 
haut de l’estampe une large banderole avec 
l'explication en latin des différens groupes 
marqués par lettres dans l'estampe. Au 
bas de la droite estécrit: Jons Miele fecit et 
inv. 

5. La prise de la ville de ML. astricht. 

On voit cette ville pareillement dans le 
fond ; elle est attaquée de tous côtés par 
différentes divisions d'Espagnols. Sur toute 


1, ' 1 
la largeur du devant est représentée une 


342 OEUVRE 

marche triomphale, au milieu de laquelle 
on distingue Alexandre de Parme, com- 
mandant en chef de l'armée espagnole, 
porté sur une espèce de fauteuil. Une ban- 
derole avec l'explication des divers sujets 
et groupes qui entrent dans cette compo- 
sition, se trouve au haut de l’estampe, 
comme dans la précédente, et les mots: 
Jons Miele fecit sont écrits au bas de la 
gauche. 


6. La prise de la ville de Bonn par le Prince 
de Chimay en 1558. 

La ville de Bonn est représentée au mi- 
lieu, sur le bord du Rhin qui règne sur 
toute la largeur de l'estampe. Elle est en- 
tourée de différentes redoutes, d'où les 
Espagnols font jouer leurs batteries. Sur le 
devant à gauche ést un groupe de cavaliers, 
parmi lesquels on distingue un homme à 
pied, tenant un cheval par la bride ; vers 
la droite le Prince de Chimay à cheval 


donne un ordre à un aide de camp qui a 
la tête découverte. Une banderole sem- 
blable à celle des deux pièces précédentes, 
occupe le haut de l’estampe, etsur la droite 
du bas est écrit : Jons Miele fecit et Inuentor. 


DE JEAN MIELE. 543 
Ces trois estampes qui sont extrêmement 
rares, ont été gravées pour un ouvrage en 
deux volumes in folio, qui a pour titre: 
Fabiant Stradae de bello Belgico decades 
duae. Romae 1640. Sumpt. Hermanni Scheus. 
Ex typographia Vitalis Mascardi. 
Elles portent 14 pouces, 5 lignes, à 15 pouces de lar- 


geur, sur une hauteur de 10 pouces, glignes, à 11 pouces. 


7. L'assomption. 

La Sainte Vierge transportée au ciel sur 
un nuage entouré d'un grand nombre d'an- 
ges et de chérubins, occupe la partie supé- 
rieure de ce morceau. La Vierge est re- 
présentée à genoux, les yeux élevés et les 
bras étendus vers le paradis. Au bas de 
l'estampe les douze apôtres assemblés au- 
tour du tombeau expriment leur étonne- 
ment. On distingue sur le devant St. Pierre 
à gauche : il est à genoux, vu presque par: 
le dos et les yeux élevés vers la Vierge. 
Les clefs de l'église sont à ses pieds. L’a- 
pôtre sur le devant de la droite, paroît 
être S. Jean; il est debout, vû de même 


presque par le dos, et étendant les bras. 
Le nom: Z Miel fe. est écrit au bas vers 


344 OEUVRE 
vers la gauche de la planche. Ce morceau 
est très rare. 

Hauteur : 9 pouces, 5 lignes, la marge du bas 7 lignes. 


Largeur : 12 pouces. 
6 


8. Frontispice de livre. 


A la gauche de ce morceau se voit un 
guerrier romain debout, appuyant sa main 
droite sur sa hanche, et tenant de l’autre 
un drapeau déchiré qui flotte, et sur le- 
quel est écrit: Quanto lacera pit , tanto pi 
bella. Ce guerrier a son pied gauche posé 
sur le socle d'un piedestal orné de ce titre : 
La povertà contenta. Descritta e Dedicata à 
ricchi non mai contenti Dal P. Daniello Bar- 
toli Della Compagnia di Giesu. Tout au bas 
de la droite est écrit: Joan. Miele fecit. 


Hauteur : { pouces, à lign. Largeur : 3 pouces, 1 lign. 
} 59 16 5 P Ê 5 


9. Ganymède enlevé par Jupiter. 

Ganymède a son bras gauche passé au- 
tour du cou de l'aigle, et tient de sa main 
droite élevée le bout de la draperie jettée 
autour de ses reins. Tournant sa tête vers la 
droite, il regarde d'un air étonné l'aigle qui 
a ses aîles déployées. Sur le devant à gauche, 
près d’un tronc d'arbre, est le chien de Ga- 


DE JEAN MIELE. 345 
nymède, qui par son attitude marque le 
désir de suivre son maître. Dans le fond à 
droite, au haut d'une colline, est une maï- 
son entourée d'arbres, et tout au bas de 
ce même côté, les mots Wielle Roma sont 
tracés à rebours d'une pointe très fine. Ce 
morceau est extrêmement rare, 


Hauteur : 7 pouces. Largeur: 5 pouces, 1 ligne. 


s 


ee mr em 


TABLE 
DÉS ESTAMPES GRAVÉES 


PAR JEAN MIELE, 


Nro. de 


l'oeuvre. 


QI 


. l'Assomption. 

1. Berger (le) 

3. l'Epine dans la plante du pied. 
8. Frontispice de livre. 


9. Ganymède enlevé par Jupiter. 


6. Prise de la ville de Bonn par le Prince de Chimay 
en 1588. 


9. Prise de la ville de Mastricht. 


ESS 


. Siège de Mastricht par Alexandre de Parme, en 
1979. 


. Vieille (la) 


by 


ADRIEN 
VAN OSTADE. 


AMirien van Ostade naquit à Lubeck en 
1610. Ses biographes lui donnent pour 
maître François Hals, peintre à Harlem, 
où il fut condisciple et ami intime d’Adrien 
Brouwer. Allarmé par le bruit de la guerre, 
il songea à retourner dans sa patrie. Il pas- 
soit par Amsterdam, lorsqu'un amateur 
l'engagea à rester chez lui. Ce fut vers l’an 
1662 qu'il s'établit dans cette ville, où il 
demeura jusqu'à la fin de ses jours, qu'il 
atteignit en 1685, âgé de 75 ans. 

Il a gravé cinquante estampes. On peut 
leur appliquer en grande partie ce que Des- 
camps écrit si bien àl’égard de ses tableaux. 
» Ostade , dit cet auteur, n’a représenté que 
»des sujets bas; il copioit la nature de fa- 
»con qu'il l'a presque toujours enlaïdie : 
»mais 1l règne partout dans ses figures gro- 
stesques tant d'esprit, tant de finesse et 
»tant de vérité, qu'on oublie que ses su- 
»jets sont dégoûütans, pour admirer son 
»génie. Quand il a représenté des dedans 
»de maisons, il vous fait voir différens ap- 
»partemens; il vous promène autour à 

ses figures.» Son habileté de bien détacher 
les figures, se montre particulièrement 
dans /e charlatan {Nr. 45], dans la danse au 
cabaret [Nr.49.], et dans le gouté [Nr. 501. 


PE 
990 


Quelques unes de ses estampes portent 
des dates dont la plus ancienne est 1647, 
la dernière 1679. Elles nous apprennent, 
qu'Ostade fut dans sa plus grande vigueur 
à l’âge de trente sept à quarante ans; car 
les estampes marquées des années 1647 et 
1648 , telles que /e vielleur, Nr.8, la famille, 
Nr. 46, la grange, Nr. 25, Le père de famille, 
Nr. 55 et le charlatan Nr. 43 l'emportent 
en finesse et en esprit sur /2 pouppée de- 
mnandée Nr. 16, marquée de la date de 
1679, et sur quelques autres estampes que 
nous croyons gravées vers le même tems, 
parce qu’elles sont exécutées dans le même 
goût. 

Cependant nous ne pouvons croire 
qu'Ostade n'ait commencé à graver qu'en 
1647; il y amême dans son oeuvre plusieurs 
pièces qui paroissentavoir été gravées avant 
cette époque: on n'y trouve ni l'esprit de 
celles, exécutées de son bon tems, ni la 
pratique et le déterminé de celles, faites 
vers les dernièrès années de sa vie. Telles 
sont par exemple l'école, Nr. 17, /4 chan. 
teuse Nr. 15 etc. 

Nous avons rangé la description des es- 
tampes d’'Ostade en différentes classes, par- 
ce que nous avons cru faciliter par là les 
recherches de nos lecteurs. 


ŒUVRE 


D’ADRIEN VAN OSTADE. 


IL CLASSE. 
BUSTES. 


r. Paysan avec une petite toque notre. 
Buste d'un paysan qui rit, vu de profil et 


tourné vers la droite de l’estampe. Il est 
couvert d'un bonnet qui lui cache les oreil- 
les, et qui estsurmonté d’une petite toque. 
Le fond est blanc à l'exception d'une pe- 
tite ombre portée qui est devant la poi- 
trine , et de quelques traits qui sont au dos. 


Hauteur: : pouce, 3 lign. Largeur: 1 pouce, 1 lign. 


2. Paysanne qui rit. 

Le pendant du morceau précédent. C’est 
le buste d'une paysanne vue de face et riant, 
Sa tête est couverte d'un bonnet blanc. Elle 
a une espèce de cravatte autour du cou. 


352 OEUVRE 

Son habit est noir. Le fond est blanc, à 
l'exception de quelques traits qui sont au 
bas de la gauche, et d'une ombre portée 
qui s'élève au côté droit jusque vers le 
haut de l’estampe. 


3. Paysan avec un bonnet pointu. 

Buste d’un vieux paysan vu de face, et 
portant barbe et moustaches. Sa tête est 
couverte d'un bonnet noire quise termine 
en pointe, et qui a un rebord blanc. Il a 
une fraise autour du cou. Le fond est tout- 
à-fait blanc. Sur la gauche, au dessus de 
l'épaule , est la marque A. v. 0. 

Hauteur: 2 pouces, 6 lignes. Largeur: 2 pouces, 
3 ligne. 

2. Paysan qui ri 
Le lYSAn qui Trié. 

Buste d'un paysan qui rit; il est vu de 
trois quarts et tourné vers la droite d’où 
vient le jour. Sa tête est couverte d’un 
bonnet plat avec un petit rebord. 

Hauteur: 2 pouces, 6 lignes. Largeur: 2 pouces, 
1 ligne. 

I! y a deux épreuves diflérentes de ce 
morceau. Dans la première la tête est 
dans un fond noire. Dans la seconde ce 


fond noir est effacé. 


< 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 353 


IT. CLASSE. 
FIGURES A MI-CORPS. 


À. À UNE SEULE FIGURE. 


5. Le fumeur ; planche ovale. 


Paysan vu de face, assis près d'une ta- 


ble sur laquelle il s'appuye de son bras 
gauche ; il allume sa pipe à un petit re- 
chaud qu'il tient de la main droite. Ce 
morceau est gravé sur une planche de 
forme ovale, au haut de laquelle, vers la 
gauche, est la marque 4. v.0. 


Hauteur : 2 pouces, 6 lignes. Largeur : 2 pouces. 


6. Le fumeur riant. 

Un paysan qui rit, vu de face et dirigé 
vers la droite ; il est assis devant une table, 
tient une pipe de la main gauche, et s'ap- 
puye du bras droit sur le: dossier de sa 
chaise. 


Hauteur : 3 pouces, 8 lign. Largeur : 3 pouces, 5 lign. 


7. Paysan sonnant du cor. 

Un paysan vu presque de face, ayant le 
corps dirigé vers la droite, et la tête re- 
tournée un peu vers la gauche. Il sonne 
d'un petit cor fait d’une corne de boeuf, 

I, Vol Z 


JD4 OUVRE 

qu'il tient de la main droite, et s'appuye 
du bras gauche sur le volet inférieur de sa 
porte, au haut du jambage de laquelle est 
écrit: A. V. OSTADE. ; 


Hauteur: 3 pouces, 8 lign. Largeur : 3 pouces, 2 lign 


8. Le vielleur. 

Un vielleur vu de face, ayant la tête cou: 
verte d'un haut bonnet orné d’une plume. 
Il tourne de la main droite la manivelle de 
l'instrument. qu'il tient à son côté gauche 
sous le bras. Vers le milieu de la droite, 
au dessus d’une petite ombre portée, est 
écrit: À.v. Ostade 1647. 


Hauteur : 4 pouces. Largeur : 3 pôucés, 4 lignes 


.9. L'homme appuyé sur le bas de sa porte. 
Ce morceau représente un paysan re- 
gardant à sa porte, sur le volet inférieur de 
laquelle il est appuyé de ses deux bras. Il 
est à la droite de l’estampe, et dirigé vers 
la gauche. Une cruche est attachée au des- 


sus de la porte, à un petit avant-toit centré 
et environné d’une vigne. Sur la droite, 
au bas de l’estampe, on voit en partie un 
banc, près duqüel un bâton est appuyé 
contre la maison. Presque au milieu de la 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 355 


planche, sur une solive, au dessus d'une 
porte de cave, est écrit: À. ». Ostade. 


Hauteur: 3 pouces, 10 lign. Largeur: 3 pouces, 3 lign. 


10. Le fumeur à la fenétre. 

Un paysan enveloppé d’un large man- 
teau, regardant par la fenètre. Son air est 
riant , il est vu de trois quarts, et tourné 
vers la droite de l’estampe. Il tient une 
pipe de la main droite, et un pot de la 
gauche. Au bas du jambage de la fenêtre 
est écrit: À. V. Ostode. 

Hauteur: 7 pouces, 3 lignes, y compris la marge du 


bas. Largeur: 5 pouces, 8 lignes. 


B. À DEUX FIGURES. 


11. La tendresse champétre. 

Au milieu de cette estampe une jeune 
paysanne, à sa porte au bas de laquelle 
elle est appuyée de son bras gauche, sem- 
ble se défendre contre les caresses d'un 
vieux paysan qui la serre de près , portant 
la main droite vers le sein, et l’autre sur 
l'épaule gauche de la femme. A la gauche 
du bas de la marge est écrit: 4. F. Ostade. 

Hauteur: 5 pouces, 10 lignes, y compris la marge. 
Largeur : 4 pouces, 7 lignes. 


Z 2 


356 OEUVRE 
12. L'homme et la femme causant ensemble. 
Sur la gauché de ce morceau une femme 
vue par le dos, et ayant un pänier sous le 
bras droit, cause avec un homme qui est 
debout .vis-à-vis d'elle; celui-ci porte un 
manteau court, a la tête couverte d'un 
chapeau, et tient sa main droite sur sa 
poitrine. Le fond offre la vue d’une rue 
de village, où il y a un auberge à droite. 
Au bas de ce mème côté, Ft Ja marge, 
sont les lettres : À. F. 0. 


Hauteur : 3 pouces, 6 lign. Largeur: 2 pouces, 11 lign 


C. À TROIS FIGURES, 


19. Les fumeurs. 

Frois paysans près d’une cheminée. L'un 
assis à la gauche de l’estampe sur un ton- 
neau, est vu de profil, ayant une pipe 
dans sa main gauche , et tenant l’autre sur 
son dos. Le second, assis à droite, devant 
une petite table sur laquelle ilse penche, 
remplit sa pipe. Le troisième, debout au 


milieu du fond, portant. sa mein gauc 


sur sa poitrine , et tenant un verre de sa 
droite élevée, s’entretient avec le premier. 
Vers le haut , au milieu de l’estampe, sur 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 357 
la traverse de la cheminée, estécrit: À. ». 
Ostade. 


Hauteur: 2 pouces, 11 lign. Largeur: 2 pouces, 4lign. 


14. La mère et les deux enfans. 

Une paysanne dirigée un peu vers la 
droite, soutenant de ses deux mains un 
petit enfant assis sur le volet inférieur de 
la porte, derrière lequel elle est debout. 
Hors de la porte est une petite fille vue 
par le dos, qui prend l'enfant par ses deux 
mains. Il y a au dessus de la porte un pe- 
tit avant-toit garni à droite de feuillage, 
et plus bas, de ce même côté, est une pe- 
üte fenêtre. Vers la gauche du bas sont Les 
lettres À. v. 0. 


Hauteur: 3 pouces, 2 lign. Largeur : 2 pouces, 6 lign. 


15. La cruche vuide. 

Trois paysans autour d'une petite table. 
L'un d'eux, ayant son bonnet sur les yeux, 
est assis à gauche , et regarde au fond d'une 
cruche qu'il tient de ses deux mains. Le 
second , couvert d'un chapeau, regarde le 
premier. Il est assis à droite, tient une pipe 


de la main gauche, et s'appuye du bras droit 


sur le dossier de sa chaise, Le troisième, 


328 OEUVRE 


avec un haut bonnet sur la tête, et la main 
gauche sous sa veste, est debout vers le 
fond , à côté du premuer qu'il regarde d'un 
air riant. On voit une porte presque au mi- 
lieu du fond. À la gauche de la marge du 
bas est écrit: À. V. Ostade. 

Hauteur: 3 pouces, 10 lignes, y compris la marge. 


Largeur: 3 pouces, 2 lignes *). 


16. La poupée demandée. 

Une paysanne assise devant la maison, 
soutenant sur ses genoux un petit enfant 
qui tend sa main gauche vers une poupée 
que sa mère lui montre. Elle est placée de- 
vant une petite table, sur laquelle est un 
pot. Le père qui regarde son enfant avec 
un air d'intérêt et de plaisir, est à droite 
vers le fond, appuyé de ses deux bras sur 


la traverse d'une espèce de treillis. Les 
P 

lettres A. v. 0. et l’année 1678 sont mar- 

quées au bas de la droite. 


Hauteur: 3 pouces, 9 lign. Largeur: 3 pouces, 3 Lgn. 


*) Le catalogue de vente du cabinet de C. Ploos van 
Amstel, à l'article de cette estampe, fait mention d'une 
épreuve rare, dans laquelle les paysans, tous trois, sont 
couverts de bonnets. (Page 166.) 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 35g 
D. A PLUSIEURS FIGURES, 
17. L'école. 

Sur la gauche de l'estampe un maitre 
d'école est assis devant une table, dans 
un fauteuil sur lequel il s'appuye du bras 
droit. Il tient de la main gauche un stylet, 
avec lequel il marque ce qu'un petit éco- 
lier vu de profil et debout vis-à-vis de lui, 
lit dans son alphabet. Celui-ci porte sa 
main gauche sur le livre, et a son chapeau 


sous le bras. Deux autres écoliers vus de 
face sont débout près de la table, à la 
gauche dy maître. Vers le haut d’une des 
quatre planches dont un pan, qui s'élève 


derrière le maitre d'école, est composé, 
se trouvent les lettres A. v.0. 


Hauteur : 3 pouces, 3 lign. Largeur : 2 pouces, 11 lign. 


18, Le coup de couteau. 

Vers la gauche de cette estampe un pay- 
san assis sur un tabouret , et vu par le dos, 
a les deux bras élevés, pour en arrêter 
un autre qui veut se jetter sur un troi- 
sième, avec lequel il a pris querelle au jeu. 
L’agresseur ,en renversant un tonneau qui 
ser voit de table, et où l’on distingue des car- 
tes, tient de la main droite élevée un cou- 


360 OEUVRE 
teau et de l’autre la gaine. Son adversaire, 
vers ladroite, se lève précipitamment de sa 
chaise. Il est pareillément armé d’un cou- 
teau, et tient de la main gauche son bon- 
net devant sa poitrine, comme pour s'en 
faire un bouclier. Une femme qui crie, et 
qui a un enfant sur ses genoux, est assise 
vers le fond, au milieu de l'estampe. 


Largeur : 5 pouces, 3 lign. Hauteur: 4 pouces, 2 lign. 


19. Les harangueurs. 

Cette pièce de nuit, connue en Hol- 
lande sous le nom de Rederyker, repré- 
sente une fenêtre de cabaret avec une croi- 
sée, au haut de laquelle, sous le feuillage 
d'une vigne, une cruche et une cuiller 
sont suspendues. Sur la droite un homme 
chante, tenant un papier de musique de 
ses deux mains. Il est éclairé par un autre 
homme qui est à la gauche de l’estampe , et 
qui tient une chandelle de sa main droite. 
Untroisième paysan, placé derrière labarre 
mitoyenne de la croisée, paroït au dessus 


de la tête de celui qui chante. On apper- 


coit trois autres hommes encore, vers le 
fond , dans l'obscurité. Dans la marge du 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 561 
bas, à droite, est écrit: 4. ». Ostade fe- 
cit et excud. | 

Hauteur : 8 pouces, 1 ligne, non compris la marge 
qui est de 5 lignes. Largeur : 6 pouces, ro lignes, 
On rencontre quelques fois une pre- 
mière épreuve de ce morceau, où le pot 
et la cuiller ne se trouvent pas. 


[IT. CLASSE. 
FIGURES ENTIÈRES. 


À. UNE FIGURE SEULE. 


20. Gueux au dos courbe. 

Un gueux très âgé, vu de profil et di- 
rigeant ses pas vers la gauche de l’estampe. 
Il a le dos courbé, s'appuye de sa main 
droite sur un bâton, et tient l’autre sur 
son derrière. Cette planche est cintrée par 


le haut. Les lettres A. V. 0. sont marquées 
au bas de la droite. 


Hauteur prise du milieu du cintre: 2 pouces, 9 lignes 


Largeur : 2 pouces , 2 lignes. 


21. Gueux debout, les mains derrière le dos. 

Gueux debout, vu de trois quarts, dirigé 
vers la droite, et tenant les mains derrière 
le dos. Sa tête est couverte d'un bonnet; 


562 OEUVRE 

il est vêtu de deux camisoles, l’une sur 

l’autre, et 1l porte un tablier. Les lettres 

A. V.0. sont marquées au bas de la gauche. 
Hauteur: 3 pouces, 2 lignes. Largeur: 2 pouces, 


2 Lo n Q 
nn ngsnes. 


22. Gueux enveloppé d'un manteau. 
Un gueux debout vu de face. Il a la tête 
couverte d'un grand chapeau à bords ra- 
battus, et le corps enveloppé d'un man- 


teau dont la manche gauche est pendante. 


Il a sa main droite dans son sein, comme 
pour se gratter. Les lettres À. V.0. sont 
marquées à la gauche du bas. 


Hauteur : 3 pouces, 2 lign. Largeur : 2 pouce, 3 lign 


23. La grange. 

L'intérieur d'une grange délabrée. On 
y voit deux poules près d'un tas de bottes 
de paille qui est au milieu de la planche 
entre deux piliers de la grange, à travers 
lesquels on apperçoit une chaumière. Dans 
le fond de la grange, vers la droite, une 
lemme vue par le dos, se baissé pour ra- 
masser du foin. Vers le bas, à gauche, est 
écrit: À.v. Ostade 1647. 


Largéur: ‘7 pouces. Hauteur: 5 pouces, 9 lignes. 


© 


D'ADRIEN VAN OSTADE, 36 
B. A DEUX FIGURES. 
24. Homme et femme marchant ensemble. 
Une vieille marchant à côté d'un homme, 
sur l'épaule duquel elle appuye sa main 
gauche. Leurs pas sont dirigés vers la droite 
de l’estampe. La femme est couverte d’un 
manteau qui lui descend de la tête, et 
dont elle tient un bout de sa main droite: 
L'homme penché vers elle, comme pour 
écouter ce qu'elle dit, a un bonnet élevé 
sur la tête, et son épaule droite est cou- 
verte d'un manteau court. On lit au haut 
de la gauche: 4. v. Ostade. 
Hauteur: 2 pouces, 11 lignes. Largeur: 2 pouces, 


4 lignes: 


25. La dévideuse à la porte de sa maison. 
Une femme occupé à dévider , assise sur 
le dégré de sa porte; elle est dirigée vers 
la droite de l'estampe, mais sa tête est re- 
tournée vers un homme qui est debout sur 
le devant à gauche, appuyé sur un bâton 
et vu par le dos. Une poule est sur le de- 
vant à droite, et près d'elle les lettres: A. 
v. 0. Cette estampe est ceintrée par le haut. 
Hauteur: 3 pouces, 6 lignes. Largeur: 2 pouces, 


10 lignes. 


364 OEUVRE 
26. Les pécheurs. 

Paysage représentant un canal avec un 
petit pont de bois, sur lequel un jeune gar- 
con tourné vers la droite de l'estampe, 
pêche à la ligne. Il a auprès de lui un autre 
jeune garçon quitient un panier. À gauche, 
sur le bord du canal, près du pont, s'élève 
ungrand arbre , et dans le fond à droite est 
une chaumière entourée d'arbres. Les let- 
tres A. V. 0. sont marquées au bas de la 
droite, dans l'eau. 


Largeur: 6 pouces. Hauteur : { pouces. 
5 +1 


«- 27. Le 'saveter. 

Sur la gauche de cette estampe on voit 
un savetier travaillant dans une petite bou- 
tique moitié souterraine, moitié à rez de 
chaussé, et adossée à une maison qui fuit 
vers la droite dans le fond. Au dessus du 


toit de la boutique est couché un chien qui 


dort, et sur la droite de l’estampe un pay- 
san tenant une pipe de la main gauche, 
semble parler avec le savetier , vis-à-vis du- 
quel il est assis sur une petite escabelle. 


Hauteur : 6 pouces, 10 lignes, y compris la marge de 


6 lignes. Largeur : 5 pouces , 4 lignes. 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 365 
C. A TROIS FIGURES, 
28. Trois figures grotesques. 

Deux hommes est une vieille habillés 
d'une manière grotesque , conversant en- 
semble. Sur la gauche, un des hommes est 
debout, vu de profil, la tête couverte d’un 
grand chapeau à bords rabattus, portant 
un tablier qui descend jusqu’à ses genoux, 
et ayant sur le dos un manteau court. Il a 
ses mains dans les goussets, et est tourné 
vers une vieille sur la droite de l’estampe 
vis-à-vis de lui: Celle-ci, vue pareillement 
de profil, tient un panier de la main 
gauche , et porte un manteau qui lui cou- 
vre la tête et descend presque jusqu'aux 
pieds. Entre ces deux figures , un peu vers 
le fond, un autre homme est debout, vu 
de face, portant la main gauche sur sa poi- 
trine, et tenant de l’autre le bord d'un 
manteau court dont il est couvert. Il a une 
fraise autour du cou, et un bonnet élevé 
sur sa tête. On apperçoit une maison dans 
le fond à gauche. 


Hauteur: 3 pouces, 3 lign. Largeur : 2 pouces , 4lign. 


29. Le marchand de lunettes. 
Sur la gauche de cette estampe une vieille 


566 OEUVRE 

appuyée du bras gauche sur le volet imfé- 
rieur de la porte de sa maison, semble par- 
ler à un mercièr qui est devant elle , et qui 
lui offre un pair de lunettes. Sur le devant 
à gauche, un jeune garçon vu par le dos, 
et appuyé de son bras gauche sur un pa- 
nier qu'il a placé sur un petit banc, regarde 
le mercier. Au bas de la droite est écrit : 
A. +. Ostade. 


Hauteur : 3 pouces , 8 Hgn. Largeur : 3 pouces, 2 lign. 


30. La chanteuse. 

Sur la gauche de cette estampe qui repré- 
sente l'intérieur d'une chambre,on voit près 
d'une table une femme assise qui chante, 
tenant un papier de musique. À sa gauche, 
vers le fond, un paysan debout l'accom- 
pagne du violon. Vis-à-vis d'elle, vers la 
droite de l’estampe, un autre paysan assis 
tient un verre de la main gauche, et de l’au- 
tre bat la mesure sur la table. Au bas de ce 
mème côté sont marquées les lettres : 4.v.0 

Hauteur: 4 pouces, 6 lign. Largeur : 3 pouces , 4 lign. 

On trouve queiques fois une épreuve ex- 
trèmement rare, où les trois planches, sur 
lesquelles la table et la cruche sont placées, 


ne sont point exprimées. 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 367 
Le catalogue de vente du cabinet de 
Ploos van Amstel fait mention d'une é- 
preuve où tout le fond est en blanc (Page 
166.) « 
31. La fileuse. 
Ce morceau représente à droite une mai- 


son de paysan , bâtie sur une petite éléva- 
tion, au devant de laquelle, vers le milieu 
de l’estampe, ést une porte de cave. Au 
bas de la porte de cette maison est assise 


une femme qui file au fuseau ; elle est ac- 
compagnée d’un paysan qui, à sa droite, 
est debout, appuyé de ses deux mains sur 
son bâton, ainsi que d’un enfant vu par le 
dos et assis vis-à-vis d'elle, Dans le fond à 
gauche deux cochons se reposent près de 
leur étable, On lit au bas de la gauche : 4. 
». Ostade 1652. 
Largeur : 6 pouces, 5 lignes. Hauteur: 5 pouces. 
92. Le peintre. 

Un peintre dans son attelier.. Il est as- 
sis vers la gauche de l'estampe, vu presque 
par le dos, et dirigé vers la droite. Il tra- 
vaille à un tableau placé sur un chevalet 
vis-à-vis de lui. Au milieu du fond , au des- 
sous d’un escalier en limacon , deux enfans 


366 ŒUVRE 
sont occupés à broyer des couleurs. Dans 
la marge du bas sont quatre vers latins qui 
commencent: Prictor Apellaed. pingas: [r- 
cet etc. À. van Ostade fecit. 

Hauteur: 7 pouces, d lignes, la marge non comprise 
Largeur : 6 pouces , 3 lignes. 

On a deux épreuves! de cette estampe. 
Dans la première le bonnet du peintre est 
plus élevé. Dans la seconde ce bonnet est 
moins élevé et d'une autre forme. (Voyez 
la planche explicative, Figure 1:) Deplus 
au nom À. pan Ostade\ fecit sont ajoutés 
les mots: ef excud. 


D. À QUATRES FIGURES. 


53. Le père dé famille. 
+ Dans le milieu de cette estampe, près 
d'une cheminée qui est à droite, un pay- 
san vu presque par le dos, est assis sur un 
petit siège de paille, et donne à manger à 
un petit enfant qu'il a sur ses genoux. Sa 
femme debout près de lui, et rétournant 
sa tête. vers l'enfant, tient de ses deux 
mains un linge devant la cheminée pou 
le secher. Dans le fond à gauche où l’on 


voit un lit à rideaux , un petitgarcon mange 


D'ADRIEN VAN OSTADE, 369 


dans une soucoupe qui est posée sur un 


siège bas et rond, devant lequel il est as- 
sis. Le nom 4. ». Ostade et l’année 1648 
sont marqués au milieu du bas de l’estampe. 


Hauteur: 4 pouces, 7 lign. Largeur: 3 pouces, 4 lign. 


34. Le bénédicité. 

Une famille de paysan disant le bénédi- 
cité. Le père est assis vers la gauche, vu 
de profil, ayant son chapeau sous le bras, 
et tenant les mains jointes et élevées pour 
prier. À sa gauche est sa femme, vue de 
face, ayant un enfant sur ses genoux; à la 
droite de l’estampe est debout un jeune 
garçon, vu presque par le dos, et tenant 
ses mains dans son bonnet devant sa poi- 
trine. Au milieu d'eux est un plat posé sur 
une petite table triangulaire. Le nom À. 
e. Ostade et l'année 1655 sont marqués sur 
le manteau de cheminée, à la droite de 
l'estampe. 

Hauteur : 5 pouces, 6 lign. Largeur: 4 pouces, 7 lign. 

On a deux épreuves différentes de cette 
estampe. Dans la première le vieillard est 
nue-tête; dans la seconde il a la tête cou- 
verte d'une petite calotte. 


I, Vol. 


9370 ŒUVRE 


39. L'épouilleuse. 

Vers la gauche de cette estampe une 
vieille ayant la tête couverte d'un voile, 
épouille un paysan assis à terre devant elle, 
les jambes écartées, et tenant une petite 


pipe de la main droite. Derrière eux, pres- 
que au milieu de l’estampe, un autre pay- 
san est debout, regardant au fond d’une 
cruche qu'il tierit de la main droite, ayant 
la gauche sur son dos. Dansle fond à droite, 
un enfant mange dans ün plat posé sur une 
espèce de coffre devant lequelil est debout. 
On voit un chât blanc près de cet enfant. 


Largeur: 7 pouces, 2 lign. Hauteur: 5 pouces, 9 lign 
E. À PLUSIEURS FIGURES. 


36. L'émouleur. 

Un émouleur avec sa brouette, vu de 
trois quarts, et dirigé vers la gauche du 
devant. Il est placé près de la petite bou- 
tique d'un savetier, d’où celui-ci lui présente 
un coùteau pour l’aiguiser. Dans le fond 
à gauche esi une maison, où un homme 
vu par le dos et enveloppé d'un manteau, 
est adossé contre le volet inférieur de la 


€ 


porte. Il semble causer avec une femme 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 371 
dont on n'apperçoit que la tête. Plusieurs 
autres figures se voient dans le lointain à 
droite, dans la rue d’un village. Le nom 
A. v. Ostade est marquée à droite, au bas 
de la planche. 


Hauteur : 3 pouces, 1 lign. Largeur: 2 pouces, 9 lign. 


37. L'homme conversant avec la femme. 

Au milieu de cette estampe un homme 
etune femme debout causent ensemble. La 
femme vue presque de face et dirigée vers le 
devant de la droite , est couverte d'un voile 
qui lui descend depuis la tête jusqu'aux 
pieds. Elle porte un panier au bras gauche. 
L'homme vis-à-vis d'elle, est vu de profil 
et enveloppé d’un manteau court. On voit 
un chien au milieu d'eux. Le fond repré- 
sente une rue de village, où l’on apperçoit 
vers la gauche, un homme portant un pa- 
quet sur le dos, et vers le milieu, deux 
enfans près d'un arbre. Les lettres A, v. 0. 
sont marquées au bas de la gauche. 


Hauteur: 3 pouces, 8 lignes. Largeur: 3 pouces. 


38. Les musiciens ambulans. 
Un homme jouant de la flûte, et près 


de lui un jeune garçon battant du tam- 


Aa 2 


972 OEUVRE 
bourin devant une maison de village qui 
est à la droite de l’estampe, et près de la 


porte de laquelle un paysan est assis sur 


un banc, tenant un pot de la main gauche. 
En dedans de cette porte deux à trois au- 
tres personnes, dont un homme qui s'ap- 
puye sur le volet inférieur, écoutent les 
musiciens. On voit deux enfans derrière le 
flûteur, et deux autres accourent du fond 
à gauche; au bas de ce même côté est 
écrit : À. ». Ostade. 


Hauteur : 3 pouces, 9 lign. Largeur : 3 pouces, 2 lign. 


39. Le trictrac. 

L'intérieur d’un cabaret. À droite un 
paysan est assis sur un banc, près d’une fe- 
nêtre par laquelle il regarde. Il est accou- 
dé du bras gauche sur l'appui de la fené:- 
tre, tient un pot de la main droite, et a 
ses jambes croisées. Vers le fond à gauche 
deux autres paysans jouent au trictrac, et 
un troisième debout regarde leur jeu. Tout 
au fond on en apperçoit encore un qua- 
trième qui fume sa pipe. Au milieu au bas 
de la planche est écrit: 4. ». Ostade. 


Hauteur: 3 pouces. Largeur : 2 pouces, 8 lignes. 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 379 


. 40. Les deux,commères. 

Au milieu de cette estampe une vieille 
est debout, vue de profil et tenant de ses 
deux mains sa rôbe retroussée. Elle est di- 
rigée vers une autre vieille, à laquelle elle 
semble parler, et qui est debout à droite 
vis-à-vis d'elle, vue de trois quarts, et te- 
nant ses mains croisées. On voit dans le 
fond à gauche quelques enfans près d’une 
fruitière qui leur pèse du fruit dans une 
balance. Le nom d’4. »v. Ostade est mar- 
qué à la gauche du bas. 


Hauteur: 3 pouces, 9 lign. Largeur: 3 pouces, 3 lign. 


41. Le charcutier. 
Pièce de nuit, de forme ronde, au mi- 


lieu de laquelle est un paysan qui vient 
de tuer un cochon, qu'il tient sous ses ge- 
noux, pour en presser le sang qu'une 
femme debout vers la gauche reçoit dans 
une poële. Ils sont entourés d'un homme 


qui est debout à la gauche de l'estampe, les 
bras sur le dos, et un bonnet haut sur la 
tête, de trois enfans, dont un éclaire, pla- 
cés au milieu du fond, et de deux autres 
encore qui sont vers la droite près d’un 
puits. La scène se passe devant une cabane 


374 OEUVRÉ 
ornée au devant d'un treillis. Le nom d'A. 
». Ostade est marqué au bas de l'estampe, 
un peu vers la gauche. 

Diamètre: 4 pouces, 2 lignes. , 

On a deux épreuves différentes de cette 
estampe. 

Dans la première on apperçoit assez dis- 
tinctement une corbeille sur un tonneau 
qui est à la gauche de l’estampe derrière 
l’homme debout, puis une fenêtre au mi- 
lieu des deux groupes d’enfans, et une au- 
tre, plus petite, vers le haut du pignon de 
la maison. 

Dans la seconde qui est généralement 
retravaillée, ces objets sont tellement pous- 
sés au noir qu'on ne peut plus les distin- 
guer. 

42. Le paysan payantson écot. 

L'intérieur d'un cabaret. Près de la porte 
qui est à la gauche de l’estampe, un pay- 
san paye son écot à l'hôtesse. Il est vu de 
face , tient une bourse de lamain gauche, et 
de la droite fait son payement à la femme 
qu, vuc de profil et penchée en avant, 
réçoit l'argent de la main gauche. Dans le 
fond à droite trois paysans dont un est vu 
par le dos, conversent assis en triangle; 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 372 
plus loin un quatrième arrange le feu de 
la cheminée, et un cinquième , debout der- 
rière lui, regarde dans son pot. Le nom 
d'A.». Ostade est écrit au bas de la droite. 


Hauteur : 3 pouces, 9 lign. Largeur: 3 pouces, 2 lign. 


43. Le charlatan. 

Près d'une tente qui se voit dansle fond 
à droite, un charlatan debout devant un 
tonneau qui lui sert de table, et où ses 
drogues son étalées, semble vanter l'ex- 
cellence d'un de ses remèdes qu'il montre 
de la main gauche, et dont il tient larecette 
de la droite. Il est entouré d'un homme vu 
de face, ayant la tête couverte d’un haut 
bonnet, d'une femme vue presque par le 
dos, tenant un bâton de la main gauche, 
et ayant un panier au bras droit, et de six 
enfans dont on distingue particulièrement 
un jeune garçon debout sur le milieu du 
devant, vu par le dos et tenant un cerceau. 
Au bas de la droite est écrit: 4. v. Ostade,et 
à gauche on apperçoit, quoiqu'avec peine, 
ce même nom, et l'année 1648. Cette pièce, 
une des plus belles et des plus rares de l’oeu- 
vre d'Ostade, est ceintrée par le haut. 


Hauteur : 5 pouces, 6 lign. Largeur: 4 pouces, 6 lign. 


376 OUVRE 

Il y a deux épreuves différentes de ce 
morceau. 

La première est moins travaillée, et au 
lieu du groupe des trois enfans qui sont à 
gauche près de la vieille, on voit dans le 
lointain un paysan accompagné d'un jeune 
garçon qui semble le conduire. Ces deux 
figures sont très foiblement gravées. (Vo- 
yez la planche explicative, Fig. 2.) 

Dans la seconde ce paysan conduit par le 
garçon, est effacé, et remplacé parle groupe 
des trois enfans dont on vient de parler. 
: Du reste toute la planche est généralement 
plus travaillée et d'un meilleur effet. Ce- 
pendant elle est moins rare que la pre- 
mière. 

44. Le joueur de violon bossu. 

Sur la droite de cette estampe un gueux 
âgé, petit et bossu joue du violon. Il est 
vu de profil, couvert d’un manteau court, 


et dirigé vers une maison , à la porte de la- 
quelle est une femme debout avec un en- 
fant sur ses bras. Près de cette femme un 
paysan vu par le dos et tenant une pipe 
de la main droite, est assis sur un banc, 
et vis-à-vis de lui, vers le fond, est un 
jeune garcon, appuyé du bras droit sur un 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 37 
autre banc, et tenant un cerceau de la 
main gauche. Le nom d'A. ». Ostade est 
écrit à la gauche du bas de l'estampe , près 
d'une porte de cave. 


Hauteur : 5 pouces, 8 lignes. Largeur; 4 pouces. 


45. Le violon et le petit vielleur. 

Presque au milieu de cette estampe, sous 
un grand arbre, deux paysans sont assis 
près d'une table, et un troisième est de- 
bout à côté d’eux, un verre à la main. En 
avant de cette table, un autre paysan est 
assis à califourchon sur un banc, tenant 
un verre de la main gauche, et de l'autre 
un pot; derrière lui est une femme assise. 
Ils paroissent tous écouter avec intérêt un 
homme qui joue du violon, et un jeune 
garçon qui joue de la vielle. Celui-ci est 
debout vers la droite, couvert d'un man- 
teau court, et vu par le dos, l’autre, à côté 
de lui, l’est de face. Dans le fond à gauche 
un homme assis près d'une maison, parle 
à un autre qui a ses deux coudes appuyés 
sur le volet inférieur de sa porte. Sur le 
devant à gauche est un tonneau, sur le- 


quel le nom d'Ostade est marqué par un 


379 OEUVRE 
monogramme composé des lettres A V 0 en- 
trelacées. 

Hauteur : 5 pouces, 6 lign. Largeur : 4 pouce, 8 lign. 

On trouve de cette estampe une pre- 
mière épreuve très rare, où le lointain à 
droite n’est que très foiblement exprimé. 


46. La famille. 

L'intérieur d'une cabane. Vers le devant 
de la droite une mère vue de face et assise 
près d'une cheminée, donne à manger à 
son enfant qu'elle à sur ses genoux; der- 
rière elle le père debout, vu presque de 
profil, et dirigé vers la droite, coupe un 
pain à deux jeunes garçons qui sont de- 
bout près de lui, à une table ronde, vis-a- 
vis l’un de l’autre, et dont l'un présente 
un morceau à un chien. Vers la droite du 
bas est écrit: À. ». Ostade 1647. 

Hauteur : 6 pouces, 6 lign. Largeur : 5 pouces, 8 lign. 

On a deux différentes épreuves de cette 
estampe. La première qui est plus rare, 
est moins travaillée. 

La seconde est plus chargée de travail, 
et portée à un meilleur effet. On la recon- 
noît en ce que les trois dégrés de l'escalier, 
qui se voient au milieu de la planche , dans 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 379 
la direction de la table ronde, sont cou- 
verts de tailles horizontales, tandis que ces 
dégrés sont presque entièrement en blanc 
dans la première épreuve. Deplus tout le 
plafond, qui n'est couvert que d’une sim- 
ple taille dans la première épreuve, l'est 
d'une contretaille dans la seconde. 


47. La féle sous la treille. 
Fête de village sur une place devant le 
cabaret qui est à la gauche de l'estampe, 
et dont les maisons contigues fuient dans 
le fond à droite. Sous une treille qui est en 
avant du cabaret, un grand nombre de villa- 
geois sont rassemblés autour d'un homme 
et d’une femme qui dansent au son d'un 
tambourin et d'une flûte, dont joue un 
homme placé haut, le dos tourné vers la 
porte du cabaret. Sur le devant à gauche 
est une nasse, et sur celui de la droite on 
voit un cochon. Le nom d’4.». Ostade est 
marqué presque au milieu du bas de la 
planche. 
Largeur: 6 pouces, 4 lign. Hauteur : 4 pouces, 7 lign. 
Il ya deux épreuves différentes de ce mor- 
ceau. La première est moins travaillée. La 
seconde , plus belle pour l'effet; est chargée 


380 ŒUVRE 

de plus de travail. On la reconnoît en ce 
que le pignon de la maison qui est dans 
le fond, derrière la femme qui danse, cou- 
vert d'une seule taille dans la première, est 
chargé dans la seconde d'une double taille. 

avez la planc PQ PROS SRE 

(Voyez la planche explicative Fig. 3.) 


48. La fête sous le grand arbre. 

Au milieu de cette estampe qui repré- 
sente la place d'un village , une femme ac- 
compagnée de son enfant, qui se tient au 
tablier de sa mère, et deux paysans dont 
un est vu par le dos, causent ensemble de- 
bout près d'un grand arbre, sous lequel 
cinq autres paysans et une femme sont assis 
autour d'une table. Sur la droite, un peu 
vers le fond. un homme et une femme dan- 
sent devant un auberge, en présence de plu- 
sieurs villageois quiles regardent. Au milieu 
de l’estampe, un peu vers la gauche, un 
jeune garçon, êt derrière iui un petit en- 
fant, jouent au dada. Les déux rangs des mai- 
sons du village qui fuient vers le milieu du 
lointain, sont richement garnis de figures 
nombreuses , rassemblées les unes au bas 
des tréteaux d'un charlatan, les autres au- 
tour d'une blanque près de l’église dont le 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 381 


clocher est terminé en pointe, d’autres en- 


core près d’un cabaret, d’où part un coche. 


Largeur: 8 pouces, 3 lign. Hauteur: 4 pouces, 6 lign. 


49. La danse au cabaret. 

Cette estampe représente l'intérieur d'un 
cabaret au milieu duquel un paysan vu de 
face et tenant son bonnet sous le bras 
droit, danse avec une femme qui est vue 
par derrière, la main gauche sur le dos. 
Ils sont entourés de plusieurs autres pay- 
sans ét paysannes qui les regardent, assis 
en différentes attitudes. On y distingue 
particulièrement un homme vu par le dos, 
assis vers le devant de la droite sur un pe- 
üt banc, et tenant un pot de la main 
gauche. Au milieu du devant est une esca- 
belle renversée. Dans la marge du bas, à 
droite, est écrit: 4.V. Ostade fecit et excud. 

Largeur : 11 pouces, 8 lignes. Hauteur: 9 pouces. 

On a de ce morceau deux épreuves dif- 
férentes. La première, et la plus rare, est 
avant le nom de l’auteur et moins tra- 
vaillée. 

La seconde est avec le nom, et retravail- 
lée en plusieurs endroits. On la reconnoit 
en ce que le quatrième des jambons sus- 


382 OEUVRE 

pendus au plafond, presque blanc dans la 
première , est poussé au noir ‘dans la se- 
conde, aussi bien que le pot au feu, à la 
droite de l’estampe, qui dans la première 
n’est que foiblement exprimé par quelques 
traits délicats. 


00. Le goüté. 

L'intérieur d’un cabaret, où quatre pay- 
sans accompagnés d’urié femme prennent 
leur goûté. L'un d'eux vu par le dos et 
assis devant une petite table qui est au mi- 
lieu de l'estampe, parle à un autre qui est 
debout vis-à-vis de lui, tenant un verre 
de la main gauche élevée. De l’autre côté 
de la table un troisième paysan assis, sem. 
ble offrir un verre à la femme qui est vue 
par le dos, et assise sur un petit banc vis- 
à-vis de lui, vers la droite de l'estampe. Il 
paroît être engagé à cette offre par un qua- 
trième homme qui est debout à sa gauche, 
et qui fait signe à la femme. Vers la gauche 
de l’estampe un jeune garçon vu par le 
dos, présente à boire dans un pot à un pe- 
tit enfant qui est vis-à-vis de lui. Le nom 


d’.4. ». Ostade est marqué à la gauche vers 


D'ADRIEN VAN OSTADE. 


le bas de l’estampe. Dans la marge du bas 
sont les deux vers de Tibulle : 
— — — Securae reddamus lëmpora mensae. 
venit post nultos una serena dies, 
Largeur : 9 pouces, 5 lignes. Hauteur: 7 pouces , 5 lig- 
nes, non compris la marge. 

On a deux épreuves différentes de cette 
estampe. La première est moins travaillée. 
La seconde est regravée en quelques en- 
droits. On la reconnoiît en ce que le coussin 
du siège à dossier rond, qui est derrière 
l'homme debout tenant un verre à la main, 
est couvert d'une contre-taille faite avec 
des traits perpendiculairs, au lieu que ce 
coussin, dans la première épreuve, est sans 
cette contre-taille. En outre l'enfant à qui 
le jeune garçon donne àboire, estnu-tête, 
et a des cheveux très noirs, au lieu que 
dans la première épreuve il a la tête cou- 
verte d'un bonnet qui a ie mème ton de 
couleur que son visage. 

On rencontre aussi quelques fois des 
épreuves, où le nom d'Ostade nese trouve 
pas , et où la porte de la cave est moins om- 
brée ; mais elles sont extrêmement rares. 

L'oeuvre d’'Adrien van Ostade est ordi- 
nairement accompagné du portrait de cet 


384 DEUVRE 

artiste, gravé en manière noire par J. Gole 
d'après €. Dusart, et d'une planche, sur 
laquelle est gravé ce titre: ZWerck com 
_pleet van den vermaarde Schilder Adriaan 
van Ostade , alles door hem selfs geinventeert 
en géest. Oeuvres complettes, D' Adrian de 
Ostade, peintre célébre , Inventées et gravées 
par luy-méme. 


/ PIÈCE DOUTEUSE. 

Sur la droite de cette estampe, près 
d'une porte couverte, une paysanne vue 
presque par le dos et assise, arrange sa 
pipe, ce dont s'occupe aussi un homme 
qui est assis vis-à-vis d'elle, et derrière le- 
quel un autre est debout tenant un pot 
de la maig gauche, et de la droite une 
pipe. On voit sur le devant à gauche une 
ouverture qui semble être l'entrée d'une 
cave. Dans le fond de ce même côté on 
apperçoit, entre autres figures, une femme 
debout près d'une cheminée, et deux pay- 
sans assis vis-à-vis. À la gauche de la marge 
du bas est écrit en letires inajusculies: 
OSTADE F. 


Largeur: 5 pouces, 1 ligne. Hauteur: 4 pouces, 


7 lignes, la marge du bas non comprise. 


D'ADRIEN VAN OSTADEÉ,. 585 


La gravure, et plus encore le dessin de 


cette estampe, diffèrent si essentiellement 
de toutes les autres pièces d'Ostade que 
plusieurs connoisseurs ont hésité de l'at- 
tribuer à cet artiste. Suivant notre avis Os- 
tade n’y peut avoir part tout au plus que 
pour le dessin, la gravure ayant été cer- 
tainement exécutée par quelque anonyme 
de peu de mérite. 


TABLE 
DES ESTAMPES GRAVÉES 
PAR 


ADRIEN VAN OSTADE. 


Nro de 


l'oeuvre. 
34. Bénédicité (le) 
30. Chanteuse (la) 
41. Charcuticr (le) 
43. Charlatan (le) 
bo. Commères (les deux) 
18. Coup (le) de couteau. 
15. Cruche (la) vuide. 
4g. Danse (la) au cabaret. 
25. Dévideuse (la) à la porte de sa maison. 
17. V'Éc le. 
36. l'Émouleur. 
35. l'Épouilleuse, 
46. Famille (la) 


47. Fête (la) sous la treille, 
48. Fête (la) sous le grand arbre. 
28. Figures (trois) grotesques. 


31. Fileuse (la) 


N ro. de 
l'oeuvre, 


5. Fumeur (le) 
10. Fumeur (le) à la fenêtre. 
6. Fumeur (le) riant. 

. Fumeurs (les) 

. Goûté (le) 

. Grange (la) 

. Gueux au dos courbé. 


. Gueux debout, les mains derrière le dos. 


Gueux enveloppé d'un manteau. 


. Harangueurs (les) 

. l'Homme appuyé sur le bas de sa porte 
. l'Homme conversant avec la femme. 

. l'Homme et la femme causant ensemble. 


Homme et femme marchant ensemble. 


[Q 
+ 


Joueur (le) de violon bossu. 
Marchand (le) de lunettes. 
. Mère (la) et les deux enfans. 


D 
os À 


+. 


. Musiciens (les) ambulans. 

. Paysan avec un bonnet pointu. 

. Paysan avec une petite toque noire, 
. Paysan (le) payant son écot, 

. Paysan (le) qui rit. 

. Paysan (le) sonnant du cor. 

. Paysanne qui rit. 

. Pêcheurs (les) 


. Peintre (le) 


380 


Nro. de 


l'oeuvre 

33. Père (le) de famille. 

16. Pouppée (la) demandée. 
27. Savetier (le) 
11. Tendresse (la) champêtre 
30. Trictrac (le) 
8. Vielleur (le) 


45. Violon (le) et le petit viellew 


JEAN 
BAPT. WEENIX. 


Jean Baptiste Weenix naquit à Amsterdara 
en 1621. Sa passion pour la peinture l'a- 
yant rendu incapable de s'appliquer au 
commerce de la librairie, et depuis à celui 
de la draperie, auxquels on l'avoit succes- 
sivement destiné, on céda au penchant de 
ce jeune homme, et on le mit chez Jean 
Micker, peintre médiocre, où il ne resta 
que jusqu'à ce qu'il eut l'occasion d'entrer 
chez Abraham Bloemaert. En quittant cette 
école où il fit des progrès étonnans, il pas- 
sa encore deux ans dans celle de Micolas 
Moyaert dont il sut imiter si exactement 
la manière que l'élève ne se fit plus dis- 
tinguer du maître. À cette époque, Weenix 
âgé de 18 ans se maria. Quatre ans après 
il fit le voyage de Rome qu'il avoit tou- 
jours extrêmement désiré et auquel sa fa- 
mille s'étoit toujours opposée. Arrivé dans 
cette capitale des arts, il y travailla avec 
le plus grand succès. Attaché au cardinal 


Pamphile qui le nomma son peintre, il y 


ft un séjour de quatre ans, et n’en partit 
que sur les sollicitations réitérées de sa 


392 

femme qui, retenue par ses parens, ne 
voulut jamais consentir à l'aller joindre, 
quoique le cardinal eut même fait tous les 
arrangemens pour la commodité de son 
voyage. Weenix mourut en 1660, âgé de 
trente neuf ans, au château de Huys Ter- 
meyen à deux lieues d'Utrecht. 

Cet artiste qui a excellé dans tous les 
genres de peinture, n'a gravé que deux 
estampes, qui sont extrêmement rares. El- 
les diffèrent tellement entre elles, et pour 
le goût de dessin et pour le maniement de 
la pointe, qu'on pourroit croire qu'elles 
ne sont pas l’ouvrage de la même main, 
ce qui prouve que Weenix doit les avoir 
gravées à deux époques de sa vie très 


éloignées. 


À. Bartsch se. 


ŒUVRE 


DE JEAN BAPT. WEENIX. 


1. Le taureau *). 


Un taureau vu presque par derrière et 
dirigé vers la droite du fond, où l'on ap- 
perçoit une vache dont les jambes sont 


cachées par un terrain élevé, et qui marche 
vers la gauche. Un troisième animal de la 
même espèce se fait remarquer dans le 
lointain à gauche, au pied d'un arbre pres- 
que sec qui s'élève d'un rocher escarpé 
que l’on ne voit qu'en partie. 

Le dessin de cette pièce est peu correct, 
et la gravure n'offre que le griffonnement 
d'une pointe maigre et timide par défaut 


*) L'auteur de ce catalogue a gravé une copie de cette 
estampe, ainsi que de la suivante. Ces copics sont exactes, 
mais son nom tracé en toutes lettres, dans la première au 
haut de la droite, dans la seconde , au haut de la gauche, 
les fera reconnoître d'abord. Voyez la note, page 57, ar- 


uicle 17 de Paul Potter, 


394 OEUVRE DE JEAN BAPT. WEENIX. 
d'exercice. Il paroïît hors de doute que 
Weenix a gravé cette estampe dans sa 
première jeunesse. Le nom de Baria Wee- 
nix est tracé au bas de l’estampe, à droite. 


Hauteur: 5 pouces, 8 lign. Largeur : 3 pouces, 11 lign. 


2. L'homme assis. 
Un homme assis, vu presque de face et 
ayant le corps dirigé un peu vers la gauche. 
Sa tête est couverte d'un chapeau rond. 
Sa main gauche est placée sur sa cuisse ; 
l’autre repose sur le dos d'un grand chien 
qui est près de lui, et appuye sa tête sur 
la cuisse droite de son maitre. Cette pièce 
qui n'est pas terminée, est dessinée d'un 
très bon goût, et gravée d’une pointe spi- 
rituelle qui décèle le maître exercée. 


Hauteur: 6 pouces , 3 lign. Largeur : 4 pouces, 9 lign. 


« 1. Bartrchr JC. 


PHILIPPE 
WOUW ERMANS. 


Philippe Wouwermans naquit à Harlem en 
1620. Après avoir reçu les premières leçons 
de son père Paul Wouwermans, il passa 
chez Jean Wynants qui lui fit changer sa 
méthode qui étoit contraire aux bons prin- 
cipes. Le jeune élève employa bien son 
tems, et profitant des instructions de ce 
nouveau maître , il se vit en état d'étudier 
la nature sans le secours de personne. Peu 
connu, mal payé , chargé d’une nombreuse 
famille, il étoit obligé de travailler sans 
relâche ; mais d’un caractère tranquille et 
aimant à bien faire, il n'a jamais négligé 
aucun de ses tableaux dont cependant il 
nous a laissé un nombre prodigieux. Wou- 
wermans n’est jamais sorti de la ville de 
Harlem où il mourut en 1668, âgé de 
48 ans. 

Wouwermans n'a gravé qu'une seule es- 
tampe, vraisemblablement parce qu'étant 
obligé de toujours peindre pour subsister, 
il ne lui resta pas de loisir pour l'employer 
à la gravure. 


RUN Eos D'A 


À. Bartsch sc. 


SRE 1287 S NN LS: 
F SES Ÿ Se + <= A A é SS ÈN NU N x 4 — 
7 SS- S = *, ... Pà « à 2 * j ; DT F F= 
DORE RENE LES Mer à 

CARS SNS RES FÈ 


ŒUVRE 
DE 


PHILIPPE WOUWERMANS. 


Le cheval. 

Un cheval debout vu de profil, dirigé 
vers la droite et attaché par son bridon à 
un tronc d'arbre. Au haut de la gauche est 
un chiffre composé des lettres Fw et fe et 
l’année 1643, l’un et l’autre à rebours. La 
justesse des muscles, et l'exactitude du 
dessin démontrent dans cette estampe le 
grand peintre de chevaux que nous admi- 
rons dans les ouvrages de P. Wouwermans. 
La gravure est extrêmement grifflonnée. 

Largeur en haut: 6 pouces, 6 lignes; en bas: 6 pouces, 
8 lignes. Hauteur: 4 pouces , 5 lignes. 

Cette estampe est d'une rareté extrème, 
sans doute parce qu'elle est la seule que 
nous ayons de ce maitre. À la vente de 
Ploos van Amstel, en 1800, elle a été pa- 
yée 60 florins. La description que Basan 


400 OEUVRE DE PHIL. WOUWERMANS. 


en à faite dans son dictionnaire des gra- 
veurs, est entièrement fausse. Suivant cet 
auteur elle représente un paysage, au mi- 
lieu duquel est un cheval sellé, et il la 
donne pour une pièce en hauteur. S'il n'a 
pas pris une estampe pour l’autre, on est 
obligé de croire qu'il a fait sa description 
sans avoir eu l’estampe devant les yeux ; 
car le fait est, que le cheval n’a point de 
selle, et que l’estampe est en largeur. Une 
preuve que Joseph Struit ne l'a pas vuenon 
plus, c'est qu'il a admis dans son rogra- 
phical dictionary of engravers la description 
de Basan, sans en rectiher l'erreur *). 


—— 


*) L'auteur de cet ouvrage a gravé de cette estampe 
une copie que lon a trouvée exacte, mais qui est facile 
de reconnoître en ce que son nom Y est marqué en tou- 
tes lettres au dessous du chiffre de P. Wouwermans, Vo- 


yez la note, page 57 à l'article 19. de P. Potter. 


NOMS 
DES ARTISTES 
DONT LES OEUVRES SONT DÉCRITS DANS CE 


PREMIER VOLUME. 


VAN AKEN, JEAN . 
ALMELOVEEN , 35EAN . 
DE BYE, marc 
LE DUCQ, 5EAN 
YAN DEN HECKE, JEAN 
DE HEUSCH, GuILLAUME 
pu JARDIN, cARLE 
JONKHEER . 
DE LAER, PIERRE . 
YAN DER MEER, 5EAN 
MIELE, JEAN 
yAN OSTADE, ADRIEN 
POTTER, raur 
P. V. H. 
ROOS , JEAN HENRI 
RUISDAEL,, 3AQUES . 
SAFT-LEVEN, H£RMAN 


402 


VANIVEDDE.: ADBIEN 5 0 
VERSCHUURING , next 

p£E VLIEGER, simon . ù 
WEENIX (3EAN BAPTISTE) 
WOUWERMANS (PuiLirrE) . 


e 


e e 


I 
PREMIER VOLUME 


ru V7) RE AË 2 #2) 
2E œh. 1VEU lé. 
M À ] F C 


, après IN 


2.h. DIVERSES VACHES ET BOEUFS, 
Quatrième suite de huit estampes. 
Largeur : 5 pouces, 1 à 3 lignes. Hauteur: 4 pouces. 


, Ces estampes sont numérotées au laut de La gauche. 


02.:a. 

1) Titre. Une : grande pierre, sur la- 
quelle est écrit: Paulus Poiter inv. M. de 
Bye fec. Nr. 2. Au délà de cette pierre est 
une vache dont on ne voit que la tête. Elle 
est dirigée vers là droite. Au bas de la 
pierre, vers le-devant, sont deux souches 
et une plante à larges feuilles. Dans la 


marge du bas, on ht: A. Visscher excudit. 


32.b. 
2) Un boeuf debout, vu de profil et 
dirigé :vers là droite. 
arc. 
3) Une vache Le Do vue par le dos, 
retournant sa tête, pour regarder derrière 


. Elle est un peu RARE vers la gauche, 


32. d. 

4) Au milieu‘de l'estampe, une vache 
vue de profil et tournée vers la droite, 
lèche le côu d'une autre vache qui.est de 
ant elle, vue de face. Sur le devant à 
gauche s'élève un arbre sur le bord d'une 
petite pièce d'eau. Le chiffre 4 est grave 
à gauche, à la mi - hauteur de la planche 
près du tronc de l'arbre. 

52..e. 

5) Une vache qui se lèche; elle est de- 
bout à la' gauche de l'estampe et vue par 
le dos. Elle retourne sa tête pour seléchet 
la croupe. 

32. 

6) Un boeuf vu de profil et dirigé à 
droite, un peu vers le fond. Il est debout 
près d'une souche qui est sur le devant à 
droite et d'ou sort une petite branche peu 
feuillue. 

32.8. 

7) Une vache debout, vue de profil et 
dirigée vers la droite, où s'élève un tronc 
d'arbre, au pied duquel est une plante à 
très larges feuilles. 

32. h. 


8) Un cochon qui dort couché au milieu 


III 
de l'estampe, ayant la tête dirigée vers le 
devant de la gauche. Dans le fond de ce 
mème côte on voit les restes d'uneétable. 
Vers le bas de la droite, l’année 165% est 


marquée sur une petite pierre. 


Page 93 effacez les articles 95, 96,97 et 
98 qui sont compris dans la suite 32a — 


ae | 
2h, décrite ci-dessus. 


HENRIROOS. 
Page 154. Après Nr. 38 ajoutez: 

On a deux épreuves différentes de ce 
morceau. La première qui est d'une rareté 
extrème, porte l'année 1660 au lieu de 
1664; elle est moins chargée de travail, et 
le ciel y est tout en blanc. 

La seconde est celle que l'on a détaillée 
ci-dessus. On y voit au haut de la droite 
un ciel fait de traits de burin horizontaux. 
Dans le reste du sujet plusieurs ombres 
sont unies avec du travail de burin, ce 
qui repand plus d'harmonie sur l'en- 
semble. Ce travail est particulièrement re- 


1 


marquable au mouton qui est debout à 


IV 


gauche, et à la chèvre qui se repose vers 
le devant de ce même côté. Cette seconde 


épreuve est d'un meilleur effet. 


ADRIEN VAN OSTADE, 


1. Paysan avec une pelite toque noïre. 
On a deux épreuves différentes de ce 
morceau. 

La première est avant la bordure et 
avant le chiffre d'Ostade. 

La seconde est renfermée dans une bor 
dure, c'est à dire, dans un trait qui borde 
la planche; et les lettres 4. ©. sont gra- 
vées à droite, à l'environ du menton du 
paysan. 

2. Paysanne qui rit. 

On a deux épreuves différentes de ce 
morceau. 

La première est avant labordure et avant 
ies lettres À. O. 

La seconde a la bordure; et les lettres 
A. ©. se trouvent marquées au haut de la 


gauche, 


y 


3. Paysan avec un bonnet pointu. 

On a deux épreuves différentes de ce 
morceau. 

La première est d'un ton généralement 
grisàtre. 

La seconde à été retouchée. Tout le 
bonnet et plusieurs ombres, particulière- 
ment celles qui longent la joue et la fraise, 
sont d’un noir fortement marqué et même 
iTOP Cru. 


5. Le fumeur. Planche ovale. 
On a deux épreuves différentes de ce 
morceau. 
La première est avant la bordure. 
La seconde est bordée d'un trait tout 
autour de la planche. 


6. Le fumeur riant. 
À la gauche de la marge du basestécrit: 


a 
À. ». Ostade. Cette marge est de 5 lignes. 


13. Les fumeurs. 
On a deux épreuves différentes de c« 
morceau. 


La première est avant la bordure, 


VI 

La seconde estrenfermée dans une bor- 
dure. 

18. Le coup de couteau. 

À la gauche de la marge du bas est 
écrit: À. ». Ostade. 1653. Cette marge est 
de 5 lignes. 

22, Gueux enveloppé d'un manteau. 

On a de ce morceau deux épreuves 
différentes. 

La première est avant la bordure. 

La seconde est avec une bordure. 


Entre les numeros 24 et 25 inserez: 


24. a. Le fumeur et le buveur. 
L'intérieur d'une chambre. À droite,un 
paysan vu de profil et assis sur une cuve, 
allume sa pipe dans un pot à feu placé de- 


vant lui sur une petite table triangulaire 


Un autre paysan, vu de face, est debout 
presqu'au milieu. Il tient un verre de la 
main gauche, et a l'autre appuyée sur Île 


. 
n3: 


1 HAVE MERCURE RU ARTS a UM, PPT ER 
11A415€ qui ESt à 1à saui he ae 


dossier d'une € 

l'estampe. Le nom À. »r. Ostade est gravé 
8 

sur une tablette suspendue au mur, vers 


le haut de la droite. 


VII 
Hauteur: 2 pouces, 9 lignes. Largeur : 2 pouces, 
2 lignes. 


On a de ce morceau deux épreuves 


différentes. 
La première est celle que l'on a décrite. 


La seconde est retouchée en plusieurs 
endroits, particulièrement dans le mur 
ombré au delà du paysan qui est debout. 
Ce mur est d'un ton trop noir quines'ac- 
corde pas avec le reste du travail. 


27. Le savetier. 

On a deux épreuves différentes de ce 
morceau. 

Dans la première, le bas du pignon dela 
maison qui se voit au haut de la droite 
de l'estampe, est garni d'un feuillage 
d'arbre peu distinctement exprimé. 

Dans /a seconde, ce feuillage a été rem- 
placé par une continuation de feuilles de 
vigne qui occupent tout le haut de cette 
estampe. 


28. Trois figures grotesques. 
On a deux épreuves différentes de ce 
Morceau. 


* t'a 
La première est avant la bordure, c'est à 


VIII 
dire, avant le trait qui renferme le sujet, 
et elle est moins travaillée. 

La seconde à la bordure, et plusieurs 
ombres y sont renforcées au burin et à la 
pointe sèche. La figure vue par le dos 
dans le lointain à gauche, presque en blanc 
dans la première épreuve, est entièrement 


couverte de traits perpendiculaires. 


30, La chanteuse. 

On a deux épreuves différentes de ce 
morceau. 

La première est moins travaillée, et le 
milieu du bonnet de l'homme qui bat la 
mesure, est tout à fait blanc. 

La seconde est plus travaillée, particu- 
lièrement à la porte qui se voit au milieu 
du fond. La partie claire du bonnet de 
l'homme qui bat la mesure, est couverte 
de traits de pointe sèche. On reconnoit 
aussi cette seconde épreuve à ce que le 


trait du bas de la bordure est double, tan- 


disqu'il n'est que simple dans la première 


33: Le père de famille. 
On a deux épreuves différentes de 


morceau. 


IX 

La première est un peu moins travaillée. 
La seconde à quelques lumières couver- 
tes de traits délicats de pointe sèche. On 
en voit, par exemple, sur la partie claire 
du chaudron suspendu, qui dans la pre- 


mière épreuve est tout en blanc. 


39. Le fric - trac. 

On a deux épreuves différentes de ce 
morceau. 

La première se fait connoître à ce que 
le mur du fond où est suspendu une ta- 
blette, est d'un ton grisätre, causé par le 
défaut de l'eau - forte 

Dans /a seconde, ce mur est entièrement 
retouché au burin par des hachures qui 


vont en différens sens. 


41. Le charcutier. 
On a trois épreuves différentes de ce 
morceau. 
La première diffère de la seconde en ce 


quelle est encore plus chargée d'ombres, 


et notamment la figure du paysan qui est 
Aebh: ct 4 PAU NC 1 ©‘: | à » » Y » 
lebout sur le devant à gauc he. Cette figure, 
éclairée dans la seconde épreuve sur toute 


la moitié du bonnet et du bras, ainsi que 


X 


sur deux tiers de la jambe, n'offre dans la 
troisième qu'un reflèt très mince de lu 
mière. 

43. Le charlatan. 

Il y a de ce morceau encore une fror- 
szème épreuve qui ne diffère de la seconde 
qu’en ce que les arbres se trouvent entié- 
rement retouchés. Ce travail, fait par quel- 
que mal-adroit , est très aisé à connoitre 
à ce que la partie du feuillé à côté du 
paysan au bonnet haut, très moëlleuse dans 
la première et la seconde épreuve, est d'un 
ton cru et trop fort, ainsi que d'une forme 
plate. 

45. Le violon et le petit vrelleur. 

On a deux épreuves différentes de ce 
morceau. 

La première est celle, où le clocher qui 
se voit dans le lointain à droite , nest 
ombré que par des traits très fins, faits à 
la pointe sèche. 

Dans /a seconde, ce clocher est ombré 
de traits de burin horizontaux, gravéstrès 


régulièrement. 


49. La danse au cabaret. 


Page 382. Ligne 6, après le mots: /rarfs 


XI 
délicats, ajoutez: De plus, les deux plan- 
ches du corridor au haut de la gauche, 
une grande partie du mur au dessus de la 
porte de la cave, et le côté éclairé du banc 
à dos, contre lequel un paysan s'accoude, 
sont couverts d'une taille, tandisque ces 
parties sont en blanc dans la première 
épreuve. 

50: "Er goûté. 

Page 385. Au lieu des lignes: On ren- 
contre — — rares; lisez: On rencontre 
aussi quelques fois des épreuves, où la 
porte de là cave qui se voit dans le fond 
à droite, nest ombrée que d'une seule 
taille, tandisque cette même porte a été 
depuis couverte de deux contre -tailles 
dont l’une est horizontale, l'autre diago- 


nale, Le nom d'Ostade s'y trouve pareil- 


lement. Ces épreuves sont extrêmement 
rares, 


ERRATA DU PREMIËR VOLUME. 


Lis 7e 


D 


D 


» 


Au lieu de 

dirigée 

4. Cheval(le) et 
le chien 

1. Le cheval ete, 

La vache etc. 

7919: 

Hauteur etc. 

Largeur etc, 

en chasse 

ces 

loupes 

cinquante une 

Hauteur etc. 

Largeur etc, 

l’au 

trente cinq 

vingt 

dix 

feuilles 

moins ombrés 

est une 


un pair 


couverte 


Lisez : 


I 2.Cheval (Le et 
le chien, 


9. Le cheval etc. 


2 FER 4 
9, La vache etc. 


119.5 9 4° 
Largeur eic, 
Hauteur etc. 
de chasse. 
ses 
toupes. 
cinquante deux. 
Largeur etc. 
Hauteur etc. 
l'eau. 
trente six, 
vingt et un, 
six. 
feuillu. 
plus marqués. 
et une. 
une pair. 


Qquyerte 


: ete : 
«S'errlrc 2740 ect LT C'élunne. 


LE 
PRINT 
GRAVEUR. 


PAR 


A D'A M BA RT SCOR 


SECOND VOLUME. 


À VIENNE, 


DE L'IMPRIMERIE DE J. V. DEGEN, 
LIBRAIRE PLACE ST. MICHEL. 


1803 


ANT. WATERLO. 


Ce catalogue a été publié en Allemand par l'auteur 


en 1795. Il en offre aujourd’hui la traduetion où:il a 


rectifié quelques erreurs, et ajouté plusieurs observations 


nouvelles 


Lbistoire de la vie d’Antorne Waterlo est 
peu connue; à peine sait on le lieu et l'an- 
née de sa naissance. Suivant l'opinion de 
Descamps 11 vint au monde vers l'an 1618. 
Les uns le font naître à Amsterdam, les 
autres à Utrecht. Ce qu'il ya seulement de 
certain, c'est qu'il vecut nombre d'années 
dans un lieu situé entre Maarsen et Breu- 
kelen , aux environs d'Utrecht. Ilmourut 
pauvre dans l'hôpital d'Hiob près cette 
dernière ville. 

Cet artiste peignit des paysages qui sont 
aujourd'hui très recherchés , ainsi que les 
dessins originaux qu'il nous a laissés. Ce- 
pendant il paroïit, que Waterlo doit sa 
célébrité moins à ses tableaux et dessins 
qu'à un grand nombre d'estampes qu'il a 
gravées à l'eau-forte avec une légereté et 
un esprit rares, sur des dessins qu'il a 
tous faits d'après nature, à ce que l'on 
prétend, et qui pour la plus grande par- 
tie représentent les environs d'Utrecht. 

Les sujets favoris de Waterlo étoient 
les bois qu'il rendoit en véritable maitre, 


A #2 
a. 4 El 


4 

On y trouve toute la vérité de la nature, 
surtout dans le feuillé qu'il faisoit d'une 
manière admirable. Il a rarement choisi 
des environs d'une grande étendue : un pe- 
tit coin de fôret, une partie de ruisseau 
à bords garnis de verdure, un rocher, un 


village isolé, situé sur la rive d'un canal, 


un hermitage, voilà les sujets qu'il « exé- 
L2 


cutés de préférence. * 

Le seul defaut que l’on trouve dans plu- 
sieurs de ses estampes, c'est qu'il n'y à 
pas assez soigné le clair-obscur. Les lu- 
mières y sont souvent trop nombreuses 
et trop dispersées. Il étoit peu habile dans 
l'art de dessiner les figures et les animaux ; 
aussi se servit il, suivant Houbraken, 
presque toujours de VVeenix ou d'autres 
artistes, pour faire orner ses tableaux. Il 
employa rarement les figures dans ses es- 
tampes, et celle que l'on y rencontre 
sont presque autant de preuves de son 
incapacité dans cette partie. 

Considéré comme graveur, WVaterlo 
s'est servi d'une méthode toute particu- 
lière, que l’on ne sauroit gueres cempa- 
rer avec celle de quelque maitre que ce 
soit. Il laissoit mordre délicatement l'eau- 


5 


forte sur ses planches, sans jamais Les as- 


sujetir une seconde fois à cette opération, 


ainsi que Herman Saft-leven et plusieurs 
autres artistes l'avoient pratiqué sur plu- 
sieurs de leurs planches. Pour garantir ses 
fonds contre l'effet de l'eau-forte , il avoit 
soin de les couvrir, et obtenoit par ce 
moyen la dégradation des plans. Entre 
plusieurs exemples propres à prouver ce 
procédé de Waterlo, on peut produire 
l'estampe Nr. 56., où la grande masse du 
bois se dégage parfaitement de l'arbre qui 
est à la gauche du devant , et qui est très 
creusé par l'eau-forte, Mais ordinairement 
il laissoit mordre ses planches dans un dé- 
gré général de force , et y ajoutoit ensuite, 
avec le burin seul, l'accord des tons, ainsi 
que les ombres fortes, partout où elles 
lui sembloient nécessaires. Dans la pièce 
Nr. 55, par exemple, les buissons qui se 
voient au second plan à gauche, de l'au- 
tre côté du ruisseau, sont distinctement 
dégagés des objets qui se trouvent à la 
droite du fond, ainsi que des deux grands 
arbres plantés sur le devant; cependant 
ces trois divers plans ont été mordus très 
foiblement, et tous au même dégré: les 


6 


dégradations n'ont été effectuées qu'après- 
coup par un travail de burin plus ou moins 
abondant. 

Waterlo s'est en général beaucoup ser- 
vi de cet instrument, c'est avec son se- 
cours qu'il terminoit non seulement le 
feuillé, mais encore, et principalement, 
les troncs de presque tous ses arbres. Sou- 
vent. il ajoutoit les petites branches avec 
le burin tout seul. Nous voyons un exem- 
ple de ce procédé dans l'estampe Nr. 85. 
Les petites branches sortant du buisson 
qui est à gauche, près du marais et près 
de l'arbre tronqué, n'ont point été gra- 
vées à l’eau-forte; c'est purement par le 
moyen du burin que l'artiste les y a ajou- 
tées. Il en est de même de l'arbre qui dans 
l'estampe Nr. 116 estsur le devant à droite : 
Waterlo l'avoit gravé à l'eau-forte, sans 
feuilles, comme on peut le voir dans une 
épreuve très singulière qui se trouve à 
la bibliothèque imp. et roy. Le feuillé, 


ainsi que quelques petites branches qui 


se voient dans les épreuves ordinaires de 
ce morceau, n'ont été ajoutées par Wa- 
terlo qu'après-coup, avec le burin tout- 
seul, 


qu 


Î 

Les planches de notre artiste ayant été 
délicatement gravées à l'eau-forte , et char- 
gées de beaucoup de burin, comme on 
vient de le montrer, il arriva, qu'à me- 
sure qu'elles s'usoient, les traits de l'eau- 
forte devinrent visiblement plus foibles, 
tandisque les coups de burin opposant 
plus de resistance à l'impression, ne di- 
minuèrent point dans la même propor- 
tion. Ainsi les tons se confondirent, et 
l'harmonie fut détruite. 

Ces mauvaises épreuves sont commu- 
nément appellées retouchées, peut-être 
parcequ'on suppose que les planches dont 
elles viennent, n'ont point été originai- 
rement terminées au burin par Waterlo 
lui-même, mais que cette espèce de travail 
y est l'ouvrage de quelque main peu ha- 
bile dans la gravure, qui aura tenté de 
remplacer postérieurement les traits que 
le frottement avoit affoiblis, et presque 
usés. À la vérité les mêmes coups de bu- 
rin qui s’allient si bien et d'une manière 
si pittoresque avec le travail de l'eau-forte 
dans les bonnes épreuves, reparoissent 


dans les mauvaises si secs, si lourds, et 


leur noirceur frappante contraste si mal 


8 

avec les teintes presque éffacées et grises 
de l'eau-forte, qu'on ne peut-être étonné , 
si la plus grande partie des amateurs les 
regardent comme un griffonnerment témé- 
raire ajouté après coup par quelque mal- 
adroit. Le moyen de dissiper l'erreur en 
pareille occasion, c'est de confronter l'é- 
preuve supposée retouchée avec une au- 
tre épreuve dont la vigueur soit franche : 
les mèmes traits et les mêmes hachures se 
feront également remarquer dans l'une et 
dans l'autre, et lon se convaincra qu'il 
ny a rien d'ajouté à celle qui est foible ; 
on verra clairement que le tems seul en 
a détruit l'harmonie. 

On n'a qu'un très petitnombre de plan- 
ches qui aient été éffectivement retou- 
chées au burin postérieurement et par des 
mains étrangères, mais ces retouches n'ont 
eu lieu que dans les devants couverts d'om- 
bre , rarement dans les troncs d'arbres, 
jamais dans le feuillé. 

Celles qu'on a essayé de faire revivre, 
non par le burin, mais par l'eau-forte, 
sont les plus nombreuses. Les amateurs 
peu exercés s'y meprennent souvent, et 


séduits par leur vigueur, ils croient y re- 


9 
connoître cette fraicheur virginale qui ca- 
ractèrise les bonnes épreuves; mais elles 
n'ont gueres plus de valeur que celles 
dont on vient de parler. Dans tous les en- 
droits où la délicatesse est requise, les 
traits y sont grossiers et crüs; il ny a 
point de dégradations dans les tons, les 
lointains sont aussi vigoureux que les de- 
vants, et le tout ensemble n'offre qu'un 
assemblage de masses noires et monoto- 
nes, opposées à des clairs tranchans, dé- 
pourvu de ces douces demi-teintes et de 
ces coups d'un noir vif, qui produisent 
l'effet brillant si justement admiré dans 
les bonnes épreuves. 

De quelque manière que les planches 
aient été retouchées, et autant qu'ilnous 
a été possible d'en avoir connoissance , 
nous n'avons pas manqué d'en faire men- 
tion dans ce catalogue. 

L'oeuvre de Waterlo, au complet, est 
composé de cent trente six estampes. La 
description que nous en avons donnée, 
est divisée en deux classes, dont la pre- 
mière contient les pièces en largeur, la 
seconde celles en hauteur. Les estampes 


de chaque classe sont rangées suivant leurs 


10 


proportions en commençant par les plus 
petites. 

Pour faciliter l'usage de ce catalogue, 
on a joint à la fin deux différentes tables 
dont la première offre les dénominations 
que l'on a données à chaque pièce, ran- 
gées par ordre alphabétique, la seconde, 
un apperçu des différens formats des es 
tampes, classé suivant l'ordre que l'on à 
observé dans le catalogue même. 


OEUVRE 


D’'ANTOINE WATERLO,. 


PIÈCES EN LARGEUR. 


1. Les deux paysans dans l'allée. 
Vue d'un bois. On voit au milieu de ce 
morceau , sur le deuxième plan , une par- 
üe d'arbres qui se tirent en largeur vers 
la droite du fond. Sur le troisième plan, 
à gauche, un autre groupe d'arbres forme 
avec les premiers une espèce d'allée, au 
bout de laquelle on apperçoit une haie, 
et derrière elle, des buissons. Deux pay- 
sans marchent dans l'allée, à côté l'un de 
l'autre. Sur le devant à droite, deux sa- 
pins s'élèvent jusqu'au bord supérieur 
de la planche. Au haut de la gauche est 
écrit : À. W. ex. 


Largeur : 3 pouces 


I 7 lignes. Hauteur : 3 pouces. 


? 


“ 


OEUVRE 


2. Le bétiment ruine. 


Ce morceau représente un bâtiment rui- 
né qui remplit la planche dans toute sa 
largeur. Le milieu de cette ruime est percé 
d'une voûte , autravers de laquelle on ap- 
perçoit, dans le lointain, une partie d'a- 
queduc orné d'un petit arbre. Il ne reste 
de la partie supérieure de l'édifice qu'un 
morceau de mur qui s'élève audessus de 
la voute, et qui est, ainsi que toute la 
ligne , couvert d'herbes parasites. Le de- 
vant à gauche est garni de buissons touf- 
fus, et à droite on apperçoit une mare 
bordée de joncs. On lit au haut de la 
gauche : À. W.ex. 

Largeur: 3 pouces, 9 lign. Hauteur: 3 pouces, 3 lignes. 

Les épreuves où se trouve le Nr. 7 au 
coin droit du haut de la planche, sont 
foibles et mauvaises. 


3-6. SUITE DE QUATRE ESTAMPES. 


3. Le rocher percé. 
1) On a représenté dans cette estampe 
un rocher qui s'étend du bord droit vers 
le gauche, sur plus des deux tiers de la 


planche. Il est coëffé de buissons et d'ar- 


D'ANTOINE WATERLO. 13 
bres, et percé en forme d'une grande 
voute qui offre la vue d'un petit lointain. 
A l'entrée de cette voûte, à droite, est 
assis à terre un voyageur portant un pa- 
quet sur le dos. On lit à la gauche du 
haut: A.  W.F. 


EN Rae VS ATEN A pa SERA 
Largeur : 4 pouces , 4 lign. Hauteur : 3 pouces, 9 lignes. 


4. L'hermitage. 

2) Au pied d'un grand rocher qui s'é- 
lève à la gauche de l'estampe , et que des 
arbres et buissons garnissent par inter- 
valle, on voit une petite maison qui sem- 
ble représenter un hermitage. Sur le de- 
vant vers la gauche deux arbres plantés 
très près l’un de l’autre , et s'inclinant vers 
la droite, s'élèvent jusqu'au bord supé- 
rieur de la planche. Le pays vers le de- 
vant de la droite est composé de plusieurs 
élevations dont les deux plus avancées 
forment une espèce de chemin creux, dans 
lequel un homme portant sur le dos un 
paquet suspendu à un bâton quil tient 
sur l'épaule, dirige ses pas vers la petite 


maison. On voit dans le fond deux rangs 


d'arbres placés presqu'en largeur, mais 
à différentes distances, et derrière eux 


14 OEUVRE 
s'élève une montagne douce. On lit au 
ut de la gauche: A. W.F. 


: 4 pouces, 9 lign. Hauteur : 3 pouces, à lignes. 


bia petite cascade. 
3) On voit dans ce morceau plusieurs 


quart iers de rochers qui s'étendent depuis 


le bord droit jusqu'au milieu de la planche. 
Ils sont couverts de buissons, et ornés 
au haut de quelques arbres. A la gauche 
de l’estampe est une petite colline, pa- 
reillement ornée d'arbres et de buissons, 
qui vient se joindre avec les rochers en 
se prolongeant vers la droite du fond. 
Une petite cascade qui tombe dans une 
espéce de bassin naturel, forme le de- 
vant. Entre les rochers et la colline on 
voit une digue, et au delà, des buissons 
au pied d'une grande montagne qui va 
en montant de la gauche vers la droite. 
On apperçoit une autre montagne dans 
le lointain à gauche. De ce côté est écrit : 
A. W. f. 

Largeur : 4 pouces, 5 lign. Hauteur : 3 pouces , 10 iign. 

6. Le petit pont de Lors 1ortueux. 
4) On voit sur la droite de l’estampe 


D'ANTOINE WATERLO. I 
un rocher escarpé, peu garni de verdure, 
et divisé, par le haut, en deux cimes. A 
une petite distance, vers le devant, est 
une colline où s'appuye un petit pont de 
bois qui se dirige en demi-cercle vers un 
autre que l'on découvre dans le rocher à 
la droite de l'estampe. Sur cette même 
colline un homme fait marcher un petit 
troupeau vers le pont. Le devant qui est 
entièrement couvert d'une ombre noire, 
est formé par un terrain inégal qui s'in- 
cline doucement vers la droite. On y voit 
deux groupes d'arbres , au milieu desquels 
se montrent deux figures. On lit au haut 
de la gauche: A. W. f. 

Largeur: 4 pouces, 5 lign. Hauteur: 3 pouces , 9 lignes. 
On a de ces quatre estampes des épreu- 
ves qui sont numérotées et dont la troi- 
sième est marquée de l'adresse de RL. et L 


Oltens ; mais elles sont mauvaises. 


) ne À 
7-10. SUITE DE DOUZE ESTAMPES. 
Largeur : 5 pouces, à 5 pouces, 2 lignes. Hauteur: 3 pouces, 
3 à 5 lignes. 
Note. Quelque marchand qui. a publié ces estampes, après 
les avoir fait retoucher à l'eau-forte , changea les ancien 


numéros de trois planches : 


16 OEUVRE 
Le chiffre 9 sur Nr. 15 a été changé en 3. 
xo sur Nr. 16 en 4. 
et 12 sur Nr. 18 en 2. 

Dans tous ces morceaux les ciels ne 
paroissent que par parties; et dans quel- 
ques uns ils sont totalement éffacés, par- 
ceque les planches trop fatiguées de l'im- 
pression se refusoient à une nouvelle opé 


ration de l'eau-forte. 


7. Le retour du pécheur. 

1) Cette estampe représe nte un village 
situé au bord d'une rivière qui s'étend 
sur toute la largeur de la planche , et dont 
le rivage, qui se tire vers la droite du 
fond, en occupé plus que les cinq sixiè- 
mes. On voit sur ce rivage un mur haut 
et large, au haut duquel un échaffaudage . 
et au bas, une grande porte sont pra- 
tiqués. Plus loin est une assez grande 
maison à deux cheminées, avec un corps 
saillant qui est plus bas, et contre lequel 
une hutte plus basse encore est adossée. 
Derrière cette maison plusieurs arbres 
s'élèvent au dessus du toit. Après un in- 
tervalle, et dans un petit éloignement, 


se voit une chaumière à découvert et gar- 


D'ANTOINE WATERLO. 17 
nie d'arbres d'un seul côté. Près d'elle, à 
la pointe du rivage, se présente un groupe 
de quatre arbres. On apperçoit dans le 
lointain à droite une église avec un grand 
clocher entre une autre église encore plus 
éloignée et un moulin à vent. Le long du 


mur, et devant la maison , un homme dans 


un petit bateau se dirige vers le rivage. 


Au bas de la gauche, hors du bord de l'es- 
tampe , est écrit: Antont Waterlo fecit et 


excudit. 


8. L'arrivée des voyageurs à l'auberge. 

2) Au milieu de ce morceau est une au- 
berge couverte de chaume , au bord d'un 
grand chemin qui se tire depuis le loin- 
tain à gauche jusqu'à la droite du de- 
vant. En avant de cette auberge, vers le 
spectateur et le bord droit de la planche, 
s'élèvent deux gros arbres aux deux côtés 
d'une barrière qui ferme l'entrée d'un ver- 
ger entouré d'une haie. Sur le grand che- 
min, un chariot attele de deux chevaux 
et rempli de cinq voyageurs, y compris 
le conducteur, s'arrete devant la porte de 
l'auberge où deux hommes sont assis sur 
un banc. À la gauche , et près du chariot, 

II, Vol, B 


10 OEUVRE 
un autre homme ayant un bâton à la main 
et un paquet sur le dos, semble deman- 
der l’aumône aux voyageurs, en s'appu- 
yant de la main droite sur l'épaule d'un 
jeune garçon qui est debout devant lui. 
Le lointain offre la vue d'un village 


9. Le puits. 

3) On voit dans ce morceau une place 
forte, entourée de murs et située sur le 
bord d'une rivière qui occupe tout le de- 
vant. Les murs s'étendent depuis le bord 
droit jusques sur deux tiers de la planche, 
en fuyant dans le lointain. Tout en avant, 
à droite, on remarque une tour ronde qui 
ne depasse le mur que de très peu. Elle 
est contigue à une maison, près de la porte 
de laquelle un petit arbre est planté, et 
celle-ci l’est à un très long mur coupé par 
une gr ande porte en PR CE garni à son 
extrèmité d'une tour terminée en pointe. 
Vis-à-vis de la porte de la maison, sur le 
rivage, est un puits dont le grand lévier 
se balance dans une solive fourchue. A 
un des bouts de ce lévier est attachée une 
barre, par le moyen de laquelle on at- 


üure l'eau jusqu'à un échaffaudage d'ou elle 


D'ANTOINE WATERLO. 19 
coule dans la maison par un canal abou- 
üssant à une fenêtre. On voit sur l'échaf- 
faudage un homme qui semble être oc- 


cupé à verser l'eau puisée dans le canal. 


Sous lui, et contre une échelle, deux hom- 
mes debout causent ensemble. On apper- 
çoit une autre figure sous la grande porte 
au milieu du mur, et vis-à-vis cette porte, 
près du rivage, un bâteau avec un pé- 
cheur. À gauche, vers le devant, des ca- 
nards se promènent sur l'eau. Le fond 
offre dans un très grand éloignement la 
vue d'une ville située au bord de la rivière. 


10. Le village au moulin à eau. 

4) Sur la droite de cette estampe est 
un moulin à eau couvert de chaume. On 
y voit plusieurs pigeons qui volent ou se 
reposent sur des bâtons apposés de diffé- 
rentes manières, La roue du moulin est 
vers le devant. Elle est surmontée d'une 
grande goutière , d'où l'eau tombe dans le 
ruisseau. Celui-ci coule dans un canal 
jusqu'au coin gauche de l'estampe, où 
l'on voit une butte. À droite, près du 
bord de la planche, un homme debout 
au haut d'un monticule se panche sur la 


B 2 


20 OEUVRE 


goutière. À un des coins du moulin une 
femme ayant un paquet sur le dos, est 
assise à terre sous un arbre. Elle semble 
parler à un homme et à une femme qui 
passent devant elle en deux directions op- 
posées. En continuant du moulin, vers le 
fond, une petite élevation garnie d'arbres 
et d'une haie qui les renferme, se pre- 
longe jusqu'à une auberge , devant laquelle 
est arrêtée une coche avec quelques VO- 
yageurs. 


11. L'église du village. 

5) Sur le deuxième plan de ce mor. 
ceau est une église dont la façade se pre- 
sente au spectateur ; derrière elle une aile 
avançant Jusqu'à la moitié de l'estampe, 
forme avec le toit de l'église un angle que 
surmonte un petit clocher. Au coin de la 
façade, vers le milieu de l'estampe, est 
une petite maison, et devant elle, une 
hutte, derrière laquelle s'élève un arbre. 
On voit, un peu plus vers la gauche, le 
€ qui sé tire vers le fond 
et dont la porte est en face. A l'extrémité 


de ce mur, vers le lointain, est appuyée 


ee n 1" Nnhty Am 
mur d'un cimetièr 


‘1 


une petite maison, près de laquelle s'é- 


D ANTOINE WATERLO. 21 
lève un arbre. A la gauche de l'estampe 
est une rivière, On \ voit un bâteau avec 
deux bateliers. Sur le devant à droite, 
une paysanne tenant un bâton à la main, 
et ayant un panier à côté d'elle, est assise 
à terre au coin d'une haie délabrée. 


12. La tour carrée près de l'eau. 


6) On voit dans ce paysage une rivière 


qui remplit tout le devant de l'estampe. 


Un de ses bords commençant à droite, 
fuit vers le fond à gauche jusqu'aux trois 
quarts de la planche. Tout au devant, un 
mur, en partie delabré, s'étend jusqu'à 
une grande tour carrée qui s'avance sur 
l'eau. On voit aux pans de cette tour, dont 
les deux plus élevés sont dentelés, plu- 
sieurs fenêtres qui n'ont ni proportion, 
ni symétrie. Plus loin une partie du ri- 
vage est ornée d'arbres et de buissons; 
il est terminé par une tour ronde cou- 
verte d'un toit pointu, Au pied de cette 
tour on voit un bâteau avec deux hommes ; 
unautre ,pareillement avec deux hommes, 
paroïit plus en avant vers la grande tour, 
et un troisième, où il n'y a qu'une nasse, 
est attaché au mur du devant. 


22 OEUVRE 
13. Les trois pécheurs à la ligne sur le 
petit pont. 

7) On voit dans ce paysage, presqu'au 
milieu de l'estampe, un petit pont traver- 
sant un canal qui se dirige en largeur vers 
la droite jusqu'au coin de la planche, et 
de là serpente dans le lointain. Au milieu 
du pont est assis un homme pêchant à la 
ligne ; un autre, occupé de même, est de- 
bout à sa gauche, et derrière eux un troi- 
siéme, vu par le dos, qui porte sa ligne 
sur l'épaule gauche, et tient une corde 
ou un bâton de sa main droite. Son chien 
est près de lui. Le bord du canal est par- 
tout garni d'arbres, au travers desquels 
on découvre quelques chaumières. On 


apperçoit un clocher dans le lointain. Sur 
le devant à gauche se fait remarquer un 
bouquet de trois arbres au delà d'une 
barrière, 


14. Les quatre paysans sur l'élevation 

de terre. 

8) Sur le deuxiéme plan de ce mor- 
ceau, un peu vers la droite, s'élève une 
colline ronde, de la forme d'un fortin, 
construit de terre, et éntouré de claies. 


D'ANTOINE WATERLO. 23 


On y arrive par un chemin assez large 
qui s'étend en avant jusqu'au bord de la 
planche. Au haut de cette colline, vers 
le milieu de l'estampe, est un groupe de 
trois hommes dont lun vu par le dos et 
assis par terre, parle aux deux autres qui 
sont debout devant lui. Une quatrième 
figure, un peu plus à gauche, hors de la 
claie sur laquelle il se penche, fait signe 
en étendant sa main droite derrière lui. 
Au delà de ces figures, hors des claies, 
sont quelques arbres. A la gauche de l’es- 
tampe est un pays plat, divisé au deu- 
xième plan par une haie placée en tra- 
vers. Le lointain offre la vue d'un ha- 


meau garni de beaucoup d'arbres. 


15. Le chariot sur le chemin de Schéve- 

lingue. 

9) Ce morceau semble représenter le 
rivage de la mer à Schévelingue près de la 
Haye. Le devant consiste en un côteau 
qui s'incline du bord droit, où il est le 
plus élevé, vers la gauche jusqu'au coin 
de la planche. On voit au milieu de ce 
côteau un chariot rempli de monde et 
trainé par deux chevaux. Il est précédé 


24 OEUVRE 


d'un homme à cheval, et devant celui- 
ci marche un paysan accompagné d'une 
femme et d'un enfant. Le rivage fuit vers 
la gauche dans le lointain, où l'on re 
marque le village de Schévelingue, et 
parmi ses maisons un clocher considéra- 
ble , terminé en pointe. Quelques bèteaux 
dont plusieurs figures venant du bord s ap- 
prochent à gué, sont dans la mer à la 


gauche de l'estampe. 


16. L'échelle conduisant à l'eau. 

10) Toute la largeur de cette estampe 
est occupée par une rivière, dont le ri 
vage s'étend depuis le bord droit jusques 
sur trois quarts de la planche, en fuyant 
vers le fond. Le premier objet sur le de- 
vant est un mur, d'où un escalier de bois 
conduit à l'eau, à côté d'un soutien sail- 
lant en maçonnerie. On voit au haut deux 
hommes dont l’un roule un tonneau, et 
le second en cercle un autre. Un troisième 
s'appuye sur le mur, au bas duquel un 
pêcheur est occupé dans la barque à ar- 
ranger ses nasses. La suite de ce mur 
donne naissance à une tour éxagone qui 


précède une maison élevée. Plus loin on 


D'ANTOINE WATERLO. 25 


apperçoit sur le rivage quelques mate- 
lots occupés à charger un bâteau à voiles 
entouré de petites barques. Le lointain à 
gauche offre la vue d'un village, et un 
bâteau allant à voile. 


17. Le bélier, Le mouton et le bouc. 


/ 


11) Sur le devant de ce morceau, un 


peu vers la droite, repose un bélier vu 
de face ; à côté de lui, vers la gauche, est 
debout un mouton tournant le dos. Der- 
rière le bélier, dans un creux, et près 
d'un tronc d'arbre , se montre la tête d'un 
jeune bouc dirigé vers la droite. A la 
gauche du bas , près du bord de la planche, 
est la lettre B, et plus bas ericore , lalettre 
f., ce qui fait croire que ce morceau n'a 
pas été gravé par Waterlo , mais par un 
autre artiste, dont le nom doit commen- 
cer par B. En effet ces trois animaux sont 
trop bien dessinés, pour être attribués à 
Waterlo qui étoit très foible dans cette 
partie. Il est vraisemblable que la lettre 
B désigné le nom de Marc de Bye, de la 
pointe duquel cette estampe approche 


le plus. 


OEUVRE 
18. Les deux tours porntues. 

12) Ce morceau représente un petit 
fort situé sur le bord d'une large rivière. 
Il s'étend depuis le bord gauche jusqu'à 
la moitié de la planche, en tirant vers le 
fond. Tout au devant est une petite hau- 
teur, sur laquelle s'élèvent deux tours 
exagones, couvertes de toits pointues, et 
placées l'une à côté de l’autre. Derrière 
celle des tours qui est la moins haute et 
la plus avancée vers le spectateur, est le 
mur et la porte d'une cour dans laquelle 
on apperçoit des arbres. Ce mur s'étend 
en largeur jusqu'au bord gauche de l'es- 
tampe. Contre cette même tour, du côté 
de la rivière , est appuyée une maison dont 
le devant est baigné par l'eau, et à côté 
de laquelle un escalier de cinq dégrés con- 
duit à l'eau. Sur la ligne de cette maison 
suit un rempart garni au haut d'un garde- 
fou, où l'on apperçoit deux hommes. La 
continuation du mur va jusqu'à une gué- 
rite qui le termine. Plus loin se voient 
quatre bâteaux avec voiles, au delà des- 
quels on retrouve la suite du rivage, qui 
se perd vers la droite dans le fond, où 


l'on distingue un moulin à vent, et les 


D ANTOINE WATERLO. 27 
tours d'une ville. Tout-à-fait en avant du 
côte droit quelques bâtons sortent de l’eau, 
et à gauche on voit deux hommes dans 
une nacelle. 


19. L'entrée du bors. 
Sur la gauche de ce morceau est une 
petite hauteur qui s'incline vers la droite 


jusqu'au delà de la moitie de la planche. 


Cette hauteur, garnie de gazon vers le de- 

ant , est l'entrée d'un bois qui s'étend vers 
la droite jusqu'au milieu del'estampe. Du 
côté droit est une vallée remplie d'arbres 
au dessus desquels on apperçoit un vil- 
lage. Ce lointain est mal et foiblement ex- 
primé, l'eau-forte ayant manqué. L'’es- 
tampe en général n'est pas gravée dans ce 
beau goût qui se fait remarquer dans les 
autres pièces de Waterlo. Elle paroît être 
un de ses premiers essais, en supposant 
qu'elle soit de lui, ce que l’on a tout sujet 
de méttre en doute. 

On a de ce morceau des épreuves mo- 
dernes imprimées sur du gros papier 
blanc, dans lesquelles on trouve, dans lé 
coin droit du haut, le Nr. 12. ajouté pos- 
térieurement. 


20 OEUVRE 
20. L'écluse. 

Ce paysage est généralement couvert 
des ombres du soir, et les objets du de- 
vant y sont particulièrement très diffiei- 
les à distinguer. On voit à la gauche une 
maison haute, construite de charpente, 
où l'on ne remarque ni porte ni fenêtres. 
Elle est suivie d'une haie, au dessus de 
laquelle s'élèvent des arbres dontle prin- 
cipal et le plus avancé est entièrement 
sec. À droite est l’écluse d'un moulin à 
eau. Au milieu, un canal serpente dans un 
lointain composé de plusieurs maisons en 
largeur et de trois moulins à vent. L'ho- 
rizon est clair. On lit au haut dela gauche : 
AW. ex. 


Largeur: 5 pouces, 3 lign. Hauteur: 3 pouces, 5 lignes. 


21-32. SUITE DE DOUZE ESTAMPES. 
Hauteur: 5 pouces, 2 à 5 lignes. Largeur: 3 pouces, 5 à 7 
lignes. 

Note. Ces estampes sont marquées au haut de la gauche 

depuis à jusqu'à m. 

Dans les mauvaises épreuves tirées des 
planches usées, la lettre 4 du Nr. 21. a 
été effacée, et remplacée par: Tom. II. À 
droite let mots 64 ex. ont été pareillement 


D'ANTOINE WATERLO. 29 
effacés et remplacés par: Pag. 259. Dans 
l'estampe Nr. 29 on lit les mots: 4. Wa- 
terlo fe. ajoutés dans un caractère plus 
moderne prés de la lettre Z Dans Nr. 30. 
les ombres du devant ont été couvertes 
d'une hachure de traits de burin aussi nets 
que froids. 

Plus tard encore ces douze planches 
ont été entièrement retouchées à l'eau- 
forte, excepté les ciels qui étoient déjà 
trop effacés pour éprouver l'effet de cette 
seconde opération. Aussi les voit on seu- 


lement en partie , OU presque point. 


21. Les planches de bois attachées aux 
quatre arbres. 
1) Sur le devant à gauche s'élèvent deux 
grands arbres dont les cimes atteignent 


le bord supérieur de la planche. À une 
F [! 
petite distance sont deux gros troncs de 


saule garnis seulement au haut de quel- 
ques branches. Entre ces quatre arbres 
est une haie faite de quatre planches at- 
tachées en largeur à deux palis. Plus loin 
est un petit pont de bois qui aboutit au 
milieu de l'estampe , en traversant un ca- 


nal qui. s'étend vers la droite et se di- 


30 OEUVRE 
rige dans le plus grand éloignement. Au 
bout de ce pont est une perche portant 
un écriteau, près de laquelle passe un 
homme ayant son bâton sur l'épaule. Au 
delà du pont, une chaumière se fait remar- 
quer au milieu d'un grand nombre d'arbres 
dont tout le pays, jusqu à l'eau , est riche- 
ment orné. Le fond enfin offre la vue d'un 
bâteau allant à voile, un clocher et deux 
moulins à vent. Au haut, vers la droite, 
est écrit: Antont Waterlo fe. et ex. 


22. Le cimetière au bord de l'eau. 

2) Ce morceau représente un canal qui 
remplit toute la largeur du bas de l'es- 
tampe. Le rivage à gauche s'étend vers 
la droite jusqu'au delà de la moitiè de la 
planche, en fuyant vers le fond. On y 
voit une maison à un étage, et prés d'elle, 
une église avec un petit clocher partant 
du milieu du toit. Ces deux bàtimens sont 
entourés d'un long mur qui forme un an- 
gle à gauche sur le devant. À une petite 
distance sont deux figures dont l'une de- 
bout. A l'endroit où le mur finit, on re- 
marque une grande porte, àchaque côté 


de laquelle s'élèvent deux grands arbres. 


D'ANTOINE WATERLO, 31 
Vis-à-vis de celui de ces quatre arbres 
qui est le plus éloigné, un homme vu par 
le dos est monté sur un cheval attelé à 
une barque qu'il fait aller sur le canal, 
par le moyen d'une longue corde. Il y a 
cing personnes dont les unes sont debout, 
les autres assises. Derrière l'homme à 
cheval marche un paysan accompagné 
d'un enfant. Le canal serpente dans le 
lointain, tant à gauche où l'on voit un 
petit village, qu'à droite où l'on apper- 
coit deux moulins à vent et un bâteau à 
voile qui se dirige vers eux. 


23. La chaumière au haut de la colline. 

3) Sur la droite de cette estampe est 
une colline dont la pente s'incline douce- 
ment vers le coin de la gauche. A son 
sommet est une. chaumiére , de laquelle 
une haie de planches s'étend vers la gauche 
jusqu'au delà du milieu de l'estampe. En 
dedans de cette haie, près de la chau- 
mière, s'élève un grand arbre. Deux au 
tres grands arbres sont plus bas, à l'en- 
trée dela haie qui ouvre un chemin vers 
la chaumière. Un peu plus vers la gauche, 


près de cette entrée. est encore une par 


32 OEUVRE 


J 


tie de haie, au bout de laquelle est plan- 
té un arbre rabougri et peu branchu. Des 
deux côtés de cet arbre on voit, au deu- 
xième plan, un pré qui, dans le loin- 
tain , est pareillement bordé d'un haie pla- 
cée en largeur. On découvre à la porte 
de cette haie qui est très près du bord 
gauche de l'estampe, deux hommes sui 
un chemin qui conduit en droïture sur le 
devant, et qui paroït venir regagner l'ou- 
verture de la haie. On voit dans le fond, 
vers le milieu de l'estampe, une maison 
entourée d'arbres, et à gauche, dans le 
plus grand éloignement, une montagne 
douce. Au haut de la colline, devant la 
chaumière, sont cinq figures dont deux 
debout. Quelques autres encore parois- 
sent s’en approcher. On remarque parmi 
les premières particulièrement un paysan 
debout, ayant un paquet sur le dos, et 


accompagné d'un chien. 


24. Le clocher pointu du village au bord 
de la mer. 

4) Ce morceau représente un village si- 

tué sur le bord de la mer, lequel se tire 


depuis le coté gauche jusqu'à la droite 


D'ANTOINE WATERLO. 39 
vers le lointain. Du milieu des maisons 
s'élève une église avec une haute tour ter- 
minée en aiguille. L'église, sur le toit de 
laquelle on voit une cicogne , est entourée 
d'un mur qui renferme une plantation de 
plusieurs arbres très apparans. À quelque 
distance de ce mur, sur le rivage, s'en- 
tretiennent deux moines dont l'un est de- 
bout, l'autre assis. Le rivage est très ra- 
boteux et en partie revêtu de palis, près 
desquels on voit, sur l'eau, une nacelle avec 
deux hommes. Tout-à-fait sur le devant 
est une échelle descendant à une espèce 
de digue en bois, sur laquelle une femme 
à genoux est occupée à laver du linge. 
La mer qui paroit un peu agitée, fuit à 
droite dans le lointain, où se présentent 
deux bâteaux qui vont à voiles déployées. 
On y apperçoit une pluie tombant obli- 
quement, comme poussée par le vent. 


25. Le départ des deux péche UTS. 
5) Un village situé sur le bord de l’eau. 
Il se tire du côté gauche vers la droite, 


et remplit plus que les deux tiers de la 


planche. Une haute maison du côté de 


l'eau , et surmontée de trois cheminées 


II. Vol. € 


34 OEUVRE 

dont l'une est au milieu, les deux autres 
aux deux extrémités du toit, s'élève du 
milieu d'un mur dont la partie qui s'é- 
tend en avant jusqu'au bord gauche de 
l'estampe , est délabrée. Il y a une porte 
de laquelle on descend à l'eau par quel- 


ques dégrés. Tout près de ce petit esca- 


lier, deux pêcheurs partent dans une ne- 
celle où sont leurs nasses. Au haut du 
mur sont trois hommes qui regardent en 
bas. L'autre partie du mur se tire depuis 
la maïson vers le fond jusqu à une tour 
demi-ronde , couverte d'un toit. Dans ce 
mur, tout près de la maison, est une au- 
tre porte, de laquelle on avance sur une 
jettée en bois, où se voient deux hommes 
dont l'un est debout, et l’autre, qui pa- 
roit pêcher à la ligne, assis. Plus loin, 
vers la tour, un petit bèteau avec deux 
figures se présente dans l’eau. Celle-ci s'é- 
tend, au devant, sur toute la largeur de 
la planche, et se perd à droite dans le 
lointain où l'on apperçoit, au bord, un 
village orné de beaucoup d'arbres, et une 
église avec un clocher terminé en pointe. 
Sur le devant, à droite , une perche s'élève 


du milieu d'une touffe de roseaux 


[#) 
UT 


D'ANTOINE WATERLO,. 

26. Les deux vaches dans Le bac. 

6) On voit à gauche, sur une rivière 
qui occupe toute la largeur de l'estampe, 
un bac dans lequel un batelier fait pas- 
ser trois hommes et deux vaches. La 
terrasse du devant à droite se prolonge 
jusqu'au milieu de l'estampe, et est cou- 
verte d'herbes et de gazons sauvages. Le 
bord au delà remplit plus des trois quarts 
de la planche, et partant du côté droit, 
fuit dans le lointain à gauche. Du milieu 
s'élève un château garni de tours. En üu- 
rant vers la gauche, il y a, à commen- 
cer du château, un petit bois qui s'étend 
jusqu'à la pointe du rivage, près de la 
quelle paroït dans l'eau un bâteau à voi- 
les, et, dans le plus grand éloignement, 
un village orné d'une église et de beau- 
coup d'arbres. Presqu'au milieu de l’es- 
tampe on apperçoit une nacelle avec deux 
figures. Un groupe de quatre à cinq grands 
arbres est près du chateau, à la droite de 
l'estampe; et plus près encore du bord 
droit de la planche se voit une grange 


surmontée d'un toit pointu. 


36 OEUVRE 
27. Le voyageur passant à côté de deux 
grands arbres. 

7) Sur la terrasse du devant qui s'étend 
du bord droit de l'estampe jusqu'au mi- 
lieu, s'avance un homme portant sur le 
dos un paquet attaché à un bâton, et di- 
rigeant ses pas vers la gauche. À quelque 
distance , tout en avant, deux arbres, l'un 
près de l'autre, s'élèvent jusqu'au bord 
supérieur de la planche. De la terrasse 
du devant un chemin conduit à une pe- 
tite hauteur que l'on voit au deuxième 
plan, vers le milieu du morceau. Elle 
est surmontée d'une petite maison de pé- 
cheur entourée d'arbres; on appercçoit 
devant la porte quatre figures dont une 
est couchée à terre. À gauche, près de 
la maison, on voit arriver un chariot 
attelé de deux chevaux, à côté duquel 
passe un homme à cheval. De ce même 
côté le lointain offre la vue de la mer, 
avec quatre vaisseaux allant à voiles, et 
plus en avant, une nacelle avec deux fi- 


rures, L'eau se repand jusqu'au bord in- 
E q 


férieur de la planche, où l'on voit une 
autre nacelle dans une petite baie, vers 
le milieu de l'estampe. Dans cette nacelle 


D'ANTOINE WATERLO. 57 


sont deux hommes dont l’un remue une 
grande nasse. Le lointain à droite pré- 
sente la vue d'une ville avec plusieurs clo- 
chers et quelques moulins à vent. 
28. Le troupeau et l'homme à cheval sur 
Le pont. 

8) Au milieu de cette estampe est un 
petit pays entouré d'eau. On y apperçoit 
deux chaumières au milieu d'un grand 
nombre d'arbres et d'arbrisseaux. On y 
parvient par une large digue qui se tire 
jusqu'au bord droit de l'estampe. Au mi- 
lieu de cette digue est un pont, sous le- 
quel passe de l’eau qui se repand en avant 
sur soute la largeur de la planche. Sur le 
pont un homme à cheval fait marcher de- 
vant lui quelques moutons et deux vaches, 
en se dirigeant vers les maisons, À gauche 
l'eau se perd dans le plus grand éloigne- 
ment, où l'on apperçoit un‘village orné 


d'arbres. 


29. Le petit hameau. 
9) Ce morceau représente la rue d'un 


hameau qui se tire du côté droit vers le 
fond de la gauche. Les chaumières du se- 


38 OEUVRE 

cond plan sont basses et garnies d'arbres, 
Celle qui est la plus considérable , et dont 
le toit avance sur une étable qui lui est 
adossée , fait Le coin d'une autre rue qui 
se dirige vers le côté droit. Le coin Op- 
posé est une hutte chétive que l’on voit 
en partie sur le devant à droite. Près d'elle 
un homme avec un long bâton sur le- 
paule est assis par terre. Le terrain de- 
vant toutes ces maisons est très raboteux. 
Au bout du hameau, à gauche, on voit 
un homme à cheval, et près-de lui, un 
garcon et un chien. 


30. Les trors paysans sur la butte hors 
du hameau. 

10) Sur la droite de cette estampe, au 
troisième plan, sont en largeur trois à 
quatre chaumières , derrière lesquelles s'e- 
lèvent différens arbres. Devant les chau- 
mières, sur le deuxième plan, une haie 
faite de planches se tire en largeur sur 
toute l'estampe. En dehors, vers le spec- 
tateur, et presqu'au milieu du morceau, 
s'élève un arbre isolé et assez grand, près 
duquel on apperçoit un chemin qui con- 
duit de l'ouverture de la haie tout droit 


D'ANTOINE WATERLO. 39 


en avant jusqu'au bord inférieur de la 
planche. Au bord de ce chemin, à gauche, 
sur une butte, trois paysans dont deux 
sont assis, conversent ensemble. Celui qui 
est debout, porte sur le dos un paquet at- 
taché à un bâton. ‘Au delà de ces figures 
le lointain présente la vue d'une ville. Le 
devant à droite est formé par une butte 
couverte d'une ombre noire. 


31. La guérite au haut du mur. 

11) Ce morceau a beaucoup de ressem- 
blance avec le Nr. 25. À gauche , au bord 
de l'eau, est une maison carrée à un étage, 
ornée de pignons aux deux faces qui se 
présentent au spectateur. À côté de cette, 
maison, en retrogradant vers le bord 
gauche de l'estampe, est une rive assez 
élevée ,'du milieu de laquelle une échelle 
est placée. On apperçoit sur cette rive 
une femme debout, et derrière elle, une 
petite maison garnie d'arbres. Au bas de 
l'échelle, du côté de la maison, est une 
nasse . et de l’autre, un homme assis dans 
un petit bâteau. Un bâteau semblable où 
il y a deux hommes, se voit au milieu de 
l'estampe. De l'autre côté de la maison un 


40 OEUVRE 


mur délabré, terminé par une guérite, se 
tire vers la droite du fond. On voit dans 
l'enceinte - quelques huttes et plusieurs 
grands arbres. Dansle plus grand éloigne- 
ment une autre maison se distingue sur Île 
rivage , dans la direction du mur. Le reste 
du lointain, où l'eau se prolonge, est oc- 
cupé par quatre barques qui vont à voiles. 


52. Les quatre hommes sur le pont de 
pterre. 

12) On voit sur le second plan de ce 

morceau une digue étroite , basse et pra- 

tiquée en largeur, qui s'étend depuis le 


bord gauche jusqu'au milieu de l'estampe , 
où un pont de pierre d'une seule arche 
établit la communication avec le pays qui 
est à droite. Un homme ayant un paquet 
sur le dos, un bâton à la main, et pré- 
cédé d'un chien, dirige ses pas sur la di- 
gue vers le pont où se trouvent quatre 
autres paysans, L'un d'eux, vu par le dos 
et assis sur le mur d'appui, parle aux deux 
auires qui sont debout devant lui. Le qua- 
trième , qui est presqu'entièrement cou- 
vert d'ombre, regarde dans l'eau à côté 


de celui qui est assis. La rivière qui coule 


D'ANTOINE WATERLO. 41 
sous le pont, se repand en avant sur toute 
la largeur dela planche. A l'autre bout du 
pont, vers le pays, s’éleve un grand arbre 
isolé, près duquel un batelier se penche 
dans sanacelle. Vers le devant à droite est 
un petit arbre dont le pied est garni de 
buissons. Dans le fond de ce même côté 
sont quelques maisons garnies d'arbres et 
d'arbrisseaux. Sur la gauche, au delà de 
la digue, se présentent, dans L plus grand 
éloignement, d'autres arbres et maisons, 

parmi lesquelles un clocher pointu se ii 
remarquer tout près du bord gauche de 
la planche. 


33-38. SUITE DE SIX ESTAMPES. 


Largeur : 5 pouces, 1 à 5 lignes. Hauteur: 4 pouces, 


3 lignes. 


33. Les deux voyageurs dans le bots. 

1) Sur le devant qui est un peu élevé. 
sont à droite deux grands arbres placés 
très près l’un de l'autre. Vers le milieu un 
homme vu par le dos, tenant un bâton 
de la main droite, semble montrer de la 
gauche le chemin à un autre qui est de- 
vant lui dans un creux. Ce devant fait le 


42 OEUVRE 
bord d'un ruisseau qui coule en largeur 
d'un côté de l'esiampe à l'autre, et dont 
un bras dirige son cours vers le milieu 
dans le fond. Les bords du ruisseau sont 
richement garnis d'arbres et d'arbrisseaux. 
On lit au haut de la gauche: Antonr Wa 
terlo in. et f. et à droite est le chiffre 1. 


34. La femme sur le petit pont de bors. 

2) On voit sur la gauche de cette es- 
tampe deux petites maisons de paysan pla- 
cées à côté l'une de l’autre, mais en diffe- 


rentes directions. On apperçoit devant 


l'une d'elles, qui est éclairée par le soleil, 
un fossée traversé par un petit pont de 
bois qui conduit à la porte de la maison. 
Sur le pont une femme appuyée sur le 
gardefou, parle à quelqu'un qui est en de- 
dans de la porte. En partant de ces deux 
maisons on voit, vers la droite, plusieurs 
collines ornées de différens arbres dont 
les deux plus grands sont plantés à côté 
l'un de l'autre, près l'une des maisons. À 
une petite distance de ces deux arbres un 
homme portant un grand paquet sur le 
dos, se penche vers une femme assise à 
icrre, Il y a une pièce d'eau sur le devant 


D ANTOINE WATERLO. 42 
à droite. Au haut de ce côté sont les let- 


tres A. W. f., et à gauche est le chiffre 2. 


35: 2 Iroupeau de moutons traversant l'eau. 

3) L'objet principal de ce morceau est 
le devant. Il consiste en une colline qui 
s'incline du côté droit vers le gauche. À 
l'endroit le plus élevé huit arbres sont 
rangés l'un près de l'autre. Du haut de 
cette colline un chemin conduit dans un 
ruisseau large, mais bas, sur lequel un 
berger fait traverser son troupeau de mou- 
tons. Le bord opposé qu'on voit en par- 
tie à gauche en largeur , est garni d'arbres 
et d'arbrisseaux. Au delà s'élève une mon- 
tagne à pente douce. On lit au milieu du 
haut: I. E. fe., et à gauche: 4. W. ex. À 
droite est le chiffre 5. 

Ce morceau, même après l'examen le 
plus scrupuleux , sembleroit être l'ouvrage 
de Waterlo; mais la preuve qu'il n'en est 
pas l’auteur, ce sont les lettres I. E. fe.. 
qui désignent le nom de l'artiste: celui-ci 
cependant n'est pas connu. Il est seule- 
ment très certain, qu'il a imité la manière 
de Waterlo avec une exactitude admi- 


ble et séduisante. Ne pourroit on pas con- 


OEUVRE 


/ Ê 
44 


jecturer, que cet I. E., qui fut peut-être 
un élève de Waterlo, a gravé cette es- 
tampe , et que .Waterlo l'a ensuite terminé 
au burin ? 

6. Les deux garçons et leur chien au bord 

de l'eau. 

4) Une belle contrée boisée, en trois 
plans bien déterminés. Le premier forme 
le devant qui s'étend depuis le côté droit 
sur plus de la moitié de l'estampe. Sur ce 
devant s'élèvent à droite, près du bord 
de la planche, deux très grands arbres 
dont les cimes se rues dans le bord 
supérieur de la planche. Le second plan 
qui se tire vers la droite dans le lointain, 
est garni de trois bouquets d'arbres pla- 
cés à distances égales, au delà desquels 
on remarque un bois. Le troisième plan, 
et le plus éloigné, est une colline douce 
au delà de laquelle on voit de la verdure. 
Sur la gauche du devant, au bord d'un 
ruisseau, sont deux garçons dont l'un est 
assis , l'autre couché sur le ventre. À quel- 
que distance d'eux un chien boit dans le 
ruisseau. Au haut de la gauche est écrit: 
4.W. f. et le chiffre 4. 


D'ANTOINE WATERLO. 19 
37. Les deux pâtres au pied de l'arbre. 
5) On voit sur le devant à gauche deux 
grands arbres dont les cimes se perdent 
dans le bord supérieur de la planche. Le 
deuxième plan est un terrain ouvert, au 
milieu duquel, un peu vers la droite de 
l'estampe, un arbre isolé est planté. Au 
pied de cet arbre un pâtre est assis, les 
bras croisés , ayant son bâton appuyé con- 
tre l'épaule. Un autre pâtre qui a son 
bâton à côté de lui, est couché à terre 
prés du premier. Le terrain ouvert est 
borné par un bois épais qui s'étend du 
bord - droit jusques vers le milieu de la 
planche, et qui, à commencer de là, dé- 
couvre la vue d'un petit lointain com- 
posé de legères collines entrecoupées de 
verdure. On lit au haut de la droite: 4. w. 
f. et le chiffre 5. 
38. L'arbre au milieu du devant. 
6) Vue d'une contrée ornée de bois. 
Tout au milieu du devant s'élève un grand 
arbre dont les cimes atteignent presque 


le bord supérieur de la planche ; à son pied 


quelques troncs d'arbres sont étendus à 
terre, Tout au devant de la droite, sur le 


46 OEUVRE 


bord d'un large chemin, est assis à terre 
(e) . 


un homme tenant un long bâton, et par- 
lant à une femme qui est debout devant 
lui, portant quelque chose sur sa tête. 
Près de la femme on apperçoit deux chiens 
qui jouent ensemble. Le chemin se di- 
rige, en montant, vers un bois qui est 
sur le deuxième plan, au milieu de l’'es- 
tampe. À gauche, au delà de la colline 
où commence le bois, se voient en lar- 
geur plusieurs arbres, à travers lesquels, 
vers le bord gauche de l'estampe, on dé- 
couvre le toit d'une chaumière. Ces ar- 
bres sont surmontés de legères montag- 
nes à l'horizon. Dans le coin à gauche, 
sur le devant, est un petit marais. Onlit 
au haut de la gauche: 4. #. f. , et à droite 
est le chiffre 6. 


39. La chaumière ; un clair de lune. 

Sur la gauche de l'estampe, très près 
du bord d'un canal, est une petite mai- 
son couverte de chaume. Elle a une porte 
dans son milieu , et une seule fenetre est 
menagée plus en avant vers le spectateur. 
Une cheminée sort du toit. Près de la 
porte s'élève un grand arbre, et à côté 


D'ANTOINE WATERLO. 47 
de la maison même, sur le bord de l'eau, 
beaucoup d'autres arbres et arbrisseaux 
se tirent vers la droite dans le loinsain 
où l’on apperçoit, au bord opposé du ca- 
nal, un clocher pointu, et au dessus de 
lui, la Tune couverte en partie de nuages. 
Au haut de la gauche sont marquées les 
lettres : 4. W. ex. 


Largeur: 5 pouces, 1 ligne. Hauteur: 4 pouces. 


40. La nuit clarre. 
Le pendant du morceau précédent. C'est 


un paysage d'une vaste étendue, repré- 


senté dans le crépuscule. Tout le devant 
consiste en un pacage couvert en partie 
d'herbes. Le deuxième plan fournit la vue 
d'un village ou bourg qui s'étend sur toute 
la largeur de la planche, et dont Les mai- 
sons sont pour la plus grande partie ca- 
chées derrière des arbres de différentes 
espèces. Une grande église et son clocher 
carré s'élèvent au dessus d'eux. Du toit 
de cette église sort une petite tourelle 
pointue , et trois autres pareilles se voient 
sur la gauche à différentes distances. On 
distingue deux autres villages sur les deux 


plans qui suivent. et l'horizon est déter- 


46 OEUVRE 


miné par une chaine de montagnes pro- 
Jongées. On lit au haut de la gauche: 4. 
W. ex. 


Largeur : 5 pouces, 1 ligne. Hauteur : 4 pouces. 


41 46. SUITE DE SIX ESTAMRPES, 
Largeur: 9 pouces , g à 11 lignes. Hauteur : 4 pouces, 
Note. Ces six estampes ont élé gravées d'une pointe extré 
mement délicate, Cest pourquor les bonnes épreuves en 
sont fort rares. On les trouve ordinairement grises, sur- 
tout dèns les ombres des devants, où Les traits ont l'air 


d'être confondus par l'eau-forte. 


41. L'homme et la femme au pied du chêne. 

1) L'entrée. d'un bois. Vers la gauche 
de l’'estampe, tout-à-fait sur le devant, 
s'élève un grand chêne. Plus loin est un 
arbre à deux troncs, et sur le troisième 
plan, un bouquet de quelques petits ar- 
bres. Celui qui s'élève sur le devant de 
la droite, atteint le bord supérieur de la 
planche, et quelques autres, plus petits et 
un peu plus éloignés, font de ce côté les 
bornes du tableau. Entre ces deux grou- 
pes principaux est un large chemin qui 
se dirige vers le spectateur, et qui ouvre 


la vue d'une église entourée de verdure; 


D'ANTOINE WATERLO. 49 
qui termine le lointain. Au pied du grand 
arbre, sur le devant à droite, un homme 
et une femme assis paroissent conver- 
ser ensemble. Au haut de la gauche est 
écrit: À. W. 


42. L'homme etson chien au bas de la butte. 

2) Sur le devant à droite s'élève un 
chène dont les branches se repandent jus- 
ques sur plus de la moitié de la planche. 
Il est en avant d'une butte, au bas de la- 
quelle on voitun homme assis et accom- 
pagné de son chien. Vers le fond se pré- 
sentent trois groupes d'arbres dont ce- 
lui du milieu se compose de trois hautes 
tiges. Dans l’espace entre le bord gauche 
de l’estampe et: le premier groupe d'ar- 
bres, on apperçoit un chemin sur lequel 
une femme conduit un enfant. L'ouver- 
ture entre le second et le troisième grou- 
pe offre la vue de quelques maisons et 
d'un clocher. Au haut de la gauche sont 


les lettres A. W. entrelacées. 


43. L'homme couvert d'un manteau, et son 


chien. 


3) Ce morceau représente un bourg 
II, Vol, 1 à Bip 


50 OEUVRE 

dont une partie se tire depuis le bord droit 
de l'estampe vers la gauche du fond, en 
s'étendant sur plus des trois quarts de la 
planche. À droite, au devant, un cabaret 
en charpente est adossé à un vieux mur 
élevé, avec deux arcs voütés. A la porte 
du cabaret est l'hôte qui semble parler à 
un homme assis sur un petit banc. Un peu 
plus à gauche, et le long du mur, un large 
escalier conduit à une tour ronde, sous 
la quelle on en voit une autre de forme 
carrée. Le mur est couronné de buis- 
sons , et le rempart qu'il forme, est gé- 
néralement couvert d'arbres d'entre les 

quels s'élève la partie supérieure d'une 
petite maison. Sur le devant à gauche une 
partie de rocher perpendiculaire est sur- 
montée d'un arbre rabougri. Entre ce ro- 
cher et la tour carrée s'ouvre le lointain 
fournissant la vue du mur et des maisons 
de l'autre partie du bourg. On voit sur le 
devant un homme couvert d'un manteau 
court, qui dirige ses pas vers le côté gauche 


de l'estampe., et qui est accompagné d'un 
: 8 


grand chien. On lit au haut de la gauche 
Antont Waterlo fe. 


D'ANTOINE WATERLO. bi 
44. La porte de la haïe sous les arbres. 

4) Sur le devant à gauche , tout près du 
bord, s'élève un grand arbre dont la cime 
atteint le haut de la planche. Derrière lui 
on voit, dans l'ombre , une maison entou- 
rée d'une haie dont la porte est couverte. 
Le terrain un peu élevé, sur lequel se 
trouve la maison, s'étend vers la droite 
sur plus des trois quarts de la planche. 


Deux hommes dont l’un porte un paquet 


sur le dos, sont sur le chemin quon y 
distingue. Du côté droit, dans un petit 
éloignement , est un ancien bastion sur- 
monté d'arbres, de buissons et des restes 
d'une haie. A une petite distance se voit 
une maison à un étage, couverte d'un toit 
bas d'où sort une petite tourelle. Devant 
la porte de la maison est pratiqué un pé- 
tit hangard qui couvre en partie plusieurs 
figures. On y arrive par une pente douce 
allant du côté gauche vers le droit. Sous 
la maison coule un ruisseau vers le devant 
de la droite jusqu'au bord de la planche. 
Au delà de la maison on appercçoit, dans 
le fond , un grand rocher, une haute tour 
ronde , ef les parties supérieures de quel- 


‘ D 2. 


22 OEUVRE 
ques autres maisons. On lit au haut de la 
gauche : A. W.F. 


45. Le petit pont de bois d'un rocher 
à l’autre. 


5) :On voit dans cette estampe deux 


grands rochers qui, l'un à gauche, l'autre 


à droite , s'étendent depuis le bord jusque: 
vers le milieu de la planche. Ils sont sé- 
parés par un torrent qui, coulant du fond 
vers la droite du devant, se précipite en 
cascade sur plusieurs écueils, à l'endroit 
où le passage est le plus étroit. Au des. 
sus de la cascade un petit pont de bois 
conduit d'un rocher à l'autre. On y voit 
un berger faisant marcher quelques mou- 
tons, et un paysan allant à sa rencontre. 
Entre eux deux est un garçon vu de face 
debout, et appuyé contre le garde-fou. Le 
rocher du côté droit est couvert d'arbres 
et d'arbrisseaux, au-dessus desquels s'é- 
lève une maison. On lit au haut de la 
gauche: Antont Waterlo fe. et in. et ex. 


46. Les deux voyageurs conversant au bas 
d'une petite colline. 
6) Sur le devant à gauche, près d'une 


« D'ANTOINE WATERLO. 53 


petite colline éclairée par le soleil, est as- 
sis à terre un voyageur parlant à un au- 
tre qui, vu par le dos, est debout vis-à-vis 
de lui. Une seconde colline qui est très pe- 
tite, s'élève sur le devant au milieu de l’es- 


lampe; une troisième, à droite, s'incline 


doucement sur le milieu de l'estampe , en 
se tirant vers le fond. Elle est ornée d'un 
arbre placé tout près du bord droit de 
l'estampe. On voit un chemin entre ces 
deux collines. Sur le deuxième plan, en- 
tre‘la colline du milieu et celle qui est 
éclairée , est un bouquet de deux grands 
arbres dont les cimes atteignent presque 
le bord supérieur de la planche. Plusieurs 
autres que l'on apperçoit au delà, parois- 
sent être l'entrée d'un bois. Dans le mi- 
lieu du fond se présente la vue d'un vil- 
lage masqué par une plantation abondante. 
Plus loin s'élève une montagne large et 
plate , au sommet de laquelle est un mou- 
lin à vent. On remarque au coin du haut 
de la gauche les léttres A. W. entrelacées 


YA OEUVRE 


47-02. SUITE DE SIX ESTAMPES. 


Largeur: 9 pouces, 5 à 4 lign. Hauteur : 4 pouces , 7 à 8 lign. 


47. Les deux Ermites. 

1) Ce morceau représente un rocher 
généralement couvert d'arbres et de buis- 
sons , et surmonté d'une chapelle. On voit 
à gauche un petit pont de pierres commu- 
niquant avec le terrain qui se trouve vis- 
à-vis du rocher, et qui en est séparé par 
un fossé. Sous ce pont tombe un ruisseau 
qui prend son cours vers la droite dont 
il vient occuper le devant. Celui de la 
gauche est formé par une petite colline 
qui s'incline doucement dans l'eau. On y 
voit deux Ermites, l'un devant l'autre, 
qui marchent vers Le fond à gauche. Au 
delà du pont est un groupe de quatre ar- 
bres à hautes tiges, et plus loin encore, 


s'élève une montagne qui s'étend en lar- 
geur vers la droite. Un petit lointain repré- 


sentant un pays montueux, entrecoupé 


de plusieurs parties d'arbres, se présente 
dans l'espace étroit, entre le rocher et le 


bord droit de l'estampe , au delà de l'eau. 
On lit au haut de la gauche: Antont Wa- 
terlo je. et in, 


D'ANTOINE WATERLO. 
48. L'énter. 

2) On voit vers la gauche de cette es- 
tampe, un ruisseau qui du fond en droite 
ligne coule jusqu'au bord de la planche 
en avant. L'un de ses bords qui occupe 
le milieu de l'estampe, est haut, escar- 
pé et tellement entrecoupé, qu'il semble 
consister en trois masses rangées l'une 
derrière l’autre. Il est surmonté de plu- 
sieurs arbres dont le plus considérable 
et le plus avancé vers le spectateur se 
trouve tout-à-fait à l'escarpe du bord, 
ayant ses racines en partie découvertes. 
Au delà de ces arbres paroit un chemin 
conduisant en avant depuis le’ milieu 
jusqu'au bord droit de l'estampe. On y 
voit un homme qui fait marcher un âne 
chargé. Le long du chemin est un bois 
touffu qui remplit le fond de ce côté. 
L'autre bord du ruisseau est, comme le 
premier, raboteux et miné par l'eau en 
plusieurs endroits. On y apperçoit, vers 
le fond, différentes maisons rangées en lar- 
seur, au delà desquelles on distingue des 
montagnes plates dans le lointain. Quel- 
ques quartiers de rocher, et des troncs 


d'arbres sont repandus cà et l'à dans l'eau. 


56 OEUVRE 


Au haut de la droite, tout près du bord 
de la planche, est écrit: Antont Waterlo 


Je. el En. 


49. Le dormeur au bord du chemin. 

3) Dans ce paysage on remarque le de- 
vant qui consiste en un grand rocher sur- 
monté d'arbres et de buissons. Les troncs 
de quelques uns de ces arbres se penchent 
vers la droite par dessus le rocher, et les 
branches se perdent dans le bord supé- 
rieur de la planche. Un autre rocher, pa- 
reillement couvert de beaucoup d'arbres 
sauvages, paroit dans le fond à droite. Un 
chemin que l'on remarque à son pied, et 
sur lequel on voit un paysan qui dort cou- 
ché parterre, serpente en avant jusqu au 
bord droit de la planche. La partie mi- 
toyenne du tableau offre la vue d'un pays 
inégal, garni de plusieurs arbres. Au haut 
de la droite, tout près du bord de la 
planche , est écrit: Anton: Waterlo fe. et 
in. el ex. 


bo. La rivière avec les bords de rochers. 
4) Ce paysage représente une large ri- 


vière qui prend son cours du fond, de- 


D'ANTOINE WATERLO. 97 
puis la gauche vers la droite où elle vient 
tomber en cascade au coin de l'estampe. 
Le rivage en deçà fait le devant qui rem- 
plit les deux tiers de la planche. Un grand 
arbre, dont les cimes se perdent dans le 
bord supérieur, s'élève tout au devant à 
gauche. Au milieu «de cette terrasse est 
un chemin qui, montant d'au delà, se tire 
en avant Jusqu'au bas de l'estampe. Il se 
dirige un peu vers la droite, c'est-à-dire, 
presqu'en ligne parallèle avec le courant 
de la rivière. Le rivage est miné par l’eau. 
Sur une de ses parties les plus éminentes 
se voit un groupe de trois arbres. Plus 
bas, presqu'au milieu de l'estampe, est 
assis à terre un paysan qui s'amuse avec 
ses deux chiens. Le long du bord au delà 
s élève un grand rocher escarpé , tellement 
entrecoupé de crevasses, qu'il paroit con- 
sisteren quatre masses rangées à côté l'une 
de l’autre. 1] est garni d'arbres et d’arbris- 
seaux à sa cime et àson pied. Au delà du 
devant , dans le lointain, se présente une 
partie de la rivière , et plus loin une chaine 
de montagnes prolongées en largeur. On 
hit au haut de la droite: Anton: Waterlo 


In el CX. 


58 OEUVRE 
51. La chapelle avec l'escalier. 

5) On voit au sommet d'une legère col- 
lime qui occupe le côté gauche de cette 
estampe, une chapelle couverte d'un toit 
bas, dont le pignon est terminé par un 
petit clocher. On arrive à la porte de cette 
chapelle par un escalier de cinq à six dé- 
grés. Derrière le toit s'élèvent plusieurs 
arbres. Un peu plus en avant, presqu'au 
milieu de l'estampe, est une petite col- 
fine surmontée de deux arbres et de quel- 
ques buissons très touffus. Entre cette 
colline et la chapelle, un chemin qui s'in- 
cline doucement, arrive jusqu'au bord in- 
férieur de la planche. Au bas de la col- 
line un ruisseau venant du milieu du fond, 
coule vers le devant à droite. De ce côté 
on voit, sur son bord, une maison à un 
étage, et près d'elle une petite hutte, le 
tout enveloppé de beaucoup d'arbres. Un 
chemin qui paroît devant cette maison, 
conduit vers le devant à la rivière. Elle 
est traversée par un peüt pont de bois, 
sur lequel on voit une figure à l'endroit 
où ses deux bords sont les plus élevés, 
et où elle fait une chüte en deux cascades. 
On distingue dans le lointain, qui est au 


> 


D'ANTOINE WATERLO. 99 


milieu de la planche, plusieurs maisons 
au pied d'une montagne. Au haut de la 
gauche est écrit: Anton: Waterlo in. et ex. 


52. Le pont de planches. 

6) Le sujet principal de ce paysage est 
une rivière qui, coulant de la gauche du 
fond, se divise en deux bras sur le de- 
vant. L'un des bords de cette rivière est 
une hauteür escarpée qui occupe la moi- 
tié droite de l'estampe. IL s'y élève, près 
de l'escarpe, deux grands arbres entourés 


de buissons très touffus. Un peu plus vers 


la droite est un bois. Le bord à gauche 
qui paroît dans le fond , est pareillement 
exhaussé et richement garni de verdure. 
C'est le long de ce bord que l’un des bras 
de la rivière prend son cours en travers 
jusqu'à la gauche de l'estampe, tandisque 
l'autre bras vient se rendre à la droite du 
devant. Ces deux bras sont séparés par 
une partie de terrasse, de laquelle s'élè- 
vent quatre arbres dont le principal se 
perd dans le haut de la planche. Tout au 
bas, dans le coin à droite, on apperçoit 
une partie de jettée ou espèce de digue, 
communiquant par un pont avec le large 


6o OEUVRE 

chemin pratiqué dans la hauteur dont on 
a fait mention. Ce pont est compose de 
quatre planches et du vuide d'une cin- 
quième. Deux paysans qui s'amusent d'un 
chien, sont près de ce pont. Au sommet 
de la hauteur un voyageur portant un bà- 
ton sur son épaule, dirige ses pas vers le 
devant. On voit deux troncs d'arbre jet- 
tés dans l'eau, au milieu de l'estampe , et 
dans le lointain, deux figures sur le bord 
de la rivière. Plus loin encore s'élève une 
grande montagne. On lit au haut de la 
droite: Antont Waterlo fe. et in. 


53. Le voyageur près du bors. 

On voit au milieu de cette estampe un 
bosquet sur un terrain un peu élevé. L'ar- 
bre le plus haut est le plus proche du spec- 
tateur, et sa cime se perd dans le bord 
supérieur de la planche. A la lisière de 
ce bosquet un chemin conduit depuis le 
bord gauche de l'estampe jusqu'au devant 
vers le coin de la droite. Un voyageur ac 


compagné dun chien y marche au côté 


gauche. On voit dans le fond à droite une 


partie de bois qui est séparée du bosquet 
par un ruisseau assez large. Vers le bas 


C 


D'ANTOINE WATERLO. b1 
de la droite sont marquées les lettres 
A. W. f. 


Largeur : 9 pouces, 2 lignes. Hauteur : 4 pouces, 2 lign. 


54. La maison garnie de verdure, au bord 
de la rivière. 

Le devant qui s'étend du côté gauche 
jusqu'aux trois quarts et plus de la planche, 
représente un chemin tournoyant dont le 
bord droit part du milieu du bas de l’es- 
tampe. Tout près du bord gauche s'élève 
un grand arbre dont les extrémités se per- 
dent au dessus du haut de la planche. Vis-, 
à-vis de lui, presqu'au milieu du mor- 
ceau , deux autres grands arbres sont plan- 
tés à côté l’un de l’autre. Ils se trouvent 
sur le bord d'une large rivière qui ser- 
pente du milieu du lointain vers le bas 
de la droite de l'estampe. Entre l'arbre 
isolé à la gauche, et les deux autres à la 
droite du chemin, se voient, dans le fond, 
deux masses d'arbres un peu séparées , 


qui s'étendent vers la droite en garnissant 


le rivage. Une partie de bois semblable 


se trouve aussi sur le rivage opposé, et 
devant elle, tout près du bord droit de 
la planche, est une petite maison entou- 


62 OEUVRE 

rée d'une haie dont la porte occupe le 
milieu. Les lettres A. W.F. sont marquées 
au bas de la gauche, hors du bord de 
l'estampe. \ 


Largeur: 9 pouces , 3 lign. Hauteur : 4 pouces, 7 lignes. 


55, L'entrée du bois entourée d'une hare. 

Au milieu du devant qui s'étend du côté 
droit jusques sur deux tiers de la planche, 
s'élèvent, à côté l'un de l’autre, deux grands 
arbres dont les extrémités atteignent le 
bord supérieur de la planche. Un ruis- 
seau qui vient du milieu, forme et rem- 
plit le coin à gauche. La rive au delà est 
richement garnie d'arbres et d'arbrisseaux 
plantés tout au bord de l'eau. Entre les 
deux grands arbres et le bord droit de 
la planche, est une habitation entourée 
d'arbres, de buissons et d'une haie dont 
la porte est ouverte. On en voit sortir un 
homme. Sur le devant à gauche, dans 
l'eau, sont marquées les lettres A. W.F. 


Largeur: 5 pouces , 3 lignes. Hauteur : 4 pouces, 8 lign. 


56. Les deux hommes à la barrière. 


Sur le devant à gauche est un groupe 


de trois arbres entrelacés dont les extré- 


D'ANTOINE WATERLO. 65 
mités s'élèvent au dessus du bord supé- 
rieur de la planche. À quelque distance, 
un peu plus vers le fond, on voit une haie 
en charpente qui s'étend en largeur, du 
bord gauche jusqu'au milieu de la planche 
où se remarque une barrière, en dedans 
de laquelle sont deux hommes. L'un d'eux 
fait signe de sa main droite étendue , ap- 
puye le bras gauche sur sa hanche, etre- 
tourne la tête vers l'autre qui est derrière 
lui. En dedans de la haie est un bois épais 
qui se tre vers le fond de la droite où 
l'on voit un ruisseau. On apperçoit une 
chaumière à gauche, tout près du bord 
de la planche. Deux chemins dont l'un est 
à la gauche, l’autre à la droite du devant, 
se réunissent à la barrière. À gauche, hors 
du bord inférieur de la planche , sont mar- 


quées les lettres: A. W. F, dont les deux 


premières sont entrelacées. 
Largeur: 5 pouces, 1 ligne. Hauteur: 4 pouces, 6 lign. 


57. Le bois dans la rivière. 

Ce morceau représente une rivière qui 
remplit presque toute la largeur du de- 
vant de l’estampe. Elle baigne la lisière 
d'un bois épais qui s'étend du bord gauche 


64 OEUVRE 


sur plus des trois quarts de la planche, 
et consiste en trois masses d'arbres assez 
déterminées. L'une, qui est au côté gauche, 
est la plus proche du spectateur ; une au- 
tre, qui est la plus éloignée, se trouve 
sur la langue de terre, et entre ces deux 
est la-troisième , remarquable en ce que 
les arbres qui la composent, sont les plus 
hauts. Dans le lointain , au bord opposé, 
est la vue d'un petit lieu, avec une église 
dont on remarque le clocher pointu. A 
droite, sur un devant très étroit, garni 
de joncs, s'élève dans le coin et tout 
près du bord de la planche, un arbre 
presque privé de feuilles. On lit au bas 
de la gauche, hors du bord. Antoni Wa- 
terlo in. et fe. 


Largeur: D pouces. Hauteur : 4 pouces, 5 lignes. 


58. L'arbre cru de biafs. 

À gauche, sur le devant qui s'étend de- 
puis la droite jusqu'à plus de la moitié de 
la planche, en s'inclinant doucement , on 
remarque d'abord un gros arbre cru tel- 
lement de biais, que sa tige vient trouver 


le milieu du bord supérieur de l'estampe. 


On ne voit que quelques unes de ses 


D'ANTOINE WATERLO. 65 
branches: toute sa couronne est suppo- 
sée au déssus de la planche. Le terrain 
élevé où cet arbre se trouve, est entouré 
d'une eau qui occupe toute la largeur du 
devant. Au delà le bord se partage en trois 
monticules. Le premier, et le plus avancé, 
est garni de joncs du côté de l’eau. Sur 
le second s'élève un bouquet de deux ar- 
bres placés très près l'un de l’autre, et sur 
le troisième se présente un bois épais com- 
posé d'arbrisseaux et de buissons qui s’é- 
tendent sur toute la largeur de la planche. 
Dans le fond, à droite, est un petit loin- 
tain. De ce même côté, au bas, dans l'eau, 
se voient les lettres : A. W.F., dont les deux 
premières sont entrelacées. 


Largeur: 5 pouces. Hauteur : 4 pouces, 7 lignes. 


59-64, SUITE DE SIX ESTAMPES. 
Lärgeur: 5 pouces, 2 à 3 lign. Hauteur: 4 pouces, 4 à 7 lign. 
Elles sont marquées au haut de la droite des lettres a-f. 
NB. Les planches, après avoir beaucoup tiré, ont été entre- 


rement retouchées à l'eau-forte. 


59. L'homme et la femme près du petit pont. 
1) On voit à la droite de cette estampè 


un bois épais qui s'étend à gauché jusques 
IL. Vol. E 


66 OEUVRE 

vers la moitié, et qui est renfermé par 
une haie de planches. De dessous cette 
haie vient un ruisseau qui, sortant du 
bois coule sur le devant dont il remplit 
toute la largeur. À droite, le long de la 
haie, est un terrain élevé garni de joncs 
du côté de l'eau. Il communique par un 
petit pont avec le bord opposé garni de 
buissons sur toute sa longueur. Près du 
petit pont, trois palis dont deux sont joints 
par une solive, sortent de l'eau. Plus haut, 
dans un chemin, un homme et une femme 
s'avancent vers le petit pont. Sur le bord 
à gauche un arbre isolé s'élève au milieu 
d'un terrain ouvert et terminé, vers le 
fond, par une plantation variée. On lit au 
haut de la gauche: Anton: Waterlo fe. 


60. Le voyageur et son chien. 

2) Sur le terrain qui s'élève à la droite 
de l'estampe, un large chemin commen- 
çant du bord inférieur de la planche, con- 
duit vers la droite, derrière un petit ro- 
cher surmonté d'arbres. Sur le penchant 
de cette élevation, presqu'au milieu de’ 
l'estampe, est un buisson épais. À quel- 


que distance un voyageur dirige ses pas 


D'ANTOINE WATERLO. 67 
vers le rocher. Il porte un paquet sur le 
dos, tient un bâton de la main droite, et 
est suivi de son chien. Du milieu de l'es- 
tampe un ruisseau coule vers le coin à 
gauche, et occupe une petite partie du 
devant. Un de ses bords est le terrain 
élevé dont on a parlé ; le bord opposé est 
garni d'arbres et d'arbrisseaux qui fuient 
vers le fond. Le lointain qui paroit entre 
ces arbres et le rocher, offre la vue d'une 
montagne très éloignée. On lit au haut 


de la gauche: 4. Waterlo fe. 


Gr. Les trois jeunes garcons et leurs 
chiens. 

3) Sur le premier plan de ce morceau 
se font remarquer trois collines qui se 
partagent le champ principal du tableau. 
Celle à gauche est surmontée d'un rocher 
garni d'arbres dont l'un étend ses bran- 
ches vers la droite sur plus de la moitié de 
l'estampe. On voit une autre partie d’ar- 
bres à haute futaie au delà de la colline à 
droite. Deux chemins parallèles séparés 
par la colline du milieu, et aboutissant au 
bord inférieur de la planche, conduisent 


dans le fond où l’on apperçoit une maison 


à 
E 2 
2 


66 OEUVRE 


au milieu de beaucoup d'arbres qui s'étenr- 
dent sur toute la largeur de la planche. 
Sur’le bord de la colline à droite, est un 
groupe de trois Jeunes garçons dont celui 
qui est debout , semble exciter deux chiens 
qui se battent au milieu du chemin. Les 
lettres A. W. entrelacées se trouvent au 
bas, dans le coin à droite. 
62. L'allée au bors. 

4) La terrasse principale de ce morceau 
occupe plus de la moitié du devant. Tout 
près du bord droit de la planche sont 
quatre grands arbres l’un devant l'autre ; 
quatre autres se voient au milieu de l'es- 
tampe, sur la pente du devant. Entre ces 
deux groupes d'arbres qui forment une 
espèce d'allée, un chemin commençant 
du bord inférieur de la planche, conduit 
en ligne droite dans le fond. Au milieu 
de cette allée deux hommes vus par le 
dos marchent dans un creux. Le long de 
la pente du devant un ruisseau tombant 
en cascade sur quelques quartiers de ro- 
cher, coule en avant où il s'étend jusqu au 


coin bas de la gauche. De ce côté le rivage 


est garni d'un bois clair qui fuit jusques 


D'ANTOINE WATERLO. 69 
dans le fond. Au haut de la gauche est 
écrit: Anton: Waterlo fe. 


63. Les deux cavaliers. 

5) On voit à la gauche dé cette estampe, 
sur le devant, une colline surmontée d'un 
grand arbre dont les cimes atteignent le 
bord supérieur de la planche. Au pied de 
l'arbre deux troncs sont étendus à terre, 
et à quelque distance, en tirant vers le 
bord gauche de la planche, se voitun pe- 
tit arbre entièrement sec. À droite, sur 
le devant d'un terrain qui s'étend sur toute 
la largeur de la planche, un homme à 
cheval et une dame montée sur un mulet 
dirigent leurs pas vers la droite. Un chien 
les précéde , etun garçon les suit en cou- 
rant. Ce terrain est terminé, vers le fond, 
d'un creux garni d'arbres touffus, au delà 


desquels se présente une montagne qui 


descend doucement de la droite vers le 
milieu du morceau, et qui est garnie de 
plusieurs arbres. Une autre montagne 
moins haute, s'élèvant de même du mi- 
lieu, se tire vers le côté gauche, ornée 
pareillement d'arbres et d'arbrisseaux; 
elle ne laisse apperçevoir aucun lointain, 


70 OEUVRE 


Au haut de la gauche est écrit: 4. Wa- 
terlo fe. 


G4. Les deux garçons et le chien abboyant. 

6) Vers le milieu de la planche une col- 
line qui s'incline doucement vers le de- 
vant, est garnie de quatre grands arbres 
dont les cimes atteignent le bord supé- 
rieur de la planche. Un cinquième du 
même volume, mais planté dans un fond, 
ne montre que sa tête sur la pente de la 
colline. Un chemin montant de la droite 
du bas se dirige vers la gauche. Sur le 
bord de ce chemin sont deux garçons. 
L'un d'eux, dirigé vers la gauche, est ac- 
croupi, comme pour faire ses besoins ; 
l'autre debout auprès de lui semble exci- 
ier un chien qui abboye après lui. Un au- 
tre chemin , un peu plus large, se tire d'au 
delà de la colline vers le devant à droite, 
jusqu'au bord inférieur de la planche, 
dans le coin de laquelle on voit un buis- 


son et quelques petits arbres qui les sur- 
montent. Différens autres arbres plantés 
sur un terrain élevé se voient dans le fond 
entre le bord gauche de la planche et le 
groupe des quatre arbres de la colline. 


D'ANTOINE WATERLO. 71 


Le lointain à droite offre la vue d'un pays 
montueux entrecoupé d'arbres. Au haut 
de la gauche est écrit: 4. Waterlo fe. 


65-70. SUITE DE SIX ESTAMPES. 


IL < {tee ENS : NUE Cr 
Largeur : 9 pouces, 9 lignes. Hauteur: 4 pouces , I1 lignes. 


Elles sont numerotées au haut de la droite. 


65. Le porte-farx. 

1) Sur la gauche de cette estampe est 
un rocher couvert de buissons, par des- 
sus lesquels s'élèvent deux grands arbres 
qui se penchent vers la droite, et dont 
les cimes atteignent le bord supérieur de 
la planche. Au sommet de la colline est 
une chapelle surmontée d'un petit clocher 
dont la pointe est ornée d'une croix pla- 
cée de biais. Au pied de la colline un ruis- 
seau coule en avant jusqu'au bord infé- 
rieur de la planche où 1l forme une cas- 
cade. Sur le devant à droite est un chêne 
tronqué à la moitié de sa tige, mais gar- 
ni de deux grosses branches richement 
feuillues. On apperçoit derrière ce chêne 
un chemin conduisant du bord droit de 
la planche vers le milieu du fond. Sur ce 
chemin, dans un creux. marche un homme 


2 OEUVRE 


— 


portant un fardeau sur le dos. Entre la 
cascade et le chemin le terrain est entre- 
coupé en deux plans, par dessus lesquels 
se montre un bois dans le lointain. Au 
haut de la gauche est écrit: Antont Wa- 


terlo Je. et En. 


66. Le chemin près du grand chéne. 

2) Presque toute la partie de devant de 
ce paysage est occupée par une éleva- 
tion qui s'étend en largeur à une hauteur 
presqu'égale. Au milieu de cette éleva- 
tion est un large chemin qui, montant du 
bord inférieur de la planche , va se perdre 
dans une vallée. On y voit deux hommes 
dont l’un descend et l’autre monte. Celui- 
ci tient son bâton à la main, l'autre le 
porte sur l'épaule. A quelque distance du 
bord du chemin, sur la droite, s'élève un 
grand et beau chêne dont la cime atteint 
presque le bord supérieur de la planche. 
Un autre arbre , tronqué par le haut, mais 
garni vers le bas de plusieurs branches 
bien feuiilues , se voit à gauche sur le de- 
vant, Dans le fond de ce même côté paroit 
une hauteur qui s'étend jusqu'au milieu 


de la planche, où sa pente est escarpée 


D'ANTOINE WATERLO. 75 
du côté de la vallée. Le dos de cetté hau- 
teur est orné de deux groupes d'arbres. 
Plus loin encore, plusieurs arbres sortent 
d'un creux. Entre le grand chéne et le 


bord droit de la planche se montre un 


champ de bled, et au delà, un bois épais, 
Sur le devant à droite un paysan assis 
à terre et montrant le dos, parle à un 
homme qui est debout devant lui, ayant 
son manteau sur l'épaule droite. On lit 
au haut de là gauche: A WF. 


C7. Les deux ällées. 

3). Ce paysage consiste en trois plans 
distinctement prononcés. Sur le premier 
est à droite un groupe de cinq grands ar- 
bres. Sur le second paroiït une autre par- 
tie d'arbres qui, en commençant au mi- 
lieu de l'estampe, fuit vers la droite du 
fond , en ligne parallèle avec les arbres du 
devant, et forme une allée qui, se divisant 
en deux chemins sur le devant, se tire à 
gauche et à droite jusqu'au bord inférieur 
de la planche. On voit dans cette allée ar- 
river un homme enveloppé de son man- 
teau; et sur le bord du chemin à droite, 
tout en avant, on apperçoit un voyageur 


74 OEUVRE 


assis à terre, appuyé contre un paquet, 
ét ayant une grande cruche à ses pieds. 
Il y a sur le troisième plan encore une par- 
tie d'arbres dont la direction est la même 
que celle du milieu, avec laquelle elle 
forme une seconde allée qui cependant 
esi beaucoup plus large. Au haut de la 
gauche est le monogramme composé des 
lettres À et W. 


68. L'homme et la femme sur le mon- 

ticule. 

4) Au milieu de cette estampe , sur une 
petite hauteur, s'élèvent trois grands ar- 
bres plantés en triangle. Plus en avant 
sont deux monticules dont celui à gauche 
est couvert de buissons. Sur l’autre, vers 
le milieu de l'estampe, est assis un homme, 
et à côté de lui, une femme tenant le bras 
gauche élevé. Près des trois arbres , on ap- 
perçoit à gauche, à mi-corps, un homme 
portant un bâton sur l'épaule; et à droite 
un chemin qui se tire d'un creux, ets étend 
jusqu'au coin droit du bas de l’estampe. 
De ce même côté, tout près du bord de 


la planche , on voit , sur une hauteur, une 
chaumière entourée d'arbrisseaux et d'ar- 


D'ANTOINE WATERLO. 75 


bres qui dépassent son toit. Du côté de 
la chaumière s'étend, en largeur, un pré 
qui s'incline doucement vers la gauche , 
et qui est terminé par une rangée d'ar- 
bres, au travers desquels on découvre le 
toit d'une chaumière. On lit au haut de la 
gauche les letires A. W. entrelacées et ex. 


69. Le paysan sur le chemin large. 

5) Dans ce paysage on remarque parti- 
-culièrement un large chemin qui du mi- 
lieu de l'estampe avance jusqu'au coin du 
bas de la droite. Il est bordé à droite par 
une butte qui, à l'endroit où elle fait un 
angle saillant, est surmontée de deux 
grands arbres plantés l'un près de l’autre. 
C'est à cet endroit que le chemin se tourne 


à droite vers un village dont on apper- 


çoit quelques maisons parmi les arbres 
qui s'étendent depuis plus de la moitié 
de la planche. Un paysan tenant un bà- 
ton sur l'épaule, et sortant du village, 
marche sur le chemin dont il suit la cour- 
bure. Le devant à gauche est formé par 
un terrain couvert de gazon hérissé, au 
milieu duquel s'élève un arbre. Entre lui 
et le bord gauche de la planche paroit, 


76: 11: OEUVRE 

dans un creux, la partie basse du village, 
et plus loin, une douce colline couronnée 
par des arbres. 

70. La laitière. 

6) Vue d'un bois. Au milieu de l'es- 
tampe , sur le premier plan, est un groupe 
de trois grands arbres plantés en triangle, 
irès près l'un de l'autre. Dans un chemin 
étroit qui entre ces arbres se tire en avant, 
presqu'en droite ligne , jusqu'au bord in- 
férieur de la planche , marche une femme 
conduisant un enfant par la main droite, 
et portant sur la tète une planche où quel- 
ques pots sont placés. Le deuxième plan 
est un terrain assez uni qui s'étend, en 
largeur, d'un bord de la planche à l'autre. 
On y voit, à droite, une rangée de beau. 
coup d'arbres serrés qui de ce côté fer- 
ment la vue. Sur le devant est un petit 
marais. À gauche se voient deux bou- 
quets d'arbres, et sur le devant quiestun 


peu plus bas, est un arbre en buisson. Le 


lointan offre la vue d'une ville. 


D'ANTOINE WATERLO. 
71-70. SUITE DE SIX ESTAMPES. 


Largeur : 6 pouces, 2 lign. Hauteur: 4 pouces, 2 lignes. 


71. La double cascade. 

1) Ce morceau représente, sur la gauche, 
une haute montagne qui s'incline du fond 
vers le spectateur. Le devant de ce même 
côté est formé par une colline qui s'élève 
au pied de la montagne, et qui est sur- 
montée d'un groupe de deux arbres dont 
les cimes montent jusqu'au bord supé- 
rieur de la planche. Dans un petit éloigne- 
ment , et vers le milieu de l'estampe, s'é- 
lève un rocher escarpé garni à son som- 
met de quelques pins. Entre ce rocher et 
la colline se voient, dans le lointain, plu- 
sieurs arbres rangés en largeur, et au de 
là, une montagne. En avant un torrent 
tombe en double cascade dans une pièce 


d'eau qui remplit toute la largeur du bas 


de la planche. On remarque dans le loin- 
tain, à droite, plusieurs montagnes qui 
se succèdent en amphithéâtre. On apper- 
coit un village sur celle qui est la plus 
avancée. La marque A. W.F. est au haut 


de la droite. 


70 OEUVRE 


{ 


72. La triple cascade. 

2) On voit à la gauche de l'estampe, 
vers le fond, une haute montagne sur- 
montée d'une espèce de petit fort. Un peu 
plus en avant, presqu'au milieu, s'élève 
un rocher escarpé, garni à son sommet 
d'arbres et de buissons. Entre ce rocher 
et la montagne, ‘un chemin où l'on dis- 
tingue dans l'ombre un homme et une 
femme assis à terre, conduit au devant 
jusqu'au bord inférieur de la planche. Sur 
la droite sont plusieurs collines couvertes 
de verdure , qui s'élèvent par progression, 
à mesure qu'elles fuient dans le lointain 
où elles sont terminées par une haute 
montagne. Ces hauteurs sont ornées en 
divers endroits par des fabriques dont 
quelques unes sont situées sur le bord 
d'un grand bassin dont l'eau tombant en 
triple cascade, coule entre plusieurs ro- 
chers jusqu'au bord inférieur dela planche. 
On lit les lettres A. W. F. au haut de la 
droite. 

73. Le rocher stérile. 

5) Le côté gauche de cette estampe est 
une montagne qui remplit toute la lar- 
geur de la planche. De ce même côté 


D'ANTOINE WATERLO. 79 


s'élève , à une certaine distance , une autre 


montagne qui va jusqu'au bord supérieur. 
0 Jusq 


Un chemin assez roide conduit du bas de 
la gauche à une petite église garnie d'un 
clocher pointu, et entourée d'arbres, qu'on 
apperçoit dans le vallon. À un des côtés 
de la première montagne, presqu'au mi- 
lieu de l'estampe, s'élève un rocher im- 
mense , tout-à-fait stérile et très escarpé 
au pied duquel, du côté du spectateur, 
sont plusieurs arbres. On voit sur le de- 
vant, près du bord du chemin , trois hom- 
mes qui causent ensemble. L'un d'eux est 
assis à terre, ayant sa hotte derrière lui: 
les deux autres sont debout. On distingue 
plusieurs autres petites figures ainsi qu'un 
cheval à droite sur le bord d'une large ri- 
viére au delà de laquelle se présente une 
ville située sur la rive droite, et la vue 
d'un pays montueux d'une vaste étendue. 
On lit au haut de la droite les lettres : 
A. W.F. 


74. Le pays désert, couvert de rochers. 

4) Ce morceau représente des rochers 
généralement chargés d'arbres sauvages 
qui depuis le côté gauche vont en mon- 


00 OEUVRE 
tant vers la droite, où les cimes des plus 
élevés se perdent dans le bord supérieur 
de la planche. On remarque dans la même 
direction un terrain chauve, ressemblant 
à un chemin qui conduit aux parties supé- 
rieures. Au delà de ce chemin, presqu'au 
milieu de l'estampe, s'élève une grande 
masse de rocher dont le sommet plat est 
richement garni d'arbres. En deçà est un 


précipice, du fond duquel s'élève un tri- 


ple rocher dont l'élevation principale dé- 
passe le chemin. Tout au bas est de l'eau 
enfermée comme dans un bassin, et s'éten- 
dant jusqu'au bord inférieur de la planche. 
Le lointain à gauche est composé de plu- 
sieurs collines et montagnes entrecoupées 
de bois. On lit au haut de la gauche les 
lettres: A. W.F. 


75. La grande chüte d'eau. 

5) Le milieu de cette estampe est oc- 
cupé par un rocher extrémement. couvert 
d'arbres et d'arbrisseaux sauvages. Il se 
sépare en deux pour donner passage à 
un torrent qui, se brisant sur des quartiers 
de rochers, précipite son cours jusqu'au 


bord inférieur de la planche. À gauche, 


D'ANTOINE WATERLO. 81 
sur le devant, sont, près l’un de l'autre, 
deux arbres dont les cimes atteignent le 
bord supérieur de l'estampe. Au pied de 
celui qui est le plus avancé , et dont les 
racines sont très découvertes, sont éten- 
dues quelques branches sèches, baignées 
en partie par l'eau. Tout-à-fait à droite 
on äpperçoit au travers du bois un che- 
min étroit quise tourne dans le fond. Au 
haut de la gauche sont marquées les let- 


tres A. W. entrelacées. 


76. Les deux chaumières au pied de la haute 
montagrie. 

6) A la droite de cette estampe, tout- 
à-fait dans l'ombre, est un énorme rocher, 
surmonté de quelques arbres dont les cou- 
ronnes dépassent le bord supérieur de la 
planche. À gauche, dans un petit éloig- 
nement, sélève une montagne escarpée 
d'une hauteur immense, garnie à son som- 
met de quelques parties d'arbrisseaux ; et 


ornée vers Le milieu de sa hauteur de beau- 


coup d'arbres touffus de haute futaie. Deux 


chaumières sont situées au pied de cette 
montagne. On apperçoit un homme de- 
vaut la porte de celle qui est la plus prèche 


11 


II, Vot, ; 


02 OEUVRE 


du bord gauche de l'estampe; et tout en 
avant de ce même côté, un autre homme, 
chargé d'un paquet, se remarque sur le 
chemin. Au milieu de l'estampe, entre la 
montagne et le rocher, se présente un loin- 
tain offrant la vue d'un village garni d'ar- 
bres, et de quelques montagnes. Au haut 


de la planche, vers la gauche, sont les 


lettres A. W.f. 


77-82. SUITE DE SIX ESTAMPES. 
Hauteur: 5 pouces, 6 à Qq lignes. Largeur: 4 pouces , 6 à 11 
P HAE 6 


lignes. 


+, Le dôme et la chüte d'enu. 

5) S Sur :le devant à gauche s'élève un 
grand rocher escarpé, surmonté d'arbres 
dont les cimes dépassent le bord supé- 
rieur de la planche. De derrière ce rocher 
un large chemin tournoye vers le devant 
à gauche jusqu'au bord inférieur de la 
planche. On voit sur le bord de ce che- 
min, presqu'au milieu du bas de l'estampe, 
un arbre courbé dont le tronc est assez 
gros, mais la couronne peu feuillue. Plus 
loin, pareillement sur le bord du chemin, 
un paysan accompagné d'une femme et de 


)9 


D'ANTOINE WATERLO. 09 
deux enfans qui sont debout, est assis sur 
une butte. Un autre, tout auprés, est 
couché sur le ventre. Tout le fond est 
occupé par des rochers de différentes hau- 
teurs, et divisés en deux masses, entre 
lesquelles on voit, dans le plus grand éloig- 
nement, et tout au haut, des fabriques 
parmi lesquelles ‘un grand édifice orné 
d'un dôme se fait remarquer :particuliè- 
rement. En avant de ces fabriques est 
pratiqué un aqueduc dont les arcades don- 
nent passage à un torrent qui, aprés Sa 
chüte, se repand jusqu'au devant de la 
droite de l'estampe. Les rochers du fond, 
ainsi que ceux aux deux côtés du torrent, 
sont plus ou moins couverts de verdure. 
L'un d'eux, qui se voit à gauche, au delà 
des figures dont on a parlé, est surmonté 
d'une chaumière placée près d'un petit 
bois touffu. On apperçoit à droite, tout 
près du bord de la planche, un chemin 
sur lequel deux hommes s'avancent vers 
une ouverture sombre, à la hauteur de 
laquelle une chaumière dominée par une 
haute montagne est placée au sommet 


d'un haut rocher. Au milieu du haut est 


F 2 


O4 OEUVRE 
écrit: Antont Waterlo fe. et in. ex. Dans 


! p! 1 OUR SALE | 1 0 
le coin à droite est la tettre A. 


78. Le petit pont oblique. 

2) La gauche du devant est presque 
entièrement traitée comme celle de l'es- 
tampe précédente. Elle consiste pareille- 
ment en un haut rocher escarpé , généra- 
lement couvert d'arbres et de buissons. Ce 
rocher est baigné par un torrent dont la 
rive gauche, assez élevée, se tire du milieu 
du fond jusqu'au devant de la droite de 
l'estampe. Le long de cette rive est un 
chemin qui s'incline vers le devant, et qui 
du côté droit de l'estampe est bordé pai 
des côteaux surmontés de verdure. Le 
torrent est travérsé par un petit pont qui. 
descendant du rocher le plus élevé, et 
s'appuyant sur d'autres, arrive Jusqu'au 
bord du chemin. Le rocher du milieu qui 
est son soutien principal, force l'eau à se 
diviser en deux cascades qui jaillissent 
entre des pierres. Au haut de ce rocher 
une croix de bois est érigée près du garde: 
fou du petit pont. Sur le pont même, un 


berger fait marcher ses moutons vers le 


chemin, à la rencontre d'une femme qui 


D'ANTOINE WATERLO. 85 


porte un panier sur la tête. On ht au 
haut de la gauche : À. Waterlo fe. et in., 


et à droite la lettre B. est marquée. 


79. La mère et ses trois enfans en marche. 

3) Un terrain un peu élevé qui s'é- 
tend du côté gauche Jusqu'au milieu de la 
planche, fait le devant de ce paysage. Sur 
le bord escarpé de ce terrain, vers le mi- 
lieu de l'estampe, s'élève un grand arbre 
dont la cime atteint le bord supérieur de 
l'estampe. IlLest suivi de trois autres, plan- 
tés presqu'en triangle ; et plus loin encore 
on voit en largeur un petit bois, au delà 
duquel se montre le toit d'une chaumière. 
Entre le terrain élevé et un bois qui du 
milieu de l'estampe se tire d'abord en lar- 
geur vers la droite , et se prolonge ensuite 
jusqu'au devant, un large chemin conduit 
en droiture jusqu'au bord du bas de la 
planche où il s'élargit On y voit une 
femme portant un enfant entre ses bras, 
et un autre sur le dos; un jeune garçon 
marche à côté d'elle. Elle est suivie par 


un homme portant un paquet sous le bras 


droit. et un bâton sur l'épaule. Toutes 


ces figures se trouvent sous l'ombre re- 


86 OEUVRE 


pandue par le grand arbre. Au haut de la 
gauche sont marquées les lettres A. W.. 
et à droite est la lettre G. 


80. Les traqueurs. 

4) L'entrée d'un bois clair sur une mon- 
tagne. Tout au milieu de l'estampe, au 
deuxième plan, s'élève un grand chéne 
entre trois autres arbres pareillement très 
forts, dont deux près l'un de l’autre sont 
plantés à gauche; le troisième l'est à droite 
un peu vers le fond. À travers ces arbres 
le bois s'épaissit du côté gauche, et an- 
nonce de l'étendue. Vers la droite il est 
borné par une haïe qui s'étend en largeur 
à commencer du milieu de la planche. En- 
tre les deux arbres de la gauche et celui 
du milieu, un chemin conduit vers le de- 
vant à droite, en s’abbaissant doucement. 
Sur ce chemin un homme à cheval est 
suivi d'un traqueur, et précédé d'un lév- 
rier. On apperçoit dans le fond, au delà 
de l'arbre du milieu, un berger qui con- 
duit quelques moutons peu distinctement 
exprimés; et deux figures marchant de 


compagnie se voient sur un endroit ou- 


vert, entre le bord gauche de la planche 


D'ANTOINE WATERLO. 87 


et les deux grands arbres accouplés. Vers 
le devant à gauche sont deux collines dont 


la plus avancée est assez plate, et pré- 


sente un groupe de quatre traqueurs. L'un 
d'eux vu par le dos et assis à terre, a le 
bras droit élevé, un autre est assis près 
de lui, etle troisième, un genou en terre, 
s'incline en avant. À une petite distance 
le quatrième debout s'appuye sur un grand 
bâton. Le devant à droite est un terrain 
étroit, un peu élevé, qui s'étend en lar- 
geur sur toute l’estampe ; ilest garni d'un 
arbrisseau tout près du bord droit de la 
planche. Les lettres A. W.F. sontmarquées 
au haut de la gauche , et lalettre D à droite. 


81. Le berger sur le petit pont. 

5) On voit dans ce paysage un torrent 
qui tombe d'une cascade dans le fond à 
gauche, et coule en avant jusqu'au bas 
de la droite. Son bord est de ce côté ri- 
chement garni d'arbrisseaux touffus , par- 
mi lesquels se fait remarquer un grand 
arbre qui s'élève presque du milieu de la 
planche, en s'inclinant vers la gauche. 
Près de cet arbre est un petit pont de 


pierre de deux arches d'où un chemin 


88 OEUVRE 


descend jusqu'au devant de la gauche. On 
voit sur le pont un berger faisant mar- 
cher son troupeau de moutons. Dans le 
fond à gauche un petit pont de bois qui 
est au dessus de la cascade, forme la com- 


municalion entre les deux bords du tor- 


rent. On y remarque un homme portant 
un bâton sur l'épaule. Le fond à droite 
offre la vue d'une chaine de hautes mon- 
tagnes , sur l'une des quelles sont quelques 
fabriques. On lit au haut de la gauche: 
Antoni Waterle fe. et in., et à droite est 
la lettre €. 


82. Le vacher et Le moulin. 

6) Sur le deuxième plan, à la gauche 
et très près du bord de l’estampe, est un 
groupe de cinq saules qui masquent le 
retour d'un large chemin qui vient abou- 
ir au coin gauche inférieur de la planche. 
On voit sur ce chemin un vacher fa'sant 
marcher trois vaches et quatre moutons. 
Presque sur le devant, un peu vers la 
gauche , s élève un grand arbre qui atteint 
le bord supérieur de la planche, et vers 


la droite, deux autres grands arbres très 


près l'un de l'autre. Le terrain où ils sont 


D'ANTOINE WATERLO. 89 
plantés , s'abbaisse vers le devant. Unruis- 
seau qui ne se montre qu'au pied des 


d 


eux arbres du côté droit. coule en avant 
jusqu'au coin droit du bas de l'estampe. 
Ses bords sont généralement couverts d'ar- 
bres touffus, d'entre lesquels s'échappe 
un petit clocher pointu. À droite, près 
du bord de l'estampe, on voit un moulin 
et une maison couverte de chaume. La 
lettre F est marquée au haut de la droite. 
83-88. SUITE DE SIX ESTAMPES. 


Largeur : 6 pouces, 1 à 5 Lignes. Hauteur : 5 pouces. 


09. Le groupe de quatre arbres. 

1) Our le devant de cette estampe, à 
gauche, est un petit marais entouré de 
buissons : 1l s'étend vers la droite en s'é- 
largissant un peu. Sur le second plan, au 
milieu de l'estampe, quatre grands arbres 
plantés presque en carré, s'élèvent sur une 
petite hauteur, au bas de laquelle un large 
chemin se tire de la droite vers le milieu 
du fond. Sur ce chemin, un homme cou- 
vert d'un manteau court conduit un en- 
fant par la main. Une femme suivie d'un 


chien vient à sa rencontre. À la droite du 


90 OEUVRE 


chemin, au troisième plan, est un petit 
bois. Au delà du marais où le pays est 
élevé, on apperçoit dans le plus grand 
éloignement, les maisons d'un village et 
son clocher terminé en pointe. Au haut 
de la planche, à gauche, est écrit: An- 
tont Waterlo fe. et ex. 


84. Le chasseur aux canards. 

2) Ce paysage représente un ruisseau 
qui, coulant du fond en avant, est séparé 
au troisième plan par un terrain couvert 
de bois touffu. Il se rejoint presqu'au mi- 
lieu de l'estampe, pour s'étendre jusqu'au 
bord inférieur de la planche où il gagne 
un peu vers la gauche. La rive droite est 
garnie de quatre arbres très hauts, plan- 
tés à distances presqu égales. Quatre au- 
tres arbres, pareillement très hauts, mais 
à troncs recourbés, ainsi qu'un saule, 
s'élèvent à gauche sur la rive opposée 
Le devant de ce même côté offre la vue 
d'un chasseur qui, le genou en terre, 
couche en joue une pièce supposée dans 
les jones. Un grand chien canard en ac- 
tion est couché à côté de lui. Un large 
chemin commencant de l'endroit où le 


D'ANTOINE WATERLO. O1 


chasseur 5e trouve , conduit vers le fond 


dans le bois. 


65. Le chasseur aux lièvres. 
3) Sur la gauche est une colline assez 
haute qui s'incline vers la droite et en 
avant jusqu'au bord inférieur de la planche. 
Son sommet est garni d'un bouquet de 
huit arbres, au pied desquels un chemin 
tournoyant descend jusques sur le devant. 
On y voit une femme portant un panier 
sur la tête, et un autre au bras. Au mi- 
lieu de l'estampe un chasseur qui monte 
la colline, porte sur l'épaule son fusil où 
pend un liévre. Il est suivi de deux grands 
lévriers qu'il tient en lesse; un troisième 
court devant lui. Dans le fond à gauche, 
au haut de la colline, il s'en élève une 
autre qui est surmontée d'arbres et gar- 
nie, au bas, d'arbrisseaux touffus. Au coin 
de l'estampe, à droite, paroit un nouveau 
chemin qui se tire vers le fond; il est bor- 
dé à droite d'une petite hauteur couverte 
de différens arbres et arbustes à travers 
lesquels on apperçoit le toit d'une maison. 
Le lointain présente la vue d'une rivière 


et de quelques montagnes. 


92 OEUVRE 


86. Le crépuscule au Dors. 

4) On voit à gauche une legère colline 
qui descend’ doucement jusqu'au milieu 
de l'estampe. Un large chemin qui com- 
mence au devant de la gauche, s'élève sur 
cette colline, au haut de laquelle un ar. 
bre entouré de buissons garnit le bord de 
l'estampe. Du côté opposé est un groupe 
de trois arbres plantés en triangle, dont 
les cimes atteignent le bord supérieur de 


la planche. Entre ces deux parties d'arbres 


un homme monté à cheval s'avance dans 
le bois. On remarque un autre homme 
au pied de la colline; il a le dos chargé 
d'un paquet, et s'accroupit comme pour 
satisfaire un besoin. Sur le devant à droite, 
est une pièce d'eau qui s étend jusqu'au 
milieu de l'estampe en largeur. Au delà 
se montre un bois agréable, séparé par 
un chemin qui tournoye en avant jusqu à 
l'eau. Au bas de la droite, est marqué le 
monosramme composé des lettres À et W. 


87. Les baigneurs. 
1 J 
5) Toute la largeur du devant est oc- 


cupé par un ruisseau , sur le bord duquel, 


à la droite de l'estampe, s'élève une col- 


D ANTOINE WATERLO. go 


Ce 


line surmontée d'arbres. Au pied de cette 


colline, un large chemin descend jusqu’au 


ruisseau ; il est bordé de buissons qui sui- 
vent sa direction jusqu'au bord gauche de 
l'estampe: Près d'eux s'élève, vers la droite, 
un bouquet de quatre arbres ; deux autres 
arbres plantés l'un près de l'autre, sont 
vers la gauche au bord de l'eau. Presqu'au 
milieu de l'estampe, on apperçoit sur le 
chemin deux baigneurs qui s'essuyent ; un 
troisième est assis sur le bord en decà , et 
le quatrième nage. Le fond représente la 
vue d'une ville. 


80. La famille en repos. 

6) Cette estampe représente un bois 
clair; on y voit un large chemin qui con. 
duit du devant de la gauche vers la droite 
du fond. Ses bords exhaussés des deux 
côtés sont composés de plusieurs petites 
collines garnies de verdure en quelques 
endroits. L'une d'elles, au milieu de l'es 
tampe, est ornée de deux beaux arbres 
plantés l'un près de l'autre. Près d'eux 
vers la gauche, est un endroitouvert, et 
un peu plus vers le fond, une partie du 


bois clair. Sur le devant à gauche, au 


+ 


94 OEUVRE 
bord du chemin, est une famille de voya- 
geurs qui se reposent. La mère appuyée 
contre une colline et assise à terre, donne 
le sein à son enfant. Le mari assis à sa 
gauche, a un grand paquet placé derrière 
lui. À sa droite, un jeune garçon vu par 
le dos est debout. On apperçoit une autre 
femme dans le fond, sur le grand chemin ; 
elle porte un bâton, et mène un enfant 
par la main. Au haut de la gauche est 


écrit: À. Waterlo fe. 


09-94. SUITE DE SIX #STAMPES. 
Largeur :’7 pouces, 8 à 9 lignes. Hauteur: 4 pouces, 


4 à 6 lignes 


09. Les deux chemins au ruisseau. 
1) On voit sur le devant un ruisseau 


assez large qui s'étend du bord droit sur 


plus des deux tiers de l'estampe. Le pays 


au delà est élevé, et devient du côté droit 
une montagne qui, dans le, lointain, ac- 
quiert une élevation considérable. Cette 
montagne est entrecoupeée et couverte de 
verdure en plusieurs endroits. Un large 
chemin qui en descend, conduit au ruis- 
seau vers la droite, On y voitun homme 


D'ANTOINE WATERLO. 99 
qui porte un paquet sur le dos, et qui est 
accompagné d'un chien. A la gauche de 
ce chemin, presqu'au milieu de l'estampe, 
s'élève une colline garnie de buissons, 
d'entre lesquels sortent deux arbres légers 
et peu feuillus. Près de cette colline, un 
autre chemin, mais plus étroit, conduit 
à l'eau , en se dirigeant pareillement vers 
la droite. Le lointain à gauche offre la 
vue de plusieurs champs terminés, dans 
le plus grand éloignement, par une chaine 
le légères montagnes. Au haut de la gauche 
estécrit: Antoni Waterlo f. 


90. Vue d'une ville de la Hollande. 

2) Ce morceau représente la vue d'une 
ville de la Hollande. Elle est sur le plan mi- 
ioyen, et s'étend du bord gauche jusqu'au 
milieu del'estampe. On y remarque une 


église avec un haut clocher d'une archi- 


tecture gothique, couvert d'un petit toit 
rond en forme de dôme , et surmonté d'une 
croix. Tout l'intervalle entre la ville et le 
bord inférieur de l'estampe est rempli par 
des champs ouverts. Au milieu du devant, 
dans un chemin, ow voit un homme qui 


porte un fardeau sur sa tête, Le iong de 


96 OEUVRI 


la ville et de son territoire est un large 


canal, au delà duquel s'ouvre la vue‘d'un 


pays plat d'une vaste étendue, entrecoupé 
par plusieurs canaux. On lit au haut de 
la gauche: 4. W.ex. 

On à de mauvaises épreuves de cette 
planche, où les buttes aux deux côtés 
du chemin qui est au devant, près des 


champs, sont retouchées au burin. 


91. Le village au bord du canal. 

3) On voit au devant de ce morceau un 
canal qui s'étend sur toute la largeur de 
la planclie. Au bord en deçà dont on ne 
voit qu'une ètroite partie, un homme et 
une femme debout causent ensemble ; une 
seconde femme est assise à terre auprès. 
Un peu plus vers le milieu on voit un pè- 
cheur à la ligne. Le long du bord opposé 
du canal est un village garni de beaucoup 
d'arbres. Au delà du village est un pays 
plat qui s'étend dans le plus grand éloig- 
nement, et qui fournit la vue de champs, 
villages, jardins, moulins à vent, canaux 
et ruisseaux diversement distribués. Les 
lettres 4. 7. ex. sont marquées au haut 


de la gauche. 


D ANTOINE WATERLO. 97 
Les épreuves dans lesquelles le bord 
du canal qui evt en decà, se trouve re: 


touché au burin, sont mauvaises. 


92. Le village sur la colline. 
4) Au milieu de ce morceau, sur le de- 
vant, s'élève un grand arbre isolé dont 


la cime atteint presque le bord supérieur 


de la planche. Le terrain à l'entour est 
1 


raboteux et garni de buissons en quel- 
ques endroits. H fait le bord d'une rivière 
qui, venant de la gauche, coule en largeur 
jusqu'au milieu, et de là serpente dans le 
lointain. À la droite de l'estampe, s'élève 
une colline, du haut de laquelle un large 
chemin descend jusqu'à la droite du bas de 
la planche. On y voitune figure qui marche 
vers l'eau. Au sommet de la colline est un 
village. Le bord opposé de la rivière est 
garni de verdure , au delà de laquelle s'ou- 
vre la vue d'un vaste pays où l'on ap- 
perçoit un moulin à vent dans le plus 
grand éloignement. On lit au haut de la 
gauche: Antont Waterlo f. 


99. Le llage dans la vallée. 
5) On voit sur le sec nd plan de cemor x 
I], Vol, G 


98 OEUVRE 

ceau un petit village garni de beaucoup 
d'arbres, et situé en largeur. La terrasse 
première estun terrain inculte qui remplit 
toute la largeur de l'estampe. À gauche, 
tout au devant, on distingue une levée de 
terre qui se tire vers le village, et qui 
porte un mur fortifié par deux teurs ron- 
des. À droite, au delà du village, s'dève 
une montagne labourée. Toute l'autrepar- 
tie de l’estampe offre la vue d'un paysplat 
d'une vaste étendue, garni de plusieurs 
villages, et entrecoupé de différens ca- 
naux et rivières. On lit au haut de la 
gauche : 4. W. ex. 

Il y a de mauvaises épreuves de cette 
planche , dans lesquelles la petite colline, 
qui est la plus ombrée, et qui se trouve 
au milieu du devant, est retouchée par 
des traits de burin tracés en travers 


. Le moulin à eau, au pied d'une rnon- 
J4 Lu it 
lagne. 
6) Sur la gauche de cette estampe, un 
5 I! 
moulin est situé en largeur, sur un ruis- 
seau qui coule jusqu'au bord inférieur de 
la planche, et s'y repand depuis le oin 
gauche jusqu'au milieu. Plusieurs arbres 


D'ANTOINE WATERLO. 9ÿ 
touffus s'élèvent derrière le moulin, et à 
une petite distance, vers le milieu de la 
planche, se font remarquer deux autres 
arbres à longues tiges , placés l'un près de 
l'autre. On voit un homme portant un bà- 
ton sur l'épaule, sur un large chemin qui 
conduit du milieu du fond jusqu'au de- 
vant à droite. Ce chemin est bordé à droite 
de quelques buttes garnies et entrecoupées 


d'arbres et de buissons. Au delà du mou- 


lin, est un terrain fort élevé qui s'étend du 


côté gauche sur plus des trois quarts de 
l'estampe , et qui est escarpé du côté droit. 
P I P 
Il est assez plat, et l'on y remarque, à 
gauche, un champ , et à droite, plusieurs 
arbres et arbrisseaux isolés. Vers le fond à 
gauche , s'élève une montagne au pied de 
laquelle on appercoit une maison entou- 
I ppere 
rée d'arbres. On lit au haut de la gauche : 
5 

Antont Waterlo f. 


99 - 106. SUITE DE DOUZE ESTAMPES. 


Largeur : 7 pouces, 6 à9 lign. Hauteur: 5 pouces, 5 à 9 lign. 


99. La place devant l'auberge. 
1) On voit sur la gauche de cette es- 
tampe une auberge sous la porte de la 


» 


100 OEUVRE 

quelle une femme debout semble parler 
à un homme et à une femme assis sur un 
banc près de la porte. À commencer de 
ce banc, un verger entouré d'une haie et 
s'étendant en largeur va gagner le che- 
min qui serpente du fond à droite jusqu'au 
devant de ce même côté. Derrière ce jar- 
din, s'élèvent de vieilles murailles qui, à 
en juger par deux hautes tours carrées, 
semblent être les restes d'un grand chà- 
teau. Vers le milieu de lestampe, sur un 
terrain élevé qui est devant le jardin, on 
voit cinq hommes dont trois sont assis à 
terre et deux debout; un de ces derniers 
est enveloppé d'un manteau. Sur le de- 
vant à gauche, une vieille assise à terre, 
ayant un enfant auprès d'elle, parle à un 
homme qui est debout vis-à-vis, appuyé 
sur un bâton. Un autre homme est assis 
derrière elle, et un troisième est couché 


sur le ventre. 


96. La ville rurnée. 
2) Cette estampe représente la vue 
d'une ville dont les maisons sont les unes 
endommagées , les autres presque ruinées. 


L'endroit ouvert, sur le devant, semble 


D'ANTOINE WATERLO,. 101 


être le terrain d'un bâtiment considéra- 
ble qui le remplissoit autrefois, si l'on 
en juge par les restes de plusieurs voûtes 
couronnées de buissons. Devant celle qui 
est à gauche, et près de laquelle on ap- 


perçoit une fontaine , quatre hommes s'oc- 


cupent à déranger une grossepierre. Une 


femme portant un panier sur la tête, et 
conduisant un enfant par la main, marche 
vers cette voüte, Un berger fait sortir son 
troupeau de moutons d'une autre voüte 
qui est vers le milieu de l'estampe. On 
voit sur le devant à droite une petite mai- 
son prés de laquelle s'élèvent deux ar- 
bres. Au pied d'un de ces arbres, est as- 
sis un homme parlant à un muletier qui 
est debout devant lui. Au haut de la 


gauche est écrit: Antont Waterlo f. 


97. Les deux ponts. 

3) Sur une hauteur à gauche, est un 
village qui s'étend jusqu'au milieu de l’'es- 
tampe , d'où un ruisseau coulant entre des 
rochers se repand en avant Jusqu'au bord 
inférieur de la planche. Au coin d'une mai- 
son qui est la plus avancée vers Le specta- 


teur, un large escalier ouvert conduit à 


102 OEUVRE 

la porte basse du rivage. Au bas de l'es- 
calier,une femme assise à terre parle à un 
homme qui est debout devant elle. Près 
de ces deux figures qui sont accompagnées 
d'un chien, un petit pont de bois traverse 
le da Un peu plus vers le fond, 

en ligne parallèle, estun autre pont, mais 
de pierre, d'un seul arche, et sur lequel 
on apperçoit une figure. Trois MTS à 
la suite l’un de l'autre. et dont les cimes 
atteignent le bord supérieur de la planche, 
s'élèvent sur le devant à droite. Dans Île 
fond, entre ces trois arbres et le bord 
droit de l'estampe, on voit sur le chemin 
qui conduit au pont, un homme faisant 
marcher un âne chargé. Au haut de la 
gauche est écrit: Anionit Waterlo 1n. et fe: 


98. Les voyageurs au bord du grand 

chemin. 

4) À la droite de l'estampe, sur le deu- 
xième plan, s'élève un rocher escarpé, sur- 
monté d'un vaste bâtiment carré qui res- 
semble à un petit fort. Au pied de ce ro- 
cher, à l'endroit où il forme un angle sail- 
lant, deux chütes d'eau tombent dans un 


torrent qui coule en avant jusqu'au bord 


D'ANTOINE WATERLO. 103 


inférieur de la planche. Au milieu de l’es- 


tampe , sur larive opposée, s'élève une col- 


line couverte de buissons. Vers la gauche, 
un large chemin serpente du fond jusqu'au 
devant où il s'élargit. Sur le bord de ce 
chemin, une femme est assise près d'un 
homme qui a un grand panier et un long 
bâton à côté de lui. On voit à quelque dis- 
tance un autre homme qui, suivi de son 
chien, se dirige vers le fond où se pré- 
sente la vue d'un lointain composé de lé- 
gères montagnes. Le devant à gauche est 
orné de deux grands arbres dont l’un ne 
laisse voir qu'une partie de son tronc. On 
lit au haut de la gauche: Antoni Waterlo 
in. et fe. 
99. L'allée naturelle. 

5) Sur la gauche est une colline qui s’é- 
tend vers la droite sur plus de la moitié 
de la planche. Elle est garnie des deux cô- 
tés d'un bois formant une allée naturelle, 
qui conduit en droite ligne du haut en bas, 
jusqu'au bord inférieur de la planche. Dans 
cette allée, à l'endroit le plus élevé, mar- 
chent deux hommes dont l'un porte un 
bâton sur l'épaule, l'autre un paquet sur 
le dos. On voit à droite une rivière qui 


04 GE U V 
du devant coule vers le milieu. et dont 
les bords’sont richement garnis d'arbres 


et d'arbrisseaux touffus. 


100. La grande porte. 

6) Cette estampe représente un espace 
ouvert à l'entrée d'un village. Le terrain 
en est très raboteux et couvert en plu- 
sieurs endroits d'arbres et de buissons. 
Sur le devant s'élève un arbre de haute 
futaye, péu feuillu, dont la cime monte 
jusqu'au bord supérieur de la planche. Le 
deuxièmé plan, à gauche, offre une mai- 
son située sur une petite hauteur où l'on 
arrive par un escalier découvert. Cette 
maison communique par un mur épais, 
au milieu duquel une grande porte ou- 


verte est ménagée, avec une autre mai- 
O 9 


son qui se tire en largeur vers la droite de 


l'estampe. Au dessous de la grande porte, 
sont debout un homme et une femme qui 
causent ensemble. Une autre femme por- 
tant un vase sur la tête se voit au haut 
de l'escalier. On apperçoit beaucoup d'ar- 
bres dans le fond, au delà du muret de la 
grande porte. On en distingue un parti- 


culièrement qui est élevé et isolé, C’est 


D'ANTOINE WATERLO 109 
dessous cette même porte que vient un 
chemin qui se divise à droite et à gauche 
pour se prolonger jusqu'au bord inférieur 
de la planche. Au bord de ce chemin à 
gauche, vérs le devant, s'élève une petite 
colline, au pied de laquelle on remarque 
une femme assise à terre, et un homme 
debout avec son chien. Quelques bouquets 


d'arbres surmontent la colline. 


101. Les deux ponts de pierre. 

7) On voit sur la gauche un mur élevé, 
le long duquel une rivière venant du fond 
coule jusqu'au devant, où elle s'étend sur 
toute la largeur de la planche. Dans ce 
mur est pratiquée une porte de ville, à 
laquelle un grand pont de pierre conduit 
du ‘bord opposé de la rivière, Ce pont 
consiste en deux arches dont celle à droite 
est tombée en ruines, et supplée par un 


autre pont de bois, qui communique du 


bord droit jusqu'au pilier de pierre qui 


est au milieu. On voit sur cette partie du 
pont deux hommes à cheval, suivis d'un 
jeune garçon qui tient un bâton. Vers le 
devant à droite, s'élève une espèce de bas- 


bon de forme arrondie qui détermine celle 


106 OEUVRE 


d'un chemin pratiqué en pilotis, au delà 


duquel on apperçoit, dans l'éloignement, 


un second pont de pierre de plusieurs 
arches dont trois seulement sont visibles. 
Au delà de ce pont paroissent quelques 
maisons et une montagne. 


102. Le troupeau près du pont de 
pterre. 

8) Au milieu de ce morceau est un pont 
de pierre de deux arches. Il traverse une 
rivière qui coule vers le bas de la gauche. 
Sur le bord de cette rivière, au milieu du 
devant, un homme debout parle à deux au- 
tres qui sont assis contre deux troncs d'ar- 
bre étendus à terre. Un pâtre fait marcher 
quatre vaches et un mouton vers le pont 
près duquel s'élèvent deux arbres placés 
lun près de l'autre. Sur le devant à droite 
sélève un rocher très escarpé, surmonté 
de différens arbres et arbrisseaux. Au bord 
opposé de l’eau, sont deux petites maisons 
jointes par un mur auquel une porte est 
pratiquée. Beaucoup d'arbres touffus rem- 
plissent presque la moitié de l'estampe 
derrière ces maisons. On lit au haut de 
la gauche: Antont Waterlo in. et fe. 


D'ANTOINE WATERLO. 107 


103. Le moulin dans le bors. 

9) Sur la gauche de cette estampe s'é- 
lève une colline couverte de bois qui s'é- 
tend à droite jusqu'au milieu de la planche, 
et qui s'incline doucement vers le devant. 
Au delà de cette colline, un ruisseau qui 
au milieu de l'estampe force une écluse, 
coule en avant jusqu'au coin à droite. 
De ce même côté est un moulin entouré 
de beaucoup d'arbres. On apperçoit une 
figure à la porte, et près de celle-ci est 
un petit escalier de deux dégrés. Un pont 
de bois conduit de cette porte à la colline 
opposée, .et couvre la roue du moulin. 
Sur le devant à gauche, un homme charge 
des fagots sur son âne, et un autre est 
occupé à ramasser quelque chose. Un peu 
plus vers le milieu, sont deux chiens qui 
jouent ensemble. On lit au haut de la 
gauche : Antont Waterlo in, et fe. et ex. 


104. Le fauconnier et le chasseur. 
10) On voit au milieu de ce morceau une 


hauteur d'où un chemin descend à gauche 


jusqu'au bord inférieur de la planche. Sur 


ce chemin, presqu'au devant de l'estampe, 
marchent un fauconnier et un chasseur 


109 OEUVRE 

accompagnés chacun d'un lévrier. Vers la 
droite, un torrent qui fait une chute d'eau 
au bas de là hauteur, se repand Jusqu'au 
bord inférieur de l'estampe. Au haut. de 


re est écrit: Antont Waterlo in 


100, Le repos des,deux chasseurs. 

11) Presqu'au milieu de l'estampe, dans 
un endroit ouvert, s'élèvent trois grands 
arbres qui se suivent et dont les couron 
nes se repandent presque sur toute la lar- 
geur de la planche. Vers le fond à gauche, 
une huite est en dedans d'une haie dont 
la porte termine un chemin qui vient du 
bord inférieur de l'estampe, et près du- 
quel , au pied d'un des trois grands arbres, 
deux chasseurs qui semblent se reposer, 
sont assis à terre. Un chién couché près 
de l'un d'eux semble être agacé par un 
autre qui est au milieu du chemin. A la 
droite de l'estampe, un ruisseau coule du 
mieu jusqu'au coin du devant. Sa rive 


au delà est garnie d'arbres et d'arbrisseaux 


touffus, d'entre lesquels sort, vers le mi- 


leu, le toit d'urre chaumière , et vers la 


droite du fond, un clocher. 


D'ANTOINE WATERLO. 10 
106. Le bout du bots, et Le village suT La 
auteur. 

12) On voit sur le devant, vers le mi- 
lieu de l'estampe , deux arbres plantés Fun 
près de l’autre, sur une butte où une 
souche se fait aussi remarquer. Un tor- 
rent qui coule du fond au delà de la butte, 
se repand jusqu'au coin bas de la droite. 
À gauche, un chemin conduit d'un creux 
jusqu'au devant, en se tirant pareillement 
vers la droite. Un homme qu'on ne voit 


qu'à mi-corps, savance,’et derrière lui 


on apperçoit du bétail qui n'est que confu- 


sément exprimé. Sur le bord du chemin, 
au bas de la butte, deux femmes sont as- 
sises à terre et accompagnées d'un chien. 
Le côté droit de l’estampe offre un pays 
couvert de collines douces qui, vers le 
lointain, produisent une montagne au 
sommet dé laquelle est situé un village 
richement garni d'arbres. On apperçoit 
un petit troupeau de moutons dans un 
prè en avant du village, ainsi que deux 
hgures dans un chemin qui conduit au 
creux dont on a parlé. On lit au haut de 


la gauche: Antoni Waterlo in. et fe 


110 OUVRE 
107-112: SUITE DE SIX ESTAMPES. 
Largeur: 10 pouces, 4 à 6 lignes. Hauteur: 8 pouces. 
107. L'entrée dans La forét par le petit pont 
de bors. 

1) On voit au milieu de ce paysage un 
ruisseau qui coule vers le devant oùilse 
repand sur toute la largeur de la planche 
Un petit pont de bois qui n'a de garde- 


fou que d'un seul côté, conduit du bord 


droit de l’eau au bord gauche où il est 
fermé par une porte de planches. Sur ce 
dernier bord , tout au devant, et près du 
bord gauche de l'estampe, se voit le tronc 
d'un grand arbre, et un peu plus vers le 
fond, s'élèvent deux grands arbres isolés 
dont les cimes surmontent le bord supé- 
rieur de la planche. Au delà est un bois 
enfermé par une haie. Le long de la rive 
opposée de l’eau, un large chemin con- 
duit vers la droite en avant. Il est riche- 
ment garni de beaucoup d'arbres de diffé- 
rentes espèces, entre lesquels des toits de 
maisons se font apperçevoir çà et là. Dans 
le milieu du lointain, se présente un vil- 
lage, et dans le plus grand éloignement, 
s'élève une montagne qui se tire en lar- 


D'ANTOINE WATERLO. 115 
seur vers la droite de l'estampe. Dans la 
marge du bas, à gauche, est le chiffre r, 
et à droite est écrit: Anton Waterlo fe. 

On a de cette planche de mauvaises 
épreuves où le tronc d'arbre à gauche, 
près du bord de l'estampe, est entière- 
ment retouché. 


108. Les parties de bois nouvellement 

coupées. 

2) Sur la droite du devant, près du bord 
de la planche, sont trois grands arbres 
serrés près l'un de l’autre, dont les cimes 
dépassent le bord supérieur de la planche. 
À quelque distance, se voit une partie de 
bois qui dénote une coupe nouvellement 
faite, et qui est renfermée d'une haie. 
Une autre partie semblable, pareillement 
entourée d'une haie, se trouve vers le de- 
vant à gauche. Un large chemin qui sort 
de derrière la première partie de bois, 
se tourne vers le devant où il s'étend 
sur toute la moitié gauche du bas de l’es- 


tampe. Une troisième partie de jeune bois, 
P 


enclos comme les deux autres, se montre 
sur le troisième plan, à l'ouverture que 
laissent les deux premières. Au bas de la 


t 12 OEUVRE 
planche , hors de la marge, est le numéro 


>, et à droite est écrit: Ar1oni Waterlo fe. 


109. L'homme et La femme traversant le 
TUISSCAU. 

3) Ce morceau représente une colline 
qui s'incline doucement jusqu'au bord in- 
férieur de l'estampe, en se tirant vers la 
droite, où se trouve un ruisséau qu'un 
homme et une femme traversent à gué, 
en se dirigeant vers le devant. L'homme 
qui porte un paquet sur le dos , releve sa 
culotte sur ses genoux , et la femme porte 
sa juppe retroussée. Un chien les accom- 
pagne. À la direction de ces figures, un 
homme qui met ses bottes, est assis sur 
le bord'de l'eau. Sur le devant à gauche 
s'élèvent, l'un près de l’autre, deux grands 
arbres dont les cimes outrepassent le bord 
supérieur de la planche. Plus loin, sur la 
partie éminente de colline, est un champ 
de bled bordé d'une haie! Au bas de la 
colline , où le bord de l’eau forme un an- 
gle, est une souche, et un peu plus vers 
le fond, presqu'au milieu de l'estampe , 


s'élève un bel arbre isolé. Au delà du 


champ, paroït une partie. de bois qui se 


D'ANTOINE WATERLO. 113 
üre un peu vers la droite du fond. Le 
lointain, du côté du ruisseau , offre une 
suite d'arbrisseaux touffus qui se tirent 
vers le milieu du fond, et d'entre lesquels 
s'élève le toit d'une maison et deux arbres. 
On lit dans la marge du bas, à gauche, 
le chiffre 3 ,etles mots: Anton: Waterlo fe. 


110. Le paysan avec la pelle. 

4) On voit sur la droite une partie de 
différens arbres, censée etre le commen- 
cement d'un bois épais. Ces arbres s'é- 
tendent vers la gauche jusqu'au milieu 
de l'estampe, et les plus avancés sont si 
élevés que leurs couronnes passent le 
bord supérieur de la planche. Sur le deu- 
xième plan, tout au milieu de l'estampe, 
un paysan debout et vu parle dos, parle 
à un berger négligement couché à terre 
devant lui. Il tient une pelle de la main 
droite, et fait signe de l'autre vers le fond 
à gauche. On voit autour de ces deux 


hommes quatre moutons qui paissent. 


Un peu plus vers le fond, s'élève une pé- 

tte colline, orné de trois saules, entre 

lesquels on appercçoit un mouton. Au de- 

là de cette colline, une haie se tire du bord 
11, Vol. H 


114 OEUVRE 
gauche de la planche vers la droite. où 
elle se perd dans le fond. Par une barrière 


qui est ménagée à cette baie vers le côté 


gauche, un chemin conduit presqu'en 
ligne droite au devant où 1l se divise à 
gauche et à droite. Au delà de la barrière, 
dans le fond à gauche, paroït une chau- 
mière entourée d'arbres et d'arbrisseaux. 
Dans la marge du bas est, à gauche, le 
chiffre 4, et à droite on lit: Anton Wa- 


terlo fe. 


111. Le voyageur en repos dans la forét. 

5) Sur le devant à gauche s'élève un 
grand arbre peu feuillu, dont la tête dé- 
passe le bord supérieur de la planche. II 
est entouré de quelques arbustes dont les 
tiges se serrent contre son tronc. On voit 
dans le lointain de ce côté un ruisseau qui 
coule en avant jusqu'au bord inférieur de 
la planche. Au milieu de l'estampe, sur 
un angle saillant du bord de l’eau, sont 
trois saules dont celui du milieu a plus 
de feuilles que les deux autres. Au delà 
de ces trois saules, on remarque sur le 
bord de l'eau, qui est un peu élevé, un 
large chemin qui conduit en avant à droite 


D'ANTOINE WATERLO. 119 
jusqu'au coin inférieur de la planche. Au : 
bord de ce chemin, sur le devant de l'es- 
tampe, un voyageur est assis, ayant un 
paquet sur le dos, et tenant un long bà- 
ton. Son chien se repose vis-à-vis de lui. 
À quelque distance un bel arbre isolé s'é- 
lève sur le bord de l'eau. Encore un peu 
plus vers le fond, on apperçoit, à mi-corps, 
un autre homme dirigeant ses pas vers la 
forèt qui s'étend sur toute la largeur de 
l'estampe, en se tirant vers le fond à 
gauche. On lit dans la marge du bas, à 
gauche, le chiffre 5, et à droite ,les mots: 
Antoñt Waterlo fe. 


112. Les deux hommes dans le creux. 

6) Sur le côté droit est une hauteur de 
laquelle un chemin descend, en se tirant 
vers la gauche. Ce chemin est enveloppé 
de bois touffus qui, vers le haut de la 
droite, font supposer une épaisse forêt. 
À peu-prés à la moitié de la descente estun 
creux pratiqué en largeur, dans lequel on 
apperçoit deux hommes qui descendent 
le chemin. L'un est vu à mi-corps, l’autre 


ne paroit queen buste. Sur le devant à 


droite est une petite pièce d'eau. Le fond 


H 2 


116 OEUVRE 

à gauche. offre la vue d'un pays ouvert, 
entrecoupé de plusieurs pariies de bois. 
Une ville paroit dans le lointain. Dans la 
marge du bas est écrit, à droite: Anton£ 
Waterlo fe., et à gauche est le numéro 6 


113-118. SUITE DE SIX ESTAMPES. 
Largeur: 10 pouces, 2 à 8 lignes. Hauteur: 8 pouces, 
3 à 9 lignes. 

NB. Ces six planches ont été entièrement retouchées à l'eau 


forte, après avoir été fort usées. 


113. Le grand tilleul devant l'auberge. 

1) Sur le second plan, presqu'au mi- 
lieu de l'estampe, est une auberge ados- 
sée contre une partie d'arbres et d'arbris- 
seaux renfermés par une haie qui se tire 
en largeur depuis un des coins de la mai- 
son jusqu'au bord droit de l'estampe. À 
quelque distance, et en avant de cette 
haie, vers la droite, deux tilleuls plantés 
l'un près de l’autre s'élèvent de beaucoup 
sur le bois qui est derrière eux. Un au- 
tre tilleul est isolé vis-à-vis de l'auberge, 
presqu'au milieu de lestampe. Le bas 
de son tronc est entouré d'un banc où 
un homme portant un paquet sur le dos, 


D'ANTOINE WATERLO. 117 
est assis. Un autre homme, pareillement 
chargé d'un paquet, entre dans l'auberge. 
Un cavalier, et à côté de lui, un garçon 
à pied, se dirigent vers le fond, sur un 
chemin qui conduit du fond vers la droite 
du bas de l'estampe , en passant entre l'au- 
berge et le tilleul isolé. Sur le devant, 
vers le milieu de l'estampe, on voit une 
souche sur le bord du chemin , et à droite, 
deux troncs d'arbre étendus à terre l'un à 
côté de l’autre. On distingue dans le loin- 
tain à gauche un petit village garni d'ar- 
bres , et au delà, dans le plus grand éloig- 
nement , est une chaine de légères mon- 
tagnes. Dans la marge du bas, à gauche, 
estécrit: Anthonius Waterloo invenit et fe- 
cit. À droite est marqué le numéro 1. 


114. La paysanne et la fille sur le petit 


pont de bors. 

2) Au milieu de ce paysage, sur le se- 
cond plan, est une petite colline, surmon- 
tée de deux arbres plantés l’un près de 
l'autre. Au pied de ces arbres , une femme 
est assise vis-à-vis d'un homme qui a un 
paquet sur le dos, et qui tient un long bä- 


ton à la main. A gauche, un ruisseau ve- 


à = À 1 
16 OEUVRE 


nant du fond, et faisant une chüûte , coule 
jusqu'au coin inférieur de l'estampe. Il est 
traversé par un petit pont de bois, sur 
lequel une paysanne portant un panier 
sur le dos, et suivie de sa petite fille, 
marche vers la colline. Le bord à gauche 
est un bois touffu qui, garnissant tout le 
fond où 1l s'éclaircit peu à peu, arrive 
jusqu'à la droite de l'estampe, où com- 
mence un chemin qui, passant le long de 
la colline, se partage à droite et à gauche 
jusqu'aux deux coins du bas de l'estampe. 
On lit dans la marge à gauche: Antonx 


Waterlo fe. et ins. , et à droite, le numéro 2. 


115. Le chemin à travers du bors. 

3) Ce morceau représente un bois ou- 
vert dans le milieu duquel un chemin con- 
duit, en serpentant, du fond jusqu'au bord 
inférieur de la planche. Sur le devant à 
gauche, deux très grands arbres qui se 
touchent, ne laissent voir que les deux 
tiers de leur hauteur. Deux autres arbres, 


pareillement très grands, mais peu feuil- 


lus, sont isolés sur le deuxième plan. Plus 
loin encore : une partie de bois touffu s'é- 


tend en largeur jusqu'au bord du chemin. 


D'ANTOINE WATERLO. 119 
Sur le devant à droite est un marais au 
delà duquel s'élèvent deux arbres bien gar- 
nis. Cinq à six autressont plantés à diffé- 
rentes distances sur les plans plus éloig- 
nés, et le fond est aussi terminé, de ce 
côté, par un-bois épais et sombre. On voit, 
vers le devant, un homme portant sur le 
dos un paquet suspendu à son bâton; il 
marche dans le creux du chemin. Deux 
autres figures peu distinctement expri- 
mées traversent le chemin dans le loin- 
tain. On lit dans la marge à gauche : 4n- 
thontus Waterloo invenit et fecit, et à droite, 


le numéro 3. 


116. La ferme au bord de l'eau. 
4) On remarque sur la gauche de cette 


estampe une maison au milieu de plusieurs 


arbres enfermés par une haie à laquelle 
une grande porte est pratiquée. Une ri- 
vière vient de la gauche du fond, et s'étend : 
vers le devant où elle remplit toute la 
largeur de l’estampe. Sur sa rive à droite, 
qu'on ne voit qu'en partie sur le devant, 
est un arbre tronqué et peu feuillu. Sur 
le bord opposé, deux grands arbres plan- 
tés l'un près de l’autre s'élèvent presque, 


120 OEUVRE 


jusqu'au bord supérieur de la planche. Un 
groupe composé de deux arbres sembla- 
bles et de deux saules paroïit plus loin, 
sur la pointe de terre où la rivière fait 
un coude, et à quelque distance de ce 
groupe d'arbres, on voit, dans un petit 
bâteau, un homme qui pêche à la ligne. 
Le fond au delà de l'eau est un pays plai 
qui se termine, à droite, par la vue d'un 
village. Dans la marge du bas est écrit, à 
gauche: Anthonius Waterloo invenit et fe- 


cit; et à droite se trouve le numéro 4. 


117. Le cavalier près de la haïe. 

5) On voit sur la gauche de ce morceau 
un champ de bled. Au milieu de l'estampe, 
sur le second plan, s'élève un grand arbre 
entre deux autres un peu plus éloignés. 
Le terrain où ces arbres se trouvent, est 
bordé, vers le fond, par une partie de 
bois toufu, et en avant, par une haie 
qui, en ligne parallèle avec le champ, fuit 
vers la droite du fond, où une grande porte 
ouverte est pratiquée. Près de cette porte 
un homme à cheval suit un large chemin 
qui va le long de la haie jusqu'au bord 


inférieur de la planche où il s'étend sur 


D'ANTOINE WATERLO,. 121 


sur toute sa largeur. Sur le devant à droite, 
sont accouplés deux grands arbres dont les 
cimes dépassent là hauteur de la planche. 
Le fond à gauche offre une ligne d'arbres 
et d'arbrisseaux, au dessus desquels l'ho- 
rizon est plat. Dans la marge du bas est 
écrit. à gauche : Antonius Waterlo inven- 
tor et fecit, et à droite, le numéro 5. 


118. Le berger endormi sur le monticule. 

6) Sur un endroit ouvert, à la droite 
de l'estampe, s'élève un bel arbre divisé 
en deux tiges. À la hauteur de cet arbre, 
et sur le même terrain, descend une haie 
qui aboutit au milieu de l'estampe. Là se 
présente un léger monticule sur la pente 
duquel on voit un berger endormi, et ses 
moutons qui paissent, à quelque distance, 
un peu plus vers la gauche. Au delà de ce 
monticule, dans le fond, est un champ 
déjà moisonné , à l'exception d'une petite 
partie. Il est terminé par un bois touffu 
qui se tire sur toute la largeur de l'es- 
lampe. Vers le devant à gauche est un 


arbre isolé, à haute tige, près duquel un 


chemin conduit depuis le champ jusqu'au 


milieu du bord inférieur de la planche. 


OEUVRE 


Dans la marge du bas , à gauche, est écrit: 
4 


Antontus Waterlo insentor et fecit, et à 


droite se trouve le numéro 6. 


PIECES,EÆEN HAUTEUR.: 


119-124. SUITE DE SIX ESTAMPES. 


Largeur : 10 pouces, 6lignes. Hauteur : 8 pouces, 7 à g ligne: 


119. Le moulin. 

1) On voit à la droite de ce morceau 
un moulin couvert de chaume , et entouré 
d'arbres. L'endroit du rivage où il est si- 
iué, est revêtu d'un mur, au bas duquel 
la roue est pratiquée. Deux gros saules 
sorit plantés l'un près de l’autre devant le 
moulin, En avant, et joignant le bord de 
la planche, sur une butte garnie de plan- 
tes variées, s'élève un grand arbre dont 
la cime atteint le bord supérieur de la 
planche. Le ruisseau qui fait mouvoir la 
roue du moulin, coule du milieu vers le 
devant de la droite. Son bord à gauche, 
exhaussé vis-à-vis du moulin, s'abaisse 
vers le devant, oùilest orné de différen- 


D'ANTOINE WATERLO. 123 


tes plantes. Dans le haut, près du bord 


de la planche, est un saule dont le tronc 
sert de colonne à une petite chapelle en 
bois. À côte de cet arbre, on voit s'avan- 
cer une paysanne dont la tête est couverte 
d'un grand chapeau rond. Elle est accom- 
pagnée d'un jeune garçon qui tient un-bà- 
ton à la main. On voit au delà de ces fi- 
gures, dans le lointain, un moulin à vent 
au sommet d'une colline , et quelques mai- 
sons entourées d'arbres. Au bas de la droite 
est écrit: À. Waterlo fecit. 

Ce morceau est un des plus rares de 
l'oeuvre de Waterlo. 


120. Le chien buvant dans le ruisseau. 

2) La partie droite de ce morceau est 
occupée par un bois touflu dont les arbres 
ies plus avancés s'élèvent au dessus du 
bord supérieur de la planche. Un chemin 
cotoyant ce bois conduit du mulieu du 
fond à un ruisseau qui remplit au devant 
presque toute la largeur de l'estampe. Le 
bord de ce chemin est à gauche garni d’ar- 
brisseaux , d’entre lesquels sort un grand 
arbre dont la couronne est confondue avec 


celles des arbres opposés. Sur le devant 


124 OEUVRE 

à gauche , un paysan assis au bord de l'eau 
se lave les pieds. À sa droite , un autre de- 
bout est appuyé sur son bâton, et à sa 
gauche, un grand chien boit dans le ruis- 
seau. On lit au haut de la gauche: 4. #. 
271. et f. 

121. Le petit bossu. 

3) Sur la gauche de ce morceau est une 
montagne couverte de bois, et trés escar- 
pée du côté droit. Vers le devant, près 
du bord gauche de l'estampe, s'élève un 
gros arbre entouré de broussailles , d'her- 
bes et de branches sèches. Plus loin, et 
un peu plus vers la droite, on voit deux 
grands arbres plantés l'un devant l'autre. 
Entre ces deux arbres et celui dont on a 
parlé plus haut, un chemin conduit fort 
avant dans le bois où l'on apperçoit une 
figure dans un creux. L'escarpe de lamor- 
tagne est baignée par un ruisseau qui s'é- 
largit au bas de la planche. On ne voit du 
bord en deçà qu'une petite partie qui fait 
le devant à droite. Elle est garnie de deux 
arbustes. Au delà s'élève une espèce de 
colline d'où un petit pont de bois conduit à 
la montagne. Sur cepont , un petithomme 
bossu, couvert d'un chapeau rond, et en- 


D'ANTOINE WATERLO. 129 
veloppé d'un manteau, marche vers le che- 
min qui s'enfonce dans le bois. Il est pré- 
cédé d'un chien qui court, et suivi d'un 
jeune garçon qui porte un paquet sous le 
bras. Au dessous du pont, l'eau fait une 
petite chüte. Le lointain à droite est com- 
posé d'un pays entrecoupé de bois, dont 
la vue se perd dans le plus grand éloig- 
nement. Au milieu du bas estécrit: 4.W. 
1nsentor et fecit. 


122, La mère et ses trois enfans en repos. 

4) Ce morceau représente un chemin 
près d'un village qui est à gauche, entouré 
d'une haie, en dedans de laquelle on voit 


des arbres de différentes espèces et gran- 


deurs, parmi lesquels on en remarque 


deux dont l'élevation est considérable. Ils 
sont plantés au bout du village. Au delà 
d'une barrière pratiquée à lahaie, près du 
bord gauche de la planche, deux paysans 
vus par le dos, ont l'air de causer ensem- 
ble. Une autre barrière se voit à droite. 
Elle ferme le chemin qui conduit jusqu'au 
devant, où il s'étend sur presque toute la 
largeur de la planche. Au bord de ce che- 


min, vers la droite. est assise à terre une 


126 OEUVRE 


femme vue par le dos, ayant derriere elle 
un paquet contre lequel son bàäton est ap- 
puyé. À sa gauche, un petit enfant esi 
dans une hotte, et à sa droite, un jeune 
garçon est assis à terre; un autre qui est de 
vantelle, regarde dans son tablier qu'elle 
lent ouvert. Dans le coim du bas de la 


droite sont marquées les lettres : 4. 7. J. 


129. Les deux voyageurs en repos dans 
le bors. 

5) Sur le second plan, près du bord 
droit de la planche, s'élève un grand ar- 
bre dont la cime monte au delà du bord 
supérieur de la planche. Un autre, dune 
pareille proportion, est vis-à-vis du pre- 
mier, vers le milieu de la planche. Un 
chemin qui monte de la vallée du fond, 
commence à s'incliner près de ces deux 
arbres , entré lesquels sa pente se dirige 
jusqu'au devant où iltourne vers la droite. 
Du côté opposé, ce chemin est bordé de 
différens arbres et arbrisseaux touffus, 
près l'un desquels sentretiennent deux 
hommes assis à terre. Entre les deux 
grands arbres un homme à cheval, enve- 


loppé de son manteau, et venant de Ja 


D'ANTOINE WATERLO. 12 
vallée , est prêt à atteindre le point élevé 
du chemin. Il est précédé de deux chiens 
de chasse accouplés. Au haut de la gauche 
sont les lettres 4.W. f. 


124. Le petit pont traversant le 
TUISSCOU. 


6) Ce paysase represente un ruisseau 


dont les bords sont richement garnis d'ar- 
bres et d'arbrisseaux. Venant du milieu 
du fond , il coule à gauche et à droite, et 
remplit toute la largeur du devant. A l'en- 
droit où son lit est le plus étroit, un pe- 
Ut pont de bois communique d'un bord 
à l'autre. À droite, tout près de l’eau , est 
un arbre rabougri, divisé en deux tiges 
dont le feuillage est maigre. Au delà, 1l 
s'en élève trois autres dont les cimes at- 
teignent presque le bord supérieur de la 
planche. On apperçoit dans le fond, près 
du bord de la planche, une église avec 
un clocher pointu. Au bas de la gauche 
les lettres 4. #, et un peu plus vers le 
milieu, celles de fe. sont marquées dans 
l'eau. 


OEUVRE 
130. PAYSAGES ORNÉS DE SUJETS 
MYTHOLOGIQUES. 
SUXTE DE’SIX ESTAMP'ES. 


Hauteur: 10 pouces , 8 lign. Largeur : 8 pouces, 9 à 14 lign. 


120. Alphée et Aréthuse. 

1) Trois grands arbres plantés l'un de- 
vant l'autre, et dont les cimes atteignent 
le bord supérieur de la planche , s'élèvent 
à droite sur le devant. Celui-ci fait le bord 
du fleuve Alphée, qui coule du milieu du 
fond vers la gauche du devant en serpen- 
tant. Le bord au celà est garni de bois 
de différentes espèces, dont l'eau baigne 
les troncs. Au milieu du fleuve, le dieu 


paroit à mi-corps, les deux bras étendus 


vers Âréthuse qui est nue , et s'enfuit sur 


le bord à droite. Elle est vue par le dos. 
La tête et le bras droit élevés vers le ciel, 
elle semble implorer le secours de Diane. 
On lit au haut de la gauche: Anton Wa- 
Lerlo ën. et f., et le numéro 1. 


126. Apollon et Daphné. 
2) On distingue dans ce paysage mon- 
tueux un large chemin qui se üre de la 


gauche du fond vers la droite jusqu'au 


D'ANTOINE WATERLO. 129 
bord inférieur de la planche. Le long de 
son bord, le terrain est tourmenté d'éleva- 
uons, sur l'une desquelles, tout en avant, 
on voit un arbre tronqué à sa tige. Sur 
une autre élevation, vers le milieu du fond, 
deux beaux arbres s'elancent jusqu'au bord 
supérieur de la planche. Près de ces ar- 
bres, Apollon, son arc à la main, s'élance 
d'une partie enfoncée, en poursuivant 
Daphné qui , au milieu de l'estampe, s'en- 
fuit sur le chemin, en tournant la tête 
vers Apollon. On voit sur toute la lar- 
geur du fond beaucoup d'arbres et d'ar- 
brisseaux, au pied d'une haute montagne 
dont le sommet est couvert de bois, et 


qui ‘s'incline vers le côté gauche où le 
lointain offre la vue d'un vaste pays mon- 
tueux. Les lettres A. W.F. sont marquées 
sur une pierre qui est au bas de la droite, 


au bord du chemin; et au haut de la gauche 
estécrit: Anton: Waterlo in. et f., ainsi que 


le numéro 2. 


127. Mercure et Argus. . 

3) On voit sur la droite de ce morceau 
une partie de la forêt de Mycene, le long 
de laquelle un chemin conduit du fond à 

II. Vol. | 


Si 


1950 OEFEUVRE 


gauche jusqu'au devant de la droite. Sur 
le bord de ce chemin, au second plan, 
s'élève, à gauche, une colline sur laquelle 
on apperçoit un nouveau chemin dont le 
bord à gauche est garni de buissons et 
d'arbres à hautes tiges, parmi lesquels on 
remarque une petite maison. Dans le loin- 
tain de ce même côté sont plusieurs mon 
tagnes. À droite, au bord du premier che. 
min, et sur le devant, Mercure appuyé 
contre un tertre joue de la flüte. Près de 
lui, Argus assis incline sa tête en avant, 
et paroît prêt à s'endormir. Io, sous la 
forme d'une vache, est derrière Argus. 
Sa tête tournée vers Mercure semble lui 
exprimer le désir qu'elle a, de lui devoir 
bientôt sa délivrance. On lit au haut de 
la gauche: 4. W. in. et f., et dans le coin, 
le numéro 5 est marqué. 


128. Pan et Syrinx. 

4) On voit dans ce morceau le Ladon 
qui, coulant de la gauche vers la droite 
en avant, s'étend sur toute la largeur de 
la planche. Son bord au delà, qui est ri- 


chement. garni d'arbres, d'arbrisseaux et 


de joncçs , ne läisse voir le lointain qu'à la 


D'ANTOINE WATERLO. 131 
droite de l'estampe, quiprésente un pays 
montueux d'une vaste étendue. À gauche, 
tout en avant, s'élève de l'eau un très grand 
arbre dont la couronne remplit presque 
toute la partie supérieure de la planche. 
Au bas de cet arbre Sÿrinx est représen- 
tée en fuite. Ses bras élevés, ses cris in- 
diqués par l'ouverture de sa bouche, son 
regard timide et tourné vers son persé- 
cuteur, tout en elle fait voir qu'elle im- 
plore le secours des autres Nymphes. Les 
roseaux dont sa métamorphose va lui don- 
ner la forme, s'élèvent autour du tronc 
du grand arbre. Pan, qui poursuit la Nymi- 
phe, est représenté de profil, les mains 
étendues, et courant dans l'eau, au mi- 
lieu de l'estampe. Au haut de la gauche 
est écrit: 4. W. én. et f., et le numéro 4. 
Les lettres A. W. F. se trouvent une se- 
conde fois à la droite du bas, dans l’eau. 


120. Vénus et Adonïs. 
5) On voit dans ce morceau une mon- 
tagne qui s'incline doucement vers la 
droite, et qui sur la gauche est couverte 


d'un bois clair. Un chemin longeant ce 


bois vient aboutir à une petite pièce d'eau 


L:2 


132 OEUVRE 


qui est sur le devant à gauche. Vers le 


milieu de l'estampe, trois grands arbres 
consécutifs sont plantés au bord de l'eau. 
À droite, vers le devant, Adonis tenant 
sa pique de la main gauche, est assis sur 
une butte. Il a son bras droit passé au- 
tour du cou de Vénus qui, couchée à ses 
pieds, le regarde avec tendresse , en s'ap- 
puyant sur son genou. Devant eux, un 
peu vers la gauche, on voit l'amour qui 
retient avec peine un lévrier qui s'élance. 
Un autre lévrier est au delà de la butte 
sur laquelle Adonis est assis, et un troi- 
siéme se repose devant son maitre. Le 
fond à droite offre la vue d'une rivière 
regnant le long de plusieurs collines en- 
trecoupées par des parties de bois. On 
lit au haut de la gauche: 4. 7. #n. et f. , et 
le numéro 5. 


130. La mort d' Adonïs. 

6) Ce morceau a beaucoup de rapport 
avec le précédent, quant à l'ordonnance 
des parties principales du paysage. Sur le 
devant, vers la droite , deux grands arbres 
qui ont l'air de confondre leurs racines, 
s'élèvent jusqu'au bord supérieur de la 


D ANTOINE WATERLO. 133 
planche. Au delà de ces arbres le terrain, 
qui va en montant doucement vers la 
droite , est bordé d'unepartie de bois touf- 
fu qui s'étend en largeur sur plus des deux 
tiers de l'estampe. Dans le fond à gauche, 
une autre partie de bois renfermée parune 
haie, se tire vers le milieu, en fuyant dans 
le lointain. Adonis est étendu mort au mi- 
lieu de l'estampe, près de deux grands 
arbres. Une pique est jettée à sa droite, 
et, du côté opposé, un chien semble ex- 
primer ses regrets par des hurlemens. Sur 
la droite du terrain élevé, deux autres 
chiens sont près d'atteindre le sanglier qui 
a tué Adonis. Au haut de la gauche est 
écrit: 4. W.inet fe., et le numéro 6. 


131-136. PAYSAGES ORNÉS DE SUJETS DE 
L'ANCIEN TESTAMENT. 
Suite de six cstampes. 


Hauteur : 10 pouces, g à 10 lign. Largeur: 9 pouces, 1 à 8 lign. 


131. Le départ d'Agar. 
1) Le devant de ce morceau , à gauche, 
offre une butte surmontée d'un groupe de 
trois arbres. On voit vers la droite du de- 


vant, dans un large chemin, Abraham ren- 


134. OEUVRE 
voyant Agar et son fils Ismael. Elle porte 
un paquet sous le bras droit, et tient de la 
main gauche un mouchoir avec lequel elle 
essuye ses larmes. Abraham, qui marche 
à côté d'elle, lui parle en faisant signe de 
sa main élevée vers le chemin. Ils sont 
précédés par le Jeune Ismael qui porte un 
arc à la main, et suivis par un petit chien 
qui court. Le chemin longe une colline 
surmontée d'un bois touffu, renfermé par 
une haie, Le lointain à gauche offre ia vue 
d'une rivière, au delà de laquelle est un 
pays montueux d'une vaste étendue, ei 
garni de villages: Au bas de la droite, 
tout près du bord de la planche, sont mar- 
quées les lettres: 4. #. f. tn. 


132. Agar consolée par l'ange. 

2) Ce paysage représente un bois clair 
qui s'étend de la gauche vers la droite, 
en remplissant plus de deux tiers de la 
planche. Le devant est raboteux et cou- 
vert de différentes plantes et herbes sur 
toute sa largeur. On y distingue, à gauche, 
une petite pièce d'eau, formée par une 
chüte ; au bord de laquelle s'élève un ar- 


bre dont le tronc est garni de branches 


pe 


D'ANTOINE WATERLO,. 13 


du haut en bas. Un autre arbre est planté 
à quelque distance, un peu plus vers le 
milieu. Entre cet arbre et six autres plus 
éloignés, qui forment un groupe au milieu 
de l’estampe, le petit Ismael est étendu à 
terre. Sa mère, assise sur une butte près 
du bord droit de l'estampe, marque par 
son air languissant l'affliction dont elle 
est accablée. La tête appuyée sur sa main, 
elle écoute l'ange qui est debout devant 
elle, et qui, en lui montrant la pièce d’eau, 
semble dire: Agar, qu'avez vous, ne Crat- 
gnez point, car Dieu à écouté la voix de 
l'enfant du lieu où il est. (Genes. 21. 12). 
Au bas de la colline, sur laquelle Agar 
est assise, est écrit: 4. #7. /f. et ün. 


133. Le prophète de Juda. 

3) Le devant de ce morceau, qui se tire 
de la gauche jusqu'au milieu de la planche, 
est couvert de différentes plantes, à travers 
desquelles or apperçoit un tronc d'arbre 
abbatu. Au second plan, vers le milieu 
de l'estampe, deux arbres à longues ti- 
ges, plantés l'un près de l'autre sur une 
butte, s'élèvent jusqu'au bord supérieur 
de la planche. Entre cette butte et un pe. 


136 OEUVRE 

tit groupe d'arbustes et de plantes, qui 
est sur le devant à droite, un chemin gar- 
ni à gauche de différens arbres et arbris- 
seaux se tire, en montant, dans le fond à 
droite. Au milieu de ce chemin, le pro- 
phète de. Juda, tué par un lion, pour 
n'avoir pas obéi à la parole du seigneur 
(Les Rois Liv. IL) est étendu mort, et 
le lion se repose auprès de lui. On apper- 
çoit l’âäne du prophète un peu plus loin, 
dans un des enfoncemens du chemin. Sur 
la gauche, au delà de la butte, est le 
bord d'une rivière qui serpente dans le 
fond , et dont le bord opposé est garni de 
plusieurs groupes d'arbres. Dans le plus 
grand éloignement, se présente la ville de 
Bethel, au pied d'une chaine de monta- 
gnes. À la droite du bas, près du bord 
de la planche, les lettres 4. #. f. #n. sont 
marquées. 


134. Le jeune Tobie et. l'ange. 

4) Ce morceau est un des plus beaux de 
l'oeuvre de Waterlo. On voit sur le de- 
vant à droite un arbre dont la cime at- 
teint presque le bord supérieur de la 
planche. Il est placé près de deux autres 


> 
) 


D'ANTOINE WATERLO. O9 
dont les tiges sveltes et élevées se croi- 
sent. Au delà de ce groupe, se voit une 
colline platte qui monte doucement vers 
le milieu du fond de l'estampe, et qui de- 
là précipite brusquement sa pente dans 
une vallée. Elle s'étend depuis le côté 
droit jusqu'au milieu de la planche, où 
elle est escarpée, et où un torrent se Jette 
dans un bassin, entre des rochers dont 
ceux de la gauche s'élèvent à pic. Ils sont 
partagés en deux grandes masses et coëf- 
fés d'arbustes et de buissons. On voit sur 
la pente de la colline platte l'ange Raphael 
et le jeune Tobie qui descendent dans la 
vallée. Le chien est devant eux. Tobie 
porte le poisson de la main gauche. L'ange, 
tenant un bâton de la droite, montre de 
l'autre le lointain qui offre la vue d'un 
vaste pays entrecoupé par des parties de 
bois, et terminé par la montagne d'Ecba- 
tane , au pied de laquelle on apperçoit Ra- 
gés , ville des Mèdes. Au bas de la gauche, 
près du bord de la planche, est écrit: 4. 
W. f. et in. 


135. Séphora crirconcisant son fils. 


5) Cette estampe représente le lieu, où 


158 OEUVRE 


Moïse passa la nuit lors de son voyage 
en Egypte, lorsque le seigneur lui appa- 
rut en le menaçant de Jui ôter la-vie. Sur 
le second plan à gauche, est un rocher es- 
carpé , garni de verdure et orné d'un grand 
arbre planté devant une maison. On re- 
marque sur le côté droit une auberge en- 
tourée d'une haie dont la porte est ouverte. 
Une couronne suspendue à un palis forme 
l'enseigne. De ce même côté, un peu plus 
vers le fond, une espèce d'escalier con- 
duit à un pont de pierre qui communique 
avec la maison située sur le rocher. Un 
homme vu par Le dos et tenant une cruche 
de la main droite, monte cet escalier. Le 
pont traverse un ruisseau qui coule vers 
la gauche jusqu'au bas de l'estampe. Sur 
le devant à droite, Moïse est debout te- 
nant un bâton à la main. L'ange du sei- 
gneur le saisit au bras droit, etle menace 


de lui ôter la vie avec son glaive. Séphora 
à genoux près de Moïse s'empresse de cir- 
concire son fils qui est couché devant elle 
sur une pierre carrée. Au delà de ces fi- 
gures , et tout près du bord de l'estampe, 
est un âne donton ne voit que le devant, 


et près de l'ange on apperçoit un chien. 


D'ANTOINE WATERLO. 139 
Au bas de la droite sont marquées les 
lettres 4. W. f. et in. 


136. Elie dans le désert. 

6) On voit dans ce morceau le torrent 
de Carith prenent son cours de la gauche 
du fond jusqu'au coin droit du bas de l'es- 
tampe. Sur le devant à gauche, qui est 
très raboteux et couvert de beaucoup de 
plantes sauvages, s'élèvent trois grands 
arbres qui se suivent, et dont le premier 
et le plus fort se partage en deux tiges. 
À leur pied, Elie vu par le dos est assis à 
terre. Appuyé sur le bras gauche, il tend 


la main droite vers le corbeau qui lui ap- 
porte sa nourriture. Un second corbeau, 


portant de mème un pain dans son bec, 
se voit du haut de l'estampe , à droite. Le 
bord opposé du torrent est richement gar- 
ni d'arbres et d'arbrisseaux , au dèlà des- 
quels on distingue, dans le lointain, plu- 
sieurs montagnes qui vont en s'élevant 
vers la droite. Au haut de la gauche est 
écrit: 4. #7. .f. et in. 


PIECE DOUTEUSE. 
Un ruisseau coulant du fond de la droite 


140 OEUVRE 
vers le devant de la gauche, où il s'étend 
sur toute la largeur dela planche. Sur une 
petite terrasse, à droite, s'élève un grand 
arbre incliné, dont les branches et le feuil- 
lage remplissent toute la largeur du haut 
de l'estampe. Le bord opposé est couvert, 
à droite, d'une forêt qui s'étend jusqu'au 
mulieu ; et un groupe de plusieurs arbres 
se voit à gauche. L'ouverture entre ces 
deux parties de bois est garnie de buis- 
sons, et laisse la vue d'un petit lointain. 
Au haut de la gauche est écrit: à w. ex. 
Largeur : 5 pouces, 4 lignes. Hauteur : 4 pouces, 4 lign. 
Ce morceau est gravé d'une manière 
lourde et très différente de celle de Wa- 


ierlo; il n'y a que l'eau et l'endroit garni 
de buissons, c'est-à-dire, la partie basse 
de la gauche de l'estampe, où l'on dé- 
couvre des traces de la main de Water- 
lo. On pourroit en conclure, ou que cette 
estampe est un fruit des commencemens 
de notre artiste, ainsi que les numéros 


19, 20, 39 et 40, ou qu'elle a été gravée 
par quelqu'un de ses contemporains, et 
retouchée seulement par Waterlo. 


D'ANTOINE WATERLO. 141 
ÉPREUVES PARTICULIÈRES ET TRÉS 
RARES DE QUELQUES PLANCHES 
DE WATERLO. 

On a de plusieurs planches gravées par 
Waterlo des épreuves premières, où il y 
a moins de travail de burin, et qui sont 
en meme tems avant certains petits chan- 
gemens postèrieurement ajoutés par notre 
artiste. Ses estampes ayant été sans doute 


déjà fort recherchées dès leur apparition, 


il est possible qu'il se soit trouvé dans le 
cas de retoucher plusieurs de ses planches, 
la plüpart d'entre elles ayant été ordinai- 
rement gravées d'une pointe extrêmement 
délicate. Il est possible de mème, que ces 
épreuves ne soient que de ces épreuves 
d'essai dont les artistes n'ont guère cou- 
tume de faire tirer qu'un très petit nom- 
bre d'exemplaires. Quoiqu'il en soit, ül 
est très certain que ces épreuves premiè- 
res sont si rares, que chacune d'elles peut 
ètre considérée comme presque unique. 
Du moins l'auteur de ce catalogue n'en 
a-t-1l jamais vu deux d'une mème planche 

Ces sortes d'épreuves exigeant en quel- 
que sorte une cathégorie toute particu- 
hière, nous n'avons jugé à propos, mideles 


| 
| 
l 
| 


142 OEUVRE 
mettre dans la classe des premières épreu- 
ves, ni d'en faire mention dans le cata- 
logue à leurs numéros respectifs. Décla- 
rées comme premières, elles pourroient 
avoir l'inconvénient de rabaisser injuste- 
ment au second rang toutes les épreuves, 
même les plus vigoureuses, tirées après 
les changemens souvent très favorables à 
l'ensemble , que Waterlo y auroit ajoutés. 
Nous ne saurions déposer ici le nombre 
exact des planches dont il existe de telles 
épreuves particulières; nous n'en avons 
vu que onze pièces. Voici les marques dis- 
tinctives aux quelles on peut les connoitre. 


A. Epreuve de Nr. 55, qui différe des 


épreuves ordinaires en ce qu'au lieu de 
deux arbres qui sont vers le milieu du 
devant, il n'y en a qu'un seul. 

P. Épreuve de Nr. 57. Elle différe des 
épreuves ordinaires en ce que l'arbre 
presque privé de feuilles, qui est au 
devant de la droite, a deux branches 
sèches de moins. Ce sont celles dont 
l'une, qui s'élève, sort du rameau qui 
est au milieu du bas du tronc, l’autre, 
qui s'inchine, sort du tronc même, au 
dessous du rameau. 


D'ANTOINE WATERLO. DD 

C. Epreuve de Nr. 84. qui est d'une grande 
douceur et bien différente des épreuves 
ordinaires tirées de la planche, après 
que Waterlo en eut trop chargé de bu- 
rin les demi-teintes. On la connoit à la 
forme des herbes qui sont sur le devant, 
au bas du groupe des quatre arbres et 
du saule. La moitié gauche de ces her- 
bes, en avant du premier des quatre 
arbres , est plus basse que l'autre moitié, 
au lieu que dans les épreuves ordinaires 
ces herbes sont toutes de la même hau- 
teur, et s'inclinent les unes vers les 
autres. 

D. Épreuve de Nr. 86. beaucoup moins 
chargée de burin. On la reconnoit à ce 
qu'il y manque une branche de l'arbre 
qui est au sommet d'une colline près 
du bord gauche de l'estampe. On voit 
cette branche ajoutée en ligne oblique 
au dessus de la rupture du tronc, et à 
la droite des trois autres qui sortent du 
rameau principal. 


F. Epreuve de Nr. 98. moins chargée de 


burin. Voici comme on la connoit. Le 
rocher escarpé, qui est surmonté d'un 


bâtiment carrée , à deux angles, Au bas 


144 OEUVRE 

de celui qui est le plus avancé , est une 
double cascade. L'autre, au milieu de 
l'estampe, est divisé en trois sections 
dont la plus éloignée est en même tems 
la plus ombrée. C’est à cette troisième 
section du coin du rocher qu'on distin- 
gue-la première épreuve d'avec la se- 
conde. Au lieu de se prolonger jusqu'au 
bas, en ligne parallèle avec la seconde 
section, elle ne s'étend, dans la première 


épreuve, qu à mi-hauteur de la seconde. 


! Epreuve de Nr. 106. dans laquelle il y 
a plusieurs petits endroits que Waterlo 
a depuis couverts d'ombres légères pour 
mieux réunir les tons. On la reconnoit 
aux deux arbres plantés sur une butte 
qui est au milieu du devant. Celui de 
ces arbres qui est à gauche, n'a pas les 
branches sèches qui dans les épreuves 
ordinaires sortent vers le bas du tronc. 

G. Épreuve de Nr. 108. Le travail de l'eau- 
forte y est d'une si grande délicatesse 
qu'il ne s'accorde pas tout-à-fait avec 
les coups de burin que Waterlo y a 
ajoutés depuis avec un peu trop de 
franchise. On reconnoit cette première 


épreuve à ce que l'arbre qui s'élève au 


D'ANTOINE WATERLO. 149 
milieu de l'estampe , près du coin de la 
haie, n'a point ces petits rameaux pen- 
dans qui descendent de la droite de son 
tronc presque jusqu'aux petites feuilles 
dont son pied est garni aux deux côtés. 

H. Épreuve de Nr. 113, où le lointain à 
gauche est moins términé au burin. On 
la reconnoit à ce qu'une des parties du 
terrain entrecoupé , qui se trouve vers 
le fond de la gauche de l'estampe, n'y 
est ombrée que d'une simple taille, au 
lieu que dans l'épreuve ordinaire cette 
même partie est couverte d'une con- 
tretaille. 

Épreuve de Nr. 114. Ce morceau a été 
gravé d'une pointe si délicate, et l'eau- 
forte y a si peu mordu, que la planche 
ne pouvoit guère fournir un grand nom- 
bre d'épreuves. Ce qui a sans doute enga- 
gé Waterlo, à la retravailler presqu'en- 
Uèrement au burin. On reconnoit cette 
première épreuve à ce que les deux pe- 
tits arbres qui sont dans le fond, près 
du bord droit de la planche, n'ont point 
de feuilles. 

Ÿ Épreuve de Nr. 116, moins chargée de 


DUR ; 
burin dans toutes ses parties. L'arbre 


II, Vol. K 


146 OEUVRE D'ANTOINE WATERLO. 


tronqué et peu feuillu sur le devant à 
droite est tout-à-fait sec, eton n'y voit 
pas les branches qui sortent au bas du 
tronc , à la hauteur du petit bâteau qui 
est dans l’eau. De plus, le groupe d'ar- 
bres qui est sur la pointe du bord op- 
posé de l'eau, ne consiste qu'en deux 
saules et un arbre élevé, au lieu que 
dans les épreuves ordinaires on trouve 
aussi le tronc d'un quatrième arbre. 


. Epreuve de Nr. 118. Elle et moins char- 


gée de burin. On la reconnoit par l'ar- 
bre isolé à haute tige, qui est à gauche 
vers le devant. Le milieu du tronc de 
cet arbre est privé des petites branches 
sèches qu'on distingue au nombre de six 
dans l'épreuve ordinaire , savoir une à 
la gauche et cinq à la droite. Deplus, le 
floquet d'herbe au bas du tronc ne s'y 
trouve point. 

Ces quatre planches faisant partie d'une 


même suite, il est vraisemblable qu'ilexiste 


aussi des deux autres de semblables épreu- 


ves également moins retravaiilées au bu- 


rin; mais nous n'avons pas eu occasion de 
les rencontrer. 


er RÉ PERS 


TABLE DES ESTAMPES 
D'ANTOINE WATERLO, 


Nro de 
l'oeuvre. 
30. d’Adonis (mort) 
. Agar consolée par l’angé: 
. d'Agar (le départ) 
. l'Allée naturelle. 
52. l'Allée au bois. 
. Allées (les deux) 
25. Alphée et Aréthuse. 


. l'Anier. 


. Apollon et Daphné. 


. l'Arbre aùu milieu du deyant. 
8. l'Arbre cru de biais. 
. l'Arrivée des voyageurs à l'auberge. 
7. Baigneurs (les) 
. Bâtiment (le) ruiné. 
. Bélier (le) le mouton et le bouc. 
. Berger (le) endormi sur le monticule, 
. Berger (le) sur le petit pont. 
. Bois (le) dans la rivière. 
. Bossu (Le petit) 
5. Bout (le) du bois, et le village sur la hauteur. 
. Cascade (la double) 
. Cascade (la petite) 
. Cascade (la triple) 
7. Cavalier (le) près de la haie 
13. Cavaliers (les deux) 


140 

Nro. de 

l’oeuvre 

51. Chapelle (la) avec l'escalier. 
Chariot (le) 
Chasseur (le) aux canards. 
Chasseur (le) aux lièvres. 
Chaumière (la) au haut de Ia colline 
Chaumière (la) un ‘clair de lune, 
Chaumières (les deux) au pied de la haute montagne. 
Chemin (le) à travers le bois. 
Chemin (le) près du grand chène. 
Chemins (les deux) au ruisseau. 
Chien (le) buvant dans le ruisseau. 
Chûte d’eau (la grande) 
Cimetière (le) au bord de l’eau 
Clocher (le) pointu du village au bord de la me 
Crépuscule (le) au bois. 
Départ (le) des deux pêcheurs 

lie : 

Dôme (le) et la chûte d'eau. 
Dormeur (le) au bord du chemin 
l'Echelle conduisant à l’eau 
l'Ecluse. 
l'Eglise de village. 
Elie dans le désert. 
l'Entrée dans la forêt par le petit pont de beis 
l'Entrée du bois. 
l'Entrée du bois entouré d'une haie. 
l'Ermitage. 
Ermites (les deux) 
nl Pl 41 ‘7 
z aihilit (id y €r1 repos 
Fauconnier (le) et le chasseur, 
Femme (la) sur le petit pont de bois 
Ferme (la) au bord de l’eau. 


Garçons (les deux) et le chien abboyant 


36. Garçons (les deux) et Leur chien au bord de l’eau, 


Nro. de 

l'oeuvre. 

61. Garçons (les trois jeunes) et leurs chiens. 
03. Groupe (le) de quatre arbres. 


31. Guérite (la) au haut du mur. 


29. Hameau (le petit) 


43. l'Homme couvert d'un manteau, et son chien 


41. l'Homme et la femme au pied du chène. 
l'Homme et la femme près du petit pont, 
l'Homme et la femme sur le monticule. 
l'Homme et la femme traversant le ruisseau, 
l'Homme et son chien au bas de la butte. 
Hommes (les deux) à la barrière. 

Hommes (les deux) dans le creux. 

Hommes (les quatre) sur le pont de pierre. 
Laitière (la) 

Maison (la) garnie de verdure, au bord de la rivière 
Mercure et Argus. 

Mère (la) et ses trois enfans en marche. 
Mère (la) et ses trois enfans en repos. 
Moulin à eau (le) au pied d'une montagne 
Moulin (le) 

Moulin (le) dans le bois. 

Nuit (la) claire, 

Pan et Syrinx. # 

Parties (les) de bois nouvellement coupées. 
Pätres (les deux) au pied de l'arbre. 

Pays (le) désert. 

Paysan (le) avec la pelle, 

Paysan (le) sur le chemin large. 

Paisanne (la) et sa fille, sur le petit pont de bois, 
Paysans (les deux) dans l'allée. 

Paysans (les quatre) sur l'élevation de terre. 
Paysans (les trois) sur la butte, 


24 .h é her. x , j PAR 
Pécheurs {Les trois) à la ligne , sui le petit pont 


150 


Nro. de 
l'oeuvre. 
95. Place (la) devant l'auberge. 
21. Planches (les) de bois attachées aux quatre arbres 
45. Pont de bois (le petit) d'un rocher à l’autre. 
6. Pont de bois (le petit) tortueux. 
52. Pont (le) de planches. 
78. Pont (le petit) oblique, 
24. Pont (le petit) traversant le ruisseau 
7. Ponts (les deux) 
xor. Ponts (les deux) de pierre. 
65. Porte-faix (le) 
4. Porte (la) de la haie sous les arbres, 
100. Porte (la grande) 
133. Prophète (le) de Juda. 
g. Puits (le) 
105. Repos (le) des deux chasseurs. 
7. Retour (le) du pêcheur. 
5o. Rivière (la) avec les bords de rochers 
3. Rocher (le) percé. 
73. Focher (le) stérile. 
135. Séphora circoncisant son fils, 
113. Tilleul (le grand) devant l'auberge. 
134. Tobie (le jeune) et l'ange. 
12. Tour (la) carrée près de l'eau, 
18. Tours (les deux) pointues. 
80. Traqueurs (les) 
35. Troupeau (le) de moutons traversant l’eau. 
28. Troupeau (le) et l'homme à cheval sur le pont. 
102. Troupeau (le) près du pont de pierre. 
82. Vacher (le) et le moulin. 
26. Vaches (les deux) dans le bac. 
129. Vénus et Adonis. 
91. Village (le) au bord du canal. 


10. Village (le) au moulin à eau 


Nro. 


l'oeuvre. 


95. 
. Village (le) sur la colline. 

. Ville de Hollande (Vue d'une) 
. Ville (la) ruinée. 


. Voyageur (le) en repos dans la forèt. 


Li 
D SRE En à 
© © OO O0 Go 1 


de 


Village (le) dans la vallée. 


. Voyageur (le) et son chien. 
. Voyageur (le) passant à côté de deux grands arbres, 
: Voyageur (le) près du bois. 


. Voyageurs (les) au bord du grand chemin. 


Voyageurs (les deux) conyersant au bas de la colline, 


. Voyageurs (les deux) dans le bois, 


. Voyageurs (les) en repos dans le bois, 


D 


Largeur : 


5 


ES DIMENSIONS 


ES 


TABLE 


DES ESTAMPES 


D'ANTOINE WATERLO. 


PIÈCES EN LARGEUR. 


3 pouces, Fra 0 lignes. 


Hauteur : 3 pouces, à 3 pouces, 3 lignes. 
: F 1 5 


Largeur 


Hauteur 


Largeur 


Hauteur : 


Largeur 


Hauteur : 


Largeur 


Hauteur : 


Largeur 


Hauteur 


: Apouces, 4 — 5 lignes. 


: 6 pouces , 


: 5 pouces, à 5 pouces 


g—10 lignes, 


u 


2 2 4 1 
9 pouces, 2—9) lignes 


: 5 pouces, 4—8 lignes. 


3 pouces, 1—5 lignes. 


4 r . 
: J pOuCES, 2—9 lignes. 


9 
2 pouces , 


O 


4—7 lignes. 


5 pouces, 1—3 lignes. 


/ 
: + pouces 


u 


XL/ c AS 
4 4 pouces, I 2 


I lignes. 


lignes 


Nro 
I sE 
356 


7—18. 


19—20,; 
21—32, 
33—40 


Largeur 


Hauteur : 


Largeur : 


Hauteur : 


Larceur : 


5 


Hauteur : 


Largeur : 


5 


Hauteur : 


La rgeur : 


Hauteur : 


Largeur : 


Hauteur : 


Largeur : 


5 


Hauteur : 


Largeur : 


5 


Hauteur : 


La rgeur : 


Hauteur 


a) poucess g—r1r lignes, ; 
e . 4 f 
3 pouces ME A lignes y à 4 pouces, 


I—2 lignes 


5 pouces, 5—6 lignes, 
4 pouces, 7—8 lignes. 
5 pouces, à 5 


E 
peuces I—9 lignes. 


r 
€ D os + 
4 pouces, 2 10 lignes. . . . , 


6pouces, 2—3 lignes. 


/ 26 £ 16 
4 pouces, 2—3 lignes. , . . 


5 pouces, 6—10 lignes. 


’ ; 6 J: 
4 Pouces, O—1II jignes. 


6pouces, 1—5 lignes. 


5 pouces. , ° . £. . ° . , , 


7 pouces, 7—9 lignes. 


4 pouces, 4—6 lignes. 


7 pouces, 6—9 lignes. 


x) pouces, D—9 lignes. . , . 


10 pouces, 4—6 lignes 


: 7 pouces, 11 lign, , à 8 pouces, 2lign, 1 


93— 70. 
71 76. 
77— 82. 


89— 94. 


95—106. 


m— 11/12. 
07 112 


Fr 


24 


L 
: 


Largeur : 10 pouces; 2—6 lignes 


H: se € 2 ligne 
lauteur: © pouces, , 93—9 ignes. : 4 


PIÈCES EN HAUTEUR. 


Hauteur : 10 pouces, 6—7 lignes. 


ne 
Largeur : 


8 pouces, 6—8 lignes, 


Hauteur : 10 pouces, 7 —8 lignes. 


Largeur : 


8 pouces, g—11 lignes. 


Hauteur : 10 pouces; 9—10 lignes 


Largeur : 


9 pouces, 1—3 lignes, 


em 


Nro. 


L13—118 


131—136 


ALDERT 
VAN EVERDINGEN. 


Aidert van E verdingen naquit à Alcmaer 
en 1621. Il eut d’ ne pour maitre Ro- 
land Savery ; delà il passa chez Pierre Mo- 
iyn, sous qui il fit bientôt les progrès ra- 
pides qu ‘on devoit attendre de son génie. 
il excelloit dans plusieurs parties de la 
peinture, quoique le pays sage fut son genre 
principal. Cet artiste étoit 4 une conduite 
sage et reglée, et avoit de l'esprit. Ses 
bonnes moeurs et sa piété lui méritèrent 
une place de diacre dans l’église reformée 
de sa ville natale, où 1l mourut en 1675, 
igé de 54 ans. 

Nous ne saurions positivement déter- 
miner le nombre des planches que cet ar- 
tiste à £ grav ées ; mais nous avons tout sujet 
de croire qu ‘il ne dépasse £ guère celui de 
cent soixante et deux pièces, dont nous 
donnons la déscription dans ce catalogue. 

Cent trois de ces estampes représentent 
des paysages qui, pour la plus grande par- 
lie » paroissent avoir été dessinés d’ aprè: $ 
nature, Ce sont de petites marines, des 
vues de hameaux et de villages, des con- 
trées de bois et des régions montuedses 
Tous ces morceaux représentent la na- 
ture sans embellissemens. Au lieu de sites 


agréables, de collines garnies d'une ver- 


dure fraiche, de fabriques élégantes et de 
ruisseaux serpentans, ce sont des endroits 
pauvres, où les rochers, les écueils, les 
torrens , les chütes d'eau, et les chaurnie- 
res concourent à donner au paysage un 
caractère particulier quin'arien que d'aus- 
ière et de rustique. 

La variété étonnante des objets traités 
dans ces estampes est égale à la vérité, 
avec laquelle ils sont représentés. L'une 
prouve la grande fécondité du génie de 
leur auteur, l’autre sa rare habileté. 

Les estampes d'Everdingen sont gra- 
vées d'une pointe grossière plutôt que 
fine, toujours conauite avec infiniment 
d'esprit par une main vite et hardie. Fi- 
dèlé au principe de ne pas sacrifier l'ef- 
fet de l'ensemble à un détail précieux, 
il s'attachoit à mettre toute la vérité pos- 
sible dans les formes , et à les rendre d'une 
manière exacte, simple et précise. 

Cependant nous sommes bien éloignés 
de prétendre qu'Everdingen ait négligé 
le détail: son oeuvre nous offre même 
quelques pièces , où il a mis un fini presque 
semblable à celui que l'on trouve dans 
les estampes les plus délicatement termi- 
nées des autres peintres qui ont gravé le 
paysage. Telles sont. La rivière serpen- 
tante, Nr. 33; Le rocher sortant de l'eau, 
Nr. 34; le rocher sortant du milieu de la 
rivière , Nr. 40; le petitpont couvert, Nr. 45; 
les deux solives sur l'eau, Nr. 56; et prin- 


159 
cipalement les deux figures au bas du ro- 
cher pointu, Nr. 42; et le cavalier sur le 
petit pont, Nr. 50. 

L'autre partie de ses Estampe s forme 
une suite de cinquante sept pièces gra- 
vées pour le poëme des fourberies du re- 
nard. Everdingen les a faites dans le tems 
de sa plus grande force. Les différentes 
espèces d'animaux que l'on ytrouve, sont 
généralement représentées dans leur vrai 
caractère , et rendent d'une manière par- 
lante, les rôles que la fable leur donne. 
L'expression de l'astuce dans toutes les 
attitudes , souvent même dans les jeux de 
phisionomie du renard rusé, prouvent 
l'esprit observateur et le génie heureux de 
notre artiste. Du reste les animaux sont 
groupés et disposés avec entente , les fonds 
de paysage où ils se trouvent, dessinés 
d'un bon goût , et le tout ensemble est gra- 
vé d'une pointe hardie qui decèle la main 
d'un maitre exercé. S'il est un point, sur 
lequel on ait à l'accuser de foiblesse, c'est 
celui des figures humaines. Le peu qui en 
entre dans la composition de quelques 
unes de ces fables, est aussi mal dessiné 
que toutes celles dont il a animé ses pay- 
sages. Son inexpérience dans cette par- 
tie se manifeste par ticulhièrement dans les 
deux pièces gravées en manière noire, dé- 
crites sous les numéros 104 et 105, dont 
surtout la première est mêmie au dessous 
de la médiocrité, 


160 


Les bonnes épreuves des estampes d'E- 
verdingen sont rares. Celles des paysages 
que l'on rencontre ordinaireme nt. sont 
retouchées par, que Ique maladroit qui y 

a ajouté des:ciels faits de ligne ss parallèles 
gravées. à au burin d'une manière insipide ; : 
ce qui les fait aisément reconnoitre. Les 
planche s des sujets d'animaux sont moins 

gatées. On en reconnoit les épreuves r'e- 
at à un travail de pointe sèche 
dont les premières n'offrent pas la moin. 
dre trace. 

Les deux tables placées à la fin de ce 

catalogue sont disposées comme celles de 
l'oeuvre de Waterlo. 


OEUVRE 
D'ALDERT 


VAN EVERDINGEN,. 
PIÈCES DE FORME OVALE. 


1. Le petit paysage de forme ovale, en 


hauteur. 


Vers le fond à gauche est un hameau en- 


touré d'arbres. Sur le devant à droite s'é- 
lève un saule. 
Diamètre de la hauteur : 2 pouces, 6 lignes; de la lar- 


geur : 2 pouces, 3 lignes. 


2. Le premier petit paysage de forme ovale, 
en largeur. 

Au milieu de l'estampe est un hameau 
sur le bord d'un ruisseau qui coule du 
fond de la gauche jusqu'au bas de la droite 
de l'estampe. Vers le devant de ce meme 
côte une partie dg la rive très élevée, est 

II, Vol. L 


162 OEUVRE 


surmontée d'un arbre isolé. Le chiffre 
d'Everdingen A V E est marqué près de 
cet arbre. 
Diamètre de la largeur: 2 pouces, g lignes; de la hau 


teur: 2 pouces, 4 lignes. 


3. Le second pelit paysage de forme ovale, 
en largeur. 

Un ruisseau traversé d'un petit pont 
de bois. Ses bords sont garnis de ver- 
dure. On remarque particulièrement, au 
milieu de l’estampe, six à sept saules 
plantés à la suite l'un de l'autre le long 
de l'eau. Vers la droite est une chau- 
.mière, 


Mème grandeur que la pièce précédente. 
PIÈCE DE FORME RONDE. 


4. Le paysage de forme ronde. 

Un hameau sur un terrain raboteux. 
Vers la gauche un homme passe un pe- 
ut pont t “aversant un ruisseau dont on 
À au bas de l’estampe. Près 
de ce pont, un peu plus vers le milieu, 
se reposent trois chèvres. À droite sont 


trois hommes dont un à cheval. Le chiffre 
Æ 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 163 
AVE est marqué au bas de l’estampe, à 
droite. Ce morceau est très rare. 

Diamètre : 7 pouces. 


Cette planche a été retouchée et reduite 


en forme ovale dont la hauteur est de 6 


P ouces. 


PIÈCES EN HAUTEUR. 
5. Les quatre figures sous l'arbre. 

Au milieu de ce morceau un homme 
couvert d'un chapeau rond, enveloppé 
d'un large manteau et appuyé de ses 
deux mains sur un bâton, parle à deux 
femmes dont une est debout, l'autre as- 
sise sur une butte. Plus en avant, un au- 
tre homme debout et vêtu comme le pre- 
mier, s'appuye de la main gauche sur la 
butte. Dans le fond à droite est un gros 
arbre dont une grande branche se re- 
courbe au dessus de ces quatre figures. 
Les lettres A VE sont marquées au milieu 
de la butte. 


Hauteur : 2 pouces, 7 lignes. Largeur: 2 pouces, 5 lign. 


6. L'homme sur le petit pont de bors. 
Un ruisseau entre deux bords de ro- 


L 2 


104 OEUVRE 

chers assez élevés, réunis par un petit 
pont de bois qui est au milieu de l'es 
tampe, et sur lequel marche un homme 
portant un morceau de bois sur l'épaule 
On voit sur la gauche trois huttes dont 
la plus avancée a son toit couvert de deux 
rangées de planches. Les lettres AVE sont 
au bas de la gauche. 


Hauteur: 3 pouces, 2 lignes. Largeur : 2 pouces, 8 lign 


7-10. SUITE DE QUATRE ESTAMPES. 
Hauteur: 4 pouces, 7-8 lignes. Largeur: 3 pouces, 


9 - 12 lignes 


7. La Cascade. 

:) Un torrent, qui vient du fond de la 
droite vers le devant où 1l tombe en cas- 
cade, en se brisant contre plusieurs écu- 
eils. Il baigne un rocher escarpé qui s'é- 
lève à la droite de l'estampe, et dont le 
sommet est garni d'arbres. Sur le bord 
en deçà est situé un village avec une église 
qui se présente au milieu de l'estampe, et 
dont le clocher adossé à la façade n'a que 
très peu d'élevation. Les lettres A VE sont 
marquées sur une pierre qui sort de l'eau 


au bas de la droite. 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 165 
5. Le porcher. 

2) Au milieu de ce paysage est un ruis- 
seau qui coule jusqu'au bas de la droite 
de l'estampe. Ses bords sont garnis de plu- 
sieurs arbres ; un entre autres s'élève d'une 
petite langue de terre formée au milieu 
de l'estampe. Le bord gauche est longé 
par une espèce de petit pont ou trottoir 
où l’on voit un homme qui dirige ses pas 
vers le fond. Sur le devant de ce même 
côté un porcher fait marcher deux co- 
chons. Les lettres AVE sont marquées 
vers le bas de la droite, sur une pierre 


qui sort de l'eau. 


9. Le paysage à la meule. 

3) Un hameau orné d'arbres. Au mi- 
lieu de l'estampe est une chaumière de- 
vant laquelle un homme et une femme 
sont assis à terre près l'un de l'autre. A 
quelque distance de ces figures une meule 
est étendue à terre près d'un tonneau. On 
voit dans le fond à droite un berger con 


duisant son troupeau. Les lettres AVE 


sont marquées au coin bas de la droite 


166 OEUVRE 
10. La chapelle. 

4) Le côté gauche de ce morceau est 
occupé par une montagne qui s'incline 
vers la droite, et de laquelle un chemin 
conduit jusqu'au milieu du bas de l'es- 
tampe. Son sommet est richement garni 
de pins; de pareils arbres s'élèvent à son 
pied, d'une vallée à droite. À la mi-hau- 
teur de la montagne est une chapelle en 
charpente, surmontée d'un petit clocher. 
Au milieu du devant marche un homme 
au bas d'un rocher escarpé qui fait partie 
de la montagne, et au haut duquel se voit 
une cabane. Les lettres AVE sont mar- 
quées au bas de la droite. 


PIÈCES EN LARGEUR. 


11-S%4. SUITE DE SIX ESTAMPES,. 


Largeur : 3 pouces, 8-10 lign. Hauteur: 2 pouces, 8 lign. 


11. Les deux tonneaux devant la chaumière. 

1) Un hameau au bord d'un canal qui 
s'étend sur toute ja largeur du bas de l'es- 
tampe. À gauche , un homme dans un pe- 
Ut bâteau semble arrêter devant une chau- 


mière , à la porte de laquelle on voit deux 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 167 


tonneaux et une femme assise. Les lettres 
AVE sont marquées au bas de la gauche. 


12. Le pélerrn. 

2) Trois chaumières adossées en diffé- 
rentes directions. Sur le devant à droite 
un homme vêtu en pélerin, vu par le dos 
et accompagné d'un chien, monte une pe- 
tite colline sur la pente de laquelle, vers 
le milieu de l'estampe, un paysan est as- 
sis à terre près d'une femme. Dans le fond 
à droite on voit marcher un autre homme 
qui porte un grand paquet sur le dos. 


19. La cabane de pécheurs, au bord de 

l'eau. 

3) À gauche s'élève une colline escar- 
pée, au sommet de la quelle se repose un 
homme chargé d'un paquet. Au bas de 
cette colline , vers le milieu de l'estampe, 
est une cabane de pêcheur, sur le bord 
d'une rivière où l’on voit deux pêcheurs 
prés d'une petite barque. 


14. La marine aux trois figures. 
4) Sur la droite est un groupe de ro- 
chers escarpés , au delà desquels le rivage 


165 OEUVRE 
fuit dans le lointain. La gauche de l'es- 
tampe qui représente la mer, offre la vue 
de plusieurs bateaux à voiles. Une barque 
à un seul mût est arretée vers le devant 
de ce côté près d'un quartier de rocher. 
Un autre quartier semblable est sur le de- 
vant vers la droite, où une femme est de- 
bout devant deux paysans dont un est as- 
sis à terre. Le chiffre d'Everdingen est 


marqué au bas de la gauche. 


15. La chaumière presque délabrée. 
5) Une chaumière à demi-délabrée sur 
un terrain élevé, entouré d'eau. Au de- 
vant, à droite, un bâtelier dirige sa na 
celle dans laquelle ils est debout et vu par 
le dos. Une barque à voiles se voit à 
gauche dans le fond. Les lettres AVE 
sont marquées sur une pierre qui sort de 
l'eau, vers le milieu de l'estampe. 


16. La grande église au sommet de la 
montagne. 

6) Une masse de rochers baignés par 

une riviére qui s'étend sur toute la lar- 

geur du bas de l'estampe, et d'où sortent 


quelques rocs. Ces rochers sont garnis à 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 


169 


gauche d'arbres et d'arbrisseaux jusqu'à 
l'eau. Une grande église paroit au som- 
met d'une montagne qui s'élève dans le 
fond à droite. Vers le bas de ce côté sont 
deux figures dont une assise à terre ; et 
plus bas encore, les lettres AVE sont mar- 


quées sur un quartier de rocher. 


17-20. SUITE DE QUATRE ESTAMPES. 


Largeur: 3 pouces, 11 lign. Hauteur : 2 pouces, 7 - 9 lign. 


17. Le hameau à la pente d'une montagne. 

1) Un hameau situé sur la pente d'une 
montagne baignée par un ruisseau que 
l'on voit en partie au bas de la gauche de 
l'estampe. Sur le devant à droite plusieurs 
solives sont dispersées à terre; plus haut, 
de ce même côté, on apperçoit un paysan 
portant un bâton sur l'épaule. Au dessous 
de cette figure les lettres A VE. f. sont gra- 


vées dans le terrain. 


18. Le rocher. 

2) Au milieu de ce morceau s'élève un 
grand rocher escarpé et chauve, le long 
duquel un’ chemin conduit à une chau- 
mière que l'on voit en partie à la gauche 


# 


170 OEUVRE 

de l'estampe. Plus en avant de ce même 
côté, un homme ayant un bâton appuyé 
contre son épaule, est assis au bord du 
chemin. Le côté droit offre la vue d'un 
petit lointain, où l'on distingue une chau- 
mière isolée sur le bord d'un chemin lon- 
geant un petit bois. Au bas de l'estampe, 
vers la droite, sont marquées les lettres 


AVe. 


19. Le hameau au terrain montueux. 

3) Un hameau sur un terrain montueux. 
On remarque vers la droite une chaumière 
au sommet d'une petite colline hérissée 
de quartiers de rochers. Au milieu du de- 
vant, un homme vu par le dos et parlant 
à une femme, tient un bâton de sa main 
gauche élevée. Un paysan à cheval se voit 
vers le fond. Les lettres À VE sont écrites 
au bas de l'estampe, vers la droite. 


20. Les tonneaux débarqués. 
4) Un village sur le bord d'un canal qui 
remplit ie bas de l'estampe , et dans lequel, 
vers la gauche, est une nacelle avec deux 


hommes qui viennent débarquer quel- 
ques tonneaux. Vers le milieu de l'es- 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 171 
tampe, un voyageur à cheval est suivi 
d'un jeune garçon. Les lettres AVE sont 
marquées sur une pierre qui sort de l’eau 
près d'une petite chaumière. 


21-24. SUITE DE QUATRE ESTAMPES. 


Largeur: 4 pouces. Hauteur: 2 pouces, 3 lignes. 


21. Le treteau de charpentier. 

1) Une chaumière entourée d'arbres au 
bord d'une rivière que l’on voit en partie 
à la droite de l'estampe. Sur le bord op- 
posè, dans le lointain, s'élève un grand 
rocher escarpé. Vers le devant à droite 
un homme vu par le dos et assis à terre 


contre deux tonneaux, semble s'entrete- 


uir avec un autre qui est dans une na- 
celle. Un troisième, près d'un treteau de 
charpentier, s'occupe à ranger des solives. 
Les lettres À VE sont marquées au bas d'un 
devant pierreux vers la gauche. 
22, La figure à cheval sur le pont de prerre. 
2) On voit au milieu de ce morceau le 
toit d'une maison, au sommet d'un petit 
rocher baigné par un ruisseau qui se re- 
pand sur toute la largeur du devant. Ce 


172 OEUVRE 

ruisseau vient du milieu de l'estampe , où 
il est couvert d'un pont de pierres déla 
bré, sur lequel on remarque une chèvre 
et trois figures dont une est à cheval. Les 
lettres AVE sont tracées sur une pierre 
qui est au milieu de l'estampe , au bas de 


l'arche du pont. 


23. Les deux solives flottant sur l'eau. 

3) Un hameau de quelques huttes ché- 
üves délabrées etgarnies d'arbres. Le ter- 
rain du devant est séparé, par le milieu, 
d'une pièce d’eau sur laquelle flottent deux 
solives. On voit à gauche un paysan appu- 
yé contre la planche d'une haie. A droite, 
un homme semble rouler un tronc d'ar- 
bre, vis-à-vis d'un autre qui est debout, 
tenant un bâton à la main. Au bas de cette 
lgure les lettres AVE sont marquées sut 
une pierre qui sort de l'eau. 


24. Le chévrier. 
4) Sur le devant à gauche est une pièce 
d'eau dont le bord assez élevé est garni 


d'arbrisseaux qui sont très touffus et plus 
hauts vers le milieu de l'estampe. On voit 
deux cabanes à la gauche, et au delà s'é- 


EVERDINGEN. 175 


D'ALDERT VAN 
lève une montagne. Le devant à droite 
est orné de trois chèvres et d'un mouton 
qui se reposent sur une colline, au som- 
met de laquelle on en apperçoit encore 
deux autres, ainsi qu'un chévrier tenant 
son bâton sur l'épaule. Le chiffre d'Ever- 
dingen est écrit au milieu du bas de l'es- 


{ ampe. 


25. Le hameau au rocher. 

Le milieu de cette estampe est composé 
d'une colline, au sommet de laquelle est 
une cabane en charpente; trois autres de 
pareille construction se succèdent à la 
pente de la colline vers la gauche. Devant 
celle qui est au bas, un homme, tout près 
du bord de la planche, semble travailler 
à une haie qui n'est qu ‘à moitié faite. En 
avant de cette haie, vers le milieu, se re- 
posent deux chèvres. On apperçoit deux 
hgures dans un creuxvers le fond à droite 
Les lettres AVE sont marquées vers la 
gauche au dessous de deux petits ton- 
neaUx. 

Largeur: 4 pouces, 10 lignes, Hauteur: 3 pouc 


} ligne 


15" OEUVRE 
26 - 29. SUITE DE QUATRE ESTAMPES 
Largeur : 4 pouces, 9 lignes. Hauteur: 3 pouces. 


2-b Lignes 


26. Le gros arbre, 

:) Un bois entrecoupé par des rochers. 
Âu milieu du devant s'élève un gros ar- 
bre dont les racines sont presque décou- 
vertes. Un chasseur donnant du cor, et 
suivi d'un grand chien arrive de la gauche 
en courant. Un autre homme qui court 
pareïllement , les deux bras élevés, se voit 


dans le fond à droite. 


27. Les restes de la haïe. 

2) À la droite de ce morceau, sur une 
hauteur, est une chaumière devant la- 
quelle on voit les restes d'une haie et 
un homme debout près d'un palis. Dans 
le fond à gauche , on en apperçoit un autre 
à cheval , accompagné de deux figures dont 
l'une le précéde, l’autre le suit. Le loim- 
tain de ce même côté offre la vue d'un 
ancien bâätumeni situé au pied d'une mon- 
tagne et entouré de verdure. Les lettres 
AVE sont marquées au bas de la planche, 


vers la droite. 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 175 


28. Les trois figures au haut des rochers. 

3) Un pays couvert de rochers. Onre- 
marque à gauche une chaumière au delà 
de laquelle s'élèvent deux arbres. Trois 


figures dont une assise à terre. se voient 


? 


au haut d'un rocher, vers la droite du 


fond. Un homme et une femme qui por- 
tent chacun un enfant, marchent sur le 
devant à droite, vers une colline qui est 
surmontée d’un grand arbre touffu. Les 
lettres AVE sont marquées au bas de la 
planche, vers la droite. 


29. La maïson à la tourelle pointue. 

4) Au milieu de ce morceau s'élève une 
maison à plusieurs étages, surmontée à 
l'angle d'une tourelle pointue. Au devant 
de cette maison est une plantation d'ar- 
bres. Le fond présente deux montagnes 
qui fuient dans le lointain à droite. Sur 
le devant à gauche un homme debout vu 
par le dos, semble parler à un autre qui 
est couché à terre, au bas d'un rocher 
escarpé dont le sommet est garni d'un 
arbre. C'est au bas de ce rocher que l'on 
remarque les lettres AVE, 


170 OEUVR!E 
30-33. SUITE DE QUATRE ESTAMPES. 


Largeur: 4 pouces, 9 lignes. Hauteur : 3 pouces, 8-9 lign 


30. La chaumière vue par derrière. 

1) À la gauche de cette estampe est une 
chaumière vue par derrière, à l'angle de 
laquelle deux hommes sont en conver- 
sation. Sur le devant à droite s'élève un 
rocher escarpé que des arbrisseaux cou- 
ronnent. Le fond offre la vue d'un ha- 
meau situé sur le bord d'un canal et ri- 
chement garni d'arbres. Les lettres AVE 
sont marquées au bas de la gauche, dans 


le coin. 


31. Le rocher immense. Prèce de nuit. 

2) Pièce de nuit, représentant un rocher 
immense, baigné par une rivière qui rem- 
plit tout le devant de la planche. On y 
distingue, à gauche, un bàteau avec quel- 
ques figures qui semblent le décharger. 
Une petite maison se fait remarquer de ce 
même côté à mi-hauteur du rocher, ainsi 
qu'un chemin serpeniant vers le sornmet, 
au dessus duquel une vive lumière paroit 
indiquer le soleil levant. La rivière se pro- 


longe dans le fond à droite. Ce morceau 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 
est fort chargé de manière noire, ajoutée 


à la planche par le moyen du berceau *): 


32. Les deux nacelles qui s'approchent. 

3) Un hameau garni de plusieurs arbres 
sur le bord élevé d'une large riviére qui 
vient du milieu du fond , et s'étend jusqu'au 
devant de la droite de l'estampe. Au bas 


de la cabane la plus avancée un homme 


parle, le bras élevé, à deux pècheurs qui 


de leurs nacelles s’'approchent l'un de l’au- 
tre. Dans le fond à droite , au bord opposé 
de larivière, s'élève une montagne escar- 
pée et surmontée de fabriques, au pied 
de laquelle on voit quelques autres mai- 
sons et une grande plantation renfermée 


par une haie. 


33. La rivière serpentante.: 

4) Le côté droit de ce morceau offre la 
vue d'une rivière qui serpente du fond 
jusqu'au bas de l'estampe. Une terrasse 
garnie de quelques arbres qui s'élève sur 
le devant à gauche, ferme de ce côté une 


# Fer dentelé dont on se sert pour apprèter les planches 
destinees à la gravure en manière noire, 


II. Vol. M 


170 OEUVRE 


1 


partie de son bord dont la continuation 


réparoit et s'exprime dans le fond par deux 
langues de terre. Le bord opposé de l'eau 
est très élevé, et animé par deux figures 
assises et quelques moutons. Vers le bas 
de l'estampe , de ce mème côté, un homme 
dans un petit bâteau, à l'air de sonder la 
rivière près de quelques écueils qui sor- 
tent de l’eau. Les lettres AVE se voient 
tout au milieu du bas de l'estampe. 


34-39. SUITE DE SIX ESTAMPES. 


Largeur : D pouces. Hauteur : 3 pouces, 2-3 lignes. 


34. Le rocher sortant de l'eau. 

1) Pays montueux d'une vaste étendue, 
traversé par une rivière qui coule du mi- 
lieu du fond vers la gauche du devant, où 
un rocher sort de l'eau. On apperçoit à 
droite, sur le devant qui est un amas de 
petits rocs, un homme élevant le bras 
droit, et un peu plus loin, un autre por- 
tant un bâton sur l'épaule. L'un et l'autre 
ne sont vüs qu'à mi-corps. Les letires A 
VE sont tracées sur un roc au bas de la 
droite. 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 179 

35. Les trois chèvres au bord de l'eau. 
2) Un hameau dans un pays couvert de 
rochers entremélés de plusieurs parties 
d'arbres. Ces rochers forment à droite le 
bord d'un ruisseau qui s'étend sur toute 
la largeur du bas de l'estampe. Sur celui 
de la gauche on remarque un homme vu 
par le dos, près de trois chèvres. Les let- 
tres AVE sont tracées vers le bas de la 


droite, sur une pierre qui sort de l'eau. 


36. Les chaumières sur le bord d'un 

lorrent. 

3) Pays couvert de rochers, entre les- 
quels un torrent qui prend son cours du 
milieu du fond, fait une cascade vers le 
devant où 1l se jette sur une espèce de 
digue délabrée. On voit à gauche deux 
chaumières dont l'une ouvre un passage 
à l'eau. De ce même côté, tout près du 


bord de la planche, sont debout deux pay. 


sans qui tiennent chacun un bâton à la 
main. À droite, sur la pente d'une colline, 
se reposent quatre chèvres. Les lettres A 
VE sont marquées au bas de l'estampe, 


vers la gauche. 


NT 2 


100 OEUVRE 
37. Les deux pins près des chaumières. 
4) Une rivière coulant en largeur au bas 
de l’estampe, le long d'une chaine de ro- 
chers qui, à droite, sont escarpés et garnis 


d'arbres. On voit presqu'au milieu de la 


planche deux chaumières, près desquel- 


les s'élèvent deux pins. À gauche, au bord 
de l'eau, un homme est à califourchon sur 
un tronc d'arbre, età quelque distance de 
lui on apperçoit deux autres figures près 
d'une nacelle retirée au bord. Le nom 
D'EVERDINGEN est écrit à droite, au pan 
d'un des rochers. 


38. La chaumière délabrée. 

5) Sur la droite de ce morceau est une 
chaumière fort délabrée, dont le toit est 
surmonté d'un arbre planté au delà. Le ter- 
rain devant cette chaumière est raboteux. 
et plusieurs troncs d'arbres y sont éten- 
dus presqu'au milieu de l'estampe. On ap- 
perçoit une chèvre au sommet d'une butt 
près du coin de la chaumière, et sur le de- 
vani à gauche, une figure prèsde queiques 
quartiers de rochers. Le fond à gauche 
offre la vue d'une large rivière dont le 


bord au delà est richement garni d'arbres 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 181 


iouffus, par dessus lesquels s'élève un clo- 


cher pointu. Presqu'au milieu de l'estampe 


on voit une barque à voiles phiées. Les let- 
tres AVE sont tracées de biais sur une 


pierre au bas de la gauche. 


L'homme à l'ouverture de la hare dé- 
labrée. 

6) Quelques chaumières au sommet 
d'une colline douce qui occupe le côté 
gauche de l'estampe, et dont le bas est 
entouré d'une haie très délabrée. A la 
pente de cette colline, hors de la haie, 
est un groupe de trois chèvres qui se re- 
posent, et un peu plus en avant , se voient 
quatre cochons. Sur la gauche, à l'ouver- 
ture de la haie, marche un paysan ayant 
un manteau court sur l'èpaule gauche. 
Les lettres AVE sont marquées au bas 


de la gauche, sur une petite pierre. 


40 = 51. SUITE DE DOUZE ESTAMPES. 


Largeur : 5 pouces, 1-3 lign. Hauteur: 3 pouces, 5-6 lign. 


40. Le rocher sortant du milieu de la 
rivière. 


1) Une large rivière coulant du fond de 


102 OEUVRE 

la gauche jusqu au devant de la droite, où 
elle s'étend sur deux tiers de la planche. 
Elle baigne un rocher garni d'arbres et 
d'arbrisseaux, qui s'élève au devant de la 
gauche, et au sommei duquel on apperçoit 
un homme vu par le dos. Au bord opposé 
sont deux montagnes ornées à leurs pieds 
de verdure et de quelques petites maisons. 
Un rocher très haut et très escarpé sort 
du milieu de la rivière entre deux autres 
petits écueils. On voit quatre figures dans 
un bâteau vers la droite; deux autres sont 
debout sur un des bancs de sable que l'on 
distingue vers le milieu du devant. Les 
lettres AVE sont marquées au coin à la 
gauche du bas. 


41. Les trois huttes au sommet du 
rocher. 

2) Un rocher escarpé, richement garni 
d'arbrisseaux et surmonté de trois huttes. 
À l'ouverture de celle du milieu, un pay- 
san est assis àterre, Une femme ayant ses 
mains dans ses pôches est debout devant 
Jui, vers la gauche de l'estampe. Les let- 
tres A.VE sont iraceces sur une pierre, 
tout au bas du milieu de la planche, 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 183 


42. Les deux figures au bas du rocher 
Porntu. 

3) Une rivière qui s'étend sur toute la 
largeur du bas de l'estampe, et dont la 
vue se perd dans le lointain à droite. Elle 
baigne à gauche un rocher chauve , pointu 
ettrès escarpé, au bas duquel deux figures 
sont assises. Deux bâteaux à voiles calées, 
arretés près du bord se voient vers le mi- 
lieu du fond, ‘entre le rocher pointu et 
quelques écueils qui sortent de l'eau sur 
le devant de la droite. Les lettres AVE 
sont marquées sur un roc au bas du côté 


gauche. 


43. Le troupeau de cochons. 

4) Rue de village qui se tire du devant 
de la droite vers le fond à gauche. On voit 
au milieu une église dont le clocher pointu 
est presque caché par le feuillage des ar- 
bres qui s'élèvent de la.droite. Vers le de- 
vant, presqu'au milieu de l'estampe, est 
un troupeau de six à sept cochons. Un 
de ces animaux que le porcher menace de 
son fouet, est sur le devant à gauche, près 
d'un homme env eloppé dans son manteau. 
Les lettres A V E sont dans une mare d’eau, 


104 OEUVRE 
au dessous de la figure d'un paysan qui 


A | ER PME: 
passe près d'une maison. à droite. 


44. La rivière au bas du grand 
roc/ier. 
5) Une rivière qui s'étend sur toute la 


largeur du bas de l'estampe. Elle coule au 


I 
milieu, et dont la pente fuit dans le loin- 


pied d'un rocher immense qui occupe k 


tain à droite. Ce rocher est orné à son 
sommet de quelques fabriques, et percé 
à sami-hauteur. On voit sur la côte, vers 
la gauche, plusieurs chèvres au pâturage, 
et quelques figures près de deux nacelles, 
au bord de l'eau , vers le milieu. A droite, 
deux maisons et un moulin à eau sont si- 
tués sur le bord de larivière, au delà des 
arbres qui le garnissent de ce côté. Les 
lettres AVE sont marquées à la gauche, 
tout près de l'eau. 


45. Le petit pont couvert. 

6) Un ruisseau coulant du fond de la 
droite vers le devant où 1 occupe toute 
la largeur de la planche. Son bord à gauche 
est élevé et couvert de verdure abon- 


dante. Il forme, presqu'au milieu deles- 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 185 
tampe, un angle saillant près duquel une 
nacelle vuide est attachée. En cet endroit 
du bord un escalier composé de pièces de 
bois conduit à l'eau. Vers le lointain à 
droite on apperçoit un petit pont couvert 
en forme de corridor, qui communique 


avec le bord opposé que l'on ne voit qu'en 


partie à la droite de l'estampe, et quiest 


surmonté d'une tour ronde. Les lettres 
AVE sont marquées sur une pierre qui 
sort de l'eau près de la nacelle. 

46. Les deux hommes sur la terrasse 

élevée. 

7) Le devant de cette estampe est for- 
mé par une terrasse élevée qui s'étend de- 
puis le côté gauche jusques sur deux tiers 
de la planche. Elle est raboteuse et cou- 
verte de buissons et de quelques arbres 
parmi lesquels se fait particulièrement re- 
marquer un pin. Vers l'extrémité de cette 
terrasse, au milieu de l'estampe, deux 
hommes vus par le dos sont debout. Un 
animal qui ressemble à un mouton, est 
aux pieds du plus élevé. A droite , le loin- 
tain offre la vue d'un petit village riche- 


ment garni d'arbres, et situé au pied d'une 


186 OEUVRE 
grande montagne qui fait partie de plu 
sieurs autres qui fuient au milieu. La 
marque À VE se trouve au milieu du bas 


de l'estampe. 


47. Marine à travers le rocher percé. 
8) Un rocher percé, formant une voüte 


s | ! 
à travers laquelle se présente la mer avec 


deux vaisseaux allant à voile. On voit une 
figure vers le devant de la gauche ; deux 
autres se font remarquer plus loin, sur 
une espèce de jettée, presqu'au milieu de 
l'estampe. Au bord de la mer, dans le loin- 
tain, paroïit un petit château sur un ro- 


cher qui s'élève au pied d'une grande mon- 
tagne. Les lettres AVE sont marquées au 
milieu du bas de l'estampe. 


48. Les deux hommes à la porte. 

9) Un hameau qui occupe la partie 
gauche de l'estampe. À la porte de la 
chaumière qui est la plus avancée, se 
voient deux hommes dont un est assis à 
terre. Le côté droit offre un lointain de 
plusieurs plans. Au delà d'une colline à 
pente douce, s'élève un groupe dé quel- 
ques pins tout près du bord droit de l'es- 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 187 


tampe. Au bas de ce même côte les let- : 


tres AVE sont marquées dans le coin. 


49. Le charpentier de village. 

10) On voit sur la gauche de cette es- 
tampe deux chaumières placées à quelque 
distance l'une devant l’autre, et situées à 
la mi-hauteur d'une montagne ; une troi- 
sième, plus éloignée, et presqu'au milieu 
de la planche, se trouve au sommet. Un 
ruisseau qui du milieu tombe en cascade, 
se brise contre des rocs, en formant des 
grands flots d'écume qui remplissent tout 
le bas de la droite. Sur un des rocs se 
irouvent les lettres AVE. A la gauche du 
devant un homme vu par le dos tient de 
ses deux mains le cordeau dont les char- 
pentiers ont coutume de se servir. Trois 
solives sont dispersées à ses pieds. Un peu 
plus loin une femme est assise à terre. 


50. Le cavalier sur le petit pont. 

11) Un pays couvert de rochers dontles 
uns sont chauves, les autres garnis d'ar- 
bres. Ilest divisé par un ruisseau serpen- 
tant Jusqu'au devant, et traversé, vers le 


fond , par un petit pont de bois, sur le- 


188 OEUVRE 

quel on voit un homme à cheval allant 
vers la droite. Sur le devant à gauche deux 
hommes debout s'entretiennent avec un 
troisième qui est assis sur un tronc d'ar- 
bre abbatu. Plus bas, deux autres troncs 
sont étendus moitié sur terre, moitié dans 
l'eau. Tout près d'eux le chiffre d'Ever- 
dingen est tracé en petites lettres sur une 
planche; mais on le voit une seconde 
fois, en plus grands caractères, sur une 
pierre qui sort de l’eau, vers la droite 
au bas de la planche. 


51. La chèvre sur le petit pont. 

12) Toute la moitié droite de ce mor- 
ceau est occupée par un rocher escarpé, 
vers le haut duquel un homme enveloppé 
d'un manteau et assis paroît bre dans un 
livre. Un petit pont de bois, au milieu 
duquel on voit une chèvre à la suite d'un 
homme qui porte une hotte sur le dos, 
communique avec un autre rocher qui est 
à la gauche de l'estampe. Entre ces deux ro- 
chers coule un torrent qui s'étend jusqu'au 
bas. Le nom A. VAN EVERDINGEN est 
écrit contre le rocher de la droite, près 
de l'homme assis. 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 169 
5. SUITE DE QU ATRE ESTAMPES. 
Largeur: 5 pouces. Hauteur: 3 pouces, 7-9 lignes. 
52, La nacelle retirée au bord. 

1) Le bord rocailleux d'une rivière que 
l'on ne voit qu'en partie vers le bas de la 
droite. Sur ce bord, à la gauche de l'es- 
tampe, deux Rte qui causent ensem- 
ble, sont assis à terre près d'une nacelle 
retirée de l’eau, et au milieu dela planche 
se voient trois à quatre chèvres qui se re- 
posent. Au haut du bord, vers le fond , on 
opperçoit trois figures HG entre deux 
baraques. Le nom d'EVERDINGEN est écrit 
sur une pierre, au coin du bas, à gauche. 


53. Le petit pont de bors. 
2) À la droite de ce morceau un homme 
marche sur un petit pont aboutissant à un 


rocher qui Ape tout le côté gauche de 


l'estampe, et qui est surmonté de deux 


chaumières dont on ne voit cependant que 
les toits. Devant une de ces chaumières. 
tout au milieu de la planche, s'élève un 
bouquet de deux arbres. Sur le devant, un 
peu vers la gauche, deux paysans sont as- 


sis àterre, que près de l'autre. La droite 


160 OEUVRE 
offre la vue d'un lointain qui représente 
une haute montagne , couverte de bois et 
baignée par une rivière. Les lettres AVE 
sont marquées sur une partie ombrée du 


rocher, vers le bas de la gauche. 


54. Les deux hommes de condition. 

3) Vers la droite, sur le second plan. 
deux hommes de condition, couverts de 
chapeaux ronds et vêtus de manteaux, 
sont assis l’un près de l'autre au bas d'un 
rocher escarpé et pointu. Ce rocher est 
contigu à un autre moins élevé qui fuit 
vers le fond de la gauche, et au haut duquel 
on apperçoit quelques chère es. Le devant 
de ce côté est composé de deux petites col- 
lines très ombrées, dont l'une est garnie 
d'un arbre. Les mots EVERDINGEN FE 
sont écrits sur un roc, entre les deux fi- 
gures et le bord droit de l’estampe. 


755. L'inscription. 

4) Un chemin assez large entre deux 
rangs de rochers escarpés, surmontés de 
différens arbres. Sur le devant à gauche, 
un homme tenant son chapeau de 1 main 


gauche montre ayec le bâton qu'il tent 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 1OE 
de la droite , le nom d'ALLART VAN EVER- 
DINGEN tracé sur un quartier de rocher, 
et semble le recommander à l'attention 
de deux autres hommes qui sont près du 
bord de la planche, et presque vüs par 


le dos. 


56. Les deux solives sur l’eau. 
Une rivière coulant du milieu du fond 
vers la droite, où elle se replie pour con- 


ünuer son cours jusqu'au devant qu'il rem- 


plit dans toute sa largeur. Son bord à 
gauche est couvert de rochers de diffé- 


rentes formes, au pied desquels on. voit 
un homme debout tenant un long bâton, 
devant un autre qui est assis à terre. La 
rivière est traversée, vers le fond, par un 
petit pont de bois, sur lequel un homme 
se dirige vers une chaumière située à la 
droite. De ce même côté deux solives 
flottent sur l'eau. Les lettres AVE sont 
marquées sur une pierre, au bas de la 
gauche. 


Largeur : 5 pouces, 1 ligne, Hauteur: 3 pouces, 4 lign, 


OEUVRE 


57 -64. SUITE DE HUIT ESTAMPES. 


r f 1° TT ss 
Largeur : y) pouces, 4 Len. Hauteur: 2 pouces, II lignes, 


57. Le chariot au défilé. 

1) Entre des rochers qui remplissent 
toute l’estampe , un chemin serpente vers 
le milieu du fond, où l'on voit un chariot 
à deux roues, attelé d'un seul cheval su: 
lequel un homme est monte. Plus en avant 
tout au milieu de l'estampe, marche un 
homme portant un paquet sur le dos. On 
voit quelques maisons au sommet des ro- 
chers qui occupent le côté gauche. Le 
chiffre À V E est marqué au bas de ce côte, 


dans le coin. 


58. Les deux barques dans la large TiplÈTe. 

2) Une large rivière au pied d'un grand 
rocher qui occupe la moitié gauche de 
l'estampe, et dont le sommet est garni de 
quelques maisons. Au bas de ce rocher, 
tout près du bord de la planche, sont deux 
hommes dans une nacelle. Deux autres 
dont un est assis, se voient sur ie bord de 
l'eau. Deux barques à voiles sont arrètées 
vers le devant à droite. Les lettres AVE 


sont gravées très en petit sur une pierre 


» 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN,. 193 
qui sort de l’eau, tout au milieu de l'es- 
tampe. 

59. Les pins au défilé. 

3) Au devant de ce morceau est une 
colline , à la mi-hauteur de laquelle sont 
deux paysans assis à terre. Au delà s'élève 
un grand rocher escarpé, surmonté de 
quelques fabriques. Le défilé entre ce ro- 
cher et la colline est garni de plusieurs 
pins. Les lettres AVE sont tracées vers le 


milieu du bas. 


Go. Les deux nacelles vurdes. 
4) Un hameau sur le bord d'une large 


rivière dont la vue se perd'dans le loin- 
tain à droite, et qui, au devant, remplit 
tout le bas de l'estampe. À gauche sont 
deux nacelles vuides, et sur le bord se 
voient deux hommes dont l’un fait rouler 
un tonneau. Les lettres AVE sont tracées 
au milieu de l'estampe , sur une pierre au 


bord de l'eau. 


61. La nacelle dans les Joncs. 

5) Un village orné de beaucoup d'ar 
bres. Sur le devant à droite est une pièce 
d'eau. On y voit un homme dans une na- 

II, Vor. N 


| 
| 


(O4 OEUVRE 

celle cachée en partie par les jones. Au 
bord de l'eau un paysan debouts'entretient 
avec un autre qui est assis à terre devant 
hu. Vers le fond marche un homme vu 
par le dos et couvert d'un manteau court. 
Les lettres AVE sont marquées au bas de 


l'estampe , au dessous de la nacelle. 


G2. Le roc pointu au bord de l'eau. 

6) La droite de ce morceau offre la vue 
d'une large rivière qui va se perdre dans 
le lointain. À gauche, sur son bord, sont 
deux chaumières isolées. Plus près de l'eau, 
presqu'au milieu de l'estampe, s'élève un 
roc pointu, et dans la même direction, 
vers la droite de l'estampe, est une na- 
celle moitié dans l’eau, moitié tirée au 
bord, au delà de laquelle se voient deux 
figures sur une langue de terre. Dans le 
fond à droite est un rocher immense bai- 
gné par la rivière. Il est percé au bas 
d'une ouverture qui offre un passage à 
l'eau. Les lettres AVE sont marquées sur 


eur p. Ai L 4 L 1 ‘e \ ERNEST (A 
utiée, au Das de 1estampe, vers la 


7) 4 , 
635. Les dessinateurs. 


.7) Sur la droite de ce morceau , au som 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 195 
met d'une colline, un homme enveloppé 
d'un manteau, et la canne à la main , passe 
derrière deux artistes qui sont assis à terre 
l'un près de l'autre, et dont celui qui est 
le plus avancé, semble dessiner la vue 
d'un pays montueux d'une vaste étendue 
qui se présente dans le fond, à la gauche 
de l'estampe. On voit les lettres AVE à 
droite , sur une grosse pierre. 


64. Le moulin à eau au pied d'une mon- 
lagne. 

8) Une montagne qui s'étend sur toute 

la largeur de la planche. Un défilé qui 

est presqu'au milieu, conduit en descen- 

dant à un moulin à eau, dont la roue est 


mise en mouvement par un ruisseau qui 


avance jusqu'au bas de l'estampe. On voit 
à gauche , sur le bord de ce ruisseau, deux 
hommes dont un est à cheval. Une troi- 
sième figure est assise au coin du moulin. 
La partie droite de la montagne est entiè- 
rement couverte d'arbres touffus, et son 
sommet est surmonté de quelques mai- 
sons. Ce morceau ne porte pis la marque 


1 
d'Eve rdingen. 


106 OEUVRE 
65 - 72. SUITE DE HUIT ESTAMPES 


Largeur : 5 pouces, à lignes Hauteur : 3 pouces, 6 lignes 


65. Les tonneaux et les planches au bord 
de l'eau. 

1) Une large rivière qui, prenant son 
cours du milieu du fond, s'étend sur toute 
la largeur du bas de l'estampe. On y voit 
vers la droite deux pêcheurs dans une na: 
celle. Au delà de cette rivière, presqu'au 
milieu de l'estampe, s'élève une grande 
église. Le reste dela rive, vers la droite, 
est orné d'une plantation d'arbres. Le bord 
en deçà, à la gauche de l'estampe, est ri- 
chement couvert d'arbres touflus qui vien- 
nent à la suite d'une petite maison, de- 
vant laquelle trois tonneaux et plusieurs 
planches sont rangées au bord de l'eau. 
Les lettres AVE sont marquées au coin 


bas de ce même côté. 


66. La nacelle sous le rocher percé. 
2) On voit au milieu de ce morceau une 
nacelle avec trois hommes, passant sous la 


voûte d’un rocher qui s'étend sur toute la 


largeur de la planche. Le haut de ce ro- 


cher est couvert d'arbres et d'arbrisseaux 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 197 
de différentes espèces, entre lesquels le 
toit d'une hutte se montre à gauche. La 
marque AVE se voit au bas de la droite. 


sur une pierre sortant de l'eau. 


67. Les deux hommes à cheval le long des 
rochers. 

3) On voit à la droite de ce morceau 
deux hommes à cheval, sur un chemin 
bordé à droite de rochers qui s'étendent 
sur plus de la moitié de l'estampe, en se ti- 
rant vers le fond. Un‘ homme ayant un bà- 
ton sur l'épaule, marche dans ce même 
chemin, au milieu de la planche, et un 
autre est assis tout à la droite. La gauche 
de ce chemin présente une pente escar- 
pée, au bas de laquelle un torrent se jette 


sur plusieurs rocs jusqu'au milieu du de- 
vant. Le lointain est une ville. Le nom 
d'Everdingen se trouve écrit, en toutes let- 
tres, sur un rocher à la mi-hauteur de 


l'estampe, près de son bord à droite. 


68. Les pins dans l'eau. 
4) Une pièce d’eau qui remplit tout le 
bas de l’estampe , en se tirant vers le fond 
de la droite. De ce côté, son bord est très 


190 OEUVRE 

mince et garni de quatre pins plantés deux 
à deux tout près de l'eau où ils se mirent. 
Ce bord va en montant vers le devant à 
gauche, où s'élève un gros arbre dont la 
couronne dépasse le haut de la planche. A 
quelque distance de cet arbre, un homme 
portant un baton sur l'épaule marche vers 
la droite. Le fond du côté gauche laisse 
apperçevoir les toits de quelques maisons 
et la partie supérieure d'une haïe qui ren- 
ferme une plantation d'arbres. Les lettres 
AVE. sont marquées sur une grosse ra- 


cine de l'arbre du devant à gauche. 


69. Le paysan à cheval. 

5) Au milieu de l'estampe est un rocher 
surmonté d'une cabane, et orné, vers la 
gauche, de deux arbres, sous lesquels on 
apperçoit deux figures. Un chemin com- 
mençant du milieu du bas conduit dans 
le fond à gauche, où l’on remarque quel- 
ques chaumières, vers lesquelles s'avance 
un paysan à cheval accompagné d'un autre 
à pied. Un peu plus en avant une femme 
se dirige vers la droite. De ce mème côté, 


tout en avant, les lettres AVE sont mar- 


quées sur un quartier de rocher 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 199 
70. Les trois voyageurs au pied du grand 
rocher. 

6) Sur le devant à gauche trois voya- 
geurs, dont un est assis, s'entretiennent 
au pied d'un grand rocher escarpé, au 
sommet duquel on remarque quelques 
chèvres. Une montagne surmontée de fa- 
briques sélève dans le fond, vers le milieu 
de la planche. Plus loin encore, mais à la 
droite, est un village. Les lettres AVE 
sont tracées sur une des deux pierres qui 
sont sur le devant à droite, et au delà des 
quelles on voit deux figures qui marchent 
de compagnie. 


71. Les deux paysans sur la colline. 
7) Un groupe de plusieurs collines dont 


la plus avancée est surmontée à gauche 


d'un arbre, au pied duquel sont couchés 
deux troncs abbatus. À quelque distance 
se reposent deux paysans dont l'un est 
assis, l'autre couché sur le ventre. On 
distingue deux autres figures dans un che- 
min qui , longeant les collines, tournoye 
vers le fond. Un lointain qui est au bas 
de la droite, offre la vue d'un village 


sarni d'arbres. Le chiffre AVE est mar- 


200 OEUVRE 


qué tout au bas de ce côté, sur une pe- 
tite pierre. 
72. Le porte-farx. 

8) Vers le devant de la droite marchent 
trois hommes suivis d'un porte-faix dont 
le dos est chargé d'un grand.paquet. Ces 
figures dirigent leurs pas vers un village 
qui remplit toute la largeur du fond, et 
qui est richement-garmi d'arbres. Un ro 
cher ressemblant à un bout d'une carrière 
forme le devant à gauche. Les lettres A 
VE sont légérement tracées au bas de la 
droite. 

79. Le chariot. 

Sur une petite hauteur qui est à la 
gauche de l'estampe, sont deux maisons, 
le long desquelles un chemin descend en 
droiture vers le devant. On y remarque 
un homme à côté d'une femme qui tient 
un chapeau rond devant elle. Une autre 
femme se voit plus haut, près du coin de 
la première maison. Presqu'au milieu de 
l'esiampe, deux grands arbres accouplés 
s'élèvent de la pente du terrain. Un cha- 
riot attelé de deux cheveux que l'on voit 


a! e . . . 
à droite, se dirige vers le fond, au mi- 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 2o1 


lieu duquel on apperçoit en partie le toit 
d'une maison cachée par une plantation 
qui s'étend sur tout le côté droit. Les lettres 
AVE sont marquées au bas de la gauche. 
Largeur: 5 pouces, 4 lign. Hauteur: 3 pouces, 10 lign 
74. Le rocher porntu. 

La gauche de ce morceau est occupée 
par un rocher chauve dont la pointe prin- 
cipale s'éléve obliquement au milieu de la 
planche. Sur le terrain iaférieur plusieurs 
quartiers de rochers sont dispersés, sa- 
voir un sur le devant à gauche, deux à 
droite, etun versle milieu. Le fond offre 
la vue d'un autre rocher, au sommet du- 
quel sont deux chaumières entourées d'ar- 
bres. La vallée entre ces deux rochers est 
remplie par une plantation, dans laquelle 
on remarque un pin qui s'élève à droite 
près du bord de la planche. De ce même 
côté, sur le devant, les lettres AVE sont 
marquées sur un dés quartiers de rocher. 


Largeur : 5 pouces, 4lign. Hauteur: 3 pouces, 10 lign 


79. La femme regardant la nacelle. 
Vérs la droite de cette estampe est 
une petite maison, le iong de laquelle 


02 OEUVRE 

SAT GR. SE a 1b: AN CT 
coule un ruisseau tombant en cascade 
d'une 


x de Lo 2 +2 ] 
2SDEGE aigue COTHDOSE e Ge S0- 
1 Le 1 


€ 
lives. De l’autre côté de cette maison. 
presqu'au milieu de l'estampe , une femme 
debout sur un avancé en charpente, au 
bord d'une rivière assez large, dirige ses 


regards à gauche vers deux hommes qui 
sont dans une nacelle. Du même côté. 
mais-sur le bord en decà, deux hommes 
vus par le dos sont assis près d'une grande 
pièce de bois. Tout le bord opposé est 
garni de différens arbres, ainsi qu'une 
chaumière qui est à droite vers le fond. 
Le nom A. V. EVERDINGEN est écrit au bas 
de la gauche. 


ri 


Largeur: à pouce 6 lign. Hauteur: 3 uces, D lis 
Large : J pouces, IST auteur: 9 pt es, JU lig 


76. La chaumière affaissée. 

Vers la droite un arbre s'élève d'une pe- 
üte colline que longe un chemin tour- 
noyant vers le fond, en passant devant 
deux chaumières qui sont à la gauche de 
l'estampe, et dont une s'est affaissée. On 
voit vers ie devant, presqu'au mieu, 
trois hommes dans le chemin. L'un s'é- 
loigne , les deux autres, accompagnés d'un 


. : A + . °° 7 . 
chien. s'avancent. Le fond offre un bois 


D ALDERT VAN EVERDINGEN. 203 
qui s'étend sur toute la largeur de la 
planche. Les lettres AVE sont marquées 
vers la droite du bas. 


Largeur : 5 pouces, 6 lign. Hauteur: 3 pouces, 5 lign, 


77. La roue sous Le toit mobile. 

Un hameau, où l'on remarque vers le 
milieu un toit carré, propre à couvrir un 
grand tas de bled ou de foin. Il est tra- 
versé aux quatre coins par des palis, le 
long desquels on peut le monter ou le 
faire descendre. On distingue une roue 
de chariot dans l'ombre que sa voûte oc- 
casionne. Par une haie garnie d'une pe- 
te porte de bois, ce toit communique à 
une chaumière que l'on voit en partie 
toute à la droite de l'estampe. Sur le de- 
vant à gauche marche un homme vu par 
le dos, chargé d'un paquet, et portant un 
panier au bras. Il dirige ses pas vers le 
fond, où marche un autre homme por- 
tant un bâton sur l'épaule. Le nom A. v. 
EVERDINGEN est écrit au bas de la droite. 

Largeur : 5 pouces, 6lign. Hauteur: 3 pouces, 6 lign. 

70. Le moulin sous la chûte d'eau. 


Un hameau garni de beaucoup d'arbres 


OEUVRE 


204. 


situé sur la rive d'un ruisseau qui, cou 


lant du fond de la gauche vers le devant 
de la droite, forme une chüte dans toute 
sa largeur, au dessus de la roue d'un mou- 
lin placé au milieu de l'estampe. Sur le 
devant à gauche , un meunier portant un 
sac de farine passe devant deux hommes 
qui sont assis à terre, contre une butte 
où les lettres AVE sont marquées. 


Largeur: 5 pouces, 8lign. Hauteur: 3 pouces, 7 lign 


79. La branche d'arbre. 

Une rivière coulant du fond de la gauche 
jusqu'au devant de la droite, où elle s'e- 
tend sur la moitié de la planche. Le devant, 
dans toute sa largeur, est garni de plu- 
sieurs grosses pierres détachées d'un ro- 
cher qui occupe la gauche, et qui est cou- 
vert d'arbres. Une grande branche sépa- 
rée d'un de ces arbres, et dont l'extrêmité 
se plonge dans l'eau, se remarque au mi- 
lieu de l'estampe. On voit deux chèvres 
sur la droite. Le bord opposé de la rivière 
offre, dans le lointain, une riche planta- 
tion, au dessus de laquelle s'élève un grand 
édifice orné d'une tour carrée. 


Largeur : 5 pouces, glign. Hauteur: 3 pouces, 7 lign 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 205 
80. Le paysan suivi de son chien. 

La partie gauche de ce morceau pré- 
sente une colline dont le sommet est garni 
de différens arbres et arbrisseaux. Dans un 
chemin qui longe cette colline, en se ti- 
rant vers la droite du fond, on voit un 
paysan suivi de son chien, passant devant 
deux hommes assis au milieu de l'estampe. 
Le lointain qui est d'une grande étendue, 
offre à droite la vue de quelques villages 
situés sur le bord d'une rivière , au pied 
d'une chaïne de montagnes. Les lettres A V 
E sont marquées vers le bas de la droite. 


Largeur : 5 pouces, 11 lign. Hauteur: 3 pouces, 9 lign. 


81. La forét. 

Une forêt très épaisse , où l’on remarque 
particulièrement deux grands arbres aux 
deux côtés d'une butte de terre qui occupe 
le milieu de l’estampe. L'un de ces arbres, 
au delà de la butte, s'élève tout droit, l'autre 


qui paroît déséché, se penche vers la droite. 
On apperçoit dans le fond à droite un 
homme chargé d'un fagot , marchant à côté 


d'un autre qui est à cheval. Le nom d'EVER- 
DINGEN est écrit au bas de la gauche. 


Largeur: 5 pouces, 6 lign. Hauteur : 4pouees, 2 lign 


206 OEUVRE 
82-67. SUITE DE SIX ESTAMPES. 
Largeui 10 pouces, g-10 lignes. Hauteur : 4 pouces, 


5-6 lignes. 


82. La large rivière. 

1) Ce morceau représente une large ri- 
vière baignant le pied d'une haute mon: 
tagne qui s'élève dans le milieu du loin- 
tain. On voit à droite, sur son bord en 
deçà, une petite maison, près de laquelle 
s'élèvent deux arbres plantés en dehors 
d'une haie. Une autre chaumière, entourée 
de plusieurs grands arbres et d'une haie 
vive est placée à la gauche de l’estampe. 


Près de cette haie marchent de compa 


gnie deux hommes dont l'un porte un bà- 


ton sur l'épaule. Les lettres A VE sont mar- 
quées tout au bas de ce même côté. 
33. La grange à toit mourant. 

2) Vue d'un village. On y remarque 
particulièrement une- chaumière placée 
presqu'au milieu de l'estampe. Devantelle 
est une grange à toit mouvant, et sur la 
droite on apperçoit une autre maison om- 
bragée par un grand arbre. Vers le de- 


vant de ce même côté marchent deux pay- 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 5: 


207 
sans vus presque par le dos. Sur celui du 
côté opposé est une butte garnie d'un bou- 

et d'arbres. Le fond présente deux mai- 
sons placées en largeur. On remarque qua- 


« 


tre troncs d'arbres abbatus sur le terrain 


raboteux qui forme le devant de l'estampe. 


Le chiffre AVE se trouve au coin bas. à 
droite. 
84. Le clocher. 

5) On voit presqu'au milieu de ce mor- 
ceau une église dont le bas est caché par 
une plantation d'arbres touffus ; elle est or- 
née, à gauche, d'un clocher dont la pointe 
se termine en flèche. Le fond au delà offre 
la vue d'une grande montagne. Le terrain 
ouvert du devant est divisé par un chemin 
sur lequel marchent deux hommes dont 
l'un porte un paquet sur le dos, l’autre un 
bâton sur l'épaule. Un troisième se repose 
vers la droite sur une pente bordée de 
buissons, d'où s'élèvent deux arbres. Les 
lettres AVE sont marquées au bas de la 
droite. 

09. Les deux chartots. 

4) Vue de trois montagnes qui s'élèvent 

en amplhitheâtre. Celle de la gauche qui 


est la pl 15 avancée . estornee à son som 


200 OEUVRE 

met d'un petit village, et garnie à son pied 
d'une plantation d'arbres. La seconde, à 
droite, n’est vue qu'en partie. La troisième 
qui est la plus éloignée et dont la gran- 
deur est immense, regne sur toute la lar- 
geur de la planche. Le devant de ce mor- 
ceau ést animé par deux chariots attelés 
chacun d'un seul cheval, et suivis de leurs 
charretiers. Derrière celui qui se trouve 
vers le milieu, marche un homme qui 
porte un paquet sur le dos. Les lettres 
AVE sont marquées au bas de la droite 


86. Le paysage aux trois hommes chargés. 

5) Vers la droite de ce morceau deux 
hommes à la suite l'un de l'autre, et por- 
tant chacun un paquet sur le dos, mar- 
chent à la rencontre d'un troisième qui est 
chargé de la même manière, sur un che- 
min conduisant en droiture vers le fond 
où l'on apperçoit quelques maisons situées 
dans un creux. Sur le devant à gauche un 


paysan s'avance vers le spectateur. 


87. Le berger. 
/ 
6) Le devant de ce morceau est un ter- 


rain raboteux et élevé, qui remplit toute 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 209 


la largeur de la planche, et qui est le ri- 


vage d'un ruisseau qu'on voit en partie à 
la droite. On apperçoit sur ce terrain un 
berger faisant marcher un mouton vers 
la gauche. Au delà de l'eau se présenteun 
hameau entouré d'arbres et de buissons 
touffus. Le troisième plan de ce paysage 
est terminé à gauche par deux montagnes 
douces qui fuient dans le milieu du loin- 
tain. Les letires AVE sont marquées à 
gauche, vers le milieu du bord de la 
planche, au dessous d'une figure vue à 
mi-COrps. 
88. La nacelle. 

Un village garnt de beaucoup d'arbres, 
et traversé par une petite rivière qui, ve- 
nant du fond de la gauche, se tire vers le 
devant de la droite, où elle s'étend jusqu’au 
bas de la planche. Sur le devant à gauche 
sont deux tonneaux près d'une chaumière, 
et un peu plus loin, deux cochons. Au 
milieu de l'estampe une nacelle vue dans 
toute sa longueur est attachée au bord de 
l'eau. Au delà, et dans la méme direction, 
on apperçoit en partie une barque con: 
duite par un homme. 

Largeur : 6 pouces. Hauteur: 3 pouces, 9 lignes 


[e) 


II, Vol. O 


210 OLUVRE 
09. La forét éparsse. 

Une forêt très épaisse, dans laquelle on 
remarque un gros arbre dont les racines 
découvertes sortent d'une masse de terre 
qui occupe la droite de l'estampe. On voit 
à gauche un chemin qui conduit du fond 
sombre de la forêt jusqu'au milieu du 
devant, où un paysan chargé d'un fagot 
marche à côté d'un homme suivi d'une 
femme, et portant un grand paquet sw 
le dos. Les lettres AVE sont marquées 
vers le milieu du bas de l'estampe. 


Largeur: 6 pouces. Hauteur : 3 pouces, 9 lignes. 


90-93. SUITE DE QUATRE ESTAMPES 


Largeur : 6 pouces. Hauteur : 4 pouces, 7-0 lignes 


90. Les deux échelles. 

1) À la gauche de ce morceau s'élève 
une maison assez haute, contre laquelle 
deux échelles sont appuyées. Plusieurs 
autres maisons garnies d'arbres se voient 
dans le fond à droite. Sur le devant, 
presquau milieu de lestampe, est un 
groupe de trois cochons près d'un pay- 


san vu par le dos et assis sur le tronc 


d'un arbre abbatu, On re marque à une 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 2ri1 
petite distance un autre homme qui se 
repose, en s'appuyant contre un pareil 
tronc étendu à droite, et un troisième est 
assis sur un banc de terre pratiqué autour 
d'un arbré planté vers le fond. Le chiffre 
AVE est tracé au bas de la droite, dansle 
coin. 

91. Paysage en mantrère notre. 

2) Paysage gravé en manière noire d'un 
ton si rembruni qu'on n'y distingue les 
objets que très confusement. On apper- 
çoit sur la gauche une maison assez haute, 
au coin de laquelle s'élève une cheminée 
qui vient occuper presque le milieu de 
l'estampe, et qui cache la lune dont la 
foible lueur l'environne. Le côté droit 
fait voir une masse d'arbres touffus. En- 
tre ces arbres et la maison sort un clo- 
cher pointu. Ce qu'il y a de plus distinct 
dans ce morceau, est le devant à droite, 
où l'on voit un reste de mur délabré, gar- 


ni d'une espèce de pilotis. 


92, Les cabanes. 


3) Plusieurs cabanes rangées sur toute 


Ca À 
la largeur de la plancl e, et garnies. au delà, 
OO 7 7) ? 


de différens arbres, entre lesquels s'élève, 


O 2 


212 OEUVRE 


à 
à & 


5 
le devant à droite un homme chargé d'un 


auche, le pignon d'une maison. Vers 


fardeau, s'appuyant de ses deux mains 
sur un bâton, fait face à un autre qui s’ap- 
proche de lui. Le chiffre AVE est mar- 
qué au coin gauche du bas de la planche. 


93. L'homme entre les deux pins. 

4) A la gauche de ce morceau est une 
petite hauteur garnie de deux grands pins, 
entré lesquels on distingue une figure te- 
nant un long bâton. Vers le milieu de l’es- 
tampe s'élève un arbre feuillu jusqu'au bas 
de son tronc. Un peu plus en avant, et 
vers la droite, est une partie de buissons, 
au delà desquels on apperçoit un toit de 
chaume, et vers le fond, une maison et 
une tour carrée , entourée de beaucoup 
d'arbres. Le lointain de ce côté est ter- 
miné par une haute montagne. 


94. Le quartier de rocher 
Sur le devant à gauche s'élève un grand 
arbre dont la couronne, qui depasse le 
bord supérieur de la planche, ne se fait 
voir qu'en partie. À la droite est un quar- 
tier de rocher, Des pins garnissent le fond 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 213 
de Festampe dans toute sa largeur. Les let- 
tres AVE sonttracées au bas dela gauche. 


Largeur : 6 pouces, Hauteur: 4 pouces, 10 lignes, 
: 4} ’ 5 


93-98. LES FONTAINES D'EAUX MINÉRALES. 


Suite de quatre estampes. 
Largeur: 6 pouces, 2-4 lignes. Hauteur : 4 pouces, 


6 _ 7 lignes. 


99. Premier morceau. 

1) A la gauche de ce morceau est une 
fontaine, près de laquelle une femme de- 
bout, vue presque par le dos, boit dans 
un verre. Une autre femme est assise au 
bas d'une des deux colonnes dont la fon- 
taine est ornée. Un cordelier assis à terre, 
et un homme debout, ainsi qu'une dame 
se trouvent à une petite distance, vers le 
milieu de l'estampe. Sur le devant à droite 
un gueux semble demander l'aumône à un 
cavalier accompagné d'une dame comme 
lui à cheval, et suivie d'un valet de pied. 
Le fond de ce morceau est animé par un 
grand nombre de figures qui s'agitent le 
long du mur d'un jardin qui s'étend pres- 


que sur toute la largeur de la planche. 


Deux religieuses et deux capucins se pro 


214 OEUVRE 
mènent près d'un champ de bled, ceux-ci 
vers le milieu, celles-là à la droite de l'es- 
tampe. Le chiffre A VE est tracé sous la 


corniche de la fontaine. 


96. Second morceau. 

2) Place publique d'une ville, où nom- 
bre de figures de tout état sont repandues. 
On remarque à droite une maison ave 
un portail dont le fronton est surmonté 
de la statue d'un saint Evèque. Devant 
ce portail un homme verse de l'eau miné- 
rale aux buveurs qui se présentent. Le 
nom d'Ærerdingen est écrit sur un tront 
d'arbre étendu sur le devant à droite 
près d'une voute. 


97. Trorsième morceau. 

3) Paysage montueux. On y voit vers 
la gauche, au bas et en avant d'untertre, 
une fontaine ornée d'un petit toit pointu, 
élevé sur quatre colonnes. Un homme y 
est occupé à remplir les pots de nombre 
de personnes qui s'empressent autour de 
lui. Beaucoup d'autres figures dont quel- 
ques unes à cheval, sont distribuées dans 
e paysage dont le fond est terminé par 


ex 


: 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 219 
un bois. Les lettres AVE sont gravées sur 


le socle de la fontaine 


98. Quatrième morceau. 

4) Le petit ouvrage en maçonnerie que 
l'on voit au milieu de cette estampe, re- 
présente la porte de la source , devant la 
quelle quatorze à quinze figures ont l'air 
d'attendre qu'elle s'ouvre. Ces figures, qui 
occupent le devant de la gauche, sont au 
pied d'une colline surmontée d'un bois 
d'où on les juge descendues par l'escalier 
qu'on distingue. An milieu, deux capucins 
dont l'un assis, sont en conversation. Un 
autre groupe de quatre figures paroît à 
droite près d'une butte , au delà de laquelle 
sélève une maison. 


99. Le moulin à eau. 


Au milieu de cette estampe une mai- 


son en charpente, semblable à un moulin 
à eau, est bâtie sur deux rocs , d'entre les- 
quels l’eau d'une rivière s'écoule rapide- 
ment par un conduit pratiqué au dessous 
de la maison. On apperçoit à la gauche 
de l'estampe un homme portant un bâton 
sur l'épaule, et conduisant un enfant par 


216 OEUVRE 


la main ; une autre figure se voit plus haut, 
près de la maison. 


Largeur : 7 pouces. Hauteur: 4 pouces, 10 lignes 


100. La butte. 

Sur le devant de ce morceau se fait re- 
marquer une grande butte de terre, bai- 
gnée à gauche par un ruisseau qui forme 
une petite cascade , et s'étend jusqu'au bas 
de la planche. Au bas du côté opposé de 
la butte un homme et une femme sont as- 
sis à terre. Un autre homme passe de- 
vant eux, dans un chemin longeant une 
petite maison en charpente qui est vue 
de face. On apperçoit vers le milieu de 
l'estampe une chaumière située, à ce qu'il 
paroit, sur le bord opposé du ruisseau. 
Elles sont entourées, l'une et l’autre, d'ar- 
bres touffus. Les lettres AVE sont mar- 
quées au haut d'un quartier de rocher qui 
sort de l'eau, sur le devant à gauche. 


Largeur : 7 pouces. Hauteur : 5 pouces. 


101. Le ruisseau traversant Le bors. 
Un bois traversé par un ruisseau qui, ve- 
nant du milieu du fond, serpente jusqu'au 
devant, où il s'étend sur plus de la moi- 


D ALDERT VAN EVERDINGEN. 217 
tié gauche de l'estampe. À droite se fait 
remarquer un gros arbre dont la tige est 
rompue vers le haut, et dont le tronc seul 
est garni de branches et de feuillage. Au 
delà de cet arbre , un homme s'occupe à ra- 
douber une nacelle retirée sur le bord. Une 
autre figure se voit près d'un tronc d'ar- 
bre renversé. Vers la gauche, un groupe 
d'arbres s'élève d'un petit terrain , auquel 
aboutit un petit pont de bois, où les let- 
tres AVE sont marquées. 

Largeur: 7 pouces. Hauteur: 5 pouces, 2 lignes. 

On a deux épreuves différentes de ce 
morceau. 

La première est celle que l'on vient de 
décrire. Elle est très rare. 

La seconde à été diminuée par la gauche 
et par le haut ; elle ne porte que 4 pouces, 
9 lignes de largeur, sur 4 pouces, 5 lignes 
de hauteur. Tous les objets de la gauche 
y manquent, à l'exception d'un seul ar- 
bre qui, dans la première épreuve, fait 
partie d'un groupe. En outre le bout tron- 
qué du grand arbre, à la droite de l'es- 
tampe, y est garni d'une couronne, 


218 OEUVRE 
102. La cascade près du moulin à eau. 
Ce morceau représente un moulin à eau 
situé sur une hauteur vers la droite de l'es- 
tampe ; la roue est mise en mouvement 
par un ruisseau qui forme une double cas- 
cade , et dirige son cours vers la gauche, 
où 1l occupe plus de la moitié de la planche. 
De ce côté on voit un homme assis sur 
un tronc d'arbre, au bord d'un petit pont 
qui conduit dans un bois. On apperçoit 
une souche sur le devant à droite. Les 
lettres AVE sont marquées au bas de l'es. 
tampe , tout près de la rive droite de l'eau. 
Largeur : 7 pouces, 3 lignes. Hauteur: 5 pouces, 1 lign. 
105. L'homme passant le petit pont. 
Vue d'un village entrecoupé par un ruis 
seau qui s'étend à gauche sur plus de la 
moitié de la planche. Ce ruisseau est tra- 
versé par un pelit pont de bois, sur lequel 
marche un homme chargé d'un paquet. 
On y voit aussi deux moutons. Au delà 
dé ce pont, vers la droite, est une chau- 
mière entourée d'arbres et de buissons. 
Un peu plus loin, de ce même côté, s'élève 
un clocher pointu. Le lointain qui se pré- 


sente vers le milieu, offre la vue d'un autre 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 219 
clocher et de plusieurs maisons richement 
garnies d'arbres. Le nom d'EVERDINGEN 
est écrit sur un roc qui sort de l’eau vers 
la droite, au bas de l’estampe. 


Largeur : 7 pouces, 3 lignes. Hauteur: 9 pouces, 8 lign. 


PLANCHES GRAVÉES EN MANIÈRE NOIRE. 


104. Vénus et l'Amour. 

Vénus couverte d'un vêtement et assise 
sur un nuage est dirigée vers la droite. 
Elle semble écouter l'Amour qui est de- 
vant elle, tenant une flèche de la main 
gauche. Ce morceau gravé en manière 
noire est attribué à Everdingen. Le des- 
sin en est si médiocre quon ne peut re- 
garder cette planche (si toutes fois elle est 


son ouvrage) que comme un essai dejeune 


homme dans ce genre de gravure. 


Hauteur: 6 pouces. Largeur: 4 pouces, 8 lignes. 


105. Les trois Capucins. 
Autre morceau gravé en manière noire 
d'un ton fort rembruni, On y voit trois 
Capucins assis à terre en triangle. Le pre- 


220 OEUVRE 


mier, à gauche, a sa tète penchée sur ses 
genoux; le second , à droite, a la main éle- 
vée, et semble parler; le troisième, au 
milieu du fond, lit dans un livre quil 
tient ouvert sur ses genoux. Ce morceau 
est assez bien dessiné, et d'un bel effet. 


Largeur: 5 pouces, 5 lign. Hauteur : 3 pouces, 6 lign 


ESTAMPES DU REYNIER LE RENARD ; AN 
CIEN FAMEUX POEME ALLEMAND 
DE HENRI D ALKMAER, 

Suite de 57 planches *). 

Largeur: 4 pouces, 2-3 lignes. Hauteur: 3 pouces 


TT lignes. 


pe 
Le renard monté sur l'âne , entouré d'un 
loup , d'un ours et d'un bélier. L'âne est 
dirigé vers la droite. Ce morceau orne le 
titre de l'édition dé Gottsched. 


cd On trouve ces estampes, accompagnées de 5 planches 
&ravées par Simon Fokke, dans la traduction en Allemand 
moderne , faite par J. C. Gottsched, et imprimée en 1752 à 


Leipzig, in Folio. Mais comme il n'est pas vraisemblable, 


que les planches d'Everdingen n'aient été employées que 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 221! 


12 


Le lion annonçant une paix générale 
et durable aux animaux qui l'entourent. 
il est couché à droite, au pied d'un arbre 
sur lequel grimpe un singe. 

3. 

Le renard accusé devant le lion par le 
loup et plusieurs autres animaux. Le lion 
dirigé vers la droite retourne sa tête vers 
le renard qui est au milieu de l’estampe. 

Z. 

Le loup reprochant au renard, d'avoir 
mangé des poissons qu'il vient de déro- 
ber. Ces deux animaux sont vers la droite. 
et le chariot du marchand de poissons se 
voit au milieu du fond de l'estampe. 

b: 


Le coq accusant devant.le lion le renard 


du meurtre d'une de ses poules. Le coq est 
sur le devant à gauche, le lion occupe le 


milieu du fond, 


plus de cent ans après la mort de leur auteur , il est à croire 
qu'elles ont eu d'abord une autre destination, peut-étre celle 
de décorer la traduction Hollandoise des fables de Reynier 
le renard qui suivant Goftsched a été publiée à Amsterdam 


en 1694 


222 OEUVRIE 
6. 

Le renard déguisé en moine, s'insinuant 
dans la confiance du coq. Ce dernier est 
perché à l'entrée d'un poulailler qui se voit 
à la droite de l'estampe. 

Te 

Le lion prenant l'avis des autres ani 
maux sur la punition à infliger au renard 
Le lion est couché à droite, accompagné 
d'une lionne. On voit devant lui un cha 
deux loups, un chien, un ours, une pan 
thère, un lievre et un blaireau. Ce der 
nier animal est au milieu du devant. 

Ô. 

L'ours annonçant au renard le decrei 
du conseil des animaux, qui lui enjoint 
de paroitre devant leur tribunal. L'ours 
est assis à droite, et le renard est caché 
dans sa renardière à la gauche de l'estampe 

9: 

Le renard promettant à l'ours, de le 
conduire dans un endroit où il trouveroit 
du miel en abondance. L'ours est vu de 
profil vers la gauche de l'estampe, le renard 
est à droite, accompagné de deux autres. 

10. 


L'ours est pris dans la fente du tronc 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 223 
1? ] n \ d PS BAG : 
d'un chêne abbattu. où il avoit fouré sa 
tête et ses deux pattes, suivant le conseil 


du renard. Il est dirigé vers la gauche. Le 


renard vu presque par derrière est sur le 
devant. Ce morceau est couvert d'un fond 
noire, gravé en manière noire. 
Ta 
L'ours assailli par les paysans. Cet ani- 
mal est Cepre ‘senté au milieu de l'estampe, 
dirigé vers la droite , etretournant sa tête. 


Il ales re encore prises dans la fente 


du tronc d'arbre. Ce morceau est pareil- 


lement chargé de manière noire. 
12: 

Le renard insultant au malheur de l'ours. 
Cet animal est assis sur le devant à gauche : 
le renard est vu vers le fond de la Hate l 
près d'un moulin à eau. 

18 

L'ours en présence du lion, se plaint 
du tour que le renard lui a joué. I est à la 
gauche de l'estampe , tenant ses pattes sur 
sa tête, vis-à-vis du lion qui est entouré 

plusieurs animau 


1 4. 


Le chât choisi par le conseil des ani- 


maux, cite le renard de comparoitre de- 


OEUVRE 


224 
vant le tribunal. Le chât se voit à la gauche 
de l'estampe, vis-à-vis du renard qui est 
accompagné de trois autres animaux de 
son espèce. 

É5: 

Le chât prèt à fourer dans un trou, où 
le renard lui fait espérer beaucoup de sou- 
ris, est représenté grimpant le long d'une 
grange qui se voit en partie à la gauche 
de l'estampe. Cette planche est chargé: 
de manière noire. 

10. 

Le chàt pris au lacet est maltraité par 
les habitans de la maison. On voit sur la 
droite la ménagere du curé, qui selamente 
de ce que le chät poussé au deséspoir, mord 
son maitre entre les cuisses. Ce morceau 
est pareillement chargé de manière noire 

17. 

Le renard est cité pour la troisième 
fois par le blaireau deputé à la place du 
chàt. Le blaireau se voit à la gauche del'es- 
tampe, vis-à-vis du renard qui est accom- 
pagné de sa femelle et de ses petits. 

10. 

Le renard part avec le blaireau, après 

avoir recommandé à sa femelle ses deux 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 225 
petits les plus chers. La femelle est vue 
sur le devant à gauche. Le lointain de ce 
côté représente un rocher escarpé, sur- 
monté de quelques fabriques. 


Q 
10. 


Le loup sonnant une cloche d'église, à 


la corde de la quelle le renard l'a attaché 
par les deux pattes ‘de devant. On voit sur 
le dewant à gauche les moines qui accou- 
rent, et vers la droite du fond, des pay- 
sans armés qui vont maltraiter le loup. 
Ce morceau est chargé de beaucoup de 
manière noire. 
20. 

Le renard s'echappant avec un chapon 
rôti qu'il vient de voler sur la table d'un 
ecclésiastique, dans le dessin de fixer l'at- 
tention de ses persécuteurs sur le loup 
tapi dlans le bas d'une armoire, où le re- 
nard l’avoit engagé à se fourer. L'ecclé- 
siastique est à la gauche de l'estampe, à 
la poursuite du renard qui court vers la 
droite du devant. Cette planche est cou: 
verte de manière foire. 

Br. 

Le blaireau, à qui le renard a confessé 
les fourberies représentées dans le deux 

II. Wol. P 


226 OEUVRE 

pièces précédentes, lui donne l'absolution, 
en lui imposant pour pénitence, de sauter 
trois fois par dessus un bâton de fagot. 
Le renard est représenté dans l'action de 
sa pénitence, au milieu de l'estampe, près 
du blaireau qui se voit à gauche. 

2% 

Le renard, en continuant son chemin 
vers la cour du lion, veut se saisir d'un 
coq, et en est reprimandé par le blaireau. 
Cet animal est représenté sur le devant à 
droite, la tête retournée vers le renard 
qui poursuit le coq vers la gauche. 

50! 

Le renard traduit devant le lion, est 
accusé par plusieurs animaux. Celui-ci est 
couché au milieu du fond sur une butte ; 
l'autre vu par derrière est au milieu du 
devant. On voit à gauche lelievre, le loup 
et le bouc, et à droite l'ours, le chien, 
le chat et le coq. 

Le renard condamné à la peine de mort, 


\ 0 ei pe )5 | L L 1C 7 } L 
après s étre inutiiement défendu. Ilestre- 


présenté à droite, vis-à-vis du loup qui 


lui montre les dents, et en avant du chien 
et de l'ours. Le lion est couché à gauche, 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 227 
accompagné de la lionne et de la pan- 
thère. 

Les parens du renard, le voyant con- 
dammé et prêt à marcher au supplice, 
demandent à se retirer de lacour. Le pa- 
tient, la corde au cou, est sur le devant, 
au milieu de l'estampe. Le lion entouré de 
quelques animaux, se repose à droite. 

26. 

Le renard sur le point d'être pendu, 
demande pour dernière grace la permis- 
sion de se confesser. Il est représenté à 
droite , au pied d'un arbre où le chat va 
l'accrocher. Le lion entouré de nombre 
d'aninnaux se voit à gauche, tenant un bà- 
ton die sa patte droite. 

274 

Le lion suspendant l'éxécution du re- 
nard, pour lui faire subir un dernier in- 
terrogatoire. On voit le renard, la corde 
au cou, près du coq, du belier et de l'ours, 
vis-à-vis du lion qui est couché vers la 
droite, sur une petite élevation. 

20. 

Le renard faisant le faux aveux d'un 

compilot tramé par son père contre le 


P'2 


228$ OEUVRE 
lion. Le renard est à droite, prosterné de- 
vant le lion qui est couché à gauche entre 
la lionne et la panthère. 

29. 

Le renard continue son mensonge. On 
voit sur le devant à gauche, à une petite 
distance du lion qui l'écoute avec grandi 
attention. Les autres animaux, éloignés 
par l'ordre du lion, paroissent dans le fond 
à droite. 

30. 

Continuation des faux aveux du renard. 
Il est assis au milieu de l'estampe, au pied 
d'un arbre, vis-à-vis du lion qui se voit 
sur le devant à droite, accompagné de la 
lionne et de la panthère. 

31. 

Le renard poursuivant sa narration 
mensongère , fait espérer au lion et à la 
honne, de retrouver un trésor dérobé à 
leurs majestés par son père. Le renard à 


la gauche de l’estampe, a la tête tournée 


vers le lion et la lionne qui sont à droite. 


sur une butte, 
JA. 
Le lon pardonnant au renard, ordonnt 


aux autres animaux d'oublier ses crimes. 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 229 
Le lion accompagné de la lionne est sur 
un rocher escarpé, à la gauche de l'es- 
tampe. Il parle aux autres animaux qui 
sont assemblés au bas, vers la droite. 
39; 

Les ennemis du renard éffrayés de sa 
mise en liberté. Le lion, entre la lionne 
et le singe, est couché au milieu de l'es- 
tampe, sur un terrain élevé. Au milieu du 
devant est le renard, à droite sont l'ours 
et le belier, et à gauche le loup, le chien, 
le coq et le corbeau. 

34. 

Exécution d'un ordre du lion, en vertu 
duquel on enlève à l'ours un morceau de 
la peau de son dos, tandisqu'on écorche 
les pattes du devant du loup, et celles 
de derrière de la louve, le tout pour en 
faire au renard, qui a prétexté un pélé- 
rinage à Rome, des souliers et un sac de 


voyage. Cette scène se passe à la gauche 


de l'estampe, au pied d'un grand arbre. 


AE 
J9. 


Le belier , chapelain de la cour du lion, 
donnant la bénédiction au renard, avant 
son départ pour le pélérinage. Le belier, 


le renard, le lion et la lionne sont sur la 


230 OEUVRE 
gauche de l'estampe; plusieurs autres ani- 
maux se voient dans le fond. 

36. 

Le renard parvenu à l'entrée de sa re- 
nardière , accompagné du belier et du la- 
pin, engage ce dermier à s'y introduire, 
et le tue. Le renard et le lapin se voient 

gauche, à l'entrée de la renardière; le 
belier est au milieu du devant, sur un 
terrain élevé. 

97: 

Le renard renvoyant le belier vers le 
roi avec un paquet qui, au lieu de de- 
pêches, renferme la tête du lapin tué. 
Le belier, vu presque par derrière, est au 
milieu de l'estampe; le renard, vers la 
droite du devant, le regarde partir. 

38. 

Le belier arrivé à la cour, et ayant re- 
mis le paquet , le singe, secrétaire du lion, 
en retire la tête du lapin, au grand éton- 
nement de tous les assistans. Le belier, 
devant la tête du lapin, est debout vers 
la gauche , ayant l'air de regretter de s'être 
déclaré l’auteur des conseils contenus dans 
les lettres du renard et adressés à sa ma- 


iesté, Le singe, vers le milieu du devant, 
O , 


, 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 23r 


regarde dans le paquet. Le lion est à 
droite, entre la lionne et le léopard, au 
pied d'un arbre. 

39. 

Le lion se voyant trompé par le re- 
nard, met en liberté l'ours et le loup qu'il 
avoit fait emprisonner, pour avoir con- 
ünué à mal parler du renard, et remet 
le belier à leur disposition. On voit l'ours 
au milieu, et le loup à côté du lion, à la 
droite de l'estampe. 

40. 

Fête célébrée à la cour du lion , en l'hon- : 
neur de l'ours et du loup. Ces deux ani- 
maux sontreprésentés dansant ensemble, 
au sn d'une cornemuse jouée par un chat 
asssis à gauche, sur une butte. 

41. 

Ce morceau représente une action cri- 
minelle du renard dont la corneille fit le 
recit au lion pendant une fête de table. 
Ayant trouvé le renard étendu comme 
mort sur le dos, la corneille et sa femelle 
sapprochèrent de lui pour le secourir. 
Pendant qu'ils cherchoient à voir s'il don- 
noit encore signe de vie, le renard s'é- 
lève tout-à-coup , et mord la tête à la fe- 


232 OEUVRE 
melle qui s'étoit approchée trop près de 
sa gueule. On voit le renard étendu sur le 
dos, presqu'au milieu, et les deux corneil- 
les à la gauche de l'estampe. 

42. 

Le lionirrité contre le renard, ordonne 
à tous les animaux de le suivre pour al- 
ler chercher ce criminel dans sa renar- 
dière. Le lion, au milieu de la lionne et 
du léopard, est couché sur la gauche de 
l'estampe, entouré des autres animaux , 
parmi lesquels se fait particulièrement re- 
marquer l'ours vu par le dos, et assis au 
milieu du devant. 

43. 

Le blaireau s'empressant d'avertir le re- 
nard du dessin du lion, et de le prévenir 
sur le danger dont il est menacé. Le re- 
nard occupé à plumer deux pigeons, est 
au milieu de l'estampe ; 1l retourne sa tète 
vers le blaireau qui arrive de la gauche 
du fond. 


/ / 


HA: 

Le renard, sûr de calmer la colère du 
lion, part avec le blaireau pour se pré- 
senter à sa cour. Il raconte à son compa- 


gnon pendant la route, le tour qu'il joua 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 233 


un jour au loup, au sujet de ce que ce- 
lui-ci eut envie de s'emparer du poulain 
d'une jument. Ce récit fait le sujet de 
l'estampe. La cavalle est vers la droite, 
culbutant le loup d'une ruade. Le renard 
regarde à quelque distance, au sommet 
d'une colline, vers le fond à gauche. 
45. 

Le renard parvenu à la cour du lion, 
se disculpe sur ses crimes. On voit le re- 
nard presqu'au milieu de l'estampe, de- 
vant le lion qui est assis à droite, sur une 
butte , entouré des autres animaux, parmi 
lesquels on remarque particulièrement le 
blaireau , le chat et le coq, qui se trou- 
vent rangés sur le devant. 

46. 

Un lapin courant à la rencontre du re- 
nard qui est au devant de la droite. On 
voit un chariot dans le fond de ce même 
côté, et dans le lointain à gauche s'élève 
une haute montagne. Le texte ne donne 
point d'explication de cette planche. 

47: 

Le renard, en se disculpant par toutes 

sortes de mensonges, raconte au lion qu'il 


a confié au belier plusieu rsnippes de grand 


234 OEUVRE 


.  * 
prix, pour les porter à sa majesté, entre 


autres un anneau, un peigne et un mi- 
roir qui ont les vertus magiques les plus 
précieuses. Le renard est représenté as- 
sis à la gauche de l'estampe , devant le lion 
qui se repose à droite, près de la lionne. 
On voit l'anneau , le peigne et le miroir sur 
une butte, dans le fond de ce même côté. 

On a de ce morceau une première 
épreuve, où la branche d'arbre dont le 
rocher, au delà du dos de la lionne, est 
garni, ainsi que celle qui vient s'étendre 
au dessus de la tête du renard, ne se trou- 
vent point. 

48, 

L'histoire du cheval qui, jaloux de la 
vitesse du cerf, prie un berger de le mon- 
ter, en lui promettant un cerf pour re- 
compense. Histoire qui, suivant le récit du 
renard, devoit être représentée en sculp- 
ture dans la bordure du miroir magique. 
Dans l'estampe, le berger est représenté 
au milieu, prêt à monter le cheval qui 
est à gauche. Le cerf se voit vers le fond 
à droite, à l'entrée d'un bois. 


49- 


Le berger monté sur le cheval, pour- 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 255 
suivant le cerf au grand galop. On le voit 
à la droite, et le cerf à la gauche de l'es- 
sampe. Le troupeant de moutons occupe 
le devant. 

bo. 


Autre histoire représentée en sculpture 


dans la bordure du miroir. C'est l'âne qui, 


jaloux des caresses prodiguées au chien par 
son maître, imite les procédés de cet ani- 
mal, dans l'espoir de se concilier la même 
affection. On voit , au milieu de l'estampe, 
l'âne sautant au cou de son maïtre. Le 
chien court sur le devant à droite. 

OT: 

Ce morceau représente la troisième his- 
toire sculptée, suivant le faux rapport du 
renard, sur la bordure du miroir. C'est 
le père du renard qui, surpris par plu- 
sieurs chiens de chasse dans une prome- 
nade qu'il faisoit avec le chat, sen voit 
abandonné, au mépris de lapromesse qu'ils 
s'étoient donnée, de se secourir mutuel- 
lement en cas de péril. Le renard court 
sur le devant à gauche, retournant sa tête 
vers trois chiens qui le poursuivent. Le 
chat est perché sur la branche d'un gros 


À RE Brel sn TENEL" À \ 1 Fa à 1 
arbre qui s'élève au delà du renard, 


236 OEUVRE 
bre: 

Ce même sujet gravé une seconde fois. 
La disposition est à peu près la même; 
mais au lieu de trois chiens qui poursui- 
vent le renard, et qui ne sont vus qu'en 
partie, Everdingen n'en a fait dans cette 
planche que deux, mais vus en entier. Le 
renard et le chat sont généralement cou- 
verts de hachures, au lieu que ces deux 


animaux ent plusieurs parties en blanc 


dans la planche précédente. Cette seconde 


estampe est beaucoup plus rare. 
52. 

Représentation de la quatrième histoire 
sculptée sur la bordure du miroir. C'est 
celle du loup ingrat, à qui la grue retire 
un os du gosier. Ces deux animaux se 
voient sur le devant, le loup vers la gauche, 
la grue vers la droite de l'estampe. 

53. 

Le loup, faché que le lion ait fait grace 
au renard, produit une nouvelle accusa- 
uon contre lui. Il depose que, sous pré- 
texte d'enseigner la louve à attraper des 
poissons , il l'avoit engagée à laisser pen- 
dre sa queue dans l’eau d'un étang; qu'il 
l'avoit persuadée de l'y laisser jusqu à ce 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 237 


qu'elle fut gelée, et que prise de cette 


manière, elle eut infailiblement péri, si 
lui, loup, arrivant par hazard, ne l'eut 
dégagée de la glace. On voit sur la droite 
le loup occupé à délivrer la louve retenue 
par sa queue. Le renard qui s'enfuit à 
droite , a l'air de se moquer d'eux. 

24. 

Autre tour que le renard joue à lalouve. 
Descendu dans un puits par un des deux 
seaux , etne pouvant plus sortir sans être 
aidé, il pria la louve qui entendoit ses 
plaintes, de le sauver , en se plaçant dans 
l'autre seau. Remonté de cette façon, il 
laissa la louve dans le fond du puits, se 
moqua d'elle, et s'enfuit. On voit sur le 
devant à droite la louve regardant dans 
le puits. Ceite planche est couverte de 
manière noire. 

55; 

Le loup dans l’antre infect d'une gue- 
non, où le renard l'a engagé d'entrer pour 
se moquer de lui. On voit le loup à la 
gauche, et la guenon accompagnée de 
deux de ses petits, à la droite de l'estampe. 
HT. 


Le lion et le conseil des animaux ayant 


238$ OEUVRE D'ALD. VAN EVERDINCEN, 


permis un combat ‘entre le loup et le re- 
nard, celui-ci aveugle son adversaire, en 
le frappant sur la tête, de sa queue trem- 
pée dans l'eau et le sable. Le loup est à la 
droite , se frottant les yeux avec une de 
ses pattes. On voit le renard devant lui, 
presqu'au milieu de l'estampe. Le lion 
entouré de plusieurs animaux, assiste au 
combat sur une élevation dans le fond à 
gauche. 
Sie 

Le renard monté sur un âne orné d'un 
harnois et d'une housse , entouré de l'ours, 
du belier et du loup. L'äne est dirigé vers 
la droite où sont placés le loup et le be- 
lier. L’ours se voit à la gauche, sur le de- 
vant. Cette planche sert de vignette au 
vieux texte , ajouté à la fin de l'ouvrage 
de Gottsched. Elle est plus petite que les 
précédentes, car elle a 3 pouces, 5 lignes 
de haut, sur une mème largeur. 

On a de ce morceau une première 
épreuve, tirée de la planche avant la marge 
coupée. Cette marge porte 1 pouce, 10 
lignes. 


à 


TABLE DES ESTAMPES 


D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 


Nro de 
i oeuvre. 
26. Arbre (le gros) 
3. Barques (les deux) dans la large rivière. 
37. Berger (le) 
. Branche (la) d'arbre. 
. Butte (la) 
3. Cabane (la) de pêcheurs , au bord de l'eau. 
. Cabanes (les) 
. Capucins (les trois) 
. Cascade (la) 
2. Cascade (la) près du moulin à eau. 
. Cavalier (le) sur le petit pont 
. Chapelle (la) 
3. Chariot (le) 
. Chariot (le) au défilé. 
. Chariots (les deux) 
). Charpentier (le) de village. 


oo 
Cr I © 


5 


. Chaumière (la) affaissée. 


. Chaumière (la) délabrée. 


) Oo 


oo NI 
Co 


. Chaumière (la) presque délabrée 


[Sa] 


. Chaumière (la) vue par le dos. 


. Chaumières (les) sur le bord d’un torrent, 


©) O0 >» 
À 


D À 


. Chèvre (la) sur le petit pont. 


[&à] 
= 


©) 


. Chèvres (les trois) au bord de l'eau 


Chevrier (le) 


b 
& 


e] 
+ 


N ro. de 


l'oeuvre. 
Clocher (le) 
Dessinateurs (les) 
Echelles (les deux) 
Eglise (la grande) au sommet de la montagne. 
Femme (la) regardant la nacelle. 
Figure (la) à cheval sur le pont de pierre, 
Figures (les deux) au bas du rocher pointu 
Figures (les quatre) sous l'arbre. 
Figures (les trois) au haut des rochers 
Fontaines (les) d'eaux minérales. 
Forèt (la) 
Forèt (la) épaisse. 
Grange (la) à toit mouvant. 
Haie (les restes de la) 
Hameau (le) à la pente d'une montagne 
Hameau (le) au rocher. 
Hameau (le) au terrain montueux. 
l'Homme à l'ouverture de la haie délabrée 
l'Homme entre les deux pins. 
l'Homme passant le petit pont. 
l'Homme sur le petit pont de bois 


Hommes (les deux) à cheval, le long des rochers. 


Hommes (les deux) à la porte. 


Hommes (les deux) de condition. 
Hommes (les deux) sur la terrasse élevée. 
Huittes (les trois) au sommet du rocher. 
l'Inscription. 
Maison (la) à la tar relle nointue 

\ , te as I 
Marine (la) à travers le rocher perce 
Marine (la) aux trois figures. 
Moulin (le) à eau. 


Moulin (le) à eau, au pied d'une montagne 


de 


ivre, 
Moulin (le) sous la chûte d'eau 
Nacelle (la) 
Nacelle (la) dans les Joncs. 
] 
Nacelle (la) retirée au bord. 
Nacelle (la) sous le rocher percé. 
Nacelles (les deux ui s'’approchent 
pr PP 
Nacelles (les deux) vuides. 
Paysage (le) à la meule. 
Paysage (le) aux trois hommes’ chargés. 
Paysage (le) de forme ronde. 
Paysage (le) en manière noire. 
Paysage (le petit) de forme ovale, en hauteur. 
Paysage (le premier petit} de forme ovale, en largeur. 
YSa6 ! P Ù 5 
Paysage (le second petit) de forme oyale , en largeur. 
Paysan (le) à cheval. 
Paysan (le) suivi de son chien. 
Paysans (les deux) sur la colline 
J 
Pélérin (Le) 
Pins (les) au défilé. 
Pins (les) dans l’eau. 
Pins (les deux) près des chaumières 
Pont (le petit) couvert. 
E 
Pont (le petit) de bois. 
Porcher (le) 
Porte-faix (le) 
Quartier (le) de rocher. 
Rivière (la) au bas du grand rocher 
5 


Rivière (la large) 


Rivière (la) serpentante. 


Roc (le) pointu, au bord de l’eau. 
Rocher (le) 


Rocher (le) immense. Pièce de nuit 


II. Vol. Q 


l'oeuvre. 

74. Rocher (le) pointu. 

34. Rocher (le) sortant de l’eau. 
Rocher (le) sortant du milieu da la rivière 
Roue (la) sous le toit mobile. 
Ruisseau (le) traversant le bois. 
Solives (les deux) flottant sur l’eau. 
Solives (les deux) sur l’eau. 
Tonneaux (les) débarquées. 
Tonneaux (les) et les planches, au bord de l'eau. 
Tonneaux (les deux) devant la chaumière. 
Treteau (le) de charpentier. 
Troupeau (le) de cochons. 
Vénus et l'Amour. 


Voyageurs (les trois) au pied du grand rocher. 


Suite de 57 planches pour le poëme du Reynier 


tenard. 


TA BAESE 
DES DIMENSIONS DES ESTAMPES 
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 


Nro, 
PIÈCES DE FORME RONDE. 


Diamètre: 7 pouces 


PIÈCES DE FORME OVALE. 

ê e P À Ô lig S+ 

DS f Hauteur: 2 pouces, ® nes 
| Largeur: 2 pouces, 3 lignes. 


Largeur : 2 pouces, 9 lignes. 


Diamètre de la 


Hauteur: 2 pouces, 4 lignes. 


PIÈCES EN HAUTEUR. 
Hauteur: 2 pouces, 7 lignes. 


Largeur: 2 pouces, 5 lignes. 


Hauteur : 3 pouces, 2 lignes. 


Largeur : 2 pouces, 8 lignes. 


Hauteur : 4 pouces, 7—8 lignes. 


Largeur : 3 pouces, g—12 lignes. 


Hauteur : 6 pouces. 
Largeur: 4 pouces, 8 lignes. 


PIÈCES EN LARGEUR. Nro 
Largeur : { 3 pouces, 5 lignes. . . . . 97 des sujets 


des fables du 


L 
Hauteur : | 3 pouces, 4 lignes. 
renard. 


Ur 4 . 
Largeur : 9 pouces, 8—10 lignes. 
Hauteur : 2 pouces, 8 lignes ! Nr r==1 0: 


= i 
Largeur : 9 POUCES, 11 lignes. 


g 
Hauteur: 2 pouces, 7—9 lignes, . . . 17—20. 


Largeur LE pouces. 


Hauteur : 2 pouces, 5 lignes RG RENE VAR 

Largeur : 4 pouces, 2—3 lignes. Les sujets de: 

Hauteur: 3 pouces , 3—6 lignes. . . fables du re- 
nard, 


Largeur : 4 pOuCES; g lignes. 


Hauteur : 3 pouces, 1 DEAR EE LPC ET ART 
Largeur : 4pouces; 9 lignes. 
Hauteur: 3 pouces, 2—aûlignes. . . . 26—29. 

Ù Largeur : 4 pouces, g lignes. 
Hauteur : 3 pouces, 8—9g lignes. . .  30—35. 
Largeur : 4 pOuCES, 4 lignes. Voyez Nro. 
Hauteur : 4 pouces, 3 lignes. . . 2 IREOK 


Largeur Gas nonces. 
5 : 1 
Hauteur : 3 pouces, 2—3 lignes. . . . 34— 39. 
A AN test 2 ° 
Largeur : > pouc eS, 1—3 lignes. 


Hauteur : 3 pouces L._6 lignes 40—51 


Largeur : 


Hauteur : 


Largeur : 


Hauteur : 


Largeur : 


Hauteur : 


Largeur : 


Hauteur : 


La rseur . 


Hauteur : 


Largeur : 


Hauteur : 


Largeur : 


Hauteur : 


Largeur : 


Hauteur : 


La rseur : 


Hauteur 


Largeur : 


Hauteur : 


I argeur : 


Hauteur 


5 pouces. 


3 pouces , 7 | lignes. 


5 pouces , 1 ligne. 


“À FES 
d pouces, 4 lignes 


5 pouces; 4 lignes. 


2 pouces, II lignes. 


5 pouces, 3—5 lignes. 


3 pouces, 6 lignes. 


4 


5 pouces, 4 lignes. 


3 pouces ; 10 lignes. 


5 pouces, 6 lignes. 


3 pouces, 5 lignes. 


5 pouces, 6 lignes. 


3 pouces, 6lignes. : 


5 pouces, 8—9 lignes. 


3 pouces, 7 lignes. 


5 pouces, r1 lignes. 


:3 pouces, g lignes. 


5 pouces, 6 lignes. 


4 pouces, 2 lignes. 


5 pouces, g—10 lignes, 


l 14 » o 
: 4 pouces, ) 6 lign S] 


57—64. 
65—72. 105 


77: 

78—79. 
80. 

8r. 
82—8 


246 


Largeur : 


Hauteur J 


La rseur n 


Hauteur : 


Largeur : 


Hauteur : 


Largeur : 


Hanteur: 


Largeur ; 


Hauteur : 


Largeur : 


Hauteur : 


Largeur s 


Hauteur : 


Largeur : 


Hauteur : 


Largeur : 


Hauteur : 


6 pouces. 


3 pouces, 9 lignes. 


6 pouces. 


4 pouces, 7—8 lignes, 


6 pouces, 


LA # 
4 pouces, 10 1ignes. 


6 pouces, 2—4 lignes. 


4 pouces, 6—; lignes, 


7 pouces. 


4 pouces, 10 lignes. 


474 pouces. 


4 
r 
J pouces, 


77 pouces, 


9 pouces, 2 lignes. 


7 pouces; 3 lignes, 


J'pouces, 1 ligne. . 


7 pouces, 3 lignes. 


{ 
9 pouces, 6 lignes. 


Nro. 
8— 89 


“oem 


94- 


95— 98, 


997 


100. 


YOI 


102 


103. 


HERMAN 
SWANEVELT. 


Les biographes des peintres Hollandois 


nont point parlé de Herman Swanerell. 
On ignore et l'endroit où il prit nais- 
sance, et le nom de l'artiste qui l'enseigna ; 
on sait seulement quil naquit vers l'an 
1620, et l'on croit qu'il eut Gerard Dow 
pour maitre ; mais il est certain qu'il alla 
fort jeune à Rome, quil choisit Claude 
le Lorrain pour son modèle, et qu'il de- 
vint son élève. La vie retirée qu'il me- 
noit, son assiduité au travail , etles études 
continuelles qu'il faisoit d'après nature, 
lui valurent le surnom d'ermite. Mais cette 
même application le mit bientôt en repu- 
tation: on rechercha ses ouvrages, eton 
les paya fort cher. Swanceselt est mort à 
Rome vers 1690. 

Les estampes de cet artiste formentun 
oeuvre de cent quatorze pièces. Elles re- 
présentent des paysages dont le choix des 
sites , la grandeur des formes , la distribu- 
üon du clair-obscur et le feuillé des arbres 


sont également admirables. Elles sont d'un 


250 
fini parfait et tel qu'on peut le remarquer 
dans les tableaux les plus précieusement 
terminés. 

$Swanevelt avoit une manière de graver 
qui lui étoit particulière , et qui fait aisé- 
ment distinguer ses estampes de celles 
que Goyrand a publiées d'après ses des- 
sins, quoique ce graveur nait pas mal 
reussi à imiter la pointe de son modèle. 
Notre artiste a exprimé les feuilles de ses 
arbres par un assemblage de petits traits 
horizontaux, un peu courbés, qui sont 
très propres à en représenter la situation 
naturelle sur les branches. Il n'a tracé des 
contours plus déterminés que quand ilen 
a eu besoin pour dégager les parties. Il 
employa la pointe sèche et plus encore 
le burin pour étendre l'harmonie dans 
ses estampes; mais il imprima plutôt des 
points qu'il ne grava des traits, sur tout 
dans le feuillé. 


OEUVRE 


DE HERMAN SWANEVELT, 


1-24. VARIAFE CAMPESTRUM FANTASIAE, 
Suite de vingt quatre estampes dans des formes 
ovales. 


Largeur: 2 pouces, 8-9 lignes. Hauteur : 1 pouce, g lignes. 


1. 
1) Titre. Deux hommes vus par le dos, 
debout, à la gauche de l'estampe, devant 
une grande pierre carrée, sur laquelle est 
écrit: Variae campestrum fantasiae a Her- 
mano van Suanevell inventae et in lucem 
editae. Cum privileg. Regis. 

2: 

2) Sur le devant à droite est une colline 
ornée, au milieu, d'un gros arbre. Au bas 
est assis un homme parlant à un autre qui 
est debout, portant un bâton sur l'épaule. 
Dans le lointain à gauche est un groupe 
de quelques grands arbres. | 


ae a 


OEUVRE 


\ 
J. 


3) Une colline chauve, au haut de la- 
quelle sont deux hommes dont l'un se 
tourne vers la gauche, l’autre vers la 
droite. Sur la gauche, au deuxième plan, 
sont des:arbres et arbrisseaux., et dansle 
fond s'élève un autre colline, au sommet 
de laquelle on distingue une petite figure. 

FF 

4) Sur la droite , au haut d'unecolline, 
est une tour ronde contigue, par une 
arcade de deux voûtes; à un ancien bà- 
üment. Au bas de la colline, vers le de- 
vant, marche un homme, et derrière 
lui, une femme qui mène un enfant. 
Leurs pas sont dirigés vers la gauche de 
l'estampe. 

5) À gauche est une colline escarpée, 
et surmontée d'un bois. Sur le milieu du 
devant. deux figures vues par le dos sont 
assises au bord d'un chemin. On apper- 
coit dans le fond à droite un homme avec 
un bâton sur l'épaule, et plus loin encore, 
quelques arbres et des montagnes. 

6. 


6) Un pont de pierre qui occupe presque 


DE HERMAN SWANEVELT, 


gauche s'élève une colline, et à son som- 
met est une maison, au coin de laquelle 
sont deux figures. Deux autres semblables 
sont debout, vis-à-vis l’une de l’autre , sur 
le devant à droite, une cinquième se voit 
sur le pont. 


_ 


/ 
7) Sur la droite est une grotte , vis-à-vis 


de laquelle une femme vue par le dos est 
assise à terre, parlant avec un homme 
qui est debout devant elle. 

6. 

8) Sur la gauche est un rocher, et au 
deuxième plan, cinq arbres. D’autres ro- 
chers s'élèvent à droite, pareïllement au 
deuxième plan. Dans le fond, presqu'au 
milieu de l'estampe, on, apperçoit un 
homrmne qui paroït diriger ses pas vers la 
droite. 

9. 

9) Sur la gauche est un rocher percé, 
au travers duquel on voit deux petites 
fgures au pied d'un autre rocher qui se 
voit dlans le fond. Au milieu du devant, un 
nomme portant un bâton sur son épaule 


dirige ses pas vers le rocher percé. 


OEUVRE 


10. 

10) Vers la droite de ce paysage s'élève 
un très gros arbre touffu, au pied duquel 
deux hommes sont assis l'un vis-à-vis de 
l'autre. À gauche est un groupe de trois 
autres arbres, pareillement très touflus. 

1% & 

11) Au milieu du devant de cette planche 
deux hommes, dont l’un assis, l'autre de- 
bout, causent ensemble ; à quelque dis- 
tance d'eux, aussi au milreu, s'élève un 
grand arbre. Au deuxième plan, vers la 
droite, est une chaussée montant doùce- 
ment vers la droite, et plus loin, vers 
le fond, s'élève une montagne escarpée, 
ornée à son sommet d'arbres et d'arbris- 
seaux. 

12. 

12) Sur la droite est une rivière qui 
coule du fond jusqu'au devant de l'es- 
tampe. À gauche, au haut d'une colline 
qui du côté de l'eau est ornée d'arbres, 
se voit un pâtre avec un troupeau de qua- 

13; 
13) Le devant de ce morceau est divisé 


au milieu en deux buttes. Il y a une souche 


ar 
299 


DE HERMAN SWANEVELT. 


sur celle qui est vers la droite, et l’autre 
est surmontée d'un grand arbre touflu, 
sous lequel marche un homme portant 
son bâton sur l'épaule. Le lointain à droite 
offre la vue d'une montagne, ornée au bas 
d'arbres qui s'étendent en largeur. 

14. 

Il y a dans ce paysage un devant de ro- 
chers communiquant à gauche avec une 
colline par un petit pont de pierre d'une 
seule arche. Cette colline est surmontée 
de deux arbres l’un près de l’autre, sous 
lesquels on apperçoit une figure. A droite, 
sur le chemin qui conduit vers le pont, 
marche un homme suivi d'une femme. 

15. 

15) Sur le devant à gauche s'élèvent 
deux arbres près d'un chemin où l'on voit 
deux hommes, dont l'un fait un signe di- 
rigé vers un grand rocher escarpé, sur- 
monté d'une maison, et situé au bord oppo- 
sé d'une eau qui avance jusqu'au devant. 

16. 

16. Dans le milieu de ce morceau s'é- 
lève un grand arbre à double tronc, et à 
gauche , un rocher escarpé ; orné d'arbris- 
seaux à sa cime. Entre ce rocher et l'arbre 


256 OEUVRE 


paroit un homme. Dans le deuxième plan 


qui s'incline vers la droite , on voit deux 
petites figures marchant à côté l'une de 
l'autre. On apperçoit, dans le lointain, 
quelques arbres et un village au delà d'une 
rivière. 

17: 

17) Dans le milieu de cette estamp« 
sont deux arbres dont les tiges se croi- 
sent. Ils sont plantés sur un terrain élevé, 
près d'un chemin qui serpente vers des 
montagnes dans le fond à droite, et sur 
lequel deux figures marchent l'une à côté 
de l’autre. Le lointain à gauche est orné 
d'arbres touffus, plantés en ligne depuis 
la gauche jusqu'au milieu de la planche. 

18. 

18) Le côté droit de ce morceau est oc- 
cupé par un rocher, couronné d'arbres et 
d'arbrisseaux , près duquel on voit une fi- 
gure au milieu de l'estampe. Sur la gauche 
sont des buissons dans un creux , et dans 
le lointain une chaîne de montagnes. 

19. 

19) Vers la droite est un rocher, du haut 
duquel un chemin descend vers le milieu 
du devant. On y voit un homme avec un 


DE HERMAN SWANEVELT. 257 
bâton à la main. Un autre homme, por- 
tant un baton sur l'épaule, marche tout au 
haut de ce même chemin; au bas du ro- 
cher, vers le milieu de la planche, sont 
quelques grands arbres. Le lommtain offre 
la vue d'un village entouré de beaucoup 
d'arbres, et situé au pied d'une montagne. 

20. 

20) Une rivière coulant en hgne courbe 
depuis la gauche du fond jusqu'à la gauche 
du devant. Sur son bord à droite mar- 
chent , à côté l'un de l’autre, deux hom- 
mes dont chacun tient un long bâton. Le 
bord opposé est couvert d'un bois. Il 
forme au deuxième plan une langue de 
terre où l'on apperçoit une petite figure. 
Le lointain offre à droite la vue de quel- 
ques parties d'arbres, et d'une montagne 
qui est au milieu dans le plus grand éloi- 
gnernent. 

2àr: 

21) Sur le devant à droite s'élèvent 
deux arbres , près desquels sont assis d'eux 
hommes vus par le dos. L'un d'eux fait 


signe de son bras gauche étendu vers 


quelques maisons qui sont dans le fond, 


au bas d'une montagne. 
II. Vol. F 


OEUVRE 


99 


22) Presqu'au milieu du devant mar- 
chent deux hommes dont chacun porte 
un bâton. Ils sont sur un terrain qui forme 
le bord d'une rivière, au delà de laquelle 
s'élève à gauche une montagne surmontée 
d'un petit château, et garnie au bas de 
beaucoup d'arbres. D'autres montagnes 
se voient dans le lointain à droite. 

ap 

23) Presqu'au milieu du devant mar- 
chent deux hommes vus par le dos. L'un 
d'eux porte un bâton sur l'épaule. Ils di- 
rigent leurs pas vers la droite, du côté d'un 
pe rocher percé, au travers duquel 
on apperçoit, dans le lointain, un autre 
homme portant un bâton sur l'épaule. Au 
second plan, à gauche, s'élève un groupe 
d'arbres touffus, etle ain est terminé 
par des montagnes légères. 

24. 

24) Une rivière coulant depuis la droite 
du fond jusqu'en avant, vers la 8 gauche de 
l'estampe. Sur le bar deçà , au milieu 
de la planche, est une nn et à quel- 


que distance, à la droite, s'élève un ar- 


bre. La partie de devant du bord opposé 


DE HERMAN SWANEVELT. 259 
est un petit rocher escarpé , orné d'arbres 
touftus, et sur le plateau duquel deux fi- 
gures marchent à côté l'une de l'autre, 
dirigeant leurs pas vers le devant à gauche. 
La partie la plus éloignée du bord de ce 
côte forme une langue de terre, au delà 
de laquelle la rivière reparoit en largeur, 
au bas d'une montagne qui est dans le 
lointain à droite. 


25. Paysage surune planche orale. 

Sur le devant à gauche, un Satyre jouant 
du chalumeau est accroupi vis-à-vis de 
deux femmes, dont l'une vue par le dos 
tient un enfant devant elle. Un autre Sa- 
tyre est couché à terre à quelque distance. 
Ces figures se trouvent sur le bord d'une 
rivière qui occupe tout le côté droit de 
la planche. Ce bord est orné de différens 
arbres. Sur l’autre s'élève, à droite, une 
colline garnie à son pied de beaucoup 
d'arbres, et ornée de quelques uns à son 
sommet. Ce morceau est très rare: ilest 


gravé sur une planche de forme ovale. 


Largeur : 3 pouces, 1 lign, Hauteur: 2 pouces, 5 lign 


R 2 


OEUVRE 
26-32. DIFFÉRENS ANIMAUX. 
Suite de sept planches. 


Largeur: 4 pouces. Hauteur: 2 pouces, 10/lignes. 


26. Les chameaux. 

1) Un chameau vu de profil et dirigé 
vers la gauche. On voit derrière lui, à la 
droite de l’estampe , la tête d'un autre cha- 
meau. Dans le fond à gauche, sur le se- 
cond plan , un Oriental vu par le dos, con- 
duit un pareil animal, en suivant deux 
figures qui marchent sur le troisième plan, 
et dont une fait signe à droite vers le loin- 
tain, où l'on appercoit deux pyramides et 
quelques fabriques au bas d'une chaine de 
montagnes. 

27. Les boeufs. 

2) Sur le devant à droite un bouvier vu 
par le dos, est assis au pied d’un gros ar- 
bre ; il tient une flûte, et retourne sa tête 
vers le spectateur. Vis-à-vis de Iui, à la 
gauche de l'estampe , est couché un boeuf 
vu presque de face. Derrière lui on en voit 
un autre debout, de profil et dirigé vers la 
droite. 

28. Les ânes. 


3) Au milieu de ce sujet un âne est 


DE HERMAN SWANEVELT, 201 
couché, vu presque par le dos, et dirigé 
vers la gauche du fond. Un autre est de- 
bout vis-à-vis de lui, et derrière celui-ci, 
tout-à-fait à la gauche de l'estampe, on 
voit la tête d'un troisième qui brait. L'à- 
nier vu presque par le dos, est assis à 
terre, à droite, au deuxième plan. 


29. Les belrers. 

4) Sur le devant à gauche sont quatre 
beliers debout, vus de profil, et dirigés 
vers la droite. De ce côté , un cinquième 
est vu par le dos et couché. Dans le fond, 
une bergère accroupie caresse son agneau. 
Devant elle, un berger debout tient une 


suirlande de fleurs. 


30. Les chèvres. 

5) Sur la droite estune chèvre couchée, 
vue de profil et dirigée vers la gauche ; der- 
rière elle une autre est vue de face et de- 
bout. Deux autres encore , dont une broute 
le feuillage d'un buisson, en se tenant éle- 
vée sur ses jambes de derrière, sont à la 
gauche de l'estampe. Au milieu du fond un 


berger assis à terre, semble parler à un 


homme qui est debout derrière Jur.: 


262 OEUVRE 


31. Les chèvres d'Angore. 

6) Sur le devant sont debout deux 
chèvres d'Angora, vues de profil et diri- 
gées vers la gauche; une troisième, plus 
en avant, est couchée vue presque par le 
dos , et la téte tournée vers la droite de 
l'estampe. Dans le fond à gauche une jeune 
femme marche à côté dun berger qui 
tient son bâton sur l'épaule. Leurs pas 
sont dirigés vers la droite. 


32. Les cochons. 

7) Sur une butte, à la gauche de l'es- 
tampe, sont couchés deux cochons dont 
un est vu de face, l'autre de profil et di- 
rigé vers la droite. Une truie, derrière 
eux, se lève; elle est pareillement vue de 
profil, et tournée vers la droite. Sur le 
deuxième plan, du côté opposé, une au- 
tre truie est debout, vue de profil et di- 
rigée vers la gauche. Le fond offre la vue 
d'un bâtiment délabré , avec deux portes, 
par l'une desquelles un jeune garçon fait 
sortir un troupeau de cochons, 


33. Les Satyres. 


Sur le devant à droite un Satyre est à 


DE HERMAN SWANEVELT. 263 
genoux devant un vase rempli de raisin 
qu'il tient de ses deux mains. Un jeune 
Satyre qui est près de lui, se penche sur 
ce même vase. Sur la gauche une jeune 
femme à demi-nue est assise, tenant une 
coupe de sa main gauche élevée, ét re- 
tournant sa tête vers une autre femme 
qui, debout derrière elle, tient un vase 
à la main. On voit dans le fond à droite 
le terme du dieu Pan, et un fort grand 
tonneau. Ce morceau qui est très légère- 
ment gravé, est marqué au bas de ces 
mots, dans le milieu : 1 Sweneuelt fec. et 
à droite: Chez Audran. 


Largeur: 4 pouces. Hauteur: 3 pouces, 1 ligne. 


34. S. Jean Baptiste dans le désert. 

Ce Saint est assis à la gauche de l'es- 
tampe, sur une petite élevation de terre, 
ayant le corps dirigé vers la droite, et la 
tête retournée vers sa croix garnie d'une 
banderolle, qui est àterre à côté de lui, 
vers la gauche. Derrière lui est une par- 
tie de bois. Un arbre dont on ne voit que 
le tronc, s'élève sur le devant à gauche. 
Le fond à droite offre la vue d'un ruis- 


seau qui serpente dans le lointain. Le 


264 OEUVRE 


nom de Swanevel!, désigné par les lettres 
Hs entrelacées, est marque sur une pi rre 
qui forme le devant de la droite. Dans la 
marge du bas, vers la gauche, est écrit: 
Appresso Gio. Batta de Rosst in P. Nauona. 

Largeur : 4 pouces , 2 lignes. Hauteur : 3 pouces, 2 lignes, 


non compris la marge. 


35. Jésus Christ tenté par le démon. 

Sur le devant à droite le démon ayant 
une jambe de bois, est vu de profil, et di- 
rigé à droite vers Jésus à qu'il montre des 
pierres. Celui-ci, élevant sa main gauche 
vers le ciel, semble dire: z/ est écrit l'homme 
ne vit pas de pain seulement etc. Le fond 
est garni de différens arbres qui fuient 
dans le lointain à gauche, et au dessus 
desquels, vers le milieu de l'estampe , pa- 
roit un rocher escarpé. On voit quelques 
lapins au pied d'un tronc d'arbre qui s'é- 
lève sur le devant à gauche. Le mono- 
gramme de H. V. S. est marque vers la 
gauche de la marge du bas, et à droite 
est écrite la même adresse qui est sur 
l'estampe précédente dont celle-ci fait le 
pendant , et dont elle a la même dimen- 
Sion. 


DE HERMAN SWANEVELT. 265 


36-48. DIVERSES VUES DE ROME, DE- 
DIÉES À GEDEON TALLEMANT. 

Suite de treize pièces, y compris le titre. 
Largeur: 5 pouces, 2 à 3 lignes. Hauteur: 3 pouces, 
2 à 3 lignes. 

36. 

1) Titre. Une arcade dont on ne voit 
que les deux piliers, et au cintre de la- 
quelle un drap qui descend jusqu'au bas, 
est suspendu. Près du pilier du côté droit 
est la peinture représentée debout, sous la 
figure d'une femme qui tient une palette 
et des pinceaux. Une autre femme tenant 
une tablette qu'elle regarde, est debout 
près du pilier à la gauche de l'estampe. 
Quelqueslivres, porte-feuilles etrouleaux 
de papier, un porte crayon, une équerre 
et d'autres instrumens semblables sont re- 
pandus au milieu du devant. Sur le drap est 
écrit: Î/lustrissimo viro Gedeont Tallemant 
Galliarum regis a secretis consilrrs etc. Lies 
armes de Tallemant sont gravées au bas du 
drap. Dans la marge du bas de l'estampe est 
cette inscription : Diverses veues desseignées 
en la ville deRome parHerman van Swaneselt 
el gravées par iceluy avec privilège du Roy. 


266 OEUVRE 


À 
Le, 


7 . 

2) Sur la gauche est une auberge dans 
un ancien bâtiment délabré. Devant la 
porte, -au milieu de l'estampe, est une 
espèce de treille sous laquelle on apper- 
çoit quelques figures assises à table. Près 
de cette treille s'élève un peuplier isolé. 
Sur le devant, vers la droite, une femme 
ayant un panier au bras gauche, marche 
à côté d'un homme qui porte sur le dos 
un paquet suspendu à un bâton. Ces deux 
figures vues de face dirigent leurs pas 
vers la gauche. 

358. 

3) Sur la droite, une arcade ruinée et 
placée de biais aboutit, vers le fond de 
ce même côté, à un bâtiment tombé en 
ruines. Devant le premier pilier de cette 
arcade, au milieu de l'estampe, est une 
grosse masse de rocher , au bas de laquelle 


un homme debout, enveloppé d'un man- 


teau, parle à une femme assise à terre de- 
vant lui. Deux autres hommes vus parle 
dos, dont un porte un parasol, marchent 
à côté l'un de l’autre, sur le second plan, 
à la gauche de l'estampe. 


DE HERMAN SWANEVELT. 267 


39. 

4) Sur la droite est un bâtiment tombé 
en ruines et entouré d'un petit mur déla- 
bré. Sur une butte qui fait le devant à 
gauche, un homme et une femme vus par 
le dos et assis à côté l’un de l’autre, cau- 
sent ensemble. Le long de cette butte, sur 
un chemin qui conduit de la gauche à la 
droite, un paysan est monté sur un mulet, 
ayant un grand sac devant lui, et tenant 
un bâton. Il dirige ses pas vers la droite. 

40. 

5) Une maison située au bas d'une col- 
line qui s'incline de la gauche vers la droite 
de l'estampe. Depuis la porte de cette mai- 
son, un mur qui renferme un jardin, va 
en descendant jusques vers le devant de 
la droite, où 1l forme un angle, et se pro- 
longe en largeur jusqu'au bord de l'es- 
tampe. Près de cet angle, deux écclésias- 
tiques marchent à côté l'un de l'autre. Au 
haut d'une colline, qui fait le devant à 


gauche, un paysan est assis vis-à-vis d'un 


autre homme , et d'une femme qui a un 
enfant sur ses genoux. 


41. 


6) À la gauche de ce morceau, sur un 


266 JEUVRE 

terrain élevé, est une maison, près de la 
porte de laquelle on apperçoit, sous un 
hangard, deux figures dont une est de- 
bout, l'autre assise à terre. Devant la maiï- 
son, vers la gauche, se voient quelques 
animaux, et, vers le milieu dela planche, 
s'élève un grand arbre isolé. Une femme 
et un homme vus presque par le dos, mar- 
chent à côté l'un de l’autre, sur le devant 
à droite, dans un chemin qui prend son 
tournant vers le fond. La femme porte un 
paquet sur la tête, et l'homme en a un sur 
le dos. Il y a sur le devant à gauche une 
eau dans la quelle la maison se reproduit. 

4%: 

7) Vers le côte gauche de cette estampe 
est un bâtiment délabré avec une espèce 
de tour. Il est renfermé en partie d'une 
haie dont la porte est au milieu de l'es- 
tampe. Sous un avant-toit, près d'une 
voûte ruinée, une femme debout en re- 
garde une autre qui, assise sur une butte, 
hors de la maison, semble peigner ses 
cheveux. Sur le devant, vers la droite, 
marche une dame de condition, portant 
un éventail: elle est suivie d'une vieille 


qui üent un chapelet. Leurs pas, ainsi 


DE HERMAN SWANEVELT. 26% 
que ceux d'un petit chien qui court de- 
vant elles, sont dirigés vers la gauche, 6ù 
l'on remarque, sur le devant , une partie 
d'édifice surmonté d’un vase d'où sort 


un Aloës. 


AS | 
4. 
8) Ce morceau représente une rivière 


qui coulé depuis le fond à droite jusqu'au 
devant de la gauche de l'estampe. Sur un 
bord miné en plusieurs endroits, est, vers 
la gauche, une maison surmontée d'une 
tour ronde, et entourée d'un mur con- 
üinué par une haie qui fuit vers la droite 
dans le fond. Cette maison est au pied 
d'une montagne à pente douce, ornée de 
quelques arbres séparés. Le bord de la 
rivière en deçà est formé par la terrasse 
du devant à droite, où deux hommes vus 
par le dos et enveloppés de leurs man- 
teaux, marchent l'un à côté de l’autre. 
44. 

9) On voit à la droite de cette estampe, 
au haut d'une colline , une maison conti- 
gue à une tour carrée, surmontée de qua- 
tre flèches, et entourée de plusieurs ar- 
Pres. Sur le devant, au milieu de l'estampe, 


un homme debout, faisant un gesie de son 


270 OEUVRE 

bras droit élevé, parle à un autre homme 
et à une femme assis à terre, contre le 
bord élevé d’un chemin qui conduit dans 
le fond à gauche, où l'on apperçoit un 


homme à cheval. 


LE 


49. 

10) Sur une colline qui forme le devant 
à la gauche de l'estampe, on voit deux 
gueux dont l'un est assis à terre, l'autre 
debout, demandant l'aumône à deux hom- 
mes de condition vus par le dos et cou. 
verts de manteaux courts. L'un de ces 
derniers fait signe de sa main droite éten- 
due vers un vieux château ruiné qui est à 
la droite de l'estampe, et dont une partie 
du mur qui l'entoure se fait voir de ce côté. 


46. 


11) Vers le milieu du premier plan, sur 


homme couvert d'un manteau; vu par le 
dos, semble causer avec une vieille , vêtue 
d'une robe large et longue. Près d'elle, 
une autre femme est assise à terre. Le 
convent, qui est au deuxième plan, oc- 
cupe le milieu de l'estampe. On distingue 
un moine sous une porte pratiquée dans 


une petite place devant un convent, un 
un mur qui est à la gauche: Un autre mur 


DE HERMANN SWANEVELT.,. 271 
soutenu de deux piliers avance de biais jus- 
ques sur le devant, à la droite de l'estampe. 


/ 


AE 

12) On voit sur le devant de cette es- 
tampe, vers la gauche, deux moines à 
genoux devant une image de la Vierge, 
lacée dans la niche d'un vieux mur dé- 


D 
] 
li 


bré qui s'élève au dessus d'une butte. 
Au deuxième plan, du mème côté, sont 
trois arbres à très longues tiges. Vers la 
droite, deux capucins vus par le dos sui- 
vent un chemin qui conduit dans le fond, 
où l'on apperçoit deux autres petites fi- 
gures près d'un grand château à plusieurs 
corps de logis, qui occupe le troisième 
plan , et qui est entouré d'arbres touffus, 
renfermés d'une haie. 

48. 

13) Sur le devant à droite un homme 
faisant signe vers la gauche, marche à 
côté d'une femme qui porte un panier au 
bras. Ils sont vus par le des, et suivent 
un chemin qui conduit vers le milieu du 
fond. Ce chemin est bordé à droite d'un 
monticule , au haut duquel s'élève un ar- 
bre, en dedans d'une haie qui aboutit à 


une grande maison à plusieurs corps de 


og OEUVRE 

. re \ ° Y . n $ 
logis. Vis-à-vis de la porte; sur le chemin, 
t deux hommes couverts de man- 
teaux courts. À gauche est un arbre isole. 
Le lointain de ce côte offre la vue d'une 


maison et d’une montagne. 


0-52. PAYSAGES ORNÉS DE SATYRES. 
Suite de quatre estampes. 
Largeur : 6 pouces. Hauteur: 4 pouces, 1 ligne. 
49. 
1) Sur le devant à droite , deux Satyres 
font marcher un troupeau de chèvres vers 
la gauche , où, sur le deuxième plan, un 
grand rocher surmonté de beaucoup d'ar- 
bres et d'arbrisseaux, s'étend jusqu'au, mi- 
lieu de la planche, en fuyant vers le fond. 
On apperçoit sur le devant de ce rocher 
un autre, près duquel trois figures sont 
assises à terre. Le lointain à droite est un 
pays montagneux, entrecoupé de parties 
de bois. Dans une petite marge du bas, 
d'environ 3 lignes, est écrit à gauche : Her- 
man san Swancrelt Insentor et fecit, et à 
droite: cum privilegio Regis. Cette même 
inscription se trouve aussi sur les trois 
estarmnpes suivantes. 


DE HERMAN SWANEVELT. 
5o. 
2) Sur le devant à gauche une Dryade 
à genoux lève $a main droite ; pour frap- 
per sur le derrière un Satyre qui joue de 
la flute , couché sur le ventre devant élle. 


Une autre Nymphe vue parle dos ét assise, 


regarde un Satyre qui danse au milieu de 
l'estampe. Sur la droite est un étang garni 
de roseaux, et dans le fond de cé même 
côté, s'élève un rocher escarpé très haut 
etentouré au bas de plusieurs arbres touf- 
fus, près desquels on apperçoit un autre 
Satyre qui marche sur le bord de l'étang. 
On remarque quelques chèvres au som- 
met du rocher. Le lointain à gauche est 
un pays montueux entrecoupé de bois. 
Gt: 

3) Le côté-droit de cette estampe est 
occupé par un bois qui s'étend jusqu'au 
milieu. Sur le devant de ce même côté 
un Satyre s'accrochant au tronc d'un ar- 
bre élevé. présente les fruits qu'il semble 
venir d'en cueillir, à une Dryade qui les 
reçoit dans sa draperie relevée par de- 
vant. Une autre Dryade, ayant un petit Sa- 
tyre sur ses bras, est debout près de la pre- 
mière. Vers le milieu un vieux Satyre por- 

II. Vo/ S 


274 OEUVRE 


tant sur le dos un sac suspendu à un bà 

ton qu'il tient sur l'épaule, marche vers la 

droite dans un creux caché par la terrasse 

de la gauche. Le fond de ce côté offre la vue 

d'un rocher escarpé, dans un pays mon- 

tueux et entrecoupé de parties d'arbres. 
ao) 

4) À la gauche de cette estampe estun 
grand rocher surmonté d'arbres et d’'ar- 
brisseaux. On voit dans un antre, qui est 
sur le devant, une femme assise près d'un 
feu attisé par un Satyre. Presqu'au mi 
lieu du devant une femme assise à terre 
semble faire avancer son enfant vers un 
Satyre qui est vis-à-vis d'elle , et derrière 
lequel un autre debout parle à une Nym- 
phe. Le fond à droite offre la vue d'une 
rivière dont le bord opposé est orné d'ar- 
bres touffus, par dessus lesquels parois- 
sent des montagnes. 


53-65. DIVERSES VUES DE ROME. 
Suite de treize estampes. | 


Aaron Due > 1: T / 
Lirgeur : 6 pouces, 8 lignes. Ilauteur : 4 POouccs. 


53, Titre. 


1) Diuerses veuës dedans et dehors de 


DE HERMAN SWANEVELT. 270 
Rome, desinée par Herman van $waneuelt. 
Dediée aux Vertueux. Auec Priuil. du Roy 
1653. Telle est l'inscription qu'on lit sur 
un grand piedestal qui est au milieu de 
l'estampe, et au bas duquel Minerve est 
assise. Vers le devant sont deux hommes 
debout, vus par le dos et enveloppés de 
manteaux. L'un d'eux fait signe de sa main 
élevée vers le fond à gauche, où l'on ap- 
perçoit deux figures sur une colline près 
d'un grand arbre. Le lointam à droite pré- 
sente la vue de Rome. Sur le devant à 
gauche sont quelques ruines de colonnes 
et d'un bas relief avec deux bustes entou- 
rés d'un feston. 


54. Vigne Mamsrone. 

2) Un grand bâtiment à plusieurs corps 
de logis, entouré d'arbres. Sur le devant à 
gauche marche un homme vu par le dos, 
tenant un bâton de la main gauche, et por- 
tant un panier au bras droit. Vers le mi- 
lieu, pareillement sur le devant, est un 


arbre sec, et au deuxième plan marchent 


deux figures près d'un mur qui s'étend en: 


largeur depuis la gauche jusqu'au delà du 
milieu de l'estampe. Dans la marge du bas, 
S 2 


276 OEUVRE 
à droite, estécrit: Vrnia Mamsrona for del- 


. ,° n U 
la porta pinciana. Hs. Je. et ex. Cum pr. Be. 


55. Les bains Antonins. 

3) Les ruines des bains Antonins s'éten- 
dent sur toute la largeur de la planche. 
tiles sont couvertes de buissons, et par- 
sémées d'arbres et d'arbrisseaux, princi- 
palement sur la gauche de l'estampe. On 
distingue parmi ces ruines un corps dé- 
taché , avec une voûte qui.est sur le deu- 
xième plan, presqu'au milieu de l'estampe. 
Sur:le devant à droite marchent deux 
hommes vus par le dos et couverts de 
manteaux courts. Dans la marge du bas 
est écrit: Parte delle terme Antoniano. 
Herman Van Swaneuelt fecit et Excudit 


Cum preurlegio Regis. 1652. 
Le Le 


56. Vue d'une eau acéteuse hors de Rome. 

4) Le côté droit de cette estampe est 
occupé par une rivière sur laquelle on 
voit un bâteau vers le devant. Son bord, 
très haut à la gauche , s'étend vers la droite 
dans le fond, en s'abbaissant. Il est rabo- 
teux , et garni au haut d'une haie, au delà 
de laquelle s'élèvent quelques arbres. Vers 


DE HERMANN SWANEVELT, 277 
la droite du fond est la vue d'un château en: 
touré d'arbres touffus, au bas d'une mon- 
tagne qui va en montant vers la droite. 
Dans la marge du bas est écrit: Veduto 


daqua assutosa (acetosa) for di Roma. Hs. 


Je. et ex. cum pr. Re. 


57. Tombeau sur la voïe Apprenne. 

5) Ce tombeau se voit presqu'au mi- 
lieu de l'estampe, au bas d'un ancien bà- 
timent, couvert de verdure et surmonté 
d'une tour ronde. Il est renfermé d'une 
haie qui s'étend vers le fond à gauche, où 
il aboutit à une auberge, à la porte de la- 
quelle on apperçoit trois figures debout 
autour d'une table placée sous une treille. 
Au milieu du devant, une femme et un 
homme, portant chacun un paquet sur le 
dos, dirigent leurs pas vers la droite, et 
à quelque distance, un autre homme, char- 
gé de même d'un paquet, marche vers la 
gauche. On lit dans la marge du bas : Sepul- 
tura in Vieïa apia. HS. fe et ex. Cum pr. Be. 


58. Auberge à Prima Porta. 
6) Cette auberge qui occupe le milieu 
de l'estampe, est contigue à une tour car 


278 OEUVRE 

rée, à laquelle conduit un escalier ou- 
vert, pratiqué le long d'un mur élevé qui 
est à la droite de l'estampe. On voit un 
homme vers le haut de cet escalier, etau 
bas, tout-à-fait sur le devant, s'élève un 
arbre. Près de la porte de l'auberge est 
un puits, d'où une femme tire de l'eau, 
et plus en avant, l'aubergiste est debout 
près de deux cavaliers qui se rafraichis- 
sent. Dans la marge du bas est écrit : Hos- 


feria a priema porta. HS. /fe.et ex. Cum pr. Re. 


50. 57. Adrien sur la voie Flaminienne. 

7) La voie Flaminienne est sur la gauche 
de l'estampe , et fuit vers la droite dans 
le lointam, en cotoyant le Tybre, sur le 
bord droit duquel, apperçu seulement en 
partie, sont assis à terre deux hommes 
dont l’un, vu par le dos, semble dessiner 
St. Adrien, situé sur la voie Flaminienne, 
au pied d'une montagne, et entouré de 
plusieurs groupes d'arbres. Dans la marge 
du bas est écrit: $. Adriano in Via flamr- 


na. H.S. fe. et ex. cum pr. Re. 


60. Ferme hors la porte, dite del popolo. 
8) Cette ferme qui consiste en plusieurs 


DE HERMAN SWANEVELT. 279 


LE 


corps de logis ; entourée de différens grou- 


pes d'arbres, ést'au milieu de l'estampe, 
sur le troisième plan, au bas d'uné mon- 
tagnie qui s'élève dans le fond à droite. Un 
troupeau de moutons est au paturage sur 
une colline qui fait le deuxième plan. A 
la gauche , deux hommes descendent d'une 
petite hauteur, dans un chémin qui con- 
duit sur le devant. Dans la marge du bas 
est écrit: Casa Rustico for della porta ‘del 
popule. HS fe. et'ex: Cum pr. Re. 


Gr. Vigne du pape Jules, sur la voie Fa- 
minrenre. 

9) La voie Flaminienne qui occupe sur 
le devant toute la largeur de l'estampe, 
se tire vers la droite du fond, où, en se 
repliant, elle continue son cours à gauche 
dans le lointain. Le côté droit de cétte 
voie est bordé de buttes, ‘collines, ro- 
chers et groupes d'arbres très variés dans 
leurs formes. La vigne du pape Jules pa- 
roit dans le lointain, au bas d'uné mon- 
tagne qui termine l'horizon. La voie cot- 
toye le Tybre qu'on voit en partie sur la 
gauche, animé par un petit bâteau avec 
deux bateliers. Au milieu du devant, deux 


260 OEUVRE 

hommes debout vis-à-vis l'un de l'autre , 
tenant chacun un bâton, causent en- 

semble. On lit dans la marge du bas : Fn- 

nia Papa Julio in Via flaminia. Hs. fe. et 

ex. Cum pr. Re. 


62. Première vue, de, Zugro. 


10) Au milieu du chemin qui est à la 
droïte de lestampe, un homme et une 
femme, vus de face, marchent de compa- 
gnie, en causant ensemble. Le terrain où 
ces figures se trouvent, est séparé d'une 
colline quiest. à gauche, par un creux 
d'où sortent différens arbres, parmi les- 
quels il y.en.a un qui se fait remarquer 
par la hauteur de sa tige d'ailleurs assez 
mince. On appercçoit trois vaches au haut 
della colline , etune quatrième , ainsi qu'un 
pâtre, paroit au haut d'uné. autre colline 
qui s'élève au delà de lapremière, et qui 
est escarpée et couverte en partie de ver:- 
dure. et de quelques arbres. Le, fond à 
droite offre la vue d'une large rivière qui 
coule au-bas de quelques montagnes. En 
deçà de, cette rivière , à la droite de l'es- 
tampe, marche un homme portant un. bà- 
ton sur l'épaule. Dans la marge du bas 


DE HERMAN SWANEVELT. 261 
est écrit: J’cduta dal Lugro HS. fe. el ex. 


CUT PT. Re. 


65. Seconde vue de Zugro. 

11) À la droite du deuxième plan s'é- 
lève un rocher plat à son sommet, et sur- 
monté d'un grand arbre. Il ÿ a au bas de 
ce rocher un antre, près duquel marchent 
de compagnie deux hommes, dans un che- 
min qui conduit au milieu du fond, et au 
bout duquel on apperçoit deux autres pe- 
tes figures. Sur le devant à gauche, un 
muletier fait marcher son mulet, en se 
dirigeant vers le devant à gauche, d'où un 
paysan vient au devant de lui. Le lointain 
offre la vue d'un château entouré d'arbres 
et situé au bas d'une montagne qui s'étend 
en largeur. On lit dans la marge du bas: 
Altro Veduto dal Zugro. Hs. fe.etex. Cum 
pr. Re. 

64. Trorsième vue de Zugro. 

12) On voit à la gauche de cette éstampe 
deux hommes qui arrivent du fond d'un 
chemin creux, sur un des côtés duquel 
s'élève un petit peuplier près d'un grand 
arbre dont la tige dépasse le bord supé- 
rieur de la planche. L'un et l'autre est 


282 OEUVRE 

entouré d'une haie pareille à celle qui est 
de l'autre côté du chemin. On apperçoit 
deux figures vers la droite près d'une col- 
hne escarpée. Elles sont sur un chemin 
qui conduit au milieu du fond , ou l'on en 
remarque encore deux autres. Ce paysage 
est fermé dans le fond par quelques mon: 
tagnes qui s'étendent sur toute la largeur 
de la planche. Dans la marge du bas est 
écrit: Altro Vedutin dal Zugro. HS. fe. et 
ex. Cum pr. Re. 


65. Vue hors la Porte, dite Pia. 

13) Sur la gauche du deuxième plan est 
une maison, du coin de laquelle un mur 
s'avance jusques sur le devant du mêmé 
côté. Deux hommes vus de face, qui cau- 
sent ensemble, marchent entre ce mur et 
le coin d'une haie qui s'étend jusqu'au bas 
de la droite de l'estampe, et au dessus de 
laquelle se présente, dans le lointain, la 
vue d'un pays montagneux, orné de fa- 
briques. Dans la marge du bas est écrit: 
for dalla poria piea. H. $. fe. et ex. Cum 


pr. Re. 


DE HERMAN SWANEVELT. 289 
66-69. SUITE DE QUATRE PAYSAGES, OR- 
NÉS DE SUJETS DE L'ANCIEN TE- 
STAMENT. 

Largeur: 7 pouces, 4 à 5 lignes. Hauteur: 4 pouces, 


6Gàs lignes. 
PL 


66. Abraham et les trois anges. 

1) Ce paysage représente Abraham in- 
vitant les trois anges à venir chez lui. Ce 
patriarche est sur le devant à la droite de 
l'estampe , à quelque distance de sa mai- 
son d'où 1l est allé au devant des anges 
qu'il aborde. Deux de ces anges sont vus 
par le dos, le troisième, vers le milieu 
de l'estampe , l'est de face. Chacun d'eux 
porte un bâton. On voit un homme fai- 
sant marcher un âne chargé au milieu du 
deuxième plan, et à gauche sont les rui- 
nes d'un ancien bâtiment. Au bas de la 
gauche est écrit: Æ Swancvelt Fe. Rom. 


67. L'ange consolant Agar. 
Le 
2) Presqu'au milieu de l'estampe, Agar 
vue de profil et portant ün vase, s'avance 


à droite vers une pièce d'eau que l'ange 


qui la conduit, lui montre de sa main 
gauche étendue. Différens arbres et. ar- 


284 OEUVRE 
bustes très touus, dontune partie du bord 
de l'eau est garnie, bornentle paysage qui 


n'est ouvert qu'à gauche, ets'y perd dans 


un vaste lointain. Sur le devant de ce * 


même côte s'élève un grand arbre , au bas 
duquel est écrit: Æ Swanevelt Fe. Rom. 


68. Le jeune Tobre. 

3) La disposition de ce paysage est 
presque la même que celle du morceau 
précédent. Le côté droit est occupé par 
une pièce d'eau dont le bord est riche- 
ment garni d'arbres et d'arbrisseaux. Le 
sujet dont il est animé , représente le jeune 
Tobie dans le moment où il échappe au 
poisson qui menace de le dévorer. Il fuit 
en retournant la tête vers le poisson qui 
le poursuit, et en étendant ses deux bras 
élevés vers l'ange qui est debout sur le 
bord de l'eau, au milieu du devant de 
l'estampe, et qui par un geste de sa main 
droite semble lui dire : prenez le par les 
ouïes , et entrafnez le à vous. Le chien, en- 
tre l'ange ei le jeune Tobie, abboie contre 
le poisson. Le côté gauche offre un loin- 
tain où l'on apperçoit la ville de Ragès 
au pied de la montagne d'Echatanes. Au 


DE HERMAN SWANEVELT. 285 
haut de ce même côté est écrit: 1 Swa- 


neuwelt Fe. Rom. K. Audran ex. 


69. Elie dans le désert. 


4) Sur le devant à gauche on voit ce 


prophète assis au bas d'un rocher; il re- 


tourne sa tête vers l'ange qui est debout 
à sa gauche, et qui, lui montrant un pain 
et un vase placés sur une butte, semble 
lui dire : Levez vous et mangez. Une rivière, 
coulant du milieu Jusqu'au devant de la 
droite de l'estampe, forme, au deuxième 
plan , une petite cascade près de laquelle, 
à gauche, s'élèvent plusieurs arbres très 
hauts. Sur le rivage opposé se voit un 
cerf et une biche. Le lointain de ce côté 
offre la vue d'un côteau terminé par un 
petit bois. Au haut de la droite est écrit : 
I Swaneuelt Fecit Rom. K. Audran excudit. 


+0. Pan et Syrinx. 

Ce morceau représente le Zadon qui 
coule du milieu du fond jusqu'au devant 
de la planche dont il occupe presque 
toute la largeur. Son bord à gauche est 
couvert de bois, et garni de roseaux, à 


travers lesquels Syrinx se sauve. Sa fuite 


286 OEUVRE 
se dirige vers la droite. Elle a [es bras 
élevés, comme pour implorer le secours 
des autres Nymphes, et retourne sa téte 
vers Pan qui la poursuit, en saisissant 
une touffe de roseaux. Le bord opposé, 
à la droite de l’estampe, est également 
garni de roseaux et de quelques arbres, 
au delà desquels s'élève une montagne qui 
s'abbaisse vers le milieu du fond de l’es- 
tampe où le paysage est ouvert. A la 
gauche de la marge du bas est écrit: Ap- 
presso Gio. Batta de Rossi in P. Nauona. 
Le monogramme H.Ss.est marqué sur une 
pierre qui fait partie du devant à la droite. 
Largeur : 7 pouces, 9 lignes. Hauteur : 5 pouces, g lignes, 


la marge de 4 lignes y comprise. 


71. Salmacis et Hermaphrodite. 

Ce morceau qui fait le pendant du pré. 
cédent, représente un ruisseau coulant 
du milieu du fond vers le devant de la 
droite, où il s'étend sur toute la moitié 
de l'estampe. Son bord à gauche est orné 
de plusieurs grands arbres. Au pied de 
celui qui est sur le devant, la Nymphe 


Salmacis, un genou en terre, tourne ses 


regards vers Hermaphrodite quise baigne 


DE HERMAN SWANEVELT. 287 


vers la droite. Il est vu par le dos et pen- 


ché. Le bord opposé de la rivière est cou- 
vert d'arbres et d'arbrisseaux touffus. On 
remarque le monogramme HS. dans l'eau, 
au bas de la droite, et à la gauche de la 
marge est écrite la même adresse que celle 
du morceau précédent. 

On a des épreuves de ces deux estam- 
pes, où l'adresse de Ross a été effacée, 
mais elles sont trés mauvaises. 


72. Vue de l'isle Lousrer. 

La Seine s'étend sur toute la largeur 
de la planche. On voit le pont St. Michel 
dans le lointain à droite. Sur le devant de 
ce même côté, une femme à genoux et 
penchée vers l’eau, semble laver du linge. 
Derrière elle est un homme qui porte un 
gros paquet sur son dos. Dans la marge du 
bas est écrit: Feuë de l'Isle Louurer, et d'vne 
partie de l'Isle nostre Dame. Israel Siluestre 
delin. et fe. Israel exc. cum priuil. Regis. A 
n'y a cependant que les bâtimens dans le 
fond qui soient gravés par {srael Silvestre, 
tout le reste est de la main de Swanevelt. 

Largeur: 9 pouces , 1 ligne. Hauteur : 5 pouces , 2 lignes, 


la marge y comprise. 


206 OEUVRE 
73. Vue du palais d'Orléans. 

Ce palais occupe toute. la largeur de la 
planche. Le devant à gauche ‘est forme 
par deux petites collines. Sur l'une s'élève 
un arbre isolé, sur l'autre vers le milien 
de la planche, un cavalier et une dame 
vus par le dos, se promenent: Dans la 
marge du bas est écrit: Weue du Palars 
d'Orleans du costé des Chiartrèux etc. Israel 
Seluestre delin. et fe. Israel exc. cum préurl. 
Regis. Israel Silvestre n'a gravé que le 
palais. 
ouces , la marge 


Largeur : 9 pouces, 1 ligne. Hauteur: 5} 


y comprise. 
74. Vue de Gondy. 

Il, y à sur la gauche de cette estampe 
une terrasse , faisant le bord d'un canal qui 
s'étend depuis le milieu jusques vers le 
devant de la droite de l'estampe. Le bord 
opposé est un terrain raboteux. Sur le 
devant , vers la gauche, un homme tenant 
un long bâton, parle à un autre qui est 
assis à terre vis-à-vis de lui. Trois autres 
figures se voient près de l'eau, au milicu 
de l'estampe, et deux se promenent dans 
le fond à gauche, sur le palier d'un esca- 
lier qui conduit à une grande allée. Le 


DE HERMAN SWANEVELT,. 289 
château de Gondy s'élève dans le fond à 
droite, au delà d’un long mur qui s'étend 
enlargeur depuis le milieu jusqu'à la droite 
de l’estampe. Dans la marge du bas est 
écrit: Veue de Gondy maison de plaisance 
de Messire Jean François de Gondy Pre- 
mier Archeuesque de Paris. Israel ex. cum 
priuil. Regis. 

Largeur : 9 pouces, 1 ligne. Hauteur: 5 pouces, y com- 


pris la marge. 


75. La nymphe de la Seine. 


Au milieu d'un rocher qui occupe pres- 
que tout le devant de ce morceau , la nym- 
phe de la Seine est assise , appuyée du bras 
gauche sur son urne, et de la droite mon- 
trant les armes de France. Trois autres Naï- 
ades sont distribuées en d’autres endroits 
du rocher quiestsurmonté de plusieurs ar- 
bres. Le fond offre la vue de la rivière de 
Seine et du château du Louvre. Ce fond 
a été dessiné et gravé par Israel Sylvestre. 
Il ya ns la marge du bas une inscription 
qui commence ainsi: Les rivrères d Oyse et 
de Marne etc. 

Largeur: 9 pouces, 2 lignes. Hauteur: 5 pouces, y com- 
pris la marge qui a 7 lignes. 


II. Vol, T 


290% OEUVRE 
76. La vue de Rome. 

Sur le devant à gauche le Tibre est as- 
sis au pied d'un rocher. Un autre fleuve 
est à la droite de l'estampe. Le milieu est 
occupé par le Tibre qui tournoye vers la 
droite dans le fond, où se présente la vue 
de la ville de Rome. Cette partie de l'es- 
tampe a été dessinée et gravée par Israel 
Silvestre , mais les deux figures de fleuve 
et tout ce qui est paysage, vient de la 
pointe de Swanerelf. Au bas de l'estampe, 
à droite , est l’année 1654, et dans la marge 
est une inscription qui commence : Forcy 
un pelit racourcy de cette grande ville etc. 

Largeur : 9 pouces. Hauteur : 5 pouces, 8 lignes, y com- 


pris la marge. 


77-80. SUITE DE QUATRE PAYSAGES. 
Largeur : 10 pouces. Hauteur: 6 pouces, 4 lignes, y com 


. ÿ KB 
pris la marge d'environ 4 lignes. 


77. Les pécheurs. 

1) Ce morceau représente un rfiseau 
qui coule de la gauche du fond vers la 
droite du devant, et là se replie vers le 
milieu , où 1l tombe en petite cascade dans 


un bassin qui s'étend presque sur toute 


DE HERMAN SWANEVEIT. 29 
la largeur du bas de l'estampe. Au haut 
d'un rocher, qui fait le devant à gauche, 
un homme vu par le dos, parle à un autre 
qui aun porte-feuille sous le bras. Il élève 
son bras vers un autre rocher, au pied du- 
quel ils se trouvent, et qui est surmonté 
de deux arbres; le long du bord:opposé 
du ruisseau, s'élève une chaine d'autres 
rochers plus élevés, escarpés et couverts 
à leur cime de grandes parties de bois. On 
apperçoit à droite, à mi-hauteur d'une de 
ces élévations, trois figures sur un che- 
min qui, en s'abaissant vers l'eau, con- 
duit dans le lointain à la gauche de l'es- 
tampe. Sur le devant à droite, un pêcheur 
portant un seau est debout à côté d'un 
autre qui vide une nasse dont les pois- 
sons tombent à ses pieds. Dans la marge 
du bas, à droite, est écrit: Herman Van 
Swaneuelt in, fe. el ex. Cum pr. Re. 


78. La fileuse et les quatre boeufs. 
2) Dans le milieu de l'estampe , au haut 


d'une colline, est une petite maison en- 


tourée d'arbres, à l'ombre desquels deux 
figures sont assises à une table placée près 
de la porte. En avant de cette maison. 


T 2 


292 OEUVRE 

l'escarpe de la colline est revêtue d'un 
mur élevé qui s'étend jusqu'à la droite, 
où un torrent se jette dans un bassin qui 
est au bas de l'estampe. Sur une éleva- 
tion , à la gauche de la planche , une femme 
assise à terre file au fuseau: sur une au- 
tre élévation, qui forme le devant, trois 
boeufs se reposent, un quatrième descend 
dans le bassin pour s'abreuver. Au haut 
des rochers, tout au bord de la droite, un 
homme debout, tenant un bâton, regarde 
une femme assise avec son enfant au pied 
des arbres qui environnent la maison. L'in- 
scription de la marge est la même que celle 
du morceau précédent. 


79. Les deux cavaliers. 

3) Sur un chemin, le long des rochers 
escarpés et couverts de bois, qui occupent 
le côté droit de l'estampe , deux hommes 
à cheval dirigent leurs pas vers la droite, 
deux autres à pied les suivent de près. Au 
bas du chemin, sur la gauche, un ruis- 
seau coule du milieu du fond jusqu'à ce- 
lui du devant ; son bord opposé est garni 
d'arbrisseaux mouillés par l'eau. On voit 
au dessus d'eux, dans le lointain , quelques 


à] 


DE HERMAN SWANEVELT. 299 


fabriques au pied d'une grande montagne. 
Sur le devant à gauche deux hommes vus 


par le dos sont assis à terre. La marge 


porte la même inscription que les deux 
morceaux précédens. 


80. La petite cascade. 

4) Ce morceau représente une rivière 
prenant son cours du milieu du fond, et 
se Jetttant dans un bassin, à travers des ro- 
chers qui occupent tout le devant de la 
planche en largeur. D’autres rochers dont 
la masse principale remplit toute la moi- 
té droite de l'estampe, et qui sont cou- 
verts d'arbres et d'arbrisseaux, forment 
le bord droit de cetterivière. Sur son bord 
opposé, vers le fond , est une colline sur- 
montée de plusieurs arbres et d'une mai- 
son. Sur le devant de ce côté s'élèvent 
deux arbres placés à côté l'un de l'autre. 
À droite un homme qui dessine est assis 
à terre au bas des rochers; il est vu presque 
par le dos, et dirigé vers la gauche. Dans 
la marge du bas, à droite, estécrit: Her- 
man Van Swaueuelt In. fe. et ex. Cum pr. Re. 

Largeur: 10 pouces. Hauteur: 6 pouces, 5 lignes, la 


RUN \ 
marge de 5 lignes non comprise. 
D Le) £ 


204 OEUVRE 
8t. Le Sorr. 
+ 

Ce paysage est éclairé par le soleil cou- 
chant. On voit sur le devant à droite deux 
hommes marchant de compagnie. L'un 
d'eux a sa main posée sur l'épaule de l'au- 
tre qui est enveloppé d'un manteau. Leurs 
pas sont dirigés vers la droite. Le long 
du chemin sur lequel ils se trouvent, 
s'élève une petite colline ornée au haut 
d'un bouquet de cinq arbres. À l'extré- 
mité du chemin, vers le fond, on apper- 
çoitun homme vu par le dos, descendant 
vers une partie d'arbres plantés le long 
du ruisseau qui occupe la gauche de l'es- 
tampe , et dont le bord opposé est égale- 
ment garni d'arbres touffus, au delà des- 
quels s'élève une montagne surmontée 
d'une maison ,etanimée par untroupeau 
de moutons au pâturage. On appérçoit 
quatre figures qui marchent deux à deux 
sur un chemin serpentant vers la maison. 
Le lointain présente une chaine de mon- 
tagnes qui s'étendent sur toute la largeur 
de la planche. Dans la marge du has, à 
gauche, est écrit: HS. fe. etex. Cumpr. Re. 

Largeur : 10 pouces, 2 lignes. Hauteur : 6 pouces, 4 lignes, 


non compris la marge, 


pe 
Le 


DF HERMANN SWANEVELT. 299 
Lie 5195. Lo pelil pont de bots. 


Il yasur la gauche de ce paysage un ro- 


cher couvert en avant d'arbres et d'arbris- 
seaux très touffus. On voit, au milieu de 
l'estampe, deux hommes qui, en passant 
près d'un bouquet d'arbres placé au bout du 
rocher, semblent diriger leurs pas à droite 
vers un petit pont de bois. Celui-ci traverse 
une rivière qui baigne le rocher, et qui s'é- 
tend sur le devant de la gauche , où elle oc- 
cupe la grande moitié du bas de la planche. 
Au delà du pont s'élève une haute monta- 
gne, interrompue par une ligne de bois qui 
se tire en largeur. Sur le devant à droite, 
un homme est assis à terre vis-à-vis d'une 
femme vue par le dos. Dans la marge du bas, 
à gauche, estécrit: HS.fe. e/ex. Cumpr. Re. 

Largeur : 10 pouces, 2 lignes. Hauteur : 6 pouces, 5 li- 


gnes. La marge du bas : 3 lignes. 


83-94. DIFFÉRENS PAYSAGES ORNÉS DE 
FABRIQUES. 
Suite de douze estampes. 

Largeur: 10 pouces, 1à3 lignes. Hauteur : 6 pouces, 7 à 
11 lignes, la marge de quatre lignes y comprise. 
63. Le cardinal. 

1) Au milieu de l'estampe un cardinal 


296 OEUVRE 

se promene, en tenant un livre ouvert 
dans lequel il lit. 11 est suivi de deux do- 
mestiques enveloppés de leur manteaux ; 
deux autres se voient à mi-corps dans un 
creux, à quelque distance. Ces figures qui 
dirigent leurs pas vers le devant à droite, 
où un mendiant presque nu est assis à 
terre, marchent le long d'un vaste bà- 
timent dont les murs tombés en ruines 
sont couverts de verdure. Sur le devant 
À gauche est une terrasse escarpée, sur 
laquelle s'élèvent deux arbres dont celui 
près du bord de la planche est très haut 
et peu feuillu , l'autre au bout de la ter- 
rasse est petit et très touffu. Dans la marge 
du bas, à gauche, est écrit: Herman van 
Swaneselt Inventor fecit et excudit. Et à 
droite: cum privilegio Regis. Cette même 
inscription se trouve aussi sur les onze 
pièces suivantes. 


84. Les ruines en amphithéätre. 

2) Ce morceau représente les ruines de 
plusieurs anciens édifices de vaste con- 
struction. Ils sont situés par étages sur 
une montagne en forme d'amphithéätre. 


Sur le devant à gauche deux hommes sont 


V9 


DE HERMAN SWANEVELT. 297 
assis à l'ombre d'un arbre. L'un d'eux fait 
signe de sa main étendue vers deux au- 
tres hommes qui marchent de compagnie 
au milieu, et dont l'un montre à l'autre 
une femme qui, portant un paquet sur la 
tête, s'avance vers la porte d'un mur pra- 
tiqué au bas de la montagne, à la droite de 
l'estampe. 


85. La dame au parasol. 

3) Sur le deuxième plan, au milieu de 
l'estampe, une dame de condition se pro- 
mene , accompagnée d'un domestique qui 
la couvre d'un parasol, et suivie d'une 
servante, ainsi que d'une pauvre vieille 
qui demande l’aumône. Ces figures diri- 
sent leurs pas vers la gauche du fond, le 
long d'un mur entourant un ancien bâti- 
ment ruiné, dont les différens corps s'é- 
tendent sur toute la largeur de la planche. 


Un terrain entrecoupé par un ruisseau qui 
vient de la gauche, au pied d'une muraille 


d'où s'élèvent des arbres, forme le devant ; 
on y voit paître un troupeau de chèvres. 
Le chevrier est debout un peu vers la 


droite, vu par le dos, et tenant un long 
bâton. 


OEUVRE 
86. Le salut. 

4) Sur la gauche de ce morcéau deux 
dames suivies d'une servante, se prome- 
nent vers la droite. Un homme de condi- 
tion, allant au devant d'elles, leur fait la ré- 
vérence. Il est suivi d'un Jeune valet. Ces 
figures sont près d'un ancien édifice à plu- 
sieurs étages, ruiné et contigu à différens 
bâtimens qui fuient vers le fond de la 
droite. Sur le devant de ce côté un homme 
assis sur une butte, au bas d'un bouquet 
d'arbres, dessine d'après nature. Un au- 
tre homme , Couvert d'un manteau et vu 
par le dos, est debout à sa gauche. 


87. L'hôpital, 

5) Au milieu du second plan, deux hom- 
mes portent un malade étendu sur un 
brancard. Quatre pauvres femmes dont 
les deux premières marchent à côté l'une 
de l’autre, les suivent. Toutes ces figures 
dirigent leurs pas vers la porte d'un hô- 
pital qui se fait reconnoitre au milieu des 

délabré qui 
est à la droite de l'estampe. Sur le devant 


à gauche une fille et un garçon assis à 


terre, ainsi qu'un homme debout, cou- 


DE HERMAN SWANEVELT. 299 
vert d'un manteau, ont leurs regards tour- 
nés wers les porteurs du brancard. Deux 
autres hommes debout, pareillement en 
manteaux, dont l'un est vu par le dos, 
parlent ensemble. 


88. Les voyageurs. 


6) Sur le devant à gauche une femme as- 


sise Sur un àne, est accompagnée de deux 
hommes qui marchent à ses côtés, et dont 
l'un porte sur le dos un panier suspendu 
à un bâton. Passant près d'un paysan qui 
est pareillement assis sur un âne chargé, 
et qui avance vers le devant , les trois pre- 
mières figures dirigent leurs pas vers le 
fond , dans un chemin garni à gauche de 
plusieurs arbres, plantés sur un terrain 
élevé et formant le bord d'une rivière 
qui de la droite prend son cours vers le 
mileu du fond. Cette rivière traversée 
par un pont de pierre, baigne une haute 
montagne entourée à son pied de bois et 
de petits rocs, et surmontée d'un château. 


89. Le Lors bordé par un ruïsseau. 
7) Le côté droit de ce morceau est oc- 
cupé par un bois épais qui fuit dans le 


300 OEUVRE 

fond à gauche , où l'on voitune montagne 
dont le pied baigné par une large rivière, 
est garni de beaucoup d'arbres , et de quel- 
ques fabriques. Le bois est bordé vers le 
devant par une pièce d'eau qui avance 
jusqu'au bas de l'estampe, dont elle oc- 
cupe la moitié, Son bord à gauche forme 
une élevation, au haut de laquelle est un 
petit arbre entouré de quelques troncs 
secs. Sur le devant de ce même côté, un 
vieillard portant un paquet sur le dos, 
marche de compagnie avec une paysan- 
ne qui a un panier au bras droit; leurs 


pas sont dirigés vers le spectateur. 


90. Les blanchisseuses. 

8) On appercçoit dans le fond à droite 
une petite maison entourée d'un mur, au 
bas d'une montagne couverte de bois. Près 
de cette maison serpente un ruisseau tra- 
versé sur le devant par un petit pont de 
Pierre, sur lequel un homme et une femme 
marchent de compagnie. On voit dans le 
ruisseau , entre le pont et une petite Cas- 
cade, un paysan faisant abreuver un cheval, 
deux femmes, dont une à genoux semble 
laver du linge, et un homme debout sur 


DE HERMAN SWANEVELT.  3o1 
la cascade. Une seconde femme étendant 
du linge à terre, est sur le bord de l’eau, 
à la diroite de l'estampe. La rive opposée 
est richement garnie de grands arbres et 
d'arbrisseaux. Ce paysage ouvert sur la 
gauclhe , présente une contrée remplie de 
défilés, et terminée par trois grandes mon- 
tagnes dans le lointain. 


gi. La grotte de la nymphe Égérie. 

9) Au milieu du devant de cette estampé 
trois: hommes et trois femmes assis à terre 
de compagnie, sont à manger et à boire. 
À quelque distance de ce groupe, un peu 
vers la gauche, un homme debout, vu 
par Ile dos, fait signe de son bâton à une 
lemme qui est à côté de lui, vers la sta- 
tue de la nymphe Égérie, placée dans le 
fondl d'une voùüte à demi-ruinée et géné- 
ralement couverte de verdure , qui occupe 
le deuxième plan de la gauche de l'estampe. 
Danis le fond à droite ; sur un chemin co- 


toyant une élévation de terre, six figures 


s avancent, en dansant, vers le lointain qui 


offre la vue d'un pays garni de bois, et 
terminé par des montagnes. 


OEUVRE 
92. La porte de ville. 

10) Au milieu de l'estampe, sur le second 
plan, est une porte de ville au bas d'un an- 
cien grand bâtiment qui se composée prin- 
cipalement de deux tours carrées et cré- 
nelées. Un mur dont la partie du milieu 


est la plus haute, et entrecoupée par une 


porte et deux fenêtres, s'étend depuis la 


porte de ville jusqu'au devant de la droite, 
où elle renferme de très grands arbres qui 
atteignent presque le bord supérieur de 
la planche. Près de ce mur, deux hommes 
enveloppés de leurs manteaux regardent 
quatre jeunes garçons qui jouent à la boule. 
Vis-à-vis du mur est un verger enclos d'une 
haie qui s'étend depuis la porte jusqu'au 
devant de la gauche. Le long de cette haie, 
deux hommes couverts de manteaux mar- 


chent de compagnie vers la porte. 


99. Le pain distribué aux pauvres. 

11) Un ancien édifice ruiné , d'une vaste 
et riche construction, au milieu duquel 
s'élève une espèce de dôme dont la ca- 
lotte est percée. A la porte de cet édifice 
deux religieux distribuent le pain à des 
pauvres, parmi lesquels on distingue deux, 


DE HERMAN SWANEVELT,. 303 
pélérins. D’autres mendians qui semblent 
avoir déjà reçu leur part, sont assis à terre 
en différens groupes, en face du bâtiment. 
On voit sur le devant, vers la droite, un 
homme couvert d'un manteau, qui s'a- 
vance vers le spectateur. Sur la gauche 
plusieurs morceaux de colonnes brisées 
sont Jettés en désordre. 


94. Le chéteau au haut du rocher. 

12) Sur une hauteur, à la gauche de l’es- 
lampe , entre un rocher escarpé surmonté 
d'un château, et un autre rocher au haut 
duquel s'élève un bouquet de deux arbres, 
un muletier fait marcher un mulet chargé , 
dans un chemin qui serpente vers la droite 
dans le fond, en cotoyant une petite ri- 
vière qui s'étend jusqu'au milieu du de- 
vant. On voit sur ce même chemin, vers 
le milieu de l'estampe, deux hommes qui 
marchent de compagnie, dirigeant leurs 
pas vers la gauche. L'un d'eux tient un 
bâton. l'autre porte un paquêt sur le dos. 
Le lointain à droite offre la vue d'un pays 
rempli de collines et de parties de bois, 


à travers lesquels on appérçoit des fa- 


briques. 


304 OEUVRE 

95. Mercure imposant silence à Batius. 

Presqu'au milieu du devant, Battus mar- 
chant vers la droite, tout près d'un boeuf, 
retourne la tête du côté de Mercure qui 
semble lui recommander sa promesse de 
garder le silence sur le vol qu'il à fait des 
chevaux d'Apollon. Ces animaux, au nom- 
bre de quatre, sont debout en différentes 
attitudes à gauche, à l'ombre d'un bois. 
Une rivière coule du milieu du fond vers 
la droite du devant, où un tronc d'arbre 
est couché près d'une souche. Dans la 
marge du bas, à gauche, est écrit: Æ 
swaneuclt fecit Rome, et à droite: J. Val- 
dor excu. cum priuil. Regis. 


Largeur : 9 pouces, 6 lignes. Hauteur: 7 pouces, 2 lign. 


96. Battus transformé en prerre. 

Ce morceau fait le pendant du précé- 
dent. Au milieu du devant de l’estampe, 
Battus appuyant sa main droite sur la 
croupe d'un boeuf qui est devant lui, 
et faisant signe de l'autre vers un bois 
qui est à la droite de l'estampe, est mé- 


tamorphosé en pierre par Mercure qui 


le touche de son caducée. Dans le mi- 
lieu du fond qui offre la vue d'un pays 


DE HERMAN SWANEVELT. 305 
montagneux, entrecoupé de quelques par- 
ties de bois, un ruisseau qui s'étend jusques 
sur le devant à gauche, coule au bas d'une 
colline ornée de trois groupes d'arbres 
séparés. La dimension de la planche, et 
l'inscription de la marge sont exactement 
conformes à celles du morceau précédent. 

On a de ces deux morceaux des épreu- 
ves, où l'adresse de J. Faldorne se trouve 
pas, et où l'on a ajouté à gauche les nu- 
méros 1 et 4, c'est-à-dire 1 à la pièce 96, 
et 4 à la pièce 95. Mais ces épreuves sont 
foibles et mauvaises. 


97-100. LA FUITE EN EGYPTE, REPRÉSEN- 
TÉE DE QUATRE DIFFÉRENTES 
MANIÈRES. 

Suite de quatre estampes. 

Largeur: 10 pouces. Hauteur: 7 pouces , 9 lignes, la marge 
de 3lignes y comprise. 

97. Première pièce. 

x) Sur la gauche de l’estampe est une 
colline escarpée, ornée de plusieurs grands 
arbres très touffus. Le long de cette col- 
line, au milieu du devant, St. Joseph te- 


nant un bâton de la main gauche, fait 
II. Vol. U 


306 OEUVRE 

marcher l'âne, sur lequel la Vierge est 
assise, enveloppée d'une large draperie, 
et portant l'enfant Jésus entre ses bras. 
Leurs pas sont dirigés vers la gauche du 
devant. Trois Chérubins, sur un léger 
nuage , les précédent, et semblent guider 
leurs pas. Le fond à droite offre la vue 
d'une haute montagne, garnie d'une plan- 
tauon abondante. Dans la marge du bas, 
à gauche, est écrit: Herman van Suanevelt 
Inventor fecit etexcudit, et à droite, cum 
privilegio Regis. Cette mème inscripuüion 
se trouve aussi sur les trois pièces sui- 
vantes. 

98. Seconde pièce. 

2) Ce morceau offre un site montueux 
où des rochers escarpés garnis de verdure, 
et des vallons enrichies d'arbres varient 
le paysage d'une manière très agréable. 
Au devant, vers la droite, s'élève un grand 
arbre sur un tertre baigné par une rivière 
qui coule du fond, où elle est traversée 
d'un pont de pierre. Sur le devant, vers 
la gauche, St. Joseph vu presque par le 
dos, aide la Vierge à descendre dessus l'âne 
qu'un ange tient par la tête, tandisqu'un 


autre ange adore à genoux le petit Jésus 


d 


EE 


DE HERMAN SWANEVELT, 307 
assis à terre à quelque distance, vers le 


milieu de l'estampe. 


99. Trorsième pièce. 

3) Sur le devant à gauche, au pied de 
plusieurs grands rochers escarpés et sur- 
montés d'arbres et d'arbrisseaux, la sainte 
Vierge vue de face , est assise àterre, sou- 
tenant de la droite l'enfant Jésus, qui est 
placé sur ses genoux, et tenant de la gauche 
étendue le bout d'un linge. Derrière elle 
deux anges dont l'un de profil, l'autre de 
face , sont à genoux en adoration. Dans le 
milieu de l'estampe, sur le deuxième plan, 
St. Joseph vu par le dos, conduit l'âne 
qu'il fait descendre dans une rivière dont 
le bord opposé est garni d'arbres touffus. 


100. Quatrième pièce. 
4) Sur le devant à droite, au pied d'un 
<+ 
très grand arbre, la Vierge est assise, vue 
de profil, dirigée vers la gauche , et ayant 
l'enfant Jésus sur ses genoux. Derrière 
elle deux anges sont en adoration. Au mi- 


leu de l'estampe l'âne broute près de St. 


Joseph qui se repose, ayant un livre à la 
1 J 


main, Ces figures .sont aux deux bords 


US 


200 OEUVRE 
d'un chemin qui conduit dans le fond à 
gauche, longeant une montagne riclhe- 
ment couverte d'arbres et d'arbrisseaux, 
vis-à-vis de laquelle, dans le fond à gauche, 
s'élève une autre montagne immense, or- 
née de fabriques à la moitié de sa hauteur. 
Les épreuves où les mots: cum privile- 
go TESIS, Que l'on a effacés après-coup , 


ne se trouvent point, sont très mauvaises. 


101-106. L'HISTOIRE D ADONIS. 


Suite de six estampes. 


en) 


argeur : 12 pouces , 2 à 3 lignes. Hauteur: 9 pouces, 3 lig- 
ATÉCUT : = po S, 249 5 Se ir: {4 pouces, S 


nes, ia marge de 8 lignes y comprise, 


101. Naissance d'Adonss. 

1) Sur le devant à droite, Diane reçoit 
entre ses bras le petit Adonis dont Myrrha 
changée en Myrthe vient d'accoucher. Une 
nymphe derrière elle semble lui rendre des 
secours ; une autre, à genoux devant un pa- 
nier, deploye un linge , et trois autres en- 
core accourent, en marquant de l'empres- 
sement par leurs gestes. La scène se passe 
sur le bord d'un ruisseau, dans um pays 
rempli de collines, etentrecoupé de diffe- 


rentes parties d'arbres. Au delà du ruis- 


V9 


DE HERMAN SWANEVELT, 209 
sceau, sur la gauche de l'estampe, est un 
bois épais dans lequel on apperçoit une 
biche. Dans la marge du bas est écrit: 
Adonits naiïst de Mira etc. Herman van Sua- 
neueltt fecit et Excudit Cum priuilegio Regis 
1654. Cette adresse est la même sur tous 
les six morceaux de cette suite. 


102, Vénus enlevant le jeune Adonrs. 

2) Un bois éclairci, à travers duquel on 
voit, à la droite de l'estampe, une rivière 
regnant en largeur au pied d'une mon- 
tagne: garnie au bas de plusieurs arbres. 
Vers le devant de ce même côté Diane et 
ses nyymphes dorment couchées sous l'om- 
bre dles arbres, en différentes attitudes. 
Sur le devant à gauche est Vénus, portant 
le pettit Adonis qu'elle vient d'enlever à 
Diane pendant son sommeil, Elle est de- 


bout :sur un petit char trainé par deux co- 


lombees. Dans la marge du bas est écrit: 


Venuss trouuent Diane Endormye etc. 


103. /Vénus présentant à Diane l'Amour et 
le jeune Adonrs. 

3) Sur le devant à droite, Vénus vue 

presqque par le dos, présente à Diane l'A- 


" 


910 OEUVRE 

mour et le jeune Adonis qui sont deboui 
devant elle à ,côté l'un de l'autre, en lui 
offrant de choisir un de ces deux enfans. 
Diane en face de Vénus, au milieu de l’es- 
tampe, semble refuser l'offre qu'on vient 
de lui faire; elle est armée d'une pique, 
ainsi que neuf de ses nymphes qui la sui- 


vent. Ces figures se trouvent dans une 


espèce de chemin creux dont les deux cô- 


tés sont couverts de bois. Le lointain, 
au milieu de l'estampe, offre la vue d'une 
chaine de montagnes baignées par une 
large rivière. On lit dans la marge du 
bas: Drane trouue Vénus, Vénus ne pouuant 


esch apper êc. 


.104. Vénus exerçant Adonis à la petite 
chasse. 

4) Sur la gauche de cette estampe est 
un bois touffu; la droite présente la vue 
d'un pays montagneux, traversé par une 
rivière qui serpente entre des bords or- 
nés d'arbrisseaux. Sur le devant de ce 
même côté, Vénus accompagnée de l'A-: 
mour, qui décoche une flêche, semble ex- 
citer Adonis à la chasse de quelques lie- 
vres que ses chiens sont sur le point d'at- 


DE HERMAN SWANEVELT. 3x 


teimidre. Il à une pique à la main, et sa 


course est dirigée vers la gauche de l'es- 


tannipe. Dans la marge du bas est écrit: 


Vémus exerse Adonts à chose de peu elc. 


105. La mort d'Adonrs. 

5) Au milieu du devant de l'estampe, 
Adonis est étendu mort près d'un grand 
arbre qui dépasse le bord supérieur de la 
plamche, en se penchant vers la droite. 
À aæûté d'Adonis deux chiens de chasse 
montrent les dents au sanglier qui vien 
de donner la mort à leur maitre, et qui 
s'éloigne vers la gauche, en menaçant en- 
core sa victime. Le fond à gauche repré- 
senite un rocher entouré de beaucoup d'ar- 
bres , et le lointain à droite est une ri- 
vière richement garnie de verdure. Dans 
la marge du bas est écrit: 4donis Rencon- 


{re de sanglier et fut tué etc. 


206. Vénus pleurant la mort d'Adonis. 

6) Sur la gauche de l'estampe, Vénus 
ayant ses deux bras élevés, temoigne la 
plus vive douleur. Elle se précipite de 
som char vers le corps étendu d'Adonis 
que le sanglier vient de tuer. L'Amour 


212 OEUVRE 


en l'air marque son affliction en brisant 
son arc, et jettant ses flèches. Près du 
corps sont deux chiens de chasse. dont 
l'un se repose, l’autre semble flairer son 
maitre. Le paysage, qui représente un 
large ruisseau, à la lisière d'un bois qui 
est à gauche, s'ouvre vers la droite, où 
il offre la vue d'un lointain montueux. 
Dans la marge du bas est écrit: Fénus 
pleure son Adonrs etc. 

Ces six planches sont numérotées au 
milieu de la marge. 


107-110, LES PENITENS. 
Suite de quatre estampes. 
Largeur: 12 pouces. Hauteur: 8 pouces, 8 à 10 lignes 
Sur chacune est écrit dans la marge du bas, à gauche : Her- 


man van Suanevelt Inventor fecit et excudit, et à 


droite : cum privilegro Regrs. 


107. La Madeleine en pénitence. 


1) À la gauche de cette estampe s'é- 
lève une chaîne de rochers garnis d'arbres 
et d'arbrisseaux. Vers le devant la Ma- 
deleine couchée sur une natte à l'entrée 
d'une grotte, lit dans un livre. Au des- 
sus d'elle sont à genoux, sur un petit 


Ce 


DE HERMAN SWANEVELT. 313 
nuage, deux anges dont l'un joue de la 
hœrpe, l'autre du violon. Au devant, à 
drioite, est un arbre presque sec à deux 
troncs dont l'un a été coupé au bas, l'au- 
tre à sa tige. Le lointain qui s'ouvre de ce 
côité., offre la vue d'une large rivière reg- 
nant le long d'un chaine de rochers. Sur 
le deuxième plan, le bord de l'eau est cou- 
rt de bois. 

108. Saint Antoine l'ermite. 

2) Ce morceau représente un bois épais, 
aut milieu duquel un ruisseau serpente du 
fomd jusqu'à la droite du devant de l'es- 
taumpe. Sur le bord de ce ruisseau, vers 
le milieu de la planche, St. Antoine de- 
bout , tenant un bâton de la main gauche, 
sermble indiquer par un geste de sa main 
droite, qu'il rejette les fruits que lui pré- 
sente le démon sous la forme d'un Satyre. 
Derrière le Saint est son cochon. 


109. $. Jerôme dans le désert. 
3) Sur le devant de l'estampe ce Saint 
esit assis devant une grande pierre carrée 
quai Jui sert de table. Il à la tête appuyée 


sur Sa main gauche, et paroit méditer sur 


514 OEUVRE 

ce qu'il va écrire dans un livre qui est 
ouvert devant lui. À quelque distance, 
vers la droite, une croix est plantée en 
terre, près de l'entrée d'une grotte, au 
bas d'une haute montagne qui occupe tout 
le côté droit de l'estampe. On voit au mi- 
lieu du haut de cette montagne, qui est 
ornée de quelques arbres, deux lions qui 
se rencontrent et qui paroissent rugir. | je 
côté gauche de l'estampe présente la vue 
d'un pays montagneux garni de parties 
de bois. 


110. S. Paul, premier ermite, et St. Antorne. 


he, au des- 


4) Sur le devant à gauc 
sous d'une espèce d'avant-toit, à l'entrée 
d'une grotte , St. Paul, premier ermite , vu 
presque par le dos, est assis vis-à-vis de 
St. Antoine reconnoissable à son cochon 
qui est couché à côté de lui. Il yaentre 
ces deux Saints une grande pierre car- 
rée, en forme de table, sur laquelle est 
une tête de mort et un livre ouvert. La 
grotte est au pied d'un rocher surmonté 
de grands arbres, et contigu à une chaine 
de montagnes qui fuient dans le milieu 
du lointain, d'où un ruisseau faisant une 


DE HERMAN SWANEVELT. 315 
ascade, coule jusqu'à la droite du devant, 
le long d'une autre montagne qui s'élève 
de ce côté, et dont le sommet est orné 
de plusieurs arbres. On voit dans l'air un 
grand oiseau portant dans son bec un pain 


quil apporte à St. Paul. 


111. Balaam. 

Sur le devant à gauche, dansunsentier, 
enitre deux petits tertres dont celui près 
du bord de la planche est surmonté de 
deux arbres, l'ange du Seigneur tirant une 
épée, s'oppose à Balaam monté sur une 
änæesse. Le côté droit de ce morceau offre 
la vue d'une rivière qui coule du milieu 
du fond vers la droite de l'estampe, au 


sein dun pays rempli de petites collines 


dont quelques unes sont ornées de ver- 
dure. Sur le devant à droite est une souche 
au bord de l’eau. Le fond de ce même côté 
n'est point terminé. 

Largeur: 11 pouces, 6 lignes. Hauteur : 8 pouces, 6 lign. 

On a deux épreuves différentes de ce 
morceau: Dans les premières est écrit au 
haut de la droite : À Sxancuelt Fecit Rom. 
K. .Audran excudit, Dans les secondes, le 
nom de À. Audran est effacé, et on lit 


316 OEUVRE 
dans la marge du bas: À Paris chez Pierre 
Mariette Rue ST. Jacques al "espérance. Auec 


Priurl. du Roy. 


112 - 115. QUATRE PAYSAGES EN 
HAUTEUR. 

On lit sur chacun de ces morceaux. 
dans la marge du bas, à gauche : Herman 
san Suanevelt Insentor fecit et excudit. E1 
à droite: cum privilegio Regis. 

Les épreuves postérieures qui sont as- 
sez foibles, portent cette adresse : 7 Bon- 
narl, EX au coq. 

Plus usées encore et retouchées par une 
main peu habile, sont celles où le nom 
de Bonnart est effacé, mais dont cepen- 
dant on distingue encore les traces. 


112. L'énier. 

1) Ce morceau représente un chemin 
le long d'une montagne qui est à gauche, 
et qui s'étend jusqu'au milieu du fond, en 
descendant. On voit sur ce chemin un 


homme monté sur un âne, tandisqu'il en 


fait marcher un autre devant lui. Les deux 
animaux sont chargés de quelques Sacs 


de froment, et dirigent leurs pas vers la 


DE HERMAN SWANEVELT. 317 
droite. Le devant à gauche est formé par 
une colline ornée de trois grands arbres, 
au 1milieu desquels un homme vu par le 
dos;, est assis àterre , àcôté d'une femme 
et dl'une autre figure dont on ne distingue 
que la tête. On voit quelques fabriques 
entourées d'arbres au pied de la mon- 
tagme, dans le milieu du fond, et vis-à- 
vis., vers la droite de l'estampe, est un 
berçger avec un troupeau de moutons. Le 
loimtain de ce côté présente une rivière 
au lbas d'une montagne. 


113. La montagne, 

2) Sur le côté droit de ce morceau une 
hawute montagne escarpée s'élève jusques 
verres le bord supérieur de la planche. Elle 
est couverte d'arbres et d'arbrisseaux, à 
trawers lesquels on apperçoit un homme 
faissant marcher un âne sur un chemin pra- 
tiquué à la demi-hauteur de la montagne, 
et «descendant vers le fond. Le bas de 
cetite montagne est baigné par un ruisseau 
qui forme une petite cascade au devant, à 
droite. Sur le mème plan, à gauche, un 
hormme appuyé de ses deux mains sur son 


baton, en écoute un autre qui tient aussi 


318 OEUVRE 
un baton de la main droite , et fait signe 


de sa gauche vers la montagne. 


114. La grande cascade. 

3) Sur un chemin, au haut d'une col- 
line qui forme le devant à gauche, un 
jeune paysan marche à côté d'une jeune 
femme qui porte un panier au bras droit. 
Leurs pas sont dirigés vers la gauche, en 
avant. À quelque distance, un paysan vu 
par le dos et portant un paquet sous le 
bras, s'éloigne sur ce même chemin qui 
va, en descendant, vers la droite où deux 
hommes en suivent un autre qui fait mar- 
cher devant lui son âne chargé de quel- 
ques sacs de froment. Le fond de ce côté 
présente la vue d'une haute montagne es- 
carpée , avec une chüte d'eau qui se pré- 
cipite de son sommet; et le lointain à 
gauche offre la vue d'une chaine de mon- 
tagnes. 

115. Le bouquet d'arbres. 

4) Sur la droite de ce morceau, au 
pied d'une montagne, s'élève un petit ro- 
cher, dont la pointe est ornée d'un bou- 
quet de trois arbres qui occupent le mi- 
lieu de la planche , eten dépassent le bord 


DE HERMANN SWANEVELT. 319 


supérieur. Âu bas ce de rocher, tout près 
du: bord droit de l'estampe, sont assis à 
terrre deux hommes, dont chacun tient une 
planche sur laquelle ils semblent dessiner. 
Sur le devant, un voyageur, un genou en 
terre, boit dans son chapeau l'eau qu'il 
vicænt de puiser dans un bassin qui rem- 
pliit le coin de la droite. A gauche, un 
homme parle à un autre qui est vis-à-vis 
de: lui, vu par le dos. Chacun d'eux est 
couvert d'un manteau court. On voit dans 
le fond de ce côté deux hommes, qui font 
marcher devant eux un mulet chargé vers 
la gauche de l'estampe. Le lointain-offre 
la vue d'une large rivière coulant au bas 
de: quelques montagnes. 


116. Le chevrier au bord du ruisseau. 

Au milieu du devant, huit chèvres pais- 
semt sur le bord droit d'un ruisseau qui, 
à Ila gauche de l'estampe, serpente dans 
le lointain, et dont le bord opposé est 
garni d'arbres et d'arbrisseaux. A la gauche 
dut devant ,le chevrier assis àterre, parle, 
le bras droit élevé, à un homme qui est 
delbout devant lui, tenant un long bâton. 


À «droite, une femme vue par le dos, et 


320 OEUVRE 

portant un paquet sur sa tête, marche 
vers l'escalier extérieur d'une maison, 
devant laquelle, vers le milieu de l'es- 
tampe , est un arbre fort touffu. Ce mor- 
ceau légèrement gravé à l'eau-forte, est 
sans travail de burin ni de pointe sèche. Il 
est très rare. 

Largeur : 6 pouces , 1 ligne. Hauteur : 3 pouces, 3 ligmes 


y compris la marge de 3 lignes. 
J £ Le o 


DEUX ESTAMPES FAUSSEMENT ATTRLI 
BUÉES À H. SW ANEVELT, 


1) On voit au milieu de cette estampe 
un grand sarcophage antique, dont les 
côtés sont ornés de figures sculptées en 
bas relief. Il est placé sur un socle com- 
posé de pierres carrées. À un des côtités 
de ce monument, vers la gauche de l'es- 
tampe , s'élève un arbre, au bas duquel 
un homme vu par le dos est assis sur une 
pierre. De l'autre côté du sarcophage, 
vers la droite, sont debout trois hommes 
qui le regardent. Deux paysans, dont un 
porte un paquet sur le dos, marchent de 
compagnie sur la droite de l'estampe, en 
se dirigeant vers les trois hommes dont on 


DE HERMAN SWANEVELT, 321 
viemt de parler. Au dessous du monument 
on voit sortir deux figures d'une espèce 
de «caverne dont l'ouverture est pratiquée 
dams la pente du terrain, sur lequel le mo- 
numment est erigé. Au devant de la droite 
s'élève un grand arbre; la souche d'un au- 


tre se voit à la gauche. Dans la marge du 
5 5 


bas , à droite, est écrit: Æ. Swaneueli inu. 


et siculp., et dans le milieu: se vendent à 
Parris chez Pierre Martette etc. 


2) Au milieu du devant de ce paysage 
sonit deux pêcheurs vus par le dos sur le 
bor:d d'une rivière qui s'étend jusques sur 
le dlevant à droite. Au delà de cette ri- 
vière s'élève une montagne escarpée qui 
se yprolonge de la droite jusqu'au milieu 
du {fond de l’estampe, où elle est ornée 
de quelques fabriques. On voit beaucoup 
d'ar'bres à son sommet et à son pied. Sur 
le dievant à gauche est un homme à côté 
d'ume jeune femme qui porte un panier 
au bras. Ces deux figures qui dirigent 
leurrs pas vers le spectateur, passent près 
de dleux grands arbres qui s'élèvent en- 
tre une souche et un quartier de rocher. 
La marge du bas porte la même inscrip- 

Vol X. 


392 OEUVRE DE HERM. SWANEVELT. 


tion que l'on a vue sur le morceau pré- 
cédent. | 

Ces deux estampes nont pas été gra- 
vées par Swanevelt, mais bien par Goy- 
rand. La part que notre artiste ya, con- 
siste seulement en ce qu'elles ont été exé- 
cutées sur ses dessins. 

Largeur :: 9 pouces. Hauteur : 5 pouces, non compris la 


marge quag lignes. 


Nro. de 


l'oeuvre, 


66. 


TA B LE 
DES ESTAMPES 


DE HERMAN SWANEVELT. 


Abraham et les trois anges. 


101-106. d'Adonis( l’histoire ). Suitede six estampes, 


109, 
to1. 
102, 
104. 
106. 
103, 


$ 9: 
26. 
67. 


112. 


d’Adonis (la mort). 

d'Adonis ( la naissance ), 

Adonis ( Vénus:enlevant le jeune ). 
Adonis ( Vénus exerçant ) à la petite chasse, 

d'Adonis ( Vénus pleurant la mort ). 

Adonis .( Vénus présentant à Diane l'Amour 
et le jeune). 

Adrien ( St.) sur la voie Flaminienne. 

Anes (les). 

l’Ange consolant Agar. 


l'Anier. 


”. 


26-32. Animaux ( différens), Suite de sept es- 


108. 
58. 
LEA 

I Z EG 


96. 


tampes. 

Antoine (St.) l'ermite. 
Auberge à Prima Porta, 
Bains (les) Antonins, 
Balaam. 

Baitus transformé en pierre. 


324 


Nro. de 

l’oeuvre. 
Béliers (les }. 
Blanchisseuses ( les ). 
Boeufs (les). 
Bois (le) bordé par un ruisseau. 
Bouquet (le) d'arbres. 
Cardinal (le). 
Cascade (la). 
Cascade (la grande). 
Cavaliers (les deux ). 
Chameaux (les). 
Château (le) au haut du rocher. 
Chèvres (les). 
Chèvres (les) d'Angora. 
Chevrier (le) au bord du ruisseau. 
Cochons (les). 
Dame (la) au parasol. 
Eau acéteuse ( Vue d'une ) hors de Rome. 
Elie dans le désert. 
Ferme hors la porte dite del Popolo. 
Fileuse (la) et les quatre boeufs. 
Fuite (la) en Egypte, représentée de quatrre 
différentes manières. Suite de quatre ess- 
tampes. 
Gondy (Vue de). 
Grotte (la) de la nymphe Egérie. 
l'Homme accompagnant la femme. 
l'Hôpital. 
Jean (St.) Baptiste dans le désert. 
Jérôme (St.) dans le désert. 
Jésus Christ tenté par le démon 


Louvier (Vue de l'ile ). 


Nreo. de 


l’oeeuvre. 


D Pe- FE ie BA 
QT © Or 1 


[Ze 


77 
te 


1097 1 10. 


82. 
92: 


S62 ES. 


Madeleine (Ste.) en pénitence. 
Mausolée (le). 

Mercure imposant silence à Battus. 
Montagne (la). 

N) mphe (la) de la Seine. 

Pain (le) distribué aux pauvres. 

Palais ( Vue du ) d'Orleans. 

Pan et Syrinx. 

Paul (St.) prémier ermite, et St, Antoine. 
Paysage (le) sur uñe planche ovale. 
Paysages ornés de satyres. Suite de quatre 
estampes. 

Paysages (quatre) en hauteur. 

Paysages ornés de fabriques. Suite de douze 
estampes. 

Paysages ornés de sujets de l'ancien testa- 


ment. Suite de quatre estampes. 


Paysages (suite de quatre). 

Pécheurs ( les ). 

Pénitens (Les . Suite de quatre estampes. 
Pont (le petit) de bois. 

Porte (la) de ville, 


Rome (diverses vues de). Suite de treize 


estampes, dédiées à Gédeon T'allemant, 
Rome ( diverses vues de ). Suite de treize 
estampes, dédiées aux vertueux. 

Rome (la vue de 1. 

Fuines (les ) en amphithéâtre. 

Salmacis et Hermaphrodite. 

Salut (le ). 

Satyres (les ). 


‘ : 
336 
Nro. de 
l'oeuvre. 


1-24. 


63. 
64. 


Soir (le). 

Titre des diverses vues de Rome, en unee 
suite de treize estampes dédiées aux ver+- 
tueux. 

Tobie ( le jeune À 

Tombeau sur la voie Appienne. 

Variae campestrum fantasiae, Suite de vingtt- 
quatre estampes. 

Vigne du pape Jules, sur la voie Flamii- 
nienne. 

Vigne Mamsrone. 

Voyageurs (les ). 

Vue hors la porte dite Pia. 

Zugro (Première vue de ). 


Zugro ( seconde vue de ). 


Zugro (troisième vue de). 


NOMS 
DES ARTISTES 
DONT LES OEUVRES SONT CONTENUS 


DANS CE VOLUME. 


ANTOINE WATERLO , 
ALDERT van EVERDINGEN . 
HERMAN yan SWANEVELT . 


I 


ADDITIONS. AU SECOND VOLUME 
DU PEINTRE GRAVEUR. 


ALDERT VAN EVERDINGEN. 


Entre les numéros 29 et 30, insérez: 


29. a. Le troupeau de moutons. 

Sur le devant à droite, un berger fait 
marcher un troupeau de moutons dans un 
défilé entre deux. rochers, dont celui à 
droite est surmonté de pins, l'opposé, à 
gauche , d’un autre arbre. On remarque 
dans le fond de ce même côté une église 
avec un petit clocher, entourée d'arbres. 
Le côté gauche de l'estampe présente un 
lointain qui offre la vue d'une large ri- 
vière, dont le bord opposé forme une 
chaîne de montagnes qui fuient à droite. 
Une de ces montagnes est surmontée de 
fabriques. Les lettres A V E sont gravées 
vers la gauche du devant. 

Largeur : 4 pouces, 8 lignes. Hauteur: 3 pouces, 


8 lignes. 


102. La cascade près du moulin à 
eau 
On a de ce morceau une première 


II 
épreuve où le tronc d'arbre, et le coim 


du bas, à la droite de l'estampe, nee 
sont pas couverts d'ombres. 


ERRATA DU SECOND VOLUME. 
FPage. Ligne. Au lieu de Lisez ; 


1166 17 11-14 Tr-10) 


1190 65.L'inscription 55, L'inscription. 


2239 97: Branche etc, 7 9. Branche etc. 


2249 cent quatorze cent seize. 


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